Ne doit-on pas former de nouveaux anciens? (Épisode 379)

Dans cet épisode, Florent Varak aborde la place des anciens, leur autorité, leur formation, leur rôle dans l'Église. Se basant sur l'enseignement et en prenant des exemples contemporains, Florent nous aide à y voir clair dans l'établissement des anciens au sein de l'Église locale.

Florent a mentionné:

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Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

Tu veux poser une question?

Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des podcasts existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription:

_{Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.}

La question qui nous préoccupe pour cet épisode est la suivante:

Bonjour les frères, je suis très surpris du fait que le ministère d'anciens n'est quasiment jamais abordé. Or, bibliquement, leur rôle est important. Des conseils d'anciens devraient ainsi permettre une conduite collégiale. Cela conduirait l'église à inciter les membres, notamment masculins mais pas seulement, les femmes mariées ou pas, à se se former spirituellement pour être disponibles pour le service dans l'église, tant un service diaconal qu'un service d'ancien et peut-être même pastoral, ceci permettant à un homme de se consacrer au service pastoral.

Celui-ci est un ministère qui est un don et pas un métier. Or, les divers instituts ont la prétention de former des pasteurs. Ne devraient-ils pas avoir l'objectif de former des serviteurs qui serviront en tant qu'anciens et qui par la suite s'équiperont s'ils reçoivent l'appel pour un ministère pastoral à plein temps Ainsi, en tant qu'anciens, ils auront déjà goûté au ministère pastoral car le ministère d'anciens a un caractère pastoral. Qu'en penses-tu?

Alors écoute, merci pour ta remarque.

Je ne sais pas si tu consultes la table des matières du podcast que je tiens, mais dans la table des matières, tu trouveras pas mal de, enfin, pas mal -un certain nombre- de podcasts qui traitent déjà du ministère des anciens. Il faut que tu réalises que je ne fais que répondre aux questions qui me sont posées en fonction de mes compétences. Donc certaines questions, je ne peux pas les aborder parce que ça ne fait pas partie de mes compétences, parce que parfois elles me viennent mais elles ont déjà été traitées ailleurs, ou parfois c'est un peu difficile de faire une réponse en vingt minutes, et donc je ne peux pas trop aborder cette question. Mais je note que, tu peux consulter le podcast sous l'épisode 179: Qui a l'autorité Les anciens ou les blogueurs ? 242: Comment désigner un ancien ? 243: Un homme divorcé peut-il devenir ancien ? 261: Comment concilier leadership biblique et loi 1905 ? 311: À quel âge peut-on devenir ancien ? Et dans d'autres podcasts comme celui sur l'onction d'huile, tu découvriras que finalement, ma conception n'est probablement pas très éloignée de la tienne. Alors comme tu le formules sous forme d'une remarque assez longue avec quelques éléments un petit peu, à tiroirs.

Je ne sais pas trop comment répondre de façon sur l'ensemble, mais effectivement je crois, et pour le dire de façon simple, je crois que les anciens ont l'autorité sur l'église collectivement, et que le pastorat est, être pasteur, c'est une vocation, c'est un don, c'est un appel particulier qui est reconnu au sein d'une église, et qui peut être aussi complété par un évangéliste, un pasteur et un berger. Je crois que les apôtres et les prophètes font partie des éléments fondateurs de l'église, et donc dans le sens biblique du terme, sont révolus. Il n'y a plus d'apôtres et de prophètes au sens fort du terme. Il y a des apôtres et des prophètes au sens faible du terme, c'est-à-dire que des apôtres qui vont faire connaître le nom du Christ là où il n'est pas connu, parfois on parle de missionnaires, prophètes des gens qui vont implanter la notion de l'évangile, la connaissance de Jésus-Christ au sein d'une communauté naissante, et puis on a ensuite les évangélistes, pasteurs et docteurs qui vont faire partie de mystères reconnus dans l'église. Et à mon sens, le pasteur fait partie effectivement d'un collège d'anciens, et il n'a pas l'autorité pour conduire une église.

On n'est pas dans un schéma pyramidal, on est dans un schéma collectif ou collégial. Ceci dit, ça a pris du temps pour que l'Église se structure ainsi. Lorsque Paul écrit aux philippiens, il est dit, il écrit aux ceux qui sont en Jésus-Christ, à Philippe, aux évêques et aux diacres. En disant cela, on voit qu'il y a déjà une ébauche de structure avec on voit qu'il y a déjà une ébauche de structure avec les évêques et les diacres, et dans cette même période, il va parler aux Éphésiens de ses ministères quintuples, apôtres, prophète, évangélistes, pasteurs et docteurs, qui sont des hommes donnés à l'église pour unir, rejoindre et orienter la vie et l'action de l'église. Et on voit que cette préoccupation de gestion collective un peu du ministère partagée dans l'élan missionnaire que l'on trouve en Actes chapitre quatorze.

Nous lisons l'apôtre Paul qui dit après avoir évangélisé cette ville et fait un assez grand nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche, ils affermissaient l'âme des disciples, les exhortaient à demeurer dans la foi, et disaient c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Ils firent nommer pour eux des anciens dans chaque église, et après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru. Donc on est tout à fait d'accord qu'il y a, dans un travail missionnaire, la dimension de faire des disciples, la dimension de les affermir, évangélisation, affermissement, et puis il y a la dimension de faire nommer, donc de former des anciens. Alors quand on s'est penché dans l'église où j'ai été pasteur vingt-cinq ans à Cusset, sur la structure de l'église, on a évoqué la chose en neuf points, la notion d'autorité dans l'église. On s'est penché là-dessus parce qu'on avait quelques soucis de compréhension entre nous et les anciens, puis aussi avec certaines personnes de l'église.

Et on a fait ces neuf points, ce document tu le retrouves sur le site de epevc.org, dans les documents officiels, il y a une réflexion sur le leadership de l'église. Et qu'est-ce que l'on y trouve bien, neuf points. Premièrement, l'autorité pouvoir, c'est souvent les mêmes termes, il n'appartient qu'à Jésus-Christ seul, c'est lui qui a autorité, c'est lui le chef de l'église. Deuxièmement, l'église, corps du Christ, discerne à qui déléguer l'autorité. Donc ce n'est pas une chaîne qui vient d'un homme vers des autres, c'est l'église qui reconnaît, qui discerne l'autorité déléguée.

Troisièmement, l'autorité est déléguée à une collégialité d'anciens. Il n'y a personne qui peut avoir seul l'autorité sur l'église. Ce n'est pas saint. Ça peut être le temps d'une implantation, ça peut être le début de la vie d'une église, c'est souvent le cas d'ailleurs, mais à un moment donné, ça doit être assez rapidement avec un certain nombre d'hommes qui sont reconnus, qualifiés pour cette fonction. Quatrièmement, les anciens forment une équipe pastorale et servent selon leurs dons spirituels.

Donc parmi eux, il y aura des pasteurs, mais ils ont, c'est une équipe pastorale, ils vont servir à superviser le travail de l'église. Cinquièmement, Dieu donne à l'église des apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. Sixièmement, un pasteur coordonne le ministère d'une église locale. Septièmement, tout chrétien est un serviteur du Christ à temps plein. Huitièmement, certains serviteurs assurent un ministère rémunéré à plein temps.

Et neuvièmement, l'unité de pensée et d'action se fonde sur des valeurs et un projet, une vision et une stratégie. Bref, ces neuf points, tu les retrouves. Et moi, ce que je voudrais observer, c'est effectivement les deux points numéro deux et trois, c'est-à-dire que l'église corps du Christ discerne à qui déléguer l'autorité, et puis l'autorité déléguée à une collégialité d'anciens. Alors, c'est effectivement la prérogative de Christ de nommer apôtres certains hommes, y compris Paul, et les apôtres nomment ou font nommer les premiers anciens qui deviennent des conducteurs de l'église. Dans un certain sens, c'est alors, si le processus est correct, Dieu qui établit les anciens.

Actes 20.28, l'apôtre Paul parle aux anciens d'Éphèse, il dit le troupeau sur lequel Dieu vous a établi évêque, donc ce n'est pas rien d'être ancien d'une église, notamment parce qu'il y a des loups redoutables qui vont se glisser au sein du troupeau, et notamment au sein des anciens pour faire chavirer la barque, c'est ce que nous dit 20.29, et donc c'est un travail souvent compliqué, enfin un travail, on s'entend, c'est un service souvent compliqué. Alors, les termes qui sont utilisés ne sont pas homogènes, on a plusieurs termes. On a le terme ancien, presbyteros, c'est l'idée qui nomme mûr, cheveux blancs, sagesse, donc on nomme des anciens qui ont une certaine, dont l'église dit qu'ils sont mûrs. Évêque épiscopos, ça désigne le veillant sûr ou le surintendant, le responsable, le cadre, et en réalité, anciens et évêques sont absolument synonymes. Ce sont des nuances de fonctions, mais en termes d'utilisation, la Bible l'utilise de façon interchangeable.

Il suffit de lire Tite 1. 5 à 7 ou de comparer Actes 20.17 et Actes 20.28. Les deux titres décrivent les mêmes individus. Le terme séculier d'Episcopos, ça désigne des magistrats municipaux, des fonctionnaires religieux ou des philosophes en charge de certaines personnes. Donc on est vraiment, et même dans la version grecque de l'ancien testament, c'est un commissaire, un inspecteur, pardon des surveillants du temple, des chefs, et une fois il désigne, désigne le Seigneur en Job vingt vingt-neuf.

On a également le terme conducteur, celui qui, ceux qui guident, qui conduisent, on a également le terme de dirigeant, ceux qui dirigent notamment un Thessaloniciens cinq douze. Et là, la forme est singulière et peut-être désigne un don spirituel particulier de direction en romains douze huit. Alors, quand on est donc devant l'ensemble de ces termes, on voit que ce n'est pas, c'est un concept, le leadership de l'église, il y a plusieurs termes qui le décrivent. Et quand on essaye de mettre en commun l'ensemble des étapes qui sont liées à la reconnaissance d'un responsable, on voit déjà la prière de l'église et des responsables en place, Jésus qui prie les apôtres, l'envoi de Paul et Barnabas est précédé de la prière en Actes treize. Deuxièmement, une présélection par les responsables en place.

Tite doit établir des évêques dans chaque ville, et là le terme, le verbe peut signifier appointer, ordonner, instituer, placer. Et il y a une forme là de présélection. Il doit y avoir également une aspiration personnelle au service. C'est le sens du verbe de 1 Timothée trois.1 qui dit que si quelqu'un désire, aspire à la charge d'évêque, il désire une belle charge, donc il doit fortement désirer cela. Et puis, il doit aussi y avoir une mise à l'épreuve, un Timothée trois, dix.

Et enfin une approbation de l'église, doit évaluer le caractère du candidat, titre un, Timothée trois, et qui aboutit à un vote de confiance. En tout cas chez nous, les gens doivent être nommés dans cette responsabilité par un vote. Et les exigences de ce vote sont assez élevées. Alors si tu veux regarder les critères que la Bible nous donne, c'est Tite chapitre un et un Timothée chapitre trois, et tu remarqueras, ce ne sont pas des critères énormes, c'est simplement des des hommes dont on peut dire qu'ils sont normaux, corrects. Il n'y a rien de très, particulier, très élevé.

Mais simplement, si on faisait leur procès, on ne pourrait pas trouver de choses qui seraient graves et qui les disqualifieraient moralement pour cela. En sachant aussi que, en titre, l'église est très jeune, et Paul n'exige pas que ce ne soit pas un jeune converti. Alors que, en Timothée, c'est l'église d'Éphèse, elle a déjà quelques décennies, et l'apôtre Paul dit que l'ancien ne doit pas être un nouveau converti. Ça veut dire que nommer un ancien, ça va aussi dépendre de ce dont on a besoin dans une église. Une église de vingt personnes n'a pas les mêmes besoins qu'une église de trois cents personnes.

La gestion spirituelle de l'assemblée administrative aussi, exige des talents et des compétences qui vont varier d'une église à l'autre. Donc il ne faut pas, ce sont des éléments moraux classiques, mais en même temps qui doivent se, se réfléchir selon le besoin particulier d'une église locale. On note également qu'il y a une On note également qu'il y a une compétence qui doit être observée, c'est la capacité d'enseigner. Et cette capacité d'enseigner, ce n'est pas monobloc, ça peut être la capacité d'enseigner un petit groupe, un individu. Moi, je connais des gens qui sont de très bons enseignants au un à un, et ils sont de très mauvais prédicateurs.

Et il ne faut surtout pas les faire prêcher. Il y en a d'autres qui sont de très bons prédicateurs, mais qui ne sont pas du tout bons dans un à un ou en petit groupe. Donc, la capacité d'enseigner, ça peut aussi avoir différentes, différents aspects de, de réalisation. Autre grande remarque, c'est que l'autorité est déléguée à ce collège d'anciens. Donc on a vu les critères, et cette, c'est eux qui maintenant ensemble vont porter la vie de l'église.

La mention d'anciens est presque systématiquement au pluriel, et ça révèle, au pluriel, et ça révèle la collégialité nécessaire pour un travail qui exige justement d'éviter qu'une personne prenne toute la direction ou une influence démesurée dans un conseil. Alors, tu liras dans le document qu'on a rédigé, qui est disponible sur le site de EPFC, le PEVC, l'ensemble des propos que je n'ai pas le temps de citer. Alors, ça veut dire qu'on est maintenant dans une logique de qu'est-ce que l'on fait pour reconnaître des anciens Tu as vu la liste que j'ai évoquée, et qu'est-ce que l'on fait pour les former Alors, je pense qu'il peut y avoir plein de manières de former un ancien. Voilà comment nous nous faisions, et je ne voudrais surtout pas dire que c'est comme ça que ça doit être fait, d'accord C'est comme ça que nous nous faisions, et je vais ici évoquer le chemin idéal, et la réalité était beaucoup plus chaotique, d'accord C'est-à-dire que le chemin idéal c'est une chose, puis ensuite la mise en place, ça va dépendre des individus, ça va du temps, ça va dépendre de la, l'urgence de la nomination ou non de telle ou telle personne, voilà.

Mais dans l'autre cas, il y avait, on a eu, à un moment donné, on a parfois utilisé un examen d'entrée. Je peux le fournir, d'ailleurs je le mettrai dans la, en tant que document accessible. C'était un examen que personne ne pouvait réussir en fait, parce que c'était assez exigeant. Mais ça avait une utilité, c'est qu'il y a parfois parmi ceux qui veulent servir dans l'église ce sentiment que parce qu'ils ont lu la Bible deux ou trois fois, et que peut-être ils ont lu Tout Pour Sa Gloire très régulièrement, ils sont au taquet de leurs compétences théologiques et bibliques. Cet examen avait pour but de dire, il y a encore du chemin à faire, de faire prendre la mesure des choses à comprendre et à développer dans sa dans sa compréhension.

Donc c'était sans suite ce même examen qu'on passait à la fin du chemin. Donc c'est voilà, c'est une auto-évaluation plus qu'un examen d'ailleurs, la personne le remplissait et réalisait, je ne connais pas grand-chose, il n'y a pas de souci, ce n'est pas grave. Ce qui compte, c'est le caractère. Ce qui compte, c'est que l'Église reconnaisse ton caractère et puis qu'il y a cette sagesse spirituelle pour conduire le peuple de Dieu avec d'autres, donc la capacité émotionnelle, sociale pour travailler en collaboration avec d'autres. On a eu beaucoup de problèmes avec, en tant qu'ancien parfois sur ces, sur ces thématiques de collaboration, donc ça doit être observé.

Et la formation ça se donne, c'est facile. Donc il y avait cette sorte d'examen d'auto-évaluation qui permettait à la personne de prendre conscience des choses qu'elle avait besoin de comprendre. Et puis ça permettait aux autres anciens et aux pasteurs de savoir, bon, il y a des domaines, il va falloir qu'on travaille. Alors moi, ce que je faisais, c'est que je parcourais un livre de théologie pendant une année au moins, avec les futurs anciens, ou ceux que l'on imaginait pourraient un jour être anciens. Alors j'ai utilisé Jules Marcel Nicolle, le précis de doctrine chrétienne au début.

J'ai aussi utilisé le livre de Paul Ends, introduction à la théologie, même s'il a une théologie extrêmement marquée, qui ne conviendra pas à tous. Mais ce que j'aime bien, c'est qu'il aborde cinq sections. L'un, c'est la théologie biblique, l'autre, c'est la théologie systématique, mais il y a aussi la théologie historique, dogmatique et puis contemporaine. Donc ça permet de lire plein de choses. Et je ne suis pas d'accord avec tout, mais de toute façon, je ne suis pas d'accord avec rien si ce n'est la Bible, si ce n'est la Bible.

Donc ce n'est pas un problème de ne pas être d'accord. L'intérêt, c'est de pouvoir susciter les discussions et la réflexion. Donc, j'ai utilisé ça. Certains vont pouvoir utiliser peut-être le livre de Grudem, le problème c'est que c'est un énorme pavé, et si on est jeune, je propose sur le livre de Ben Egan, dont j'oublie le nom Benjamin Egan, qui a écrit un très très bon livre sur la, de le, sur le, de, l'approche un peu des des des doctrines essentielles. Et donc je t'encourage notamment pour, pour ceux qui seraient dans une première mise au pied, pied à l'étrier de théologie, de passer par ce livre.

Un autre livre remarquable, pour une fois réfléchi, c'est Ananysus qui coordonne les auteurs qui ont contribué à ce livre. Remarquable, et c'est peut-être le livre que j'utiliserai maintenant le plus souvent avec celui de Benjamin Eggen selon la marche qui est à, le degré de difficulté qui est à franchir pour faire une introduction à ce livre. Et voilà comment moi je faisais. Et je demandais à la personne de lire un chapitre, ou deux chapitres selon la taille du chapitre, ou la moitié d'un chapitre d'une semaine sur l'autre. Et moi je venais, et c'était souvent entre midi et deux, puisque les anciens qui allaient être nommés, ils bossaient de façon séculière.

Donc c'est souvent entre midi et deux, on partageait un sandwich, et puis moi je posais des questions. Et c'était des questions un peu rentre dedans pour voir s'ils avaient, s'étaient appropriés le contenu, s'ils étaient capables de tenir une discussion sur ces questions théologiques. Et puis après, ce parcours, je reprenais l'examen d'auto-évaluation de départ, et puis on mesurait s'ils avaient fait des progrès. On ne cherchait pas forcément à ce qu'il y ait une parfaite compréhension de tous les sujets, c'est un texte assez étendu, mais au moins ça permettait de placer les choses. Ensuite, lorsque l'on était relativement d'accord que la personne pouvait rejoindre les rangs des anciens, parfois il était impliqué dans les réunions pendant un an pour voir s'il sentait sa place, si la manière dont ça se passait, ça l'intéressait de continuer avec le groupe en question.

Et puis, au terme de cette année, en supposant que tout le monde était d'accord, les anciens en place et puis les candidats, y avait une soirée lors d'un forum où il était présenté à toute l'église. Et il y avait rarement toute l'église, il y avait quelques personnes représentatives de l'église, et là, il était livré aux questions de l'assemblée. Et les gens pouvaient poser toutes les questions qu'ils voulaient, ça permettait à l'église de, ouais, de découvrir qui était la personne sur qui elles allaient voter pendant, dans, dans la prochaine assemblée générale. Et généralement, la personne est votée pour, avec une année de probation, mais, non non pardon, ça c'était l'année préalable. Ils étaient votés pour cinq ans.

Donc les anciens chez nous ont un mandat de cinq ans, et après ils peuvent se retirer, prendre une pause, ou bien ils peuvent être renouvelé par un vote de confiance. Et ça permet aussi que des gens qui n'ont plus les qualités requises, ils puissent être sanctionnés quelque part par la vie de l'église. Au départ, on avait des anciens nommés éternellement jusqu'à leur mort, et en fait, ce n'était pas une bonne piste. On pense que c'était mieux, on a pensé nous dans notre contexte que c'était mieux. Voilà, alors je le précise en ces termes, mais le processus était quand même beaucoup plus souple que ce que je dis ici, on ajustait en fonction des gens, mais ça vous donne et ça te donne une idée.

Je termine avec l'apôtre Pierre qui parle des anciens, et il dit en 1 Pierre chapitre que j'adresse à ceux qui sont anciens parmi vous, moi qui suis ancien comme témoin des souffrances de Christ et participant de la gloire qui doit être révélée. Prenez soin du troupeau de Dieu qui est sous votre garde, en veillant sur lui non par contrainte, mais de mon gré selon Dieu. Faites-le non par recherche d'un gain, mais avec dévouement, non en dominant sur ceux qui vous sont confiés, mais en étant des modèles du troupeau. Ainsi, lorsque le berger apparaîtra, vous recevrez la couronne de gloire qui ne perd jamais son éclat. Il y a un appel extraordinaire que de pouvoir servir dans l'église en tant qu'ancien.

Et remarquez comment Pierre aborde la chose avec beaucoup d'humilité, moi ancien comme eux, il ne se présente pas comme le super apôtre qui parle du haut de son piédestal vers ceux qui sont les plus petits que lui, mais il dit, moi je suis juste un ancien comme vous, et collectivement on doit prendre soin du troupeau, non pas par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu. Donc on est, on est sentiment d'être gestionnaire de quelque chose qui appartient à Christ, et dont il nous demandera des comptes. On ne doit pas le chercher à fonctionner pour en obtenir une autorité, un gain, mais au contraire de le faire en, avec dévouement. Et là, il est question du souverain berger, et bien sûr, tout ceci n'a de sens que si chacun d'entre nous, on réalise que l'on a un souverain berger. Et c'est finalement ça la notion de christianisme.

C'est venir à Jésus en réalisant qu'on a besoin d'un maître. On a besoin de quelqu'un qui prenne soin de nous. On a besoin de quelqu'un qui nous oriente, qui nous protège, qui nous dirige et nous fait rentrer dans une bergerie, dans sa bergerie. Et la conversion, c'est lorsque l'on réalise que l'on a besoin de Jésus, non seulement comme maître, mais aussi comme agneau, et c'est un jeu très surprenant, on a, on a, Jésus est l'agneau de Dieu, mais qui donne sa vie pour que l'on puisse être nourri, pardonné, et en même temps, il est le berger, et rentrer dans un chemin de vie avec Christ, c'est rentrer dans sa seigneurie, on change de royaume, il devient le maître et le berger. C'est lui le chef, et nous qui sommes anciens, nous sommes que des sous-chefs, des chiens de berger, qui prenons soin du troupeau de sa part pour les nourrir, en prendre soin, les protéger et les garder, avec toute l'attention que requiert cette fonction et ce service.

J'espère que ça répond à la remarque de ce qui était formulé dans ta question, et puis que ça te motive et que ça motive les uns et les autres à participer à ce service. Nul n'est parfait pour y accéder, et l'église a besoin d'hommes qui va se consacrer au service de Dieu, d'hommes et de femmes qui vont se consacrer dans tout un tas de ministères. Et dans l'imperfection de ce que nous sommes, continuant à grandir, on va permettre que l'église prenne sa place sous le soleil, témoigne de la gloire de l'évangile et de Jésus-Christ, et en sorte que le bâton de l'évangile puisse atteindre les générations suivantes. Et j'espère que ça te motive et que ça t'encourage à dédier du temps et de la passion pour ce service remarquable. Cet épisode vous a édifié Alors merci de le liker ou de le partager pour que d'autres puissent en profiter.

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