Quelle est la place du Saint-Esprit dans votre compréhension de l’Évangile? La plupart des chrétiens évangéliques se contentent de définir la bonne nouvelle de la manière suivante: nous sommes sauvés de nos péchés et de la colère de Dieu. Point.
Quelle est la place du Saint-Esprit dans votre compréhension de l’Évangile?
La plupart des chrétiens évangéliques se contentent de définir la bonne nouvelle de la manière suivante: nous sommes sauvés de nos péchés et de la colère de Dieu. Point.
Nous oublions que nous sommes sauvés en vue d’une relation avec Dieu (pour le connaitre, l’adorer) afin de participer à sa mission (chercher et sauver les perdus). Pour ces deux facettes de l’Évangile, c’est le Saint-Esprit qui nous équipe et nous rend capables!
Pas besoin de chercher très loin: si Jésus est préfiguré et prophétisé dans l’Ancien Testament, la venue du Saint-Esprit l’est forcément aussi.
Prenez par exemple la prophétie de Jérémie, dans le chapitre 31. Nous aimons cette phrase du verset 34, où Dieu dit:
Je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché.
Gloire à Dieu pour son plein pardon! N’est-ce pas là la beauté de l’Évangile?
Nous nous rappelons intentionnellement que Dieu pardonne intentionnellement. C’est le message du Repas du Seigneur: nous désirons nous souvenir de l’engagement que Dieu a pris pour nous pardonner, pour ne plus jamais évoquer nos fautes.
Mais notez la promesse qui vient juste avant ce verset:
Car tous me connaitront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand.
Et encore juste avant:
Je mettrai ma loi au dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
Ce passage ne concerne pas seulement le pardon des péchés; il parle de nouveaux cœurs, restaurés pour une nouvelle relation.
Pensez encore à Ézéchiel 36, et la promesse que nous recevons du Seigneur au verset 25:
Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.
Quelle glorieuse promesse! Être purifié du péché et délivré de l’idolâtrie. Mais on n’a dans le verset 25 que la moitié de ce que Dieu promet par la bouche d’Ézéchiel. Versets 26-27:
Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.
En d’autres mots, Dieu ne fera pas qu’effacer nos fautes: il nous donnera aussi son Esprit, restaurera notre relation avec lui, et nous rendra capables de lui obéir. La promesse du salut ne contient pas que le pardon, mais également une restauration.
Avec de telles promesses dans l’Ancien Testament, nous ne sommes pas surpris d’entendre Pierre, lors de son discours de la Pentecôte, passer de la proclamation de Jésus à la proclamation de la promesse du Saint-Esprit (Ac 2.38):
Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.
Le pardon des péchés n’est que la moitié de la promesse. Quand nous nous repentons de nos fautes et que nous croyons, Dieu ne se contente pas d’effacer un cœur mauvais; au travers de son Esprit, il nous donne un cœur nouveau. Dieu ne fait pas de la chirurgie sur notre cœur: il nous en transplante un nouveau!
Le Seigneur n’efface pas seulement l’ardoise de notre désobéissance: il habite en nous pour que nous recherchions l’obéissance. Il ne nous offre pas que le pardon: il s’offre lui-même, en se rendant accessible.
Actes 2 marque un tournant dans l’histoire du monde.
Ma femme (qui est roumaine) m’a fait réfléchir: pourquoi ne fêtons-nous pas la Pentecôte dans les Églises non-liturgiques aux États-Unis? Les baptistes et les pentecôtistes en Roumanie réservent un week-end entier chaque année, 50 jours après Pâques, pour célébrer la venue du Saint-Esprit. D’où sa petite pique: « C’est plutôt surprenant que les Églises américaines fêtent la naissance de leur pays dans l’Église, mais pas la naissance de l’Église. »
Je crois qu’il s’agit d’un oubli significatif. Noël, Vendredi saint et Pâques ne marquent pas la fin de l’œuvre de Dieu dans l’histoire du salut. La Pentecôte est primordiale pour que nous puissions vivre la vie chrétienne. Comme au temps de l’apôtre Pierre, l’Esprit de Dieu nous transperce jusqu’au cœur quand nous entendons l’Évangile. Merci Seigneur pour ce « scalpel » de l’Esprit! Il est celui qui nous remplit, qui nous utilise, qui œuvre en nous, qui nous convainc.
Nous croyons en un Dieu qui tient ses promesses. Il a promis l’Esprit et il tient sa promesse. C’est une bonne nouvelle!
Merci à Cédric Jung pour la traduction de cet article. Copyright © 2022 The Gospel Coalition, INC.Article publié le 6 juin 2020. Republié le 3 juin 2022.