Un pasteur vous répond

Quelles seront nos activités au ciel? (Épisode 49)

Doctrine des temps de la finNouvelle créationApocalypseRoyaume de Dieu

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Publié le

05 oct. 2016

Dans cet épisode, Florent répond à la question posée en se basant sur les chapitres 21 et 22 d’Apocalypse, il nous donne 3 pistes concernant nos occupations dans le royaume de Dieu.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Transcription:

Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont une aide mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. Cependant, n’hésitez pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.


La question est posée:

Quelles seront nos activités “au ciel”? Aurons-nous des rôles et des responsabilités?

Bon je me lance, mais ce podcast aura un côté assez spéculatif. Tout d’abord, tu as mis « au ciel » entre guillemets, et tu as raison, parce que le ciel n’est que le lieu de la rencontre avec Jésus, ce n’est pas le lieu que nous allons occuper pendant toute l’éternité.

Certains imaginent que le paradis est une sorte de nuage cotonneux où on joue de la harpe, où on chante des chants, et on entend de longues prédications pendant l’éternité, ce qui n’est pas vraiment, nécessairement, très attractif, surtout si la harpe est désaccordée avec celles des autres.

Donc, Jésus revient aujourd’hui, comme il le dit dans l’Écriture, donc aujourd’hui c’est le jour du retour de Christ. Un aujourd’hui qui dure depuis 2000 ans, mais c’est aujourd’hui. Et ce jour là, cet aujourd’hui là, on va rencontrer Jésus dans les airs, il va nous prendre pour que nous soyons avec lui pour l’éternité. Bref.

Quand la Bible parle du ciel, elle parle de nouveaux cieux et de nouvelle terre. Le ciel, tu sais ce que c’est? c’est le ciel, avec, dans la perspective de l’Écriture, c’est là où il y a les étoiles, c’est tout ce qui est au-dessus. Il y a différents niveaux: le troisième ciel par exemple, celui qui va au-delà de ce qui est visible, mais quand la Bible parle de ciel, c’est vraiment comme [le nôtre]. Enfin, pour l’essentiel de ses occurrences, c’est vraiment un ciel.

Ensuite, elle parle d’une nouvelle terre. Alors une nouvelle terre c’est quoi? Ben c’est une nouvelle terre. Donc je me dis, le paradis futur, c’est, pour rendre les choses un peu décalées dans sa formulation, c’est une autre planète. C’est peut-être la nôtre ressuscitée, il y a un mot « nouveau cieux, nouvelle terre » qui pourrait impliquer une sorte de résurrection de notre terre, peu importe, c’est une terre aux qualités un peu différentes, parce que la Bible dit qu’elle n’a pas besoin de soleil puisque l’agneau l’éclaire. Alors, manifestement, même si c’est notre terre ressuscitée, elle a des propriétés qui sont un peu différentes, des propriétés que nous connaissons.

De ces descriptions, je tire que le paradis futur, qui n’est décrit que dans deux chapitres de l’Apocalypse, les deux derniers chapitres de la Bible parlent de ce paradis futur, eh bien ça ressemble à une terre, et ça ressemble à la nôtre par certains aspects; par exemple il est question d’une grande et haute montagne, et s’il y a une grande et haute montagne, c’est qu’il y a d’autres montagnes plus ou moins grandes qui la composent. Il est question d’une rivière donc, s’il y a une rivière, il y a un cycle hydrologique. Il n’y a pas de mer, mais pas de mer dans le sens de toute sa violence, de tout son côté indomptable, mais il semble y avoir justement ce cycle hydrologique. Je lis qu’il y a un arbre avec des fruits, et donc ce sont des points de repère qui me font penser que je serai, enfin, que nous serons sur une terre qui est vraiment proche de notre terre, avec des propriétés différentes, en tout cas c’est comme ça que c’est décrit pour notre imagination.

Même si nous serons évidemment surpris de la réalité objective que nous aurons lorsque nous serons sur cette terre. Mais en tout cas, cette terre sera débarrassée de sa corruption et de son égoïsme, parce que Christ aura pris avec lui ses sauvés, qu’il aura transformés à son image y compris dans nos motivations et notre cœur, le Saint-Esprit habitera en nous dans sa plénitude et nous aurons un corps glorifié qui ne connaîtra ni la souffrance ni la violence. Donc c’est quelque chose de très différent que nous vivrons.

Pour reprendre la question de départ, qu’est-ce qu’on fera? Je ne sais pas, mais voilà quelques pistes. Je lis en Apocalypse 21 à partir du verset 24 et je ferai une lecture un peu suivie à partir du verset 24. Je remarque qu’il y a une présence de civilisations au pluriel « les nations marcheront à sa lumière et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point pendant le jour car il n’y aura pas de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’y entrera rien de souillé ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge, mais ceux là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’agneau ». Je constate, donc il est question de la gloire de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel sur cette terre, je constate déjà la présence de nations et ça, c’est formidable.

Les nations sont un cadeau de Dieu. C’est une expression de la diversité de la création de Dieu et c’est une bonne chose. Enfin, les nations sont une bonne chose, les cultures sont une bonne chose avec des aspects qui sont de l’ordre de la chute et des aspects qui sont de l’ordre de la grâce commune de Dieu, qui sont vraiment des bénédictions, que ce soit la bonne cuisine de France ou d’Asie ou que ce soit la musique formidable d’Amérique du sud, bref, les nations ont contribué, chacune, à des belles expressions de la créativité de Dieu. Et je vois qu’elles sont présentes. Je crois qu’on va continuer à représenter les nations que nous avons été, que nous sommes sur cette terre après la résurrection.

Non seulement ça, mais il est dit qu’elles apporteront leur gloire. On y apportera, dans cette nouvelle Jérusalem où se trouvera le temple, enfin, le temple,  la présence même de Dieu, il n’y aura pas de temple, pardon, dans la nouvelle Jérusalem, on y apportera la gloire et l’honneur des nations. Et si c’est le cas, ça veut dire que les nations vont, me semble-t-il, créer de la gloire. Est-ce que c’est une création qui est liée à des expressions artistiques? Est-que c’est lié à des expressions d’entreprenariat? Est-ce que c’est lié à des expressions sportives? Est-ce que c’est lié à une créativité technologique, scientifique? Je ne sais pas, en fait on le verra mais, il y a une activité puisque on apporte une gloire, fabriquée, créée, mais que l’on rend à Dieu. Ce qui me permet de réfléchir que, on ne s’ennuiera pas au ciel, j’ai entendu un jour un enfant qui disait qu’il avait peur du paradis parce qu’il allait s’ennuyer. C’est vraiment un mensonge du diable de penser que le ciel est juste statique, c’est pas statique. On va marcher, même si c’est métaphorique. Ca implique un déroulement du temps. D’ailleurs, le temps est présent dans la nouvelle Jérusalem, un déroulement du temps avec son anticipation, un accomplissement d’activités qui va aller croissant.

Deuxième remarque. On passe au chapitre 22, dans la continuité de ce que nous avons lu. Je perçois une certaine spiritualité dans le monde futur. « Il me montra le fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve se trouve l’arbre de la vie qui produit douze récoltes et donne son fruit chaque mois. Les feuilles de l’arbre servent à la guérison des nations et il n’y aura plus d’anathème. » Alors, l’eau de la vie a une connotation riche de satisfactions, c’est un fleuve qui sort du trône de Dieu. L’eau est bien sûr nécessaire à la vie de partout et la souffrance de la soif est l’une des choses les plus intolérables qui soient. Et ça me fait penser vraiment combien nous serons satisfaits, rassasiés.

Je pense à Jésus qui dit « celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ». Esaïe 12.3 nous dit « vous puiserez de l’eau avec allégresse aux sources du salut ». Donc je me dis qu’il y a une communion, une satisfaction intense qui émane du trône de Dieu et il va y avoir une expression, probablement, de spiritualité. L’arbre de vie a un sens général de satisfaction, différentes origines, je te passe toutes les références sur cette question. Ça nous rappelle évidemment ce qui était présent au premier paradis, dans le jardin d’Eden, en Genèse chapitre 3, et, ici, l’arbre de vie est le privilège des sauvés.

Mais beaucoup de commentateurs se demandent pourquoi il y a les feuilles de l’arbre qui servent à la guérison des nations, comme si les nations n’étaient pas encore guéries, ce qui est incompatible avec le début d’Apocalypse 21, et aussi avec la notion qu’il n’y aura plus ni conflit, ni péché, ni souffrance ni quoi que ce soit dans le paradis. Pourquoi y a t-il donc des feuilles de l’arbre qui servent à la guérison des nations? Je te livre une perspective, franchement qui n’engage que moi, je ne crois pas l’avoir trouvée dans d’autres commentaires et peut-être que je me trompe largement, mais moi je te suggère et, de toute façon, on est spéculatifs dans ce podcast, je te suggère qu’on va célébrer la guérison que Dieu nous a accordée, la guérison des nations. Quand on regarde l’histoire humaine, elle a été enflammée par les conflits.

Alors le diable s’est régalé en soufflant sur les braises de notre colère et les histoires des hommes, c’est malheureusement les histoires de la guerre. Et il me semble que, dans cet univers apaisé, où les nations cohabiteront dans la paix, nous allons célébrer la paix, la paix intérieure, mais la paix relationnelle que Dieu nous a accordée en Jésus-Christ et peut-être qu’il y aura une sorte de rituel, une sorte d’ordonnance, de sacrement pour utiliser un terme encore plus fort, mais je ne pense pas que ce sera dans l’idée d’un sacrement, mais peut-être un mémorial qui nous rappellera que Dieu a guéri les nations et que chaque mois on va célébrer la guérison de toutes les nations.

Troisième expression de notre activité que je trouve à partir du verset 3 et jusqu’au verset 5: « le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville, ses serviteurs le serviront et verront sa face et son nom sera sur leur front. La nuit ne sera plus. Ils n’auront besoin ni de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil parce que le Seigneur Dieu les éclairera et ils régneront aux siècles des siècles. » C’est un texte absolument bouleversant, je trouve en tous cas, et j’espère que tu as remarqué le lien très proche du Seigneur avec ses enfants. Ses enfants le serviront, verront sa face et auront un tatouage très particulier, pour moi c’est le seul que j’accepterai qu’on mette sur ma peau, mais ça c’est une question artistique personnelle, un sceau qui indique l’appartenance: à jamais, nous serons ceux que Christ a rachetés pour lui-même, c’est absolument extraordinaire, et alors, pendant l’éternité, nous servirons le Seigneur.

Tu as remarqué, hein, ils serviront le Seigneur. À quoi correspond ce service? Je ne sais pas. Peut-être cette adoration chaque mois avec les feuilles qui servent à la guérison des nations, peut-être on sera là avec des feuilles pour dire: « Seigneur, tu nous as apporté une guérison! » Très certainement nous allons le louer, adorer, chanter, peut-être pas constamment, mais abondamment, et que ça va être formidable dans ce sens là. Je pense que ça a aussi une notion de proximité dans ce service, on va, en cela, se rapprocher de Dieu et le servir avec une plus grande intuition de ce qui le sert.

Mais il y a quelque chose que je voudrais souligner et qui me bluffe et je te le livre. C’est pas moi qui l’ai découvert, c’est en lisant un livre de Randy Alcorn, je crois que c’est lui qui fait référence à ça dans un livre qui s’intitule « Heaven », Le paradis. Il note qu’en Esaïe 9.7 nous lisons ce verset très connu « Un enfant nous est né, un fils nous est donné. La souveraineté reposera sur son épaule. On l’appellera admirable, conseiller, Dieu puissant, Père éternel, prince de la paix » et, écoutes bien le verset 7: « renforcer la souveraineté et donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice dès maintenant et à toujours voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées.»

Au verset 6, on a l’incarnation, Dieu s’incarne, cet enfant qui est né on l’appelle Père éternel Dieu puissant, etc. Et puis quand il est question – il y a une sorte de saut pour le règne de Dieu – quand il est question de son règne, il est dit qu’il va accroître son empire et la paix éternellement. La version Darby dit ceci: “À l’accroissement de son empire et à la paix, il n’y aura pas de fin”. Si cette traduction est juste – elle s’appuie sur une formulation de l’hébreu et je ne suis pas suffisamment un bon hébraïsant pour voir si c’est juste -, mais si c’est le cas, ce n’est pas simplement le règne de Dieu qui n’aura pas de fin mais c’est l’accroissement de son règne. Ça veut dire quoi? Je ne sais pas mais ça veut dire, ça semble vouloir dire qu’il y a comme une expansion continuelle de son règne.

Alors je me dis: est-ce qu’on va explorer tous les trésors de la connaissance de la création? Est-ce que cela veut dire que l’on va explorer toute cette création même? Est-ce que cela veut dire que l’on va développer à n’en plus finir l’art dans toutes ses formes et dans toutes ses possibilités? Je sais pas, mais je me dis en tous cas que ça va être tellement majestueux et magnifique, et que ça va être tellement l’occasion d’être occupé de façon intelligente et saine que ça va être pas mal en fait, et que ça met en lumière que les souffrances du temps présent ne sont que pour un temps. Et l’apôtre Paul souligne qu’il n’y a aucune commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui nous sera révélée.

Nous ne sommes pas destinés à une sorte de salut où on va être comme des zombies à louer Dieu sans intelligence, sans cœur, juste comme une sorte de longue présence un peu consciente. On va jouir de la présence de Dieu et de la création de Dieu, de façon très réelle, progressive, continue et, juste j’ai hâte, j’ai vraiment hâte et, en attendant, je veux faire une différence pour Christ dès maintenant, le connaître davantage et puis m’attendre à le connaître encore mieux quand je serai en sa présence.