Il existe des centaines de courants de psychothérapie. L'ensemble de ces théories cherche à mieux comprendre le fonctionnement de l'être humain dans son environnement. Est-il spirituel? Seulement matériel? Uni à la nature? Suivant les réponses à d'innombrables questions de ce type, vous pourrez sans aucun doute trouver une thérapie qui pourrait vous convenir. C'est précisément pour cela que l'accompagnement devrait être biblique.
Les églises ont beaucoup délégué aux professionnels de la santé mentale et vers le séculier. Il y a depuis plusieurs décennies une redécouverte de l’accompagnement dans l’Église et notamment en Amérique du Nord. Mais finalement, qu’est-ce qui va nous différencier des thérapies séculières? J’aimerais vous donner quelques repères sur les caractéristiques spécifiques de l’accompagnement biblique:
La plupart des thérapies séculières mettent l’être humain au centre. C’est flatteur, mais cela nous dévie de notre fonctionnement réel: nous sommes des créatures créés par un Créateur pour des missions particulières. La souveraineté de Dieu, son activité dans le monde et son action dans nos vies doivent prendre toute leur place.
Puisque Dieu est parfait et infaillible, sa Parole l’est également. La Bible parle de l’accompagnement, car il parle de femmes et d’hommes dans ce monde. Nous partageons notre nature, nos souffrances, nos luttes et nos espérances avec eux. Nous observons ce qu’ils font, mais également ce que Dieu fait et dit dans les circonstances décrites. La Bible n’est pas un traité de psychologie, mais nous montre précisément les facettes de la nature humaine et la manière dont Dieu interagit avec.
La Bible est la seule source dont émane la sagesse divine qui commence d’abord… « par la crainte de l’Éternel » (Ps 111.10). Elle est celle qui devrait filtrer tout ce qui émane de ce monde: les découvertes scientifiques, nos expériences personnelles, l’avis des gens autour de nous. Il y a un travail immense à faire ici pour décortiquer les nombreuses théories en psychologie.
Sans péché, il n’y a pas de souffrance. La manifestation du péché dans nos souffrances peut prendre de multiples formes:
Dieu, par sa Parole, nous révèle l’ampleur du péché et de la corruption de la création. Il doit nous orienter dans notre accompagnement biblique. Dans le cas contraire, il sera influencé par d’autres visions du monde ou de l’être humain.
Loin de moi l’idée d’un « dieu thérapeute » qui va répondre à tous nos besoins qui, pour beaucoup, sont idolâtres. Par contre, Jésus-Christ est la réponse dont l’être humain a besoin pour comprendre qui il est et ce dont il a « vraiment » besoin. Cette séparation d’avec son Créateur est le plus grand drame de notre vie. Parfois, nous avons l’impression que dans nos Églises, la santé, la sécurité financière ou nos émotions sont privilégiées à Jésus-Christ.
Cette vie nouvelle par le Saint-Esprit ne devrait pas être influencée par les vies parfaites de notre monde. Dans le livre sur la mission d’Andy Johnson chez IX Marks, j’ai été frappé et remis en question par une toute petite phrase:
Le carburant inépuisable de la mission mondiale est la gloire de Évangile et non l’état nécessiteux de l’homme.
Cela ne veut pas dire que l’état des païens doit nous être indifférent, mais que l’Évangile est une part de notre identité qui devrait nous pousser à travailler sur nous-mêmes et à être dans ce mouvement vers l’autre. La Bible nous révèle combien l’Évangile est indispensable pour l’être humain et met en perspective les différents éléments de sa vie et de ses aspirations.
L’accompagnement biblique devrait orienter les regards perdus et remplis de souffrance vers le seul qui peut donner sens et nous rassurer dans les moments difficiles de nos vies.
Il est un mythe dans lequel les psychologues guérissent leurs patients. Plus les patients passent dans mon cabinet, plus je réalise que notre travail n’est pas dans le soin. Si je ne devais citer qu’une seule fois Freud, c’est pour le paraphraser par rapport à cela: lui-même disait que la psychanalyse n’était pas tant du domaine médical, mais de celui de la théologie. À lui se rajoutèrent également Jung, Rogers et bien d’autres. Les psychologues ont joué le rôle de prêtres séculiers pendant des décennies.
Nous conseillons en répondant aux questions et en mettant du sens sur l’inconnu. Bien évidemment, cet inconnu peut être lié au domaine de la santé, comme le fonctionnement de notre cerveau. Il est cependant beaucoup lié à la vision du monde, à la cohérence du sens de nos actions.
Par ces actions, nous régulons une partie de la santé des personnes, mais nous ne les guérissons pas. Tout au mieux, nous rééquilibrons leurs déséquilibres hormonaux. Cela passe bien évidemment par la définition de la maladie et particulièrement ici la maladie mentale, mais j’y reviendrai plus tard (dans un autre article).
Si nous visons la guérison dans nos conseils et notre accompagnement, alors nous ne faisons pas mieux que les psychologues séculiers. Jésus-Christ est venu pour nous donner une vie nouvelle. Elle n’est exempte ni de combat, ni de souffrance, ni de stress, mais remplie de sacrifices, de peines et d’efforts. Mais ils en valent la peine. Jésus-Christ nous invite à le suivre et à grandir en sainteté; à devenir toujours plus semblable à lui, car c’est là notre objectif de vie.
Des psychologues ou des chrétiens pourraient être interpellés par ces quelques réflexions. Je suis fermement convaincu que notre culture et notre société occidentales ont eu un impact néfaste sur notre représentation du bonheur et du malheur, de la santé et de la maladie. Nous cherchons un hygiénisme dans nos vies qui n’est jamais mentionné dans la Bible. Cependant, la Parole de Dieu nous parle d’une vie consacrée et dédiée toute entière à Dieu et aux missions qu’il nous confie. L’accompagnement biblique devrait édifier les gens dans ce sens et dans nul autre.
Par cette vie consacrée, nous réalignons nos désirs, notre anthropologie, nos « besoins » et ce qui constitue le monde selon ce que Dieu dit de tout cela. Est-ce que cela ne devrait pas être extrêmement rassurant et encourageant?
Vous trouverez ici des réflexions sur la formation de psychologue chrétien. Il nous faut nous multiplier! Mais pas n’importe comment.
Ici, vous trouverez des exemples de biais cognitifs qui peuvent nous influencer vers le péché sans que nous ne nous en rendions compte.
Enfin une réponse que j’ai formulée suite à des constats, des récriminations ou des réflexions de lecteurs.
webinaire
Foi VS psychologie: un chrétien en psychothérapie?
Ce replay du webinaire de Samuel Laurent a été enregistré le 21 avril 2021. Découvre tous les webinaires TPSG par ici.
Orateurs
S. Laurent