Aujourd'hui, la question posée est un peu plus personnelle: quel est votre verset biblique préféré? Florent répondra à cette question en revenant sur des moments charnières de sa vie et la façon dont Dieu l'a marqué par sa Parole. Et vous, quels sont les versets qui ont marqué votre vie?
Cet épisode a été publié le 4 novembre 2015 avec pour titre: “Quel est votre verset préféré? (Épisode 3)” Nous avons amélioré la qualité audio et republié cet épisode le 23 août 2024 avec un titre plus approprié. Ndlr.
Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.
Tu veux poser une question?
Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des podcasts existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.
Transcription:
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
La question est posée: “Quel est votre verset préféré et pourquoi?”
C’est une question très personnelle, parce que finalement les versets préférés changent d’un mois sur l’autre, d’un mois ou d’une année en fonction des besoins que l’on peut avoir à un moment donné.
Je me souviens d’un moment où j’étais nouveau chrétien, avec beaucoup d’interrogations sur la présence de Dieu, sur son amour. Je voyais aussi toutes mes difficultés à avancer et je priais pour que Dieu se révèle à moi, pour qu’il se montre à moi. Je suppose que nous avons tous fait cette prière, voulant avoir une expérience comme Moïse dans le désert ou comme Élie, avec la manifestation de Dieu devant nous pour en tirer un véritable encouragement. J’étais plutôt découragé et je me suis mis à relire l’évangile de Jean, pas par obligation, mais par devoir, en me disant que ça allait peut-être me nourrir, me parler. Je suis arrivé au douzième chapitre, au verset 21, et ça a été vraiment comme un éclair. Pendant longtemps, ça a été un verset favori, un verset préféré.
Jean 14.21 dit:
Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi, je l’aimerai et je me manifesterai à lui.
Ça m’a vraiment fait du bien, parce que dans mon esprit, je demandais à ce que Dieu se révèle à moi pour que je puisse ensuite continuer à marcher, à rester dans sa Parole, pour que je puisse continuer à obéir, ou essayer d’obéir en tout cas, mener une vie chrétienne après avoir reçu une sorte d’illumination qui pourrait m’encourager. Et dans ce verset, je vois la démarche totalement inverse: c’est celui qui a mes commandements et qui les garde, qui aime Jésus. Et celui qui aime Jésus, le Père va l’aimer et il va se manifester à lui. Le résultat de rester proche de l’Écriture, c’est que Dieu se manifeste à moi et ça m’a fait un bien fou.
Je pouvais dire: “OK, je vais continuer à marcher par la foi, les pieds dans l’Écriture, la tête dans l’écriture, faire de mon mieux pour cheminer, avancer, et j’ai cette assurance que Dieu se manifestera à moi.” Comment il se manifeste quand on reste dans ses commandements? Il y a déjà un sentiment de joie, de paix.
L’obéissance apporte ce sentiment de paix. Il y a aussi le fait que plus, on connaît l’écriture, plus on connaît ce que Dieu pense, et nos prières sont instruites par les pensées de Dieu. Donc, on prie de façon beaucoup plus pertinente et comme on prie de façon plus divine, Dieu répond, puisque ce sont des prières selon sa volonté.
On voit Dieu à l’œuvre et c’est toujours un grand encouragement. Donc ça, ça a été un verset favori pendant longtemps. À d’autres moments, d’autres périodes, peut-être d’autres difficultés, j’ai trouvé Sophonie 3.17 lumineux, où il est dit que:
L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi, un héros qui sauve. Il fera de toi sa plus grande joie, il gardera le silence dans son amour pour toi, il aura pour toi une triomphante allégresse.
J’étais juste émerveillé: on essaie d’agir pour Dieu, de vivre pour Dieu, mais en fait, Dieu dit ici: “Je vais être celui qui te sauve comme un héros, qui te sauve d’un danger, et moi, Dieu, je ferai de toi ma plus grande joie. Je garderai le silence.”
Le silence probablement par rapport à l’accusation qu’il pourrait légitimement porter à notre encontre, mais il est le Dieu de grâce, le Dieu de pardon. Je garderai le silence dans mon amour pour toi et alors, ça se termine avec cette affirmation:
Il aura pour toi une triomphante allégresse.
Alors l’allégresse, la joie, je peux m’imaginer ce que c’est. En même temps, nous sommes dans des cultures européennes un peu policées, un peu calmes, et la triomphante allégresse, ce n’est pas un épanchement émotionnel important. Mais dans les milieux orientaux, avoir une triomphante allégresse, ça évoque une émotion très forte: Dieu qui explose de joie pour ceux et celles qu’il a sauvés. Ce texte s’applique à Israël avec cette promesse de son attachement futur à son Dieu, mais par anticipation, c’est aussi la promesse de tous ceux qui rentrent dans l’alliance et les promesses faites à Abraham, des alliances de salut pour toutes les nations et qui bénéficient de son regard par le pardon qui est en Christ. Dieu dit qu’il aura pour nous une triomphante allégresse. Je trouve que c’est un verset extrêmement parlant, extrêmement encourageant.
À d’autres périodes, je donnerai un dernier exemple, 2 Timothée 2.24-26, où il nous est dit:
L’homme de Dieu doit redresser avec douceur les contradicteurs dans l’espoir que Dieu donne la repentance
La repentance mentionnée a trois conséquences assez extraordinaires.
Je trouve que nous sommes souvent, en tout cas dans les situations de service, confrontés à des difficultés relationnelles, des difficultés par rapport à soi-même. Nous sommes loin d’être parfaits, comme tous les chrétiens, et se souvenir que l’homme de Dieu doit redresser les contradicteurs avec douceur. Il doit quand même les redresser, mais avec douceur. C’est quelque chose qui m’a parlé: mon caractère doit refléter le caractère du Christ, et ce n’est pas toujours le cas. J’ai souvent dû m’humilier, demander pardon, mais me rapprocher de cette intention que Dieu laisse.
Voilà quelques-uns de mes versets préférés, tels qu’ils ont pu évoluer au fil du temps. Ces versets, on ne tombe dessus que lorsque l’on cherche l’illumination de l’Esprit dans le sens où, et ce n’est pas quelque chose de mystique, lorsque l’on ouvre sa Bible le matin, avant de commencer sa journée, on dit: “Seigneur, parle à mon cœur.” Il se peut qu’il y ait un ou deux versets qui, soudainement, prennent une texture, une couleur, un intérêt particulier. Je crois que c’est l’indication par laquelle le Saint-Esprit cherche à nous rendre attentifs à une dimension particulière de sa pensée. Je crois que c’est une bonne chose de pouvoir régulièrement se poser la question: “Qu’est-ce que tu veux me dire, Seigneur?”
Ce n’est pas nécessairement une voix ou quelque chose de bizarre que l’on entendrait, mais plutôt sa Parole qui fait écho en nous à un moment donné dans notre marche avec lui. Cela devient un verset qui nous porte, nous encourage, qui peut servir de protection, un peu comme les versets que Jésus a cités dans le désert, ou bien comme encouragement, ou bien comme promesse. Et le meilleur que je vous souhaite, c’est que vous soyez régulièrement, comme nous tous, nourris de plusieurs versets favoris qui nous encouragent et nous réorientent.