Calvin a déclaré: « Où que nous posions nos yeux, il n’y a pas d’endroit dans l’univers dans lequel nous ne pourrions discerner au moins quelques étincelles de sa gloire. »
Jerram Barrs, dans son livre Echoes of Eden relève 5 aspects différents de la révélation générale de Dieu.
Quand on pense à la révélation générale, nous avons l’habitude de nous référer à Dieu qui se révèle dans la création qui nous entoure. La Psaume 19 en parle de manière imagée (Ps 19.1-4):
Les cieux racontent la gloire de Dieu,
Et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains.
Le jour en instruit un autre jour,
La nuit en donne connaissance à une autre nuit.
Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu:
Leur retentissement parcourt toute la terre,
Leurs accents vont aux extrémités du monde
Nous voyons également que Dieu se révèle dans la nature humaine. Parce que nous sommes faits à l’image de Dieu, nous révélons quelque chose de la nature de Dieu dans le fait que nous reflétons ses attributs personnels de communion aimante, de domination sur le monde, de créativité, et d’engagement moral. Dans le Psaume 8, David déclare que la gloire de Dieu transcende largement la beauté des cieux et que, même si nous sommes petits et nous sentons parfois insignifiants, la gloire de Dieu est révélée dans chaque personne humaine de manière beaucoup plus merveilleuse que dans le ciel le plus spectaculaire ou le plus beau des paysages que nous pourrions voir ou imaginer.
C’est le thème des psaumes 104 et 145.
Il fait germer l’herbe pour le bétail,
Et les plantes pour les besoins de l’homme,
Afin que la terre produise de la nourriture,
Le vin qui réjouit le cœur de l’homme,
Et fait plus que l’huile resplendir son visage,
Et le pain qui soutient le cœur de l’homme
(Ps 104.14-15)
L’Éternel est bon envers tous,
Et ses compassions s’étendent sur toutes ses œuvres
(Ps 145.9)
L’Éternel soutient tous ceux qui tombent,
Et il redresse tous ceux qui sont courbés
(Ps 145.14)
Jésus nous encourage aussi à reconnaitre la providence de Dieu quand il parle de la provision du Père céleste pour toutes ses créatures (Mt 5.44-45; Mt 6.26-29; Lc 6.35-36). De même, Paul déclare à Lystre:
Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie.
Ac 14.16-17
Dieu se fait aussi connaitre en régnant sur les nations de sorte que les gens puissent se tourner vers lui comme étant la vraie source de pouvoir et de vertu. Cela est vrai quand des gouvernements humains qui sont sages et équitables pointent vers Dieu comme celui qui est à l’origine de ces bons dons. Et cela est aussi vrai quand un règne inique apporte la désolation dans la vie des gens et qu’ils se tournent vers Dieu pour avoir de l’espoir et être délivrés.
Comme Paul l’a dit aux athéniens, le règne de Dieu sur l’histoire des nations est une preuve que Dieu désire qu’on le cherche et qu’on le trouve. Paul déclare même que leurs penseurs sont conscients de ces vérités:
Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitassent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure; il a voulu qu’ils cherchassent le Seigneur, et qu’ils s’efforçassent de le trouver en tâtonnant, bien qu’il ne soit pas loin de chacun de nous, car « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être » C’est ce qu’ont dit aussi quelques-uns de vos poètes. « De lui nous sommes la race… » Ainsi donc, étant la race de Dieu, nous ne devons pas croire que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent, ou à de la pierre, sculptés par l art et l’industrie de l’homme.
Ac 17.24-29
Ce cinquième moyen est ce que l’auteur appelle les « Échos d’Eden »: Un faisceau de souvenirs qu’on retrouve dans la race humaine entière à propos de notre condition. Sur toute la surface de la terre, dans chaque peuple on retrouve cette idée d’une création originelle qui est bonne, il y a une conscience que le monde dans lequel nous vivons est déréglé et déchu, et il y a l’espoir d’une promesse et d’un espoir de la restauration de ce qui est bon. Cette connaissance de la vérité existe parfois d’une manière forte, parfois plus faible, mais elle est toujours présente.
– Tiré de Echoes of Eden, p. 67-75