Notre société sécularisée peut nous aider à traiter nos souffrances (solutions techniques et médicales). En revanche, elle ne peut donner du sens aux épreuves que nous traversons. Dans un monde sans Dieu, le mal ne trouve ni explication ni fonction.
Vivre dans cette société rend difficile pour nous de comprendre comment notre Seigneur, dans le mystère de sa providence, se sert nos tourments. Comment un Dieu bon peut-il nous infliger un mal?
Paul affirme que Dieu utilise tout, y compris nos malheurs, pour notre bien suprême: nous transformer à son image (Rm 8.28-29).
L’expérience de l’écharde dans la chair de Paul est l’une des plus belles illustrations bibliques. J’ai déjà écrit au sujet des 3 raisons pour lesquelles Jésus n’a pas ôté l’écharde dans la chair de Paul.
Je prolonge la réflexion.
Au moment où Paul a supplié Jésus de le libérer de son épreuve, le Seigneur lui a répondu:
“Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.” Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c’est alors que je suis fort.
2 Corinthiens 12.9-10
Dieu nous forme par les moyens de grâce ordinaires (la méditation de sa Parole, la prière, l’Église, le culte, le service…) mais également par la souffrance. Elle fait partie de notre formation spirituelle.
Nous traversons des épreuves pour lesquelles nous n’aurons jamais d’explications. Mais, en accordant une réponse directe à Paul, Jésus s’adresse aussi à chacun de nous. Dans nos épreuves, écoutons la voix rassurante de notre bon berger qui nous console:
Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse.
2 Corinthiens 12.9
Jésus sait mieux que nous ce qui est bon pour nous et ne manque jamais de nous le donner, même s’il faut que ce soit une écharde. Le Seigneur utilise nos épreuves afin de nous apprendre à mourir à nous-mêmes et à dépendre de sa grâce.
Si Jésus nous laisse l’écharde, faisons-lui confiance. Sa grâce est souveraine, sa grâce est parfaite, sa grâce est suffisante.
Nos épreuves font partie de la grâce parce qu’elles nous sont prescrites dans le but de nous transformer à l’image de Jésus.
Finalement, notre vie de disciple peut se résumer à reconnaître notre faiblesse afin de dépendre de Jésus pour qu’il manifeste sa puissance en nous. Soyons donc confiants, car, dans nos épreuves, Jésus se tient au plus près de nous pour manifester sa puissance en nous.
Nous sommes sauvés par Jésus. Nous sommes transformés par l’imitation de Jésus.
À Gethsemané, Jésus a supplié trois fois le Père afin que la souffrance de la croix lui soit épargnée… Mais Jésus a accepté d’être couronné d’échardes et de se rendre faible afin que la puissance du Père soit manifestée à travers son sacrifice.
Oui, Christ a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu. Nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous.
2 Corinthiens 13.4
Paul a supplié trois fois Jésus pour que son écharde lui soit enlevée. Mais Jésus a répondu: “Non.” Pourquoi?
Afin de manifester sa puissance dans la faiblesse de Paul.
Pour nous donner sa vie, Jésus a d’abord dû la perdre. Pour qu’il manifeste sa vie en nous, nous devons renoncer à la nôtre.
Quand nous avons confiance que Jésus manifeste sa puissance dans nos épreuves, nous l’imitons dans son obéissance au Père. Il manifeste alors sa puissance en nous et nous transforme à son image.
webinaire
Si Dieu est bon, pourquoi autant de mal?
Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.
Orateurs
G. Bignon