7 sentiments qui devraient nous animer quand on prend la cène

Doctrine de l’ÉgliseCène

La cène a une profondeur et une richesse incroyables. Cela se répercute sur l’éventail des sentiments qui peuvent nous animer quand nous prenons le pain et le vin.

1. La reconnaissance

Prendre la cène, c’est se souvenir du sacrifice de Christ à la croix. Le pain représente son corps brisé pour nous et le vin le sang de l’alliance, répandu pour l’expiation de ceux qui croient. En prenant les éléments, nous proclamons la mort de Jésus (1Co 11.26) et donc notre reconnaissance, parce que nous sommes au bénéfice de sa mort. Par sa mort et sa résurrection, Jésus a acquis notre rédemption. Nous sommes déclarés justes en vertu de l’œuvre de la croix (Ph 3.9). Aussi, nous participons à toutes les bénédictions qui découlent de la mort de Christ.

2. L’assurance

L’assurance de notre vie chrétienne se fonde sur la réalité de la mort et de la résurrection de Jésus. Notre assurance ne dépend ni des circonstances, ni de notre humeur, ni de nos capacités, ni de notre nature déchue. Elle ne dépend que de la grâce de Dieu manifestée en Jésus-Christ. Cette assurance est solide parce qu’elle ne dépend que de l’alliance de Dieu. Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur (Rm 8.39). La cène, à chaque fois, nous rappelle cette glorieuse vérité.

3. La dépendance

La croix est la source de notre justification et de notre sanctification. Et tant que nous serons dans ces corps de misère, sur cette terre déchue, nous expérimenterons les ravages du péché, au niveau moral ou physique. À chaque instant, nous dépendons de la grâce de Dieu dans notre marche avec lui. Dieu ne nous a pas « simplement » délivrés de la condamnation, il nous a transformés et rendus capables de vivre selon sa volonté. Mais, en toute chose, nous demeurons dépendants à lui. La cène est à chaque fois un engagement que nous renouvelons à marcher avec, pour et par Dieu.

4. L’espérance

Christ est mort, Christ est ressuscité, Christ siège maintenant à la droite du Père et Christ reviendra. Dans le passage où il institue la cène (Mt 26.26-29), Jésus parle d’un autre repas, que nous prendrons en sa présence, au ciel (Ap 19.7-9). Paul parle aussi du retour de Jésus dans le passage sur la cène en 1 Corinthiens 11.26: “jusqu’à ce qu’il vienne.” Prendre la cène, c’est affirmer la réalité du retour de Christ. Le repas que nous prenons est une préfiguration du repas céleste que nous partagerons en sa présence: le festin des noces de l’Agneau.

5. La tristesse

Prendre la cène, c’est reconnaitre 1: que nous sommes pécheurs et 2: que, en partie, Christ est mort à cause de mes péchés (És 53.5). C’est normal de se sentir triste quand on réalise tout ce que Jésus a dû souffrir avant et pendant sa crucifixion. Son angoisse face à la mort (Lc 22.42-44) et sa souffrance (Lc 22.63-64) ont été réelles.

6. La joie

Notre tristesse devrait se transformer en joie. Joie de savoir Jésus ressuscité, joie de nous savoir pardonnés. La joie est une des caractéristiques de la vie chrétienne et un des bénéfices de la croix. Quand David avait péché, il avait perdu la « joie de son salut » (Ps 51.14) Notre salut est pour nous une immense source de joie. Cette joie, que l’on vit d’une manière toute particulière pendant le repas du Seigneur, devrait alimenter notre reconnaissance.

7. L’amour

En prenant le pain et le vin, nous affirmons: 1) l’amour de Christ pour nous, qui s’est donné en sacrifice (Ép 2.8), 2) notre amour pour Dieu (1 Jn 4.19) et 3) notre amour pour les frères (1Co 10.16-17). En prenant la cène, nous manifestons notre communion fraternelle. En même temps, nous démontrons notre amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs.

Et toi, quels autres sentiments t’animent pendant la cène?

Cet article a été publié la première fois le 1er octobre 2015. Je l’ai reposté sur le blog le 6 août 2018.

Matthieu Giralt

Matthieu Giralt est cofondateur du site ToutPourSaGloire.com. Il est pasteur dans l’Est de la France. Il est titulaire d’un DNSEP de l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, et d’un Master de recherche de la Faculté Jean Calvin. Il est le mari d’Alexandra, ils ont deux fils.

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