Chaque année, à l’approche de Noël, le même débat revient: “Doit-on fêter Noël?” Beaucoup d’arguments sont avancés contre la fête de Noël. Par exemple: “Jésus n’est pas né un 25 décembre, l’origine de Noël est une fête païenne, etc.” Je ne veux pas me lancer dans ce débat – je n’aime pas les débats – et chacun a droit à son opinion. Je me contenterai donc d’exprimer brièvement pourquoi moi, j’aime fêter Noël.
Dans Actes 14.1-18, Paul et Barnabas prêchaient l’Évangile, et Paul fit une guérison miraculeuse. On peut lire au verset 11:
À la vue de ce que Paul avait fait, la foule éleva la voix et dit en langue lycaonienne: Les dieux, sous une forme humaine, sont descendus vers nous.
Actes 14.11
Puis, au verset 13, il est dit que la foule voulut leur offrir un sacrifice pour les honorer.
Ce récit n’a rien à voir avec Noël, mais ce qui retient mon attention, c’est que ces païens, idolâtres et impies, voulaient honorer ceux qu’ils croyaient être leurs dieux venus sous une forme humaine pour les visiter. Mais nous, chrétiens, nous ne devrions pas honorer le jour où le seul vrai Dieu a véritablement pris une forme humaine pour venir, non seulement nous visiter, mais aussi nous sauver de nos péchés!?
Lorsque l’ange apparut aux bergers de la région de Bethléem, il leur dit:
… Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie…
Luc 2.10
Même si ce n’était pas un 25 décembre, il y a eu, dans l’Histoire de l’humanité, un jour (un soir) où un ange annonça que la naissance de Jésus était le sujet d’une grande joie. Dans ma famille, à Noël, c'est avec une grande joie que nous célébrons la naissance de Jésus, l’incarnation du Fils de Dieu dans le monde.
Dans le monde gréco-romain, une "bonne nouvelle" était un terme utilisé pour annoncer un évènement très important, comme une naissance royale, un couronnement impérial ou une grande victoire militaire. Par exemple, lorsqu’un roi grec remportait une grande bataille, il envoyait un messager pour proclamer la victoire, parce que cette bonne nouvelle était un sujet de joie pour le peuple, apportant courage, espoir, réconfort.
Or, la naissance du Sauveur du monde est la plus grande des nouvelles à proclamer:
C’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur.
Luc 2.11
C’était la bonne nouvelle d’une naissance royale qui allait nous apporter la plus grande des victoires (nos péchés pardonnés et la mort vaincue) ainsi que le couronnement futur du Roi des rois. N’est-ce pas là le plus beau message d’espoir à proclamer à toute l’humanité déchue?
Concernant les bergers de Bethléem, il est écrit:
Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux.
Luc 2.9
Voyez aussi les versets 13, 14 et 20, l’annonce de la naissance de Jésus s’est faite dans la gloire de Dieu! Et en y réfléchissant bien, à l’occasion de la fête de Noël, lorsque des millions de croyants célèbrent la naissance du Sauveur du monde, c'est encore la gloire de Dieu qui resplendit!
De plus, y a-t-il un autre moment dans l’année où l’on peut entendre à la radio des chants comme Minuit chrétien, Sainte nuit, ou Quel est l’enfant?, qui parlent de la naissance de Jésus, du Sauveur du monde, et de la gloire de Dieu? Dans sa souveraineté, Dieu fait chanter sa gloire à Noël, même par un peuple qui n’est pas le sien! Et nous qui sommes le peuple de Dieu, nous devrions nous en abstenir!?
Et puis, y a-t-il un autre moment dans l’année où il est socialement acceptable d’exposer publiquement une scène biblique – celle de la nativité – alors que les gens affirment ne pas y croire? Dieu est à l’œuvre!
Chrétiens, il est vrai que Jésus n’est pas né un 25 décembre et que Noël n’est pas une fête que l’on retrouve dans la Bible. Par contre, la Bible dit:
Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.
1 Corinthiens 10.31
Alors, si vous ne voulez pas voir Noël comme une occasion à saisir pour évangéliser (2Tm 4.2), ou comme une façon de glorifier Dieu (1Co 10.31) c’est votre choix et je le respecte. Mais ne vous polarisez pas contre vos frères et sœurs en Christ qui pensent différemment de vous. Le monde doit nous reconnaître à l’amour que nous avons les uns pour les autres, et non aux disputes que nous avons les uns avec les autres.
Ainsi, il me semble que la question à poser n’est pas: “Doit-on fêter Noël ou non?”, mais plutôt: “Noël est-elle une occasion de glorifier Dieu?”
Comme le dit l’expression anglaise: Jesus is the reason for the season.*
* Litt. Jésus est la raison de cette saison.