Pourquoi les chrétiens parlent-il d’un seul chemin? (Épisode 387)

Pourquoi les chrétiens croient-ils qu’il n’y a qu’un seul chemin, en la personne de Christ? N’est-ce pas là une forme d’intolérance envers les autres? Comment répondre à cette objection?

⁵Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? ⁶Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ⁷Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. ⁸Philippe lui dit: Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. ⁹Jésus lui dit: Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe! Celui qui m'a vu a vu le Père; comment dis-tu: Montre-nous le Père? ¹⁰Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. ¹¹Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces oeuvres.

Jean 14.5-11

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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Transcription:

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La question qui nous préoccupe pour ce podcast vient de nos amis qui s'intéressent à la foi chrétienne, et ils disent:

Mais pourquoi est-ce que les chrétiens croient qu'il n'y a qu'un seul chemin en la personne du Christ pour aller à Dieu? N'est-ce pas là quelque chose d'intolérant?

Alors la question est bien vue, elle est importante, elle est bien vue parce qu'effectivement les chrétiens croient qu'il y a un seul chemin en la personne de Jésus-Christ qui nous permet d'accéder au Père. Cela semble intolérance, cela ne l'est pas, il ne faut pas confondre la conviction avec l'intolérance. On peut avoir des convictions très fortes, tout en ayant la plus grande tolérance.

Dans les milieux évangéliques, nous ne baptisons pas les enfants. Pourquoi Nous n'imposons pas notre foi à nos enfants, c'est à eux de faire leur propre chemin. En sorte que l'on peut avoir des convictions très fortes, et respecter très librement et très largement le chemin individuel. C'est ainsi que je peux avoir des amis musulmans, juifs, bouddhistes et autres, et avoir des convictions très fortes à ce sujet, discuter peut-être de façon très animée avec eux, et les aimer, parce que de toute façon, c'est à chacun de faire sa propre conviction vis-à-vis des choses de Dieu. En tout cas, la question, elle présuppose une vision chrétienne du monde, à savoir que nous sommes des individus éternels, et à la mort, nous allons soit auprès de Dieu, soit loin de Dieu, et c'est ce que la Bible décrit comme l'enfer avec toute la douleur du regret.

Donc la question, elle est importante, comment est-ce que je fais pour être sûr, à ma mort, de passer vers Dieu, d'être en sa présence Et quel est le problème qui fait que j'ai besoin de Jésus-Christ Parce que la Bible est très claire à ce sujet, le moyen de parvenir à cette communion, à cette relation avec Dieu, c'est Jésus, Jésus le Messie. Alors je sais, ça semble tellement décalé avec la pensée actuelle et moderne. Moi j'ai grandi dans une famille plutôt orientée sur l'ésotérisme et le nouvel âge, et l'une des images que nous avions, c'était l'image de de l'éléphant. L'éléphant que l'on met dans une pièce, et qui se laisse approcher par trois aveugles. L'un prend la queue en disant ah, un éléphant c'est comme un fouet.

L'autre prend la trompe et dit ah, un éléphant c'est comme un tuyau un peu mouillé au bout. L'autre prend une patte et dit non, c'est comme un tronc souple. Et quelqu'un s'exclamerait ah, vous avez chacun une partie de la réalité. Et c'est souvent l'image que l'on donnait, c'est que chaque religion, chaque spiritualité avait une partie de la réalité. Quelque part, plusieurs ont essayé de faire la synthèse de ces choses, je crois que c'est la perspective de la foi bailli qui essaye de faire le grand écart avec l'ensemble de ces données.

Alors, comment est-ce que l'on voit cela, nous qui sommes disciples de Jésus-Christ, nous qui prenons la Bible comme notre référentiel Alors, effectivement, Jésus est le chemin dans le sens le plus complet du terme, et j'aimerais que l'on parcourt un texte que, qui nous vient de la bouche de Jésus, quand, dans l'évangile de Jean, et j'aimerais donner quelques explications qui permettent de se rendre compte de quoi on parle quand on dit que Jésus est le seul chemin. Nous sommes là dans l'évangile de Jean, chapitre quatorze, et voilà ce que Christ dit. Jésus dit que votre cœur ne se trouble pas, ayez foi en Dieu, ayez aussi foi en moi. Dans la maison de mon père, il y a beaucoup de demeures. Ce n'était pas le cas, je vous l'aurais dit.

En effet, je vais vous préparer une place. Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis. Mais vous en connaissez le chemin. Thomas lui dit seigneur nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir par quel chemin on y parvient Et je suis moi le chemin, répondit Jésus, la vérité et la vie personne ne va au père sans passer par moi si vous me connaissez vous connaîtrez aussi mon père et maintenant déjà vous le connaissez vous l'avez même vu pierre intervient seigneur montre-nous le père cela nous suffit quoi lui répondit jésus après tout le temps que j'ai passé avec vous tu ne me connais pas encore philippe celui qui m'a vu a vu le père comment peux-tu dire montre-nous le père ne crois-tu pas que je suis dans le père et que le père est en moi ce que je vous dis je ne le dis pas de moi-même le père demeure en moi et c'est lui qui accomplit ainsi ses propres œuvres croyez-moi je suis dans le Père, et le Père est en moi, sinon croyez au moins à cause des œuvres que vous m'avez vu accomplir.

Alors, je suis conscient que c'était un long texte, peut-être vous avez déjà oublié le début de ce texte, donc on va reprendre petit à petit, et ce que je veux observer, c'est que Jésus donne une paix en sa personne, et ça c'est très différent des autres spiritualités. Jésus dit que votre coeur ne se trouble pas, ayez foi en Dieu, ayez aussi foi en moi. Jésus vient d'annoncer à ses disciples qui ont cheminé pendant trois ans avec lui, qu'il serait trahi par l'un d'entre eux, et c'est un séisme, et on a beaucoup de séismes dans la vie. Des parents qui divorcent, un prof qui nous maudit, une copine qui s'en va, la violence, l'injustice, le matraquage que parfois on peut subir sur les réseaux sociaux, quand tout nous ronge à l'intérieur à cause de l'amertume, ou de l'incertitude, ou de la crainte. Des années d'études, une entreprise qui capote, des amis qui décrochent, et ça peut être vraiment un séisme.

Et Jésus dit que votre cœur ne se trouble pas, croyez en Dieu, vous ayez foi en Dieu, ayez aussi foi en moi. Et voyez-vous, face aux problèmes de ce monde, il y a plusieurs attitudes que nous donnent différentes spiritualités. Dans la spiritualité animiste, qui concerne l'Afrique et l'Asie à la louche, et une bonne partie aujourd'hui du monde, je dirais superstitieux francophone. Ce qui n'est pas, je ne voudrais pas dire que l'animisme est superstitieux, mais la représentation européenne est superstitieuse. On va faire des sacrifices pour apaiser les esprits ou les ancêtres face aux séismes de la vie.

Sacrifices pour apaiser les esprits ou les ancêtres face aux séismes de la vie. Dans le bouddhisme, on sait que la souffrance est la première des quatre vérités sublimes, et il va falloir non pas supprimer cette souffrance, mais en annuler les désirs qui la suscitent, en pratiquant la noble octuple voix et on va travailler sur soi pour ignorer la réalité de la souffrance que nous avons. On a parfois un corollaire assez douloureux face aux souffrances du monde, le karma nous enseigne que si nous souffrons, c'est à cause de nous-mêmes, c'est à cause du mal que nous avons réalisé dans le passé. Et là, la personne qui souffre devient actrice de son propre mal. Et dans le monothéisme, il y a souvent cette notion que, voilà, Dieu est souverain, il y a certain fatalisme qui me semble aller à l'encontre de ce que la Bible, elle, enseigne.

Et Jésus ici contraste le trouble de la vie avec la paix que lui donne en développant une confiance personnelle. Pourquoi est-ce que Jésus est seul intermédiaire en quelque sorte entre Dieu et les hommes C'est parce qu'il est une personne en qui on se confie. Il est une relation. Il n'est pas dans, la la le christianisme n'est pas dans le registre du rite, n'est pas dans le registre des choses à faire, ou d'une éthique pesante qui nous permettrait un jour de parvenir au ciel, il est le seul chemin en ce qu'il est celui qui peut devenir un point d'appui personnel. Deuxième remarque, à partir du verset deux, Jésus que dans la maison de mon père, il y a beaucoup de demeures, et il dit qu'il nous prépare une place, et qu'il reviendrait nous prendre, afin qu'on soit avec lui.

Et là, il y a, et c'est le deuxième point que je souligne, c'est que Jésus donne la vie éternelle en sa présence. Et ça en cela le caractère du christianisme est exceptionnel. Jésus descend du ciel, il est le Dieu qui prend chair et os, il nous dit ce qu'il en est de ce qu'il a quitté. Il peut parler de choses qui seraient autrement inconnues. Il dit, il y a beaucoup de place, il y a de la place, une maison, une maisonnée, une hôtellerie, un logis, une demeure.

Et en fait, quand on connaît le reste de l'écriture, on réalise que la Bible s'ouvre sur un jardin qui est un premier paradis en deux chapitres, et se clôt sur un jardin, un paradis en deux chapitres qui parle d'une nouvelle terre, un nouvel univers, où on n'aura pas à craindre ni le réchauffement climatique, ni l'ensemble des dictateurs qui foisonnent, ou des gens qui font du mal, parce que tous ceux et toutes celles qui en feront partie, justement auront été purifiées de la gangrène qui fait que la terre est un enfer. Comble du comble, Jésus nous prépare une place, et là il y a quelque chose de très particulier. Ce n'est pas un Dieu distant, c'est un Dieu qui est proche. Le Dieu des animistes est au-delà du ciel, et il s'intéresse peu aux êtres humains. Le bouddhisme n'a pas de conception de Dieu, et le Dieu des religions monothéistes, en dehors de ce l'écriture peut nous enseigner, est souvent un Dieu très implacable qui exige pour un jour juger sur une balance le bien et le mal que l'on a fait.

Le paradis des mormons décrit des croyants qui jouissent alors qu'ils sont devenus des dieux régnant sur des planètes, le paradis du Coran décrit une abondance de lait, de vin, de vierges magnifiques, le tout charmant, l'essence et évoquant la félicité. Certaines branches du nouvel âge décrivent l'avenir où l'homme devient un Dieu, mais Jésus lui, propose non pas ces choses si sensuelles, mais cette communion à lui, cette relation à lui, qui certes sera source de sens extraordinaire, mais ce n'est pas, enfin ça passe par une communion à sa personne. Un scientifique canadien a écrit, je crois qu'il s'appelait Hardy, en examinant les religions, je me suis posé deux questions. Quelqu'un a-t-il jamais conquis la mort, et si oui, m'a-t-il donné le moyen de la vaincre également Or je sais que Bouddha, Confucius, Mahomet sont morts, mais la tombe du Christ est vide, il y en a un qui a vaincu la mort et il a dit parce que je vis, vous vivrez également. Et en cela, cela rejoint ce que l'apôtre Jean écrit dans sa première lettre où il dit au chapitre cinq, qu'affirme ce témoignage Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie étant son fils, celui qui a le fils a la vie, celui qui n'a pas le fils de Dieu n'a pas la vie.

Je vous ai écrit cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle vous qui croyez au fils de dieu c'est-à-dire que en jésus il y a une le don d'une vie avec lui le don d'une vie éternelle et elle n'est pas associée à une religion, elle n'est pas associée à des rites, elle n'est pas associée à une sorte de balance que l'on pourrait, où on pourrait obtenir de Dieu le mérite d'entrer dans son paradis, c'est un accès qui est en sa personne, celui qui a le fils à la vie, celui qui n'a pas le fils de Dieu n'a pas la vie. Et enfin, et c'est le dernier point que je souligne, c'est que Jésus donne accès à Dieu. Et là, Jésus joue un peu avec les apôtres, il suscite leur intérêt, et c'est là où nous trouvons ce verset assez catégorique, où Jésus dit je suis le chemin, la vérité et la vie. Et ce chemin, ça passe justement par Christ, pourquoi Parce qu'il est le Dieu qui est venu se déplacer pour rendre témoignage de la personne de Dieu. Jésus fait quatre affirmations fondamentales qui touchent de notre question.

Jésus est le chemin, c'est-à-dire toute route, tout itinéraire vers Dieu passe par lui, il est la vérité, c'est-à-dire qu'il l'incarne en sa personne, tous les philosophes recherchent l'axe unificateur des pensées et du réel, Jésus dit: c'est moi, je suis le logo, ce n'est pas une doctrine, une personne. Jésus est la vie, c'est-à-dire qu'il satisfait, il remplit, donne du sens, il apaise, il pardonne, il a conquis la mort, il a offert une résurrection en sa personne. Et enfin, il est le passage obligé: aucune autre personne n'aboutit à Dieu sans passer par ce pont qu'est Jésus-Christ. Pourquoi Par contraste déjà, on voit pour les panthéistes, tout est Dieu, donc il n'y a pas d'intermédiaire. Pour l'animiste, comme je l'ai dit, il est distant, pour les polythéistes, ils sont plusieurs dizaines de millions, il faut pouvoir les apaiser.

Et pour le judaïsme et l'islam, Dieu est une seule personne non trinitaire et pour le christianisme, Dieu est trinitaire. Et en cela, c'est quelque chose d'unique. Et je vais vous faire une petite confidence. Sans la trinité, Dieu ne peut pas être amour. Pourquoi Parce que ça veut dire que toute l'éternité avant la création, il ne ferait que s'aimer lui-même, ça ce n'est pas de l'amour, c'est l'égoïsme.

Mais Dieu est amour en ce qu'il existe de toute éternité en tant que père, fils et Saint-Esprit, et c'est débordant d'amour qu'il crée l'humanité, et qu'il crée l'humanité dans la perspective de pouvoir choisir pour elle-même le bien et le mal. Ce que l'homme fera, le plongeant dans le désespoir à partir de Genèse chapitre trois. Donc voilà ce que nous avons, nous avons un dieu trinitaire qui connaît l'amour et qui par amour crée, qui par amour lance l'humanité, l'humanité se défait de la personne de Dieu, rejette Dieu et Dieu donc décide de venir en personne dans la personne de Jésus-Christ pour révéler Dieu, révéler qui il est, mais en sorte que cela devienne une option. Dieu ne s'impose pas, il offre en sa personne le chemin qui permet le retour à Dieu. 1 Timothée deux cinq nous dit il y a un seul Dieu, un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme.

Encore une fois pourquoi Parce qu'il est lui le Dieu incarné. Beaucoup de podcasts que j'ai évoqués sur la divinité de Christ, je ne reviens pas là-dessus. Actes 4.12 le salut ne se trouve en aucun autre car il n'y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés. Il n'y a qu'un seul pont, un seul autoroute, un seul accès à Dieu, et c'est vraiment par la personne de Jésus-Christ. L'évangile, pardon, la lettre que Paul écrit aux Romains dit ceci le salaire que verse le péché, c'est la mort, mais le don de la grâce que Dieu accorde, c'est la vie éternelle dans l'union avec Jésus-Christ notre Seigneur.

Le salaire que verse le péché, c'est la mort, et ça, ça touche tous les êtres humains, quelle que soit leur religion. Mais il y a un don de la grâce, c'est-à-dire que, un don qui est issu de la générosité et de l'amour de Dieu, et c'est la vie éternelle, dans l'union avec Jésus-Christ notre Seigneur. Ça veut dire que dans cette communion à Christ, que nous trouvons à la fois le pardon, et à la fois la possibilité de le connaître. Je suis conscient d'autres choses pourraient être dites à ce sujet, et notamment réfléchir aux différences qui existent dans les différentes religions, etc. Je te renvoie sur le podcast, Je te renvoie sur le podcast, ou l'épisode de ce podcast qui s'intitule si Dieu existe, pourquoi le Dieu de la Bible et qui permettra de donner beaucoup plus de réflexions transverses au thème que nous avons par rapport à la question qui a été posée.

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