Sept cents milliards de minutes. C’est le temps que les 500 millions d’utilisateurs actifs de Facebook passent sur le site tous les mois [note du traducteur: l’article original date d’il y a déjà 6 ans, et les chiffres ont encore certainement évolué depuis!]. 700.000.000.000 minutes. Songez-y un instant. Chaque mois, nous passons l’équivalent de 1.3 million d’années sur Facebook, l’équivalent de la durée de vie d’environ 18.000 personnes. Plus de la moitié d’entre nous se connectent chaque jour, et nous avons 130 amis en moyenne. Nous passons un temps non négligeable sur le réseau social.
Facebook propose maintenant 900 millions de pages différentes, pour que nous puissions interagir avec des groupes, des événements, des pages communautaires, etc. Nous y mettons plus de 3 milliards de photos chaque mois (ce qui signifie que nous en mettons des millions chaque heure).
Savez-vous ce qui me fait vraiment penser à tout cela? Facebook n’est âgé que de 7 ans. La plupart d’entre nous ont rejoint le réseau il y a 2 ou 3 ans. Les courbes concernant sa croissance semblent irréels.
Pensez-y. Il y a 4 ans, la plupart d’entre nous n’utilisaient pas Facebook. Aujourd’hui, nous l’utilisons de manière compulsive. Une étude récente des habitudes des gens concernant les médias a révélé qu’environ 1/3 des femmes entre 18 et 34 ans consultent Facebook avant même d’aller dans la salle de bain le matin, et 21% le consultent au milieu de la nuit. La moitié d’entre elles admettent être accro. Pendant ce temps, les générations plus âgées, celles des années 40 et 50, migrent également vers les réseaux sociaux; elles représentent même la population qui connaît la croissance la plus rapide.
Encore une fois, il y a 4 ans, la plupart d’entre nous n’étaient pas membres du réseau social. Nous en avions peut-être entendu parler, mais pour nous, c’était juste un nom. Aujourd’hui, c’est un mode de vie. Ce à quoi il est important de penser, c’est que Facebook n’est pas un site qui nous propose une meilleure manière de faire les choses que nous faisons déjà. Ce n’est pas comme si la plupart d’entre nous faisaient déjà partie d’un autre réseau social et que nous avions ensuite migré sur Facebook (sauf peut-être pour les jeunes, qui sont pour beaucoup passés de MySpace à Facebook). Pour la majorité d’entre nous, Facebook est une nouveauté. Ces 700 milliards de minutes ne sont pas des minutes que nous avons retirées d’autres activités en ligne. Ce sont des minutes que nous avons retirées de la vie réelle. Des études montrent que le temps passé en ligne se fait au détriment des relations en face à face, à un ratio d’environ 2 pour 1. Chaque heure que nous passons ainsi sur Facebook se vit au détriment de 30 minutes de conversation en face à face avec une personne. 700 milliards de minutes en ligne coûtent 350 milliards de minutes dans la vraie vie. Tout ce temps pour un site avec lequel nous vivions très bien avant qu’il existe, il y a encore peu de temps.
Tout cela pose la question: que faisons-nous réellement de notre temps passé sur Facebook? Ce que nous y faisons est-il suffisamment important pour qu’il mérite le temps que nous lui consacrons? Que faisons-nous avec toutes ces minutes? Que faites-vous lorsque vous participez à ces 700 milliards de minutes?
Auparavant, je suggérais que nous pouvons identifier nos idoles en regardant dans nos poches, pour y trouver ce que nous avons besoin d’avoir avec nous en permanence. Désormais, je peux aussi dire que nos idoles peuvent être identifiées en fonction de l’endroit où nous passons nos minutes et notre quotidien. Facebook est clairement dans la liste. Le réseau social a quelque chose qui nous captive, qui nous attire. Pour beaucoup d’entre nous, c’est maintenant le lieu où nous vivons nos vies, 18.000 de ces vies à chaque mois.