Les paroles les plus poignantes de Charles Spurgeon au sujet de sa dépression

RessourcesRecension de livre

Saviez-vous que Charles Spurgeon souffrait de dépression? Une grande partie de sa vie, il lutta avec cette maladie qu'il appelait son "arthrite mentale". Plusieurs fois, il fut même tenté par le suicide tant il en souffrait. Je vous sélectionne ses plus émouvantes citations sur le sujet.

Sur sa façon de parler de sa dépression:

L’esprit peut connaitre des naufrages aux profondeurs plus insondables que celles du corps, car en lui résident des puits sans fond. Le corps ne peut supporter qu’un nombre limité de blessures, pas une de plus. Mais l’âme peut se vider de son sang de mille et une façons, et perdre la vie, encore et encore, à chaque heure qui passe.

Je suis l’objet d’accès de dépression de l’âme si effrayants que je ne souhaite à aucun d’entre vous de jamais connaître un abattement poussé à de telles extrémités comme celui que je traverse.

À mes yeux, je ne vois rien que la constitution humaine puisse, sur terre, endurer qui soit comparable au désespoir et à un esprit abattu.

Celui qui maintenant énonce faiblement ces paroles sait en lui-même, bien plus qu’il n’aimerait ou n’oserait le dire, tous les abîmes de son angoisse intérieure… « Les terreurs m’assiègent, ma gloire est emportée comme le vent ».

Sur l’impact de la dépression dans sa vie spirituelle:

La simple vue de ma Bible me fait pleurer…

Le grand ennemi est fermement résolu à faire un sort aux âmes angoissées. Satan fouette son malheureux esclave avec une terrible cruauté, au cas où il pourrait, par n’importe quel moyen, détruire complètement sa victime avant que le Sauveur ne survienne.

Un homme peut avoir l’impression de devoir faire les choses tellement bien que, pour cette raison même, il ne peut pas les faire aussi bien qu’il l’aurait voulu. Un sentiment de responsabilité l’accable et le paralyse.

Il nous faut sous-tendre la dépression par l’espérance… Notre Dieu rendra soit notre fardeau plus léger, soit notre dos plus résistant. Il diminuera le besoin ou augmentera le soutien.

Sur la façon dont il faut prendre au sérieux cette maladie:

C’est avec beaucoup d’empressement que nous nous occupons des maladies du corps; elles sont bien trop douloureuses pour nous laisser somnoler en silence et elles nous pressent bien vite de consulter un médecin ou un chirurgien pour être guéris. Oh! si seulement nous étions aussi prompts à agir quand il s’agit des blessures plus graves de notre homme intérieur.

L’homme est un être double: il est composé d’un corps et d’une âme, et chacune des composantes de l’homme peut être affectée ou blessée. Nous pouvons être déprimés en esprit, nous pouvons être nerveux, craintifs, timorés; nous pouvons même en arriver aux limites du désespoir et ceci en dehors de tout péché.

Il existe certaines formes de maladie qui affectent à tel point le cerveau et tout le système nerveux que la dépression devient une mélancolie symptomatique de la maladie. En dépit de vous, vous voilà assailli par un esprit malheureux, une dépression de l’âme, un cœur lourd. Vous n’avez peut-être aucune vraie raison pouvant expliquer ce chagrin, et cependant, vous pouvez devenir le plus malheureux des hommes car, à ce moment là, votre corps a vaincu votre esprit.

Sur son espoir dans la dépression:

Qu’est-ce que la promesse, sinon l’expression d’un plaidoyer empruntant les mots d’un promesse?

La Route du chagrin a bien souvent été foulée, c’est le sentier habituel des brebis pour se rendre au Ciel, et le troupeau de Dieu dans son entier doit l’emprunter.

Combien notre Père céleste use de grâce envers ses affligés en leur envoyant des mots réconfortants prononcés par des personnes étant passées par de semblables expériences… C’est une consolation immense de savoir que notre Seigneur Jésus connaît cette expérience.

Ceux qui sont passés par les ténèbres du donjon connaissent le chemin qui mène au pain et à l’eau. Ceux qui sont affligés ne cherchent pas tant le réconfort auprès du Christ qui va venir… que du Christ qui est déjà venu, un homme épuisé et accablé d’épreuves… Jésus est celui qui mène le deuil, et qui peut dire, plus légitimement que tout autre, « je suis l’homme qui a vu l’affliction ».

Nous avons eu une tâche particulière, une épreuve particulière, une délivrance particulière.

S’il existe une consolation quelque part, elle est à rechercher de toute évidence dans la douce présence du Crucifié. Les personnes en dépression boivent à petites gorgées au bol du chagrin, mais lui y a bu d’un trait, jusqu’à la dernière goutte.

Quelle que soit la profondeur de votre dépression, les bras de l’Éternel seront plus bas que vous ne l’êtes.

Ce qu’a vécu ce grand prédicateur baptiste et la façon dont il en parlait dans une Angleterre victorienne m’a permis de comprendre pourquoi il y avait tant de profondeur dans ses prédications.

Je vous invite à découvrir bien plus dans le livre de Zack Eswine qui vaut la peine d’être lu: Charles Spurgeon et la dépression.

Raphaël Charrier

À 17 ans, Raphaël s’engage dans l’armée dont il est renvoyé moins de deux ans après. Il reprend alors l’école et obtient le bac à 23 ans. C’est à ce moment qu’il découvre la personne et l’œuvre de Jésus-Christ et place sa foi en lui pour être sauvé. Il poursuit ses études et devient Éducateur Spécialisé. Il s’oriente ensuite vers des études de théologie à l’Institut Biblique de Genève, puis à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-Sur-Seine, afin de se consacrer au service de l’Évangile.

Après un premier poste pastoral à plein temps à l’ECE de Grenoble pendant 9 ans, il partage aujourd'hui son ministère entre une charge pastorale à Sola Gratia, l'enseignement dans des institutions de formation théologique, l’écriture et le blogging. Il est marié à Marion et ils ont deux enfants. Il est auteur de plusieurs livres, dont Vivre pour Jésus qui a pour objectif d'aider les chrétiens à poser les bons fondements de la vie chrétienne.

Ressources similaires