Avoir des mentors me parait essentiel à un développement sain de son ministère. Dans cet article, je vous partage ma vision de cette relation et les qualités que je trouve chez mon mentor.
Reconnaissons-le: Nous, français, suspectons toujours l’autoritarisme.
Pas étonnant que la relation mentorale ait encore un peu de mal à passer surtout quand on croit qu’il s’agit d’une mode séculière nord-américaine.
Heureusement, les Assises du Réseau FEF de 2013 et la parution du livre Multiplier les leaders de M. Sanders et A. Stamp, ont démontré qu’il existe bien un modèle de relation mentorale selon les valeurs et les principes bibliques.
Depuis le début de mon ministère, j’ai eu le privilège d’être entouré par plusieurs mentors, dont certains s’ignorent.
Ils m’ont béni et permis de grandir en investissant de leur temps et leur amour en moi.
L’un d’eux s’appelle Alain, il est comme un père spirituel, car il veille sur moi comme sur son fils. Sans lui, Dieu sait combien de choses j’aurais gâchées à cause de mon impétuosité et de mon orgueil… Je lui dois tellement!
Je voudrais vous partager les valeurs bibliques que je constate chez mon mentor et qui nous unissent dans une relation saine.
Si vous êtes un(e) leader et réalisez votre besoin d’être accompagné(e) par un mentor, je vous encourage à rechercher et cultiver ces qualités suivantes.
Le mentorat est au service de Jésus, s’inspire de Jésus et doit conduire à Jésus. Le but du mentorat n’est pas de ressembler à votre mentor, mais à Jésus.
Un bon mentor cherchera à voir se développer en vous l’image de Christ. Le mentor dira souvent: « souviens-toi de Jésus » (2 Ti. 2.8).
Si le mentor peut partager sur sa vie et son expérience, il ne les érigera jamais en norme.
Il ne s’agit pas d’une transmission de sagesse humaine et charnelle, mais de l’écoute active de l’œuvre de l’Esprit dans nos vies. Au travers d’une écoute mutuelle et en soumettant toutes nos pensées et idées aux Écritures, nous cherchons ensemble comment l’Esprit veut nous conduire.
Un mentor est avant tout un ami.
Celui à qui l’on doit pouvoir confier nos fardeaux et nos péchés. Sa vision de la grâce est telle qu’on doit pouvoir tout lui confier.
Il doit être celui qui nous fera tourner les regards vers la croix. Mon mentor me rappelle la grâce et la vie sainte qui en découle.
Il a donc carte blanche pour me poser toutes les questions qui piquent.
Le mentorat n’est pas du coaching visant à développer un ministère plus efficient.
Le mentor se préoccupe avant tout de la santé spirituelle, émotionnelle et physique de son (ou sa) protégé(e).
Il se préoccupe de son équilibre familial et social. Il n’hésite pas à lui dire s’il fait de son ministère une idole et l’encourage à se recentrer sur sa relation à Christ.
En tant que jeune leader, il m’est très facile de tomber dans l’idolâtrie du ministère. Combien de fois m’est-il arrivé de faire des choses au nom de Jésus, mais qui, en réalité, servaient à construire mon propre royaume?
Le mentor doit aider son protégé à sonder ses motivations et les laver au pied de la croix.
Il ne le pousse pas à accomplir des choses toujours plus grandes, mais à demeurer fidèle dans ce que Dieu lui confie.
Le protégé doit avoir la certitude que ce qu’il partage à son mentor est absolument confidentiel. Il doit se savoir en sécurité pour épancher son cœur et partager en toute transparence. Il n’aura pas à se montrer fort ou spirituel.
Il pourra être lui-même, car il sait que son mentor est un homme de Dieu.