Depuis des années, j’ai entendu quantité de sermons. Certains étaient bons, d’autres pas tellement. Si vous êtes prédicateur, vous avez envie, comme moi, de progresser.
Dans cet article, je pars du principe que nous sommes d’accord avec le fait qu’un sermon ne peut être bon sans prendre sa source dans les Écritures. Si vous ne pratiquez pas cette façon de faire, alors tout ce que j’écris ici ne pourra pas vous aider. La suite de l’article est constituée de 5 conseils simples et pratiques concernant la prédication. Comme j’étudie la prédication et les prédicateurs, je remarque que ces choses sont systématiquement présentes dans les prédications utiles et de qualité.
L’hameçon, c’est un point d’interrogation. Nous oublions trop souvent qu’un sermon est une conversation. Nous (les prédicateurs) sommes dans un dialogue homilétique avec nos auditeurs. Pensez à une conversation que vous avez eue récemment. Est-ce qu’une personne a parlé pendant 45 minutes d’affilée? Imaginez comment cela se serait passé. Prédicateurs, vous devez lancer des questions afin que vos auditeurs soient amenés à y répondre. Ensuite, vous leur montrez la réponse dans le texte ou bien vous explorez les principes qui vont les aider à la trouver. Vous devriez demander: « Qu’est-ce qu’un manque de prière révèle sur l’image que vous avez de vous-même? » Cette étape cruciale va conduire la personne à répondre dans sa tête. Vous pourriez juste ajouter: « Un manque de prière montre que vous pensez être autosuffisant. » D’une manière ou d’une autre, cette étape fondamentale, répétée des douzaines de fois pendant la prédication, va aider les personnes à continuer à chercher et à trouver les réponses dans la Bible. Je vous encourage à lancer généreusement l’hameçon.
Si vous voulez améliorer votre prédication, vous avez besoin d’utiliser des images et des illustrations tirées du monde. Ces outils homilétiques agissent comme l’ouverture d’une fenêtre dans un sous-sol renfermé: ils apportent de l’air frais. Votre sermon ne devrait pas sentir ou ressembler à un sous-sol de grand-mère. Ouvrez certaines fenêtres. Accrochez quelques jolis tableaux (les images du monde) et appliquez de la peinture fraîche (utilisez les événements de l’actualité pour dévoiler les idoles culturelles, etc.). Le monde entier est cacheté par le sceau créatif de Dieu. Par conséquent, cherchez comment cela illustre, élucide ou permet de mieux communiquer votre sujet, puis lancez-vous. Si vous avez besoin d’aide sur ce point, relisez le sermon sur la montagne prêché par Jésus. Et si vous lisez l’anglais, vous pouvez aussi lire My man was a homiletical artist de Thomas Watson et Expository Preaching with Word Pictures de Jack Hughes. Ouvrez des fenêtres dans vos prédications.
Ce sujet va de pair avec le premier point. Vous devez interpeller les personnes. Si votre prédication est assertive (et il faut qu’elle le soit), alors elle doit les appeler à croire quelque chose, à traiter quelque chose ou à faire quelque chose. Ajouter la seconde personne, « toi » (ou « vous »), est très utile. Bien sûr, comme cela pourrait devenir excessif, il faut veiller à l’équilibre. J’ai trouvé que Mark Dever est un exemple très précieux sur ce sujet. Il utilise des tonnes d’interjections telles que: « mes amis », « mes frères », « mes sœurs », « toi », « nous », « Église », « célibataires », « époux », « chrétiens », « hommes », « femmes », « enfants », etc. Une telle prévenance vous aidera à marquer des points.
Le prédicateur est plus efficace lorsqu’il a été saisi par la vérité de son sermon. Il n’a pas seulement besoin de connaître son sujet, il a aussi besoin d’y croire. Le sermon va alors s’implanter dans sa vie et y rester, produisant de la conviction, de la repentance et du changement. Il est sain et bénéfique de pouvoir montrer cela en tant que pasteur. Je dois aussi ajouter que, pris dans son extrême, cela pourrait conduire à exposer sa vie privée chaque semaine, ce qui serait source de distraction et de problèmes. Soyez attachés par la vérité et montrez comment elle vous lie, en veillant toutefois à ne pas tout ramener à vous.
En tant que prédicateurs, nous pouvons parfois consacrer beaucoup de temps à expliquer des concepts, et pour certaines personnes, ces concepts sont nouveaux. Si vous développez une longue explication puis passez à la suite, certains arriveront à suivre mais d’autres non. J’écoutais hier la prédication d’un ami qui a fait un magnifique travail d’explication du contexte de 2 Corinthiens. Ensuite, il a dit:
Le point principal est le suivant: à aucun moment dans ses états d’esprit, Paul ne montre de l’égoïsme. Il aime les Corinthiens. Son amour est toujours présent et à tous les niveaux. – 2 Co 5.13
C’était une déclaration très succincte pour résumer une longue explication. On ne pouvait pas passer à côté.
Voilà plusieurs éléments que vous pouvez mettre en pratique tout de suite et qui auront un impact immédiat. Quand je regarde en arrière les sermons qui ont semblé avoir le plus d’impact, ce sont généralement ceux qui sont le résultat de 3 faits: quand un texte a été fidèlement dévoilé, quand je suis sorti des chemins battus et quand j’ai utilisé ces 5 principes. Essayez-les, je vous garantis que ça fonctionnera. Satisfaits ou remboursés!
Article traduit avec autorisation. Merci à Clément Tsyboula pour la traduction.
webinaire
Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament?
Ce replay du webinaire Dominique Angers a été enregistré le 20 novembre 2019.
Orateurs
D. Angers