La crise actuelle nous rappelle notre humanité, notre mortalité. Une chose est certaine, nous mourrons tous un jour. Mais que ce passera-t-il après? Comment pouvoir affronter cette destinée avec sérénité? Florent Varak nous présente ici l'espérance de l'Évangile, qui nous donne la possibilité en Jésus de vivre et mourir en paix, mais plus encore, de vivre pour l'éternité.
Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.
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Transcription:
Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.
Il y a quelques mois, avant que survienne cette tragique épidémie qui balaye maintenant l’ensemble de la planète, j’ai répondu à la question d’un internaute qui exprimait ou évoquait sa peur de mourir (même s’il avait une relation avec Christ) et se demandait si c’était normal. Et je pense que la situation actuelle permet, et même exige, de republier ce podcast (non pas qu’il faille voir la situation de façon aussi sombre pour l’ensemble des internautes) mais c’est une question qu’il faut se poser finalement. La peur de mourir, la mort, font partie de la vie et c’est pertinent d’y réfléchir.
Dans un livre saisissant intitulé Les mots de la fin, Catherine Guennec recense les dernières paroles des gens célèbres. Je trouve que c’est un livre à lire, c’est vraiment instructif et on voit un peu les attitudes des uns et des autres face à la mort. Elle cite notamment Marguerite Yourcenar rapportant les paroles de l’infirmière qui l’accompagnait. C’était le 17 décembre 1987. Yourcenar était une femme de lettres, la première femme élue à l’Académie Française. Et elle s’exclame: « Il doit bien y avoir un paradis quelque part. » Elle aurait également dit: « J’aime […] et respecte les gens qui préparent leur mort […]. Il faut penser amicalement à sa mort, même si on en a une certaine répugnance instinctive à le faire. »
Et donc, je trouve que c’est pertinent de réfléchir à ce sujet. César Borgia qui était un homme politique italien du 15ème siècle, assez habile (on va le dire ainsi!), a dit peu avant de mourir: « Dans toutes les circonstances de ma vie, j’ai été prévoyant et j’ai toujours pris toutes les dispositions nécessaires. Et voilà que maintenant je dois mourir sans y être préparé. »
Suite à la publication de ce podcast où je vais rattacher, après l’introduction, les éléments qui ont déjà été dit, je ferai 2 autres podcasts: l’un sur le paradis, l’un sur l’enfer. Ils vont suivre de façon très rapide. Et je voudrais vraiment souligner, avec toute la solennité possible, que le paradis et l’enfer ne sont pas des médailles. Ce sont uniquement des destinations, des destinations qui sont éternelles et qui ne sont pas parallèles. L’enfer est un mérite, le paradis est un cadeau, parce qu’il est impossible de se hisser au niveau nécessaire pour mériter d’y entrer. La bonne nouvelle nous est donnée par ces versets qui sont absolument répétés très souvent dans la bouche des évangéliques (et pas que), que l’on trouve dans l’évangile de Jean, en Jn 3.16-18: « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » Whaou! Avoir confiance en Jésus pour recevoir le pardon, pour recevoir sa vie, c’est tout simplement ça qui fait la différence. Alors, si c’est totalement nouveau pour vous, prenez le temps de lire l’évangile de Jean en vous demandant: qui est Jésus? Ce qu’il a fait pour vous? Ce qu’il attend de vous? C’est vraiment Dieu qui tend une main, une main qui est à saisir. La Bible dit que Jésus prépare une place pour les siens « afin que là où je suis [dit-il], vous y soyez aussi ».
Voilà donc une introduction à considérer notre ultime étape de vie terrestre, celle de la mort. On veut l’aborder avec sérénité, avec aussi solennité puisque, si ce que la Bible dit est vrai, à la mort il y a un jugement qui nous place en la présence de Dieu, ou en l’absence de Dieu, éternellement.
Prenez le temps d’écouter ces 3 podcasts même s’ils vous font frémir. Après vous pouvez rejeter les données qui sont dedans, ou bien vous pouvez au contraire réaliser qu’il y a quelque chose, un message exceptionnellement beau, exceptionnellement fort, qui est proposé. Bonne écoute!
La question est posée: « Bonjour, je souhaiterais avoir quelques précisions quant à mon salut en vous exposant certaines de mes réflexions. Je pense être sauvée parce que je sais, et je crois, que le Seigneur Jésus a dû mourir sur la croix pour racheter mes péchés. De plus, lorsque je vois la tournure que prend le monde tant sur le plan économique, politique, intellectuel ou philosophique, je sais que le retour du Seigneur est proche, les temps de la fin sont là. L’implantation dans certains pays de la puce RFID est à mon sens bien plus qu’une évidence que Satan essaie de ravir des âmes. Cependant, je voudrais savoir pourquoi la mort (par accident ou maladie) me fait peur. Je me dis que si j’étais réellement au Seigneur, je ne devrais pas craindre de mourir. J’ai plus l’impression de croire avec mon esprit qu’avec mon coeur. Cela me trouble énormément… Si vous avez une piste de réponse à me proposer, je suis preneuse! Je vous remercie. »
Wouah! Écoute, je suis touché de ta confiance en posant une question aussi personnelle. J’aimerais d’abord répondre à un détail avant d’aller sur l’essentiel de ta question.
Je ne te rejoins pas vraiment sur l’idée d’un retour proche du Seigneur, enfin, quand Jésus parle de son retour, il dit qu’il revient bientôt. Alors, un bientôt qui ne peut pas être qualifié aussi facilement. On peut penser à des saisons de retour, mais il faut bien réaliser que de tous les temps, les chrétiens ont cru discerner certains signes qui pour eux étaient absolus pour annoncer le retour proche de Jésus-Christ. Chaque génération a compris les signes de sa génération comme étant l’accomplissement de cette prophétie. Luther voyait que le pape était l’antichrist annoncé dans la Bible. Beaucoup de chrétiens britanniques ont vu en Hitler l’antichrist annoncé. Et je pourrais multiplier les exemples; en fait ce serait pas le centre de ton podcast, donc Jésus revient bientôt, rapidement en fait, c’est une autre manière de comprendre le mot grec. Et ça nous surprendra. A un moment donné, les apôtres ont posé la question à Jésus « est-ce en ce temps que tu rétabliras ton royaume pour Israël? » Et Jésus a réorienté leurs regards en disant « ce n’est pas à vous de connaître le moment que le Père a fixé de sa propre autorité, mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins. » Et tu vois que Jésus réoriente notre préoccupation. On aimerait connaître les temps et les moments, mais il dit: ça ne vous appartient pas, soyez mes témoins. Et donc je voulais juste le dire, parce que parfois on se laisse embobiner par des vendeurs de rêves ou des faux prophètes qui nous annoncent le retour immédiat, imminent du Seigneur, et il faut rester serein.
10 pistes pour faire face à la mort
Alors, moi j’aimerais évoquer avec toi, 10 pistes pour faire face à la peur de la mort.
1. D’abord j’aimerais te réconforter. La peur est une émotion. Comme toutes les émotions, elle n’est ni bonne ni mauvaise. Tout dépend de quoi tu as peur et comment tu réagis à la peur. Jésus a expérimenté la peur, la peur la plus profonde au moment de sa torture sur la croix et en anticipant ce temps où il allait boire la coupe de la colère de son Père pour nous. Les prophètes ont expérimenté la peur, Paul a expérimenté la peur, comme les autres apôtres. Chacun d’entre nous nous sommes en lutte avec des émotions différentes –certains la colère, d’autres l’anxiété, etc. J’aimerais te réconforter: ne te culpabilise pas d’avoir peur, parce que là tu souffres deux fois! Tu souffres à la fois de la peur de la mort, et de la culpabilité de cette peur là.
2. Deuxièmement, j’aimerais te rassurer. La peur de la mort est un peu normale, en réalité, n’est ce pas?
Parce qu’on n’a jamais connu cette expérience! Je ne sais pas ce que c’est de mourir et je ne sais pas ce qu’est la mort. Je peux le comprendre par l’Ecriture; on va en parler. Mais en plus, il y a une grande inconnue: est-ce que je vais mourir dans un accident? D’une maladie? Comme tu le dis, ça peut me surprendre totalement, sans que je m’y sois préparé, donc effectivement, il y a un élément de surprise. Et c’est normal que l’on ait peur de cela.
Comment ne pas craindre ce qu’on ne connaît pas vraiment, finalement? Et donc je ne voudrais pas t’accabler, je ne voudrais pas accabler quiconque qui écoute ce podcast, de cette notion.
3. Troisièmement, ce que je te propose, c’est de comprendre. Essaie de savoir pourquoi. Qu’est-ce qui, plus profondément que ce sentiment de peur que tu as, t’inquiète? Est-ce que c’est la peur de quitter ta famille et tes proches? Est-ce que c’est la peur de laisser un confort de vie? Est-ce que c’est la peur de ne pas avoir achevé certains objectifs de ta vie? Est-ce que c’est la peur de l’inconnu? Est-ce que c’est la peur de la souffrance? Est-ce que c’est la peur de t’ennuyer au ciel? Est-ce que c’est la peur de ne pas être sauvée?
Tu vois toutes ces questions en fait, elles ont des réponses différentes. Donc ne sachant pas pourquoi tu t’inquiètes de la mort, je ne sais pas comment répondre.
Si c’est une question d’assurance du salut, les réponses sont différentes; si c’est la peur de quitter tes enfants, alors qu’ils sont peut-être trop en bas âge et qu’ils ont besoin de toi, etc, c’est quelque chose qu’il faut aborder. Si tu as peur de la souffrance, associée à la mort, ça serait peut-être bien d’en parler avec ton médecin: on vit dans des pays ou dans des contrées où c’est souvent facile d’apaiser la souffrance, la plus totale, pas celle qui est existentielle, mais celle qui est du corps. Et on a fort heureusement des substances assez puissantes qui nous permettent de passer ce cap, certes dans la souffrance, mais pas avec les mêmes souffrances que d’autres, dans d’autres générations malheureusement, dans d’autres pays, peuvent connaître. Donc parler à un médecin peut permettre de répondre à certaines de ces anxiétés.
4. Quatrièmement, moi je te propose d’apprendre. Donc premièrement je voulais te réconforter, deuxièmement, te rassurer, troisièmement, t’encourager à comprendre, maintenant, apprendre. Ce serait bien que tu apprennes comment la Bible parle de la vie éternelle. Parfois, nos craintes se dissipent quand on sait comment aborder nos craintes. Je te donne un exemple: j’ai du partir avec un ami en Haïti, il y a plusieurs années, et c’était au moment de l’épidémie du choléra. Alors je ne sais pas, quand j’utilise le mot « choléra », quelles émotions surgissent dans ta pensée, mais pour moi, c’était un peu les émotions des maladies absolument terribles du Moyen-Âge qui avaient emporté des milliers ou des centaines ou des dizaines de milliers d’individus, je sais pas! En tout cas, une maladie assez terrible. Et j’en parle à mon médecin et il me dit: « Tu sais Florent, ce qui est tragique, c’est que le choléra ça se soigne très bien! Le danger du choléra c’est la déshydratation et les gens meurent de déshydratation, mais si on est hydraté et avec un petit traitement, c’est rien comme maladie! » Alors ça m’a fait encore plus de peine parce qu’il y a des gens qui meurent en fait simplement d’un manque de soin, d’une maladie qui n’est finalement pas si terrible que ça. Donc le fait de connaître la situation m’a permis d’aborder ce voyage beaucoup plus sereinement, et d’y aller de tout coeur. Jj’aurais dû y aller de tout coeur, quel qu’en soit le contexte, mais voilà, j’étais rassuré par rapport à ça.
Donc c’est pas une mauvaise idée de lire Apocalypse 21 et 22, seulement ces passages, hein! Apocalypse est un livre qui peut faire peur aussi, mais Apocalypse 21 et 22 c’est vraiment magnifique! C’est des textes qui vont t’encourager. Tu dois nourrir ton imagination, nourrir ta réflexion, apprendre à connaître ce que la Bible dit de ce monde qui vient. 1 Corinthiens 15, 1 Thessaloniciens 4 je crois, pourraient également être des textes qui seraient encourageants. Philippiens 3, 2 Corinthiens 5 sont des textes à méditer parce que apprendre sur le monde à venir, c’est déjà se rassurer sur ce monde-là.
5. Cinquièmement, je te propose de mémoriser. Mémoriser des textes qui te donnent une bonne information et qui sont sources d’encouragement. Moi j’ai besoin de mémoriser régulièrement des textes de l’Ecriture, soit pour contrer des désirs mauvais de mon coeur -et j’ai besoin d’avoir un cadre dans ma tête qui me reprogramme ou qui me paramètre dans mes pensées, dans mes idées-, soit parfois pour me fortifier par rapport à, justement, une anxiété. Je ne suis pas trop un personnage anxieux mais, il y a certains textes qui nous font du bien, qui me rapprochent de la personne de Dieu et donc j’ai besoin de me nourrir de ça. Donc je voudrais te lire quelques textes que tu pourrais mémoriser, je t’encouragerais en tout cas à les noter sur un bout de papier, et puis quand tu es dans une salle d’attente ou bien quand tu as du temps un peu comme ça, de les relire, parce que ça va fortifier ta confiance dans cet événement qui nous fera passer de ce monde-ci vers celui de Dieu.
- 1 Th 4.13-15: « Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres qui n’ont pas d’espérance. En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, (nous croyons aussi que) Dieu ramènera aussi par Jésus, et avec lui, ceux qui se sont endormis. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons, d’après une parole du Seigneur: nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis ». Première référence.
- Deuxième référence, 1 Co 15.42-44: « Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible. Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force. Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. »
- Un autre verset, 2 Co 5.4: « Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. »
- Jn 11.25–26 « Jésus lui dit: Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? »
- Es 25.8 « Il anéantit la mort pour toujours; le Seigneur, l’Éternel, essuie Les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre le déshonneur de son peuple; car l’Éternel a parlé. »
Mémoriser me semble une excellente piste pour faire face à ses anxiétés.
6. Sixièmement, se représenter. Quand tu pries, imagine le jour où tu ne pourras, non pas fermer les yeux, mais les ouvrir et voir Jésus face à toi! La vie éternelle est une communion, une vie, une relation avec Jésus, avec aussi tous les sauvés, et sur une terre renouvelée. C’est le monde d’aujourd’hui, la souffrance en moins, c’est le monde d’aujourd’hui sans le péché, sans l’égoïsme, sans la mort. C’est un peu une fête perpétuelle et une célébration de la vie. Je ne pense pas qu’il faille se représenter du tout la vie éternelle comme un long culte, ça peut pas franchement… en chantant! Mais plutôt une vie sur une terre renouvelée, avec comme centre de notre amour, la personne de Christ et l’ensemble de ses rachetés.
7. Septièmement, il faut prier. Il ne faut pas hésiter à prier. Prier que Dieu te délivre de cette peur, et surtout, qu’il te donne une émotion plus grande encore. Parce que si tu te préoccupes de ne pas avoir peur, tu sais que tu auras peur, mais si tu essaies de remplacer cette émotion, de la couvrir par une émotion plus forte, celle de la joie de voir Jésus, celle de la joie de quitter le péché, celle de la joie de sortir de la souffrance, celle de la joie d’être avec tous ceux et toutes celles qui ont été rachetés, alors soudainement, ben ça équilibre un peu l’anxiété, la peur de la mort.
8. Huitièmement, je te propose de t’entourer d’amis, de frères et sœurs avec qui tu peux prier, et notamment si tu es dans une phase où tu anticipes peut-être la fin -je ne sais pas, je ne connais pas ton âge-, si c’est une question de quelques années, tu vois que tu vieillis et que peut-être ce temps approche, ben t’entourer d’amis pour prier pour cela. Il parait que les puritains avaient coutume de prier pour eux-mêmes que Dieu leur apprenne à mourir dignement, ou à vieillir dignement, je sais plus comment ils le formulaient. Mais en tout cas, s’entourer d’amis, de gens pour prier et réfléchir à la question ou d’en discuter ouvertement, souvent ça apaise et calme.
9. Et puis neuvièmement, contempler Jésus face à l’anxiété.
Tu vois, il y a quelque chose d’assez touchant, lorsqu’il est entré dans ce dernier moment sur terre avant qu’on vienne l’arrêter. Nous lisons en Lc 22.39-46: « Après être sorti, il alla, selon sa coutume, au mont des Oliviers. Ses disciples suivirent. Arrivé à cet endroit, il leur dit: Priez, afin de ne pas entrer en tentation. Puis il s’écarta d’eux d’environ un jet de pierre, se mit à genoux et pria, en disant: Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. En proie à l’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. Il se releva de sa prière et vint vers les disciples, qu’il trouva endormis de tristesse et il leur dit: Pourquoi dormez-vous? Levez-vous, priez, afin de ne pas entrer en tentation. »
Moment absolument bouleversant! Jésus souffre d’une hématidrose, expression, symptôme d’une angoisse absolue. Pourtant, il sait très bien qu’il va ressusciter. Mais ce passage de la mort, ce passage de la mort qui pour lui comprenait une séparation, un changement de relation entre le Père et le Fils quelque part, puisqu’il devient péché pour nous au moment où les ténèbres recouvrent toute la terre. Il absorbe le péché, le nôtre, il est dans l’anxiété face à cette séparation, et l’angoisse est telle que son corps sue du sang et de la sueur. Jésus va mourir d’une mort brutale. Et je te propose de contempler ce Jésus, et il dit « pas ma volonté, mais la tienne ». Donc il y a une forme d’abandonnement, qui est aussi utile pour nous, de contempler que Jésus est passé par la mort pour nous et qu’il est passé par la résurrection pour nous. Nous avons maintenant un chemin très facile, parce que lui, il a forcé le chemin de la mort et il l’a vaincu, donc on marche à sa suite. Lui il a vécu l’angoisse par excellence pour que tu ne sois pas angoissée. Il faut vraiment réfléchir à cette substitution qui fait que: il a pris tes angoisses, il a pris ton péché, il a pris ta faute, il a pris ta vie et tu peux vraiment t’abandonner à lui et le contempler dans ce passage.
10. Et enfin, contempler la vie qui vient. Ce sont les recommandations avec lesquelles j’ai commencé un peu plus tôt. Contempler la vie qui vient avec 2 Corinthiens 5 et Apocalypse 21. Le temps ne me permet pas de les lire, mais très honnêtement, je t’encourage profondément à les méditer pour réaliser que, wouah! cette vie qui vient en association à notre relation à Christ, elle est cadeau, et cette angoisse que tu ressens, elle est l’expression de ta faiblesse, elle est pas l’expression d’un manque de foi forcément, elle est pas l’expression que tu n’es pas sauvée. On vit des émotions troublées, et chacun d’entre nous on a des luttes avec telle ou telle émotion, il faut vraiment pas que tu t’angoisses davantage par rapport à cela. Ça dépend un peu d’un profil personnel. Tu dois y réfléchir. Mais contemple cette vie qui vient, pour finalement désirer, parce que je me dis que, quand on sera de l’autre côté, quand on sera avec la personne de Christ, avec ses rachetés, avec ses anges, dans un univers renouvelé, on va regarder nos vies en disant « mais pourquoi on n’a pas voulu y parvenir plus vite! ». C’est tellement glorieux ce qui nous attend! Christ en nous, l’espérance de la gloire, nous dit Colossiens. Ça permet de se dire, wouah! plus je réfléchis en ces dimensions, plus je suis rassuré, et plus je me dis que laisser ce qu’il y a sur cette terre n’est finalement pas vraiment une perte! Il n’y a rien que je ne perde en quittant ce monde, et pour être absorbé dans la vie que Dieu me prépare.
J’espère t’avoir donné quelques pistes pour faire face à l’angoisse de la mort, et bien sûr j’espère que si tu n’es pas chrétienne, là je parle à d’autres que chrétiens, je parle à d’autres auditeurs qui n’auraient pas connaissance de leur salut, ils auront à coeur de découvrir celui qui dit: « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort. » Bonne lecture d’un l’Évangile, ou éventuellement de l’épître aux Romains pour comprendre ce qu’est le salut selon le Nouveau Testament.