Si Jésus est Dieu, comment peut-il être moins grand que le Père? (Épisode 439)

Si Jésus est Dieu, pourquoi Jésus lui-même déclare que le Père est plus grand que lui (Jn 14.28), tandis que d’autres passages affirment sa divinité (Jn 1.1-14, Ph 2.6). Dans cet épisode, Florent nous aide à comprendre et à concilier ces affirmations sur la nature de Christ et sa relation avec le Père.

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Vous écoutez, Un pasteur vous répond, le podcast de Florent Varak, qui vous aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois. La question est posée, je me permets de t'adresser une question après avoir lu plusieurs commentaires ou réactions qui touchent à la personne du Christ et à sa position devant le Père. Si Jésus est Dieu, pourquoi dit-il être moins grand que le Père Alors personnellement, je n'ai aucun problème avec cette affirmation, car l'ensemble de la Bible est claire, il a fallu que Christ s'abaisse lui-même pour un peu de temps. Hébreux 2.9.7-8. Mais après une recherche sur le site, il me semble que TPSG ne réponde pas explicitement à cette question, alors je te tends la perche.

Beaucoup nie la divinité de Christ en s'appuyant entre autres sur les paroles de Jésus lui-même, qui affirme que le Père est plus grand que lui, Jean 14.28. Au chapitre 1, Jean a aussi écrit que Jésus est la parole de Dieu faite chair et que cette parole est Dieu lui-même, Jean 1.1.14. D'autres passages des écritures comme Philippiens.6 nous dit également que Jésus est l'égal de Dieu. Comment comprendre et réconcilier ou concilier toutes ces affirmations Merci d'avance pour ta réponse. Écoute, c'est une super question de christologie, de théologie qui est liée à la personne de Christ.

Alors, je ne reviens pas sur les démonstrations de la divinité de Christ que tu pourras consulter à la fois la table des matières de mon podcast. Un pasteur vous répond, tu tapes varac, table des matières, et tu devrais trouver cette page, mais je t'informe que tu peux avoir un complément d'information sur la divinité de Christ avec l'épisode 168 Qui est l'ange de l'Éternel L'épisode 7 Si Jésus est Dieu, pourquoi la Bible dit-elle qu'il est assis à la droite de Dieu L'épisode 137 Si Jésus est Dieu, pourquoi ne connaît-il pas l'heure de son retour L'épisode 107 doit-on nécessairement croire que Jésus est Dieu pour obtenir le salut L'épisode 288, 288, si Jésus est le premier-né, comment peut-il être Dieu L'épisode 301 pourquoi Jésus ne dit pas directement qu'il est bon Et enfin l'épisode 321 si Jésus est Dieu, à qui Jésus paye-t-il le péché Ce qui m'intéresse dans cet épisode particulièrement, c'est le verset 28 de Jean chapitre 14 que tu as cité, je le lis vous avez entendu que je vous ai dit je m'en vais et je reviendrai vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

Fascinant comme texte, fin de la citation. Comme d'habitude, pour comprendre un texte, il faut s'intéresser à son contexte, si peut-être tu n'as jamais eu l'occasion de réfléchir à ça, tu as un acronyme tout simple qui est super utile qui s'appelle Coca, contexte observation, compréhension application. Si tu passes par ces quatre étapes, tu vas avoir déjà l'occasion de déblayer pas mal d'obstacles sur le chemin de ta compréhension, et la première de ces étapes c'est le contexte. Alors Jean chapitre 14 est fascinant, Jésus est en train de gérer finalement l'angoisse de ses disciples. Il est en train de prendre un dernier repas, un ultime repas en leur présence, le repas de Pâques.

Bientôt ce sera le temps de sa crucifixion, et il leur a plusieurs fois dit qu'il partait, mais là, dans la chambre haute, alors qu'il se prépare à la mort, qu'il attend, on sent l'anxiété monter, et notamment chez les apôtres. Et on peut comprendre, on peut comprendre leur peur, la protection dont ils bénéficiaient quelque part, ils se cachaient derrière leurs héros, derrière leurs remparts, derrière leurs David, face aux Goliath qui les entouraient, et ils étaient protégés. Jésus leur dit qu'il va partir. Il leur dit qu'il y a beaucoup de demeures dans la maison du Père, qu'il va leur préparer une place, qu'il reviendrait les prendre avec lui, et l'un entre eux dit, mais nous n'en savons pas le chemin, et Jésus dit, mais je suis moi, le chemin, la vérité, la vie. Il ne vient au Père que par moi.

Et puis, verset 8 nous montre que cette question intéressante montre-nous le Père, et cela nous suffit. Grosse erreur théologique d'un des disciples, et le verset 9 nous dit, mais Jésus lui dit il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu Philippe. Celui qui m'a vu, a vu le Père. Comment dis-tu, dis-tu, montre-nous le Père Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi Les paroles que je vous dis ne viennent pas de moi-même. Le Père qui demeure en moi accomplit ses œuvres.

Croyez-moi, je suis dans le Père et le Père est en moi, sinon croyez à cause de ses œuvres. Et là en fait, on touche du doigt quelque chose de surprenant. Il y a dans la personne du Christ la révélation du Père. Et il existe toute une série de versets qui parlent de la divinité de Christ, de même essence que le Père, tout en étant une personne distincte. Alors on va se contenter notamment des écrits que l'on a dans l'évangile de Jean pour voir un peu la cohérence de cet auteur dans ce qu'il présente de Christ.

Donc on a les textes de Joannick qui affirment la divinité du Messie. Dans Jean 1.1, au commencement était la parole, la parole était avec Dieu, et la parole était Dieu. Jean 1.18 personne n'a jamais vu Dieu, Dieu le fils unique qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître. On a Jean 5.16-18, c'est pourquoi les juifs poursuivaient Jésus parce qu'ils faisaient cela, les guérisons, pendant le sabbat. Jésus leur dit, nous leur répondit mon père travaille jusqu'à présent, moi aussi je travaille.

A cause de cela, les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'ils violaient le sabbat, mais parce que il disait que Dieu était son propre père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu. Jean 10.30 Moi et le Père, nous sommes un. Jean 20.28 Thomas lui répondit mon Seigneur et mon Dieu. Donc le témoignage johannique est très clair, Jésus est avec Dieu et Jésus est Dieu. Et l'affirmation s'entend dans le cadre théologique de la Trinité.

Dieu est un et Had Deutéronome 6.4, le schéma, schéma Israël. Écoutez Israël, l'Éternel est notre Dieu, l'Éternel est UN. Une unité plurielle parfois, parce que le UN peuple, c'est une langue composite, Dieu est un, mais en même temps il est Père, Fils et esprit. Non dans trois expressions différentes d'un même Dieu, ce serait le modélisme, mais dans trois personnes distinctes. Le Père est Dieu mais n'est pas le Fils.

L'Esprit est Dieu, mais n'est ni le Père ni le Fils. Et ça c'est d'autres textes qui nous permettraient de construire cette compréhension. Donc on a à la fois l'affirmation que Jésus est distinct du Père, mais en même temps que le Père et lui sont Un. Ils sont de même essence, ils sont de même rang, ils sont de même, ouais, de même substance en quelque sorte. Alors, comment essayer de clarifier cette notion que tu as évoquée dans ta question sur Jean 14 En fait, les textes johanniques affirment également le positionnement du fils, le positionnement de serviteurs.

Jean chapitre 4 verset 34 Jésus leur dit ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre. En Jean 5.19-30 Jésus ne fait que ce qu'il voit faire au Père, et Jésus dit qu'il donne la vie. Le Fils reçoit le même honneur que le Père, et le verset 30: Moi je ne peux rien faire par moi-même, selon ce que j'entends je juge, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté mais la volonté de celui qui m'a envoyé. Waouh, c'est tellement important cette notion d'envoi et cette représentativité pleine et entière du Père en la personne du Fils, que Jean 12 nous dit au verset 48: Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles à son juge. La parole que j'ai prononcée, c'est elle qui le jugera au dernier jour, car mes paroles ne viennent pas de moi, mais le Père qui m'a envoyé m'a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler.

Donc nous voyons que Jésus est le Messie qui accomplit une mission. Il est l'envoyé du Père, faisant la volonté du Père, et la manière dont nous réagissons à son être et à son oeuvre sera jugée comme si c'était pour ou contre le Père. Ces éléments de contexte et d'arrière-plan, et sur notamment l'évangile de Jean posés, je vais te donner maintenant quelques éléments de réponse. Alors, il est absolument futile de s'attaquer à l'un ou l'autre, ou à l'une ou l'autre de ces lignées de textes, comme le font par exemple les témoins de Jéhovah. Jésus est pleinement homme, et leurs arguments de dire que Jésus est Dieu avec un petit d minuscule, c'est totalement farfelu.

On est dans une situation extrêmement claire qui est exactement ce que Jean voulait communiquer. Jésus est pleinement Dieu, et il est pleinement homme, d'où le scandale qui fait bondir les Juifs qui ne comprennent pas l'ensemble de leurs propres écritures, et qui veulent alors le tuer. Le rapport entre les deux est particulièrement intéressant à comprendre, même si nous touchons une expérience qui nous est totalement étrangère. Alors je reprends le verset de ta question. Vous avez entendu que je vous ai dit je m'en vais, je reviendrai vers vous, si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi.

Waouh, d'abord on se rend compte que les disciples tout au long de leur périple étaient super centrés sur eux-mêmes, assez égoïstes, leurs émotions, leurs sentiments, mais jamais ils ont pensé à la joie du Fils de Dieu, jamais ils ont pensé à la joie du Messie, Même dans ses angoisses, il était seul, même dans ses moments où il anticipait le retour dans la gloire qu'il avait laissée, il était seul et il n'était pas compris en quelque sorte. Alors je vais tenter une illustration. Imagine que je suis l'ambassadeur du plus grand empire du monde, bien plus grand que tous les empires en fait qui existent en ce moment. Le seul empire, l'empire le plus grand, le plus riche, le plus puissant, le plus peuplé, le plus intelligent, et imaginez que je sois l'ambassadeur de cet empire, que l'empereur en personne m'envoie être ambassadeur en Afghanistan, l'Afghanistan actuel. Je suis envoyé pour représenter l'empereur par exemple en vue de négocier la libération d'otage.

Alors j'ai sur place quelques amis qui me donnent un coup de main, je sais que ce sera bientôt terminé, et au cours de ce dernier repas avec mes amis, je leur rappelle que je vais partir. Je leur dis qu'il ne faut pas qu'ils s'inquiètent, et je leur dis que c'est une trop belle chose pour moi, parce que je retourne chez l'empereur, celui qui m'a envoyé réaliser cette mission, celui qui est plus grand que moi, celui qui est riche et qui va probablement, à cause du succès de mon entreprise, me donner peut-être des biens matériels, une récompense, un salaire ou une augmentation. C'est une illustration humaine que je donne ici. Alors tout le monde autour de la table va comprendre cette réalité. Auprès de l'empereur, il y a du confort, pas comme en Afghanistan.

Il y a du respect, pas comme en Afghanistan. Il y a une nourriture abondante, pas comme en Afghanistan. L'empereur est vraiment plus grand que moi. Mais cela ne distingue aucunement l'empereur de moi en tant qu'être humain. Nous ne sommes pas de nature différente.

L'un est plus grand que l'autre, non dans notre nature, mais dans un rôle. L'empereur n'est pas un alien, notre nature, mais dans un rôle. L'empereur n'est pas un alien extraterrestre, c'est un être humain, il va, il est comme moi, mais en même temps, il assume une position et un rôle différents. Il n'y a pas de différence ontologique, c'est-à-dire en rapport à l'être même, à la nature même de l'être, il y a une distinction de rôle, pas de distinction d'essence, mais une distinction de fonction. Cette illustration avec ses limites est parallèle quelque part à ce que je cherche à relever avec Christ et le Père.

Le Christ est l'envoyé du Père, et à ce titre, le Père assume un rôle de leader pour utiliser un terme contemporain, et le Fils est subordonné au Père dans la réalisation de sa mission. Le Père est le Dieu qui envoie et qui conduit, le Fils est le Dieu qui est envoyé, qui obéit et qui obéira jusqu'à la mort sur la croix. Bien que ça ne fasse pas partie de ta question, l'Esprit est aussi à l'œuvre tout autant, c'est l'Esprit Saint qui est le Dieu qui soutient et fortifie le fils dans l'accomplissement de son sacrifice. Hébreux nous dit à combien plus le sang du Christ qui, par l'Esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous servions le Dieu vivant Et donc, Père et Fils sont de même rang, ils sont de même identité, ils sont un même être, Dieu, mais ils ont des rôles différents, et en cela, le fils dans son incarnation peut tout à fait dire ah mon père est plus grand que moi et qu'est-ce que j'ai hâte de le retrouver, de retrouver ce rapport, ce rapport glorieux de toute éternité, parce que souviens-toi d'une chose, la Bible dit que Dieu est amour.

Mais si Dieu est amour, ce n'est possible que s'il a un objet de son amour. Sinon il ne connaît l'amour qu'avec la création d'Adam et Ève, peut-être des anges, mais la Bible ne présente pas les choses assis. Dans son être, il est amour, ce n'est possible que s'il a un objet, et l'objet de son amour, c'est Dieu lui-même. Dieu aime Dieu de toute éternité. Il y a une danse, une ronde divine, éternelle, où le Père, Fils et Saint-Esprit sont dans un rapport mutuel, bienfaisant, aimant, où chacun donne vie pleinement à l'autre.

C'est pour ça que la Bible peut dire authentiquement Dieu est amour. Et dans ce temps de l'incarnation, Dieu envoie Dieu, le Père envoie le Fils, et le Fils, ce n'est pas le Père qui devient homme, c'est le Fils qui devient homme. Et lorsqu'il accomplit cette mission dans un environnement misérable qu'est notre terre, il revient auprès du Père, glorifié et honoré de l'oeuvre accomplie, et il revient vers celui qui l'a envoyé, qui est effectivement plus grand par son rôle. Et effectivement, le Père est plus grand car Jésus est l'envoyé. Mais ce qui est extraordinaire, et c'est là-dessus que je voudrais terminer, c'est que le Fils éternel de Dieu s'est incarné.

Il a pris chair et os, il a vécu parmi nous par amour pour nous. Jésus s'est dévêtu de sa gloire, il est devenu un homme comme les autres, exception faite du péché. Il a vécu dans une bataille constante contre le mal sans jamais y goûter personnellement. Il s'est toujours comporté dans la sainteté. Que Dieu ait vécu dans le monde parmi nous, en tant qu'homme, en tant que serviteur, c'est la pire des humiliations.

Il entre dans la souffrance, la douleur, la maladie, la mort, la haine, la fatigue, la faim, la soif. Il connaît la tentation, le froid, le chaud, l'angoisse, le sommeil, la fatigue. Et au terme de son périple, il dit à ses disciples: Ne pensez pas qu'à vous, juste un moment ayez un peu de joie, je reviens vers le Père qui est plus grand que moi, et ça va être la fête. Et comment? Jésus retourne dans la gloire qu'il a laissée pour un temps, et son exaltation va aboutir à sa cession, à la droite du Père pour l'éternité.

Et il l'a fait pour une simple raison, pour que nous soyons avec lui et que nous contemplions cette gloire. Il faut l'accueillir, ce Fils, dans notre vie. Et quand on l'accueille, voici ce que l'apôtre Jean écrit un peu plus tard dans sa première lettre chapitre 2. Il dit mes petits enfants, je vous écris ceci afin que vous ne péchiez pas. Si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le juste.

Il est lui-même victime excuatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. Et c'est là que ce que je voudrais vous laisser, c'est que Jésus a pris cette forme d'esclave, de serviteur, pour accomplir un sacrifice qui permet aux hommes et aux femmes pécheurs que nous sommes, d'avoir de l'espoir, d'avoir un avocat, d'avoir un juriste qui nous protège et nous libère. Il est la victime expiatoire pour nos péchés, il a payé la condamnation qui était nôtre, il l'a payé à la croix, et il nous libère de cette condamnation, et nous établit dans une relation sans ombre avec lui, parce qu'il a porté nos péchés. Ma prière, c'est que ce soit une réalité pour toi, que tu te sois saisi par la foi dans la repentance simple, de la confiance complète que Christ est ton sacrifice qui te permet de vivre au-delà de ton péché, libre de la culpabilité et des griffes quelque part de l'accusateur de notre conscience, dans la plénitude du salut et qu'il est venu nous accorder en Jésus-Christ. Cet épisode vous a édifié, alors merci de le liker ou de le partager pour que d'autres puissent en profiter.

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