4 principes pour être généreux selon Dieu

Argent et budgetCroissance spirituelleLibéralité/Générosité

Stéphane Kauffmann est ancien à l’ECE Grenoble depuis une dizaine d’années. Il nous propose dans cet article de réfléchir à la générosité.

Selon une étude de France Générosités, 58% des Français déclarent soutenir financièrement une ou des associations caritatives pour une somme annuelle moyenne de 206€.Qu’en est-il des chrétiens? Quelles instructions nous donne la Bible sur l’offrande? Comment déterminer si nous donnons comme Dieu voudrait que nous donnions?

Paul nous donne 4 arguments forts pour nous encourager à être généreux selon Dieu en 2 Corinthiens 9.6–15.

1. Quand nous donnons, c’est au service des œuvres de Dieu (2 Co 9.6–10)

Paul prend un principe basique de l’agriculture pour l’appliquer à l’offrande: il montre ainsi que notre générosité est un investissement pour la réalisation d’œuvres bonnes à venir pour Dieu.

2. C’est le « comment », et non le « combien » qui révèle le cœur

  • Donner selon son cœur: autrement dit, personne ne doit te dire ce que tu dois donner. Tu dois décider par toi-même. C’est une affaire entre toi et Dieu. Ce principe nous montre aussi que donner est un acte réfléchi: on prend une décision murie par la prière et la réflexion.
  • Donner sans regret: ce n’est jamais un sentiment de culpabilité qui doit être à la base de notre motivation pour donner.
  • Donner sans contrainte: c’est un acte volontaire. Personne ne doit te forcer à donner.
  • Donner avec joie: c’est la joie qui doit dominer lorsque nous avons l’occasion de donner pour les œuvres bonnes voulues par Dieu. Quand l’offrande passe, ce n’est pas un enterrement, mais un moment de joie!

Concrètement?

Pour ce qui est du don, le « comment » importe plus que le « combien ».Dieu accorde davantage d’importance à l’attitude qu’au montant du don.Dieu pourvoit matériellement et spirituellement à tous nos besoins pour que nous puissions participer à ses œuvres bonnes.

Paul appuie cette vérité en citant 2 versets de l’Ancien Testament qui affirment que Dieu est le propriétaire de toutes choses et que nous n’en sommes que les gestionnaires (Ps 112.9; Es 55.10).C’est Dieu qui fournit la semence au semeur, c’est Dieu qui nous donne les capacités de gagner de l’argent (par l’exercice de notre métier par exemple). Tout notre argent est déjà à lui, mais en étant généreux pour réaliser des œuvres bonnes, nous sommes encore davantage bénis.

Un objet aussi élémentaire que l’argent peut être transformé en trésor éternel, écrit Aiden Tozer. Il peut être converti en nourriture pour les affamés et en vêtements pour les démunis; il peut permettre à un missionnaire de continuer activement de gagner des âmes à la lumière de l’Évangile et ainsi se transformer en devises éternelles. La moindre possession matérielle peut être changée en richesse éternelle. Tout ce qui est donné au Christ est immédiatement frappé d’immortalité.

Dieu fait croître le fruit de notre générosité. Nous sommes appelés à utiliser notre argent pour nos besoins et faire de bonnes œuvres avec le reste (2 Co 8.13–14).

Comment faire la différence entre le besoin et le superflu?

De la définition de ces 2 termes dépend en grande partie notre capacité à être généreux pour réaliser les œuvres bonnes voulues par Dieu. Voilà ce qu’écrit CS Lewis à ce propos:

Si les dépenses affectées à notre bien-être, nos luxes, nos divertissements, etc., rejoignent le standard de vie courante de ceux qui ont un revenu semblable au nôtre, nous ne donnons probablement pas assez. Il doit y avoir des choses que nous aimerions faire et ne pouvons nous permettre parce que nos offrandes ne nous l’autorisent pas.

3. Quand nous donnons, nous générons de l’adoration (2 Co 9.11–12)

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Dieu permet à certains de ses enfants de vivre avec plus de biens qu’ils n’en ont besoin et à d’autres de vivre avec moins que le nécessaire?

La réponse à cette question, un peu existentielle, tient dans ces 2 versets. Dieu permet cela pour que ses enfants puissent s’aider mutuellement, ce qui aura pour conséquence que de nombreuses prières de reconnaissance et de louange monteront vers lui.

Si Dieu nous permet d’avoir plus de biens que nous n’en avons besoin, ce n’est pas pour que nous en profitions de manière égoïste, mais pour 2 objectifs bien précis que Paul détaille au verset 12:

  • Pourvoir aux besoins de nos frères et sœurs. Si Dieu t’enrichit, c’est pour te donner la capacité de venir en aide à tes frères et sœurs.
  • Faire abonder des prières de reconnaissance envers Dieu. L’aide apportée à un chrétien dans le besoin par des frères et sœurs qui ont fait l’effort de donner est un puissant encouragement à l’adoration pour lui. Une prière de reconnaissance qui n’est pas d’abord dirigée vers le donateur humain, mais vers Dieu lui-même qui a transformé le cœur du donateur pour qu’il soit sensible aux besoins de son frère dans la détresse.

Par notre générosité, nous possédons un moyen direct de glorifier Dieu.

4. Ce que nous donnons révèle notre foi (2 Co 9.13–14)

L’un des problèmes de l’Église était la distinction faite par certains entre les chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne.Cette collecte était donc un moyen très concret pour les chrétiens de Corinthe de fournir une preuve formelle que Christ était bien à l’œuvre dans leur vie comme il l’était dans la vie des chrétiens de Jérusalem. Cette collecte représentait donc une preuve de l’authenticité de la foi des chrétiens d’origine païenne.

Autrement dit, Paul explique qu’être généreux est une preuve de l’authenticité de notre foi.Randy Alcorn écrit à ce propos:

Notre libéralité ne naît pas par altruisme ou philanthropie, mais bien de l’œuvre transformatrice de Christ en nous. La grâce de Jésus est l’impulsion, notre libéralité est la réaction.

Je crois que nous minimisons beaucoup l’importance de la libéralité.Si je vous demandais quelles sont les disciplines spirituelles qu’un chrétien doit pratiquer, que répondriez-vous? La lecture de la Bible, la prière ou le témoignage… Mais penseriez-vous à la libéralité?

Nous pouvons en arriver à croire qu’être généreux n’est qu’un détail, mais on peut très bien être un chrétien véritable et ne pas vouloir donner aux autres.Paul nous démontre que c’est tout simplement un mensonge.Notre croissance spirituelle devrait se voir à notre connaissance de la Parole, à notre intimité avec Dieu et aussi à une joie toujours plus forte de donner.

Randy Alcorn de poursuivre:

Il est de plus en plus fréquent pour des chrétiens de se poser mutuellement des questions difficiles: Comment se porte ton mariage? As-tu passé du temps à lire la Parole? Parviens-tu à préserver ta pureté sexuelle? As-tu partagé ta foi récemment? Mais avec quelle fréquence demandons-nous: combien donnes-tu au Seigneur? Es-tu sensible au matérialisme?

Le manque de générosité est la démonstration que notre foi n’est pas authentique (Jc 2.15–17).

Être généreux est donc aussi une manière de confesser le message de Christ. L’offrande est un acte de profession de foi.

Conclusion (2 Co 9.15)

S’il vous faut encore une toute dernière raison pour vous encourager à donner, voilà la plus importante:Nous sommes encouragés à la générosité pour imiter Dieu. Il a été généreux au-delà de toute limite pour nous. Il a offert son propre Fils à la croix.

Voilà quelques questions à vous poser devant Dieu:

  • Combien le prix de ton salut t’encourage à être généreux?
  • Que représente à tes yeux le don?
  • Quand tu donnes, as-tu de la joie?
  • Quels sentiments t’habitent lorsque tu compares ce que tu dépenses pour des choses superflues et ce que tu donnes en offrande pour Dieu?
  • Combien de fois as-tu reçu à ta table quelqu’un dont tu sais qu’il ne pourra pas te le rendre?
  • Te préoccupes-tu des besoins matériels de tes frères et sœurs?

Raphaël Charrier

À 17 ans, Raphaël s’engage dans l’armée dont il est renvoyé moins de deux ans après. Il reprend alors l’école et obtient le bac à 23 ans. C’est à ce moment qu’il découvre la personne et l’œuvre de Jésus-Christ et place sa foi en lui pour être sauvé. Il poursuit ses études et devient Éducateur Spécialisé. Il s’oriente ensuite vers des études de théologie à l’Institut Biblique de Genève, puis à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-Sur-Seine, afin de se consacrer au service de l’Évangile.

Après un premier poste pastoral à plein temps à l’ECE de Grenoble pendant 9 ans, il partage aujourd'hui son ministère entre une charge pastorale à Sola Gratia, l'enseignement dans des institutions de formation théologique, l’écriture et le blogging. Il est marié à Marion et ils ont deux enfants. Il est auteur de plusieurs livres, dont Vivre pour Jésus qui a pour objectif d'aider les chrétiens à poser les bons fondements de la vie chrétienne.

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Ce replay du webinaire de Raphaël Charrier a été enregistré le 10 janvier 2019.

Orateurs

R. Charrier