Sors de ta bulle, ta vie est extraordinaire!

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Parfois une “thérapie du monde réel” ne ferait pas de mal, un rappel que la réalité est bien plus trépidante et merveilleuse qu’on ne le réalise. Bizarrement, nous avons tendance à tenir pour acquis notre existence, celle des autres et celle du monde qui nous entoure, comme s’il s’agissait de quelque chose d’ordinaire.

Comme si le fait de vivre sur une sphère géante, qui tourne sur elle-même à 1600 kilomètres à l’heure, tout en gravitant autour d’une gigantesque boule de feu à une vitesse de 108 000 kilomètres à l’heure, compris dans un système solaire qui se déplace à travers la voie lactée à plus de 800 000 kilomètres à l’heure, tandis que la galaxie elle-même fend l’espace à plus de 2 100 000 kilomètres à l’heure, serait quelque peu banal.

Et c’est sur Fortnite ou Facebook que les choses excitantes se passeraient? Non, il faut extraire de nos esprits nos mondes virtuels centrés sur nous-mêmes et nous rappeler de la réalité, cette époustouflante et glorieuse réalité. Laissez-moi te rafraîchir la mémoire en citant quelques faits étonnants sur toi.

Tu es là!

Premièrement, tu es là. À quand remonte la dernière fois où tu as pensé à cela?

Tu es là! Tu es là parce que Dieu te veut là où tu es, peu importe les circonstances qui entourent ta naissance, l’importance que les autres t’ont accordé, tes aptitudes ou inaptitudes, la douceur avec laquelle certains t’ont fait grandir ou la terrible violence avec laquelle on a abusé de toi, peu importe le type de pécheur que tu étais et le temps que tu l’es resté. Tu es là parce que Dieu a choisi un «ici et maintenant» pour toi.

Tu existes parce que Dieu voulait que tu existes (Ac 17.26-28). Et en tant que chrétien, Dieu a choisi de faire de toi son enfant d’adoption en Christ. Il a commencé à t’aimer comme son propre enfant avant que l’univers n’existe tel qu’on le connaît (Ép 1.3-6). Et Dieu te comble de bonheur et de sa grâce tous les jours de ta vie (Ps 23.6), oui chaque jour!

Et il te bénira infiniment au-delà de tout ce que ton imagination remarquable mais limitée, aurait pu concevoir (Ép 3.20).

Voilà ta réalité! Est-ce que tu y crois? Je veux dire, vraiment? Pas comme à un fait théologique abstrait, mais comme une réalité qui te coupe parfois le souffle à en faire s’entrechoquer tes genoux? As-tu déjà réalisé que tu es le projet de Dieu et sa création, et qu’il t’a destiné à être sur terre?

Ton existence vaut bien plus que prendre le déjeuner en ville, qu’un entraînement de foot, que des heures passées sur Netflix, que remettre ce rapport avant la date limite, que cette relation amoureuse en morceaux, que les votes parlementaires, qu’un plan Épargne retraite ou que des fringues de marque.

Comme l’a dit Jésus:

La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. (Lc 12.23)

Tellement plus.

Tu es en vie!

Maintenant, méditons un instant sur cette merveilleuse vérité que tu as en toi cette chose appelée « la vie.» D’où est-ce que tu tires ta vie? De Dieu. (1Co 7.17) Tu es en vie? Est-ce que tu comprends ce que ça signifie? Non, tu ne le sais pas et moi non plus! Aucun être humain n’a été capable de définir exactement ce qu’est la vie, on sait juste qu’elle est apparue.

Les définitions scientifiques de la vie décrivent simplement les différences entre la matière vivante et la matière non-vivante et comment les organismes vivants évoluent. Nous en savons beaucoup sur ce qui propage la vie, la soutient et y met un terme, mais nous ne pouvons pas en déduire son essence: la vie est vraiment mystérieuse. Et c’est parce que toute vie provient de la Vie (Jn 14.6), c’est la grande déclaration existentielle (Ex 3.14)

Est-ce que tu sais à quel point tu es rare en tant qu’être humain? La vie dans l’univers physique observable est très, très, très, très rare. Et encore c’est un euphémisme. Les conditions qui doivent être rassemblées pour l’apparition de la vie sont tellement contraignantes qu’on est même très loin de la possibilité de voir apparaître d’autres formes de vie intelligentes dans le cosmos.

En fait, cela relèverait du miracle qu’une quelconque forme de vie, sans même parler de vie intelligente, puisse exister quelque part.

Toi, statistiquement parlant, tu ne devrais pas exister. Compte tenu le nombre incalculables de spermatozoïdes et d’ovules combinés avec les innombrables milliards de tournants circonstanciels tout au long de l’histoire humaine, il aurait suffit d’une seule de ces combinaisons pour garantir que tu ne vois jamais le jour. C’est un miracle que tu existes.

Tu es si rare en tant qu’être vivant et il est si improbable sur le plan statistique que tu existes, qu’on commence à peine à saisir la merveille de ton existence. Tu es vivant parce que, malgré tous les obstacles et faisant fi des probabilités, Dieu t’a donné la vie.

Tu as un cerveau!

En parlant de compréhension, si l’on considère l’infime partie de l’univers qui est vivante, nous les humains, sommes les organismes les plus rares à cause de nos cerveaux. Cette chose dans ton crâne qui te permet d’enregistrer ce que tu lis, là, maintenant. Ton cerveau est la chose la plus complexe qui n’ait jamais été découverte dans l’univers matériel.

Rien dans l’univers connu ne peut rivaliser avec le cerveau humain. Nous évoquons souvent le cerveau en termes cliniques comme s’il s’agissait d’une chose pratique et normale. En fait, c’est un miracle.

A travers un système nerveux incroyablement complexe, le cerveau gère ta vision (la vue), l’audition (l’ouïe), la gustation (le goût), l’olfaction (l’odorat) et la somesthésie (le toucher), l’équilibre, la digestion, le système cardiovasculaire, le système pulmonaire, le système épidermique, le système immunitaire en plus d’un tas d’autres systèmes. Puis le cerveau les synthétise tous afin que tu puisses continuer à vivre ta vie tranquillement en faisant d’autre choses.

Et justement, quelles sont ces «autres choses»? Polir des verres de lunettes, construire des gratte-ciels, diriger la production de journaux, choisir un programme d’enseignement dédié à l’école à domicile, concevoir des navettes spatiales, participer à l’évangélisation dans un contexte interculturel, préparer de délicieux repas, aménager un paysage, écrire un logiciel informatique, installer l’eau courante, se lancer dans une traduction de la bible, poser des placards de cuisines, prévoir les tendances dans la finance globale, entraîner l’équipe junior de foot, peindre un tableau à l’huile, planter 500 hectares de blé, enseigner une classe de littérature anglaise à l’université, placer des puits d’eau dans les régions arides, conduire une recherche pharmaceutique, composer des partitions symphoniques, implanter des églises, contrôler l’inventaire d’une épicerie, rédiger un e-mail technique, organiser une bibliothèque publique, réparer des automobiles, décider l’emplacement stratégique de stations essence, jouer à cache-cache avec les enfants, mettre un satellite sur orbite, créer une carte GPS qui parle quand on conduit, composer un sonnet, poser les fondations d’un pont à suspension en eau profonde, mémoriser la Parole.

Tout cela et un milliard “d’autres choses” sont le fruit d’un cerveau humain, comme le tien.

Tu es qui tu es!

Ça, c’est seulement la partie visible de l’iceberg que constitue la formidable réalité de ton existence.

Laisse aller ton imagination et réalise à quel point le fait même que tu sois vivant et conscient dans ce monde incroyable est une chose stupéfiante. Ne laisse pas les pensées morbides et horribles prendre le dessus et ne permets pas à tes faiblesses, tes défaites, tes péchés ou tes défauts d’assombrir ton ciel bleu.

Ce sont des réalités certes mais elles sont de nature inférieures et vouées à disparaître. Dépose tout ce que tu as à déposer sur la croix, puis remets-toi sur pied et élève toi au-dessus de toute introspection.

Rappelle-toi un instant que ton existence, et celle du monde, sont des œuvres incroyables, étranges et admirables (Ps 139.14). Garde à l’esprit qui soutient toutes choses « par sa parole puissante » (Hé 1.3).

Tu existes parce que Dieu a voulu que tu existes. Tu es qui tu es, ce que tu es, comme tu es, où tu es et à l’époque où tu es parce que Dieu t’a créé (Jn 1.3), tissé dans le sein de ta mère (Ps 139.13), appelé à lui appartenir (Jn 10.27 ; Rm 8.30), appelé à marcher selon son appel (1Co 7.17). Tout cela imprègne notre vie entière, c’est bon et mauvais, c’est doux et amer, c’est la santé et l’affliction, c’est la prospérité et la pauvreté, c’est le confort et la souffrance avec en prime une dignité, une finalité et une gloire ineffable.

Merci à Ludovic Labbé pour la traduction de cet article.

Jon Bloom

Jon Bloom est l’auteur, Président du conseil d’administration et cofondateur du site DesiringGod. Il est l’auteur de trois livres, Not by Sight, Things Not Seen et Don’t Follow Your Heart. Lui et sa femme ont cinq enfants et habite aux Twins Cities (USA).

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