Lorsque Jésus a insulté les pharisiens, aurait-il transgressé un commandement qu'il a lui-même institué? Voici comment comprendre cette apparente contradiction, et comment cela révèle la parfaite justice du Christ, source d'espérance pour nous tous, qui sommes rongés par l'injustice.
Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.
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Transcription:
Bonjour, pouvez-vous m’aider à résoudre cette apparente contradiction entre le passage de Matthieu 5.22 où Jésus dit que « celui qui traite son frère de fou mérite d’être puni par le feu de l’enfer » et celui de Matthieu 23.19, où Jésus traite les spécialistes de la loi et les pharisiens « de fous, aveugles »?
Merci d’avance.
Alors écoute, merci pour ta question. C’est super quand les gens s’intéressent à l’Écriture et notamment, regardent les détails de l’Écriture pour essayer de vraiment la comprendre avec intention. Je trouve que c’est super que tu cherches à résoudre des contradictions qui, évidemment de ma perspective, ne sont qu’apparentes, puisque la pensée de Dieu est une pensée qui est bien réfléchie, qui est cohérente dans son ensemble et qu’il n’y a pas de contradiction. Donc c’est toujours bien de pouvoir regarder ce qui semble être une contradiction.
Tu as bien cité les deux textes. L’un se trouve en Mt. 5.22: « Mais moi je vous dis: Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d’être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d’être puni par le feu de l’enfer. » Première citation, et la deuxième que tu cites également, Mt 23.19: « Espèces de fous aveugles! Lequel est le plus grand… »
Alors évidemment, pour pouvoir aborder ta question, on doit faire un petit passage, un petit tour par le vocabulaire qui est employé. Et en Mt 5.22, on a « raca », un terme qui veut vraisemblablement dire vide, nul. Donc c’est un peu l’équivalent de l’insulte actuelle: « T’es franchement nul! » et également un autre texte, un autre terme, pardon, « moré » qui signifie insensé, irréfléchi et fou. Et en Mat 23.19, on a aussi l’utilisation de « moré », donc insensé, irréfléchi, fou, et puis associé du terme « tuphloo” (tuphlos), aveugle au pluriel.
On a donc bien Jésus qui, en Matthieu 5, interdit d’utiliser cette insulte et puis, en Matthieu 23, l’utilise lui-même à l’encontre des pharisiens. Comment concilier cette contradiction? Déjà, on doit s’intéresser à la manière dont ce texte de Matthieu 5 surgit.
Quel est son contexte? Ce que l’on voit, c’est qu’on est dans le grand sermon sur la montagne, un grand discours, un des cinq que nous rapporte l’auteur de l’Évangile selon Matthieu. Dans ce discours qui occupe quand même 3 chapitres (donc c’est conséquent), on a toute une section après les Béatitudes, après cette bonne nouvelle où Jésus présente son programme en quelque sorte qui se caractérise par le mode d’heureux, de bonheur, de bénédiction.
Après cela, Jésus va en quelque sorte couper l’herbe au pied de tous ceux qui pourraient estimer mériter le ciel. Ça commence, cette section, avec quelque chose d’assez dur, ça se termine par quelque chose d’encore plus dur. Mt 5.20 nous dit la chose suivante: « Car je vous le dis, si votre justice n’est pas supérieure à celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commet un meurtre sera passible du jugement. Mais moi, je vous dis: Quiconque se met en colère contre son frère sera passible du jugement. Celui qui dira à son frère: Raca! sera justiciable du sanhédrin. Celui qui lui dira: Insensé! sera passible de la géhenne du feu. »
Donc Jésus il dit: Voilà, il y a des gens qui sont vraiment réputés pour être des gens remarquables, ce sont les scribes et les pharisiens, c’est les prêtres et les pasteurs. C’est les gens à qui on donnerait « le bon Dieu sans confession », pour utiliser une expression populaire. C’est des gens qui s’estiment être justes parce qu’ils sont foncièrement moraux ou foncièrement religieux ou en tout cas, connus comme tels. Donc on les estime comme, un peu, au-dessus du lot. Encore une fois, c’est plus trop le cas dans notre pays en France parce que les prêtres et les pasteurs n’ont pas tenu vraiment le haut du crachoir si c’est encore une fois de façon très populaire. Mais dans d’autres pays où on respecte énormément les gens qui sont dédiés au culte religieux, ils bénéficient d’une aura et Jésus, il brise cette aura et il dit: « En fait, si votre justice n’est pas supérieure au meilleur des hommes, ne vous y trompez pas, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu. » Parce que la norme, il la donne à la fin de cette section, au verset 48. Donc chapitre 5 verset 48, Jésus conclut son jugement sur les êtres humains en disant: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »
Waouh! Donc tu vois que là, on est devant un dilemme ou du moins dans une condamnation qui est absolue de l’ensemble de l’humanité. Jésus dit: « Si vous n’êtes pas supérieurs aux religieux, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu. En fait, ce que j’attends de vous, c’est que vous soyez parfaits, comme Dieu est parfait. » Résultat des courses, bien sûr, personne n’est juste devant Dieu, personne n’est suffisamment parfait comme Dieu l’est pour pouvoir rentrer un jour dans sa présence.
En gros, Jésus dénonce ici les péchés les plus multiples dont les êtres humains se rendent coupables. Notamment dans l’un d’entre eux, c’est celui d’un jugement assez rapide à l’encontre des gens et des jugements qui sont, en fait, comme des esprits de meurtre.. enfin, c’est la racine du meurtre que l’on a ici. Quand on regarde un homme, un être humain, créé à l’image de Dieu et qu’on lui dit (avec, je dirais, toute la colère qui est à l’intérieur des êtres humains parfois): « Mais t’es vraiment nul! », « T’es vraiment minable! », « espèce de..! » J’imagine que si tu ne l’as pas dit de façon très ouverte au visage de quelqu’un, tu l’as probablement pensé très fort. Et ce que Jésus dit c’est que, en portant un regard aussi catégorique sur quelqu’un, c’est comme si tu le tuais en fait. C’est vrai que… moi je vois des hommes, des femmes, autour de moi, même parfois des gens qui ont mon âge, qui ont été marqués par des insultes qu’ils ont entendu de leurs parents, parfois tant de colère, et qui ont un peu porté sur eux une sorte d’ imprimatur sur leur vie ou une sorte de descriptifs définitifs de leur personnalité, de leur tempérament. Ça peut être très meurtrier une insulte, et c’est ce que Jésus dénonce ici.
Il faut vraiment se méfier de la manière dont on traite les gens parce que généralement, on ne les traite pas avec justice. C’est une autre chose que Jésus dénonce un petit peu plus tard au chapitre 7 de ce sermon sur la montagne. Dans le chapitre 7 de Matthieu qui traite encore de sermon sur la montagne, Jésus dit: « ne jugez pas, parce que c’est à la mesure de votre jugement que vous serez jugé » que très souvent on remarque « la paille dans l’oeil de notre prochain et puis on ne remarque pas la poutre qui est le nôtre », donc il faut faire extrêmement attention. Donc dans cette section de Mt 5, Jésus, en quelque sorte, montre la condamnation qui est juste à l’égard des êtres humains qui jugent de façon imparfaite parce qu’ils n’ont pas tous les faits. Alors qu’il faudrait que l’on soit omniscient pour pouvoir porter un jugement approprié sur les gens qui insultent de façon facile et rapide, et qui en cela, créent des désordres extrêmement violents dans le cœur de ceux qui entendent de tels injustes.
La mitraille qui vient d’un cœur méprisant, orgueilleux et hypocrite et qui ne se fonde pas sur une évaluation des faits, voilà ce que Jésus dénonce en Matthieu 5. Nos jugements sont souvent superficiels, il est souvent viscéral, non justifié et nous les portons tellement, tellement facilement. J’espère que ça nous donne un peu aussi une certaine crainte dans la manière dont nous nous comportons à l’égard des êtres humains qui nous côtoient. Une certaine douceur serait bien dans notre société et surtout de la part de ceux qui se réclament de Christ. Une certaine bienveillance, une certaine réserve sur les jugements que nous portons. C’est vraiment ce que je crois, Jésus voudrait que nous vivions.
Alors maintenant passons aux religieux. Dans le texte qui nous préoccupe, c’est au chapitre 23, nous lisons: « Malheur à vous (verset 16), conducteurs aveugles! Qui dites: Si quelqu’un jure par le temple, cela ne compte pas; mais si quelqu’un jure par l’or du temple, il est engagé. Insensés et aveugles! Lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie l’or? Si quelqu’un, dites-vous encore, jure par l’autel, cela ne compte pas; mais si quelqu’un jure par l’offrande qui est sur l’autel, il est engagé. Aveugles, lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande? Celui qui jure par l’autel jure par l’autel et par tout ce qui est dessus, celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui l’habite. Et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis. »
Jésus va continuer en enchaînant: « Ne jurez pas! Simplement que votre oui soit oui. » Enfin, c’est quelque chose qu’il dit par ailleurs, enfin dans d’autres textes. On n’a pas besoin de jurer en essayant de qualifier notre propos. Si nous disons quelque chose, ça doit être conforme à la réalité. Il n’y a pas besoin de jurer pour souligner la réalité ou la vérité de ce que nous disons.
Alors tu remarques, Jésus reprend les religieux parce qu’ils avaient élaboré un système de mensonges plus ou moins acceptable. Ils pouvaient flouer les gens qui les entendaient en jurant par le temple. C’était la forme des réserves mentales des jésuites d’antan parce que, j’imagine c’est plus trop actuel. Il y a un certain temps, les jésuites pouvaient prononcer un mensonge si, dans leur cœur, ils faisaient une réserve mentale pour montrer qu’ils ne voulaient pas flouer Dieu en cela, mais qu’ils cherchaient à réaliser une combine. Alors bien sûr, aucun système de ce genre n’a de place dans la pensée de Dieu et Jésus dénonce justement cette forme de parole qui, d’un côté cherche à flouer quelqu’un mais en fait, en même temps, jurer pour que ce soit plus plus impressionnant.
Jésus porte donc un jugement catégorique: « C’est de la folie! Vous déshonorez Dieu en imaginant que de jurer par le temple habité par le Seigneur, il est possible de mentir. » Et dans ce contexte, Jésus proclame un jugement catégorique et sévère: insensés, aveugles! Alors est-ce qu’il y a contradiction? Certainement pas et voilà pourquoi. Premièrement, le jugement de Christ est juste, et ça c’est la grande différence avec le jugement que nous, nous pouvons porter. Jean 8.15-16 nous dit: « Vous, vous jugez selon la chair; moi, je ne juge personne. Et si moi, je juge, mon jugement est conforme à la vérité, car je ne suis pas seul, mais avec moi il y a le Père qui m’a envoyé.” Fin de citation
Donc quand Christ porte un jugement, son jugement est correct parce que lui il juge avec la pleine science qu’il convient d’avoir pour porter un jugement. Aucun de nos jugements sont de cette nature. Deuxièmement, Jésus est libre de faire ce qui nous interdit de faire. Il est Dieu, il a l’autorité, les miracles de Jésus sont inimitables, l’autorité de Christ est inimitable. Un jour, il confinera à l’enfer ceux et celles qui ont rejeté son pardon, ce n’est pas quelque chose que nous, nous pouvons faire! Dieu est Dieu, nous ne sommes pas Dieu. Jésus-Christ est Dieu, nous ne sommes pas Dieu. Lui peut juger de façon… comme il l’entend en fait! Et nous, nous ne pouvons pas faire ce que nous voulons, parce ce que ce que nous voulons, n’est malheureusement pas aussi pur ni aussi bienveillant que ne pourraient être les jugements de Dieu.
Alors peut-être, c’est approprié de réaliser à quel point le Christ que nous servons n’est pas le copain qui… certes, il est devenu notre frère, notre Père aussi par adoption puisqu’il nous adopte, nous sommes ses enfants maintenant. On est aussi cohéritiers de Christ, donc on est vraiment dans sa famille et, en même temps, il y a quand même un fossé qui nous sépare de lui et de sa personne. Il est le Créateur, il est celui qui était présent à la création et qui a ordonné les choses à l’existence par sa parole.
Alors peut-être, c’est bien de terminer avec ce passage d’Apocalypse 19 (11 à 21) qui nous parle de ce jugement futur, assez extraordinaire et terrible en même temps, et qui nous permet un peu d’élever nos coeurs pour voir la personne de Jésus dans sa majesté.
Il est écrit: « Puis je vis le ciel ouvert, et voici un cheval blanc. Celui qui le monte s’appelle Fidèle et Véritable, il juge et combat avec justice. Ses yeux sont une flamme de feu; sur sa tête (se trouvent) plusieurs diadèmes; il porte un nom écrit, que nul ne connaît, sinon lui. Et il est vêtu d’un manteau trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées qui sont dans le ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de fin lin, blanc et pur. De sa bouche sort une épée tranchante pour frapper les nations. Il les fera paître avec un sceptre de fer, et il foulera la cuve du vin de l’ardente colère du Dieu Tout-Puissant. Il a sur son manteau et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Je vis un ange debout dans le soleil. Il cria d’une voix forte à tous les oiseaux qui volaient au milieu du ciel: Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu. Afin de manger la chair des rois, la chair des chefs militaires, la chair des puissants, la chair des chevaux et de ceux qui les montent, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands. Je vis la bête, les rois de la terre et leurs armées, rassemblés pour faire la guerre à celui qui monte le cheval et à son armée. Et la bête fut prise, et avec elle le faux prophète qui avait opéré devant elle les signes par lesquels il avait séduit ceux qui avaient reçu la marque de la bête et qui se prosternaient devant son image. Tous deux furent jetés vivants dans l’étang de feu où brûle le soufre. Et les autres furent tués par l’épée qui sortait de la bouche de celui qui montait le cheval, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair. »
Bon… un peu sombre pour terminer un podcast. Ce texte absolument terrible et probablement le plus terrible qui se trouve dans le Nouveau Testament. Jésus n’est pas seulement le sauveur aimant du Nouveau Testament. Celui qui s’offre en sacrifice pour sauver ceux et celles qui auraient confiance en lui. Il est aussi celui qui vient juger et jugera un jour. Alors ce texte, un petit peu compliqué, on va pas rentrer dans l’exégèse de ce texte, ça peut être l’objet d’une question à l’occasion. Mais vraiment, je veux distinguer ce qui est dit dans… par rapport à ta question c’est que, Jésus a des droits de jugement que nous n’avons pas, et il jugera! Et dans les textes de l’Apocalypse, nous lisons que « aucun meurtrier n’entrera au ciel ». Malheureusement, je le suis parce que moi aussi j’ai jugé comme Jésus le dénonce! Apocalypse mentionne également « qu’aucun adultère n’entrera dans le ciel ». Malheureusement, je le suis parce que, voilà, j’ai convoité. Mon attitude n’est pas claire, parfois ou n’a pas été claire, parfois. J’ai besoin vraiment de la grâce de Dieu. La Bible dit « qu’aucun idolâtre n’entrera dans le ciel ». Et malheureusement, je le suis. Il y a des valeurs ou des choses qui ont pris une importance excessive parfois dans ma vie et je dois le reconnaître. « Aucun menteur n’entrera au ciel », encore la Bible le dit et moi, je le suis, j’ai menti. Et parfois, mes propos ne sont pas exactement conformes à la réalité.
Waouh… tu te souviens de comment on a commencé? « Si votre justice n’est pas supérieure à celle des scribes et les pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ». Nous sommes quelque part entre cette réalité d’être des gens bien imparfaits et largement en dessous de ce que Matthieu 5.48 évoque: « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Alors quel est notre espoir si nous avons jugé, nous, contre les recommandations, les exigences de Jésus? Ça nous est aussi donné en Apocalypse chapitre 1, entre autre, « Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le souverain des rois de la terre! À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang. »
La bonne nouvelle c’est que, à des gens qui ont jugé, à des gens qui sont imparfaits, à des gens qui n’ont pas du tout la qualité morale, humaine et spirituelle de Jésus-Christ, eh bien il y a un pardon qui est disponible et qui est offert par le sacrifice de Jésus-Christ à la croix. Vois-tu, quand Christ meurt à la croix, il prend toutes les insultes que j’ai proféré ou que j’ai pensé, ou que j’ai voulu dire et peut-être que je n’ai pas dit… Mais il les prend sur lui et Dieu le Père frappe son fils à ma place pour que je n’ai pas à porter ce péché terrible, ces péchés terribles que j’ai pu connaître, que j’ai pu réaliser dans ma vie.
Apocalypse 5.9 nous dit: «Et ils chantaient (en parlant des rachetés)… Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant: “Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation. » »
Dieu est un Dieu qui rachète, et l’Apocalypse (22.17) se termine avec cette invitation: « L’Esprit et l’épouse disent: Viens! Que celui qui entend, dise: Viens! Que celui qui a soif, vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie gratuitement! »
Voilà comment résoudre cette contradiction, et surtout comment on sort de cette condamnation. Une condamnation qui est assez clairement exprimée dans les propos tenus au sein des textes que tu as cités.