La question de cet épisode est posée par un chrétien dont certaines positions doctrinales ont évolué et divergent désormais de celles de son église, dans laquelle il enseigne. Préoccupé par une question d'honnêteté, il s'interroge — et interroge Florent — sur sa légitimité à continuer d'enseigner, voire même à rester membre, dans une église où il pourrait être amené à taire certaines convictions. Une distinction entre l'essentiel et le secondaire dans les convictions personnelles est-elle nécessaire ?
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Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.
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Transcription:
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La question est posée:
Bonjour Florent, merci pour tout ce que tu fais avec l'équipe de Tout Pour Sa Gloire. Voici mon interrogation. Je suis membre d'une église charismatique depuis ma conversion et je me sens bien dans cette église. Parallèlement à cela, le Seigneur m'a donné la motivation et l'envie d'étudier sa parole dès ma nouvelle naissance. J'étudie dans un institut biblique. Alors, j'ai des doctrines que j'estime secondaires qui sont différentes de celles de mon église. Étant non charismatique, et ce depuis ma conversion, je sais que le Seigneur m'appelle à le servir dans un ministère d'enseignement, par exemple pour les parcours découverte, baptême, discipulat. Mais je m'interroge beaucoup sur le point suivant. Comme tu le rappelles régulièrement et à juste titre, je dois me soumettre à mon église locale. Puis-je enseigner des doctrines fondamentales dans mon église et mettre de côté le reste ? Je ne veux pas dire des choses que je ne pense pas, et je ne veux pas dire des choses qui sont contraires aux doctrines de l'église par soumission. Comment concilier les deux ? Penses-tu que c'est réalisable, toi qui as été pasteur ? Comment vois-tu les choses pour moi et d'autres dans ces situations ? Est-ce réalisable d'enseigner dans une église charismatique tout en étant non charismatique ? Dois-je changer d'église ? Je t'avouerai que je suis perdu. Merci de nous éclairer par ta sagesse.
Alors écoute, c'est une super question.
Je suis touché que tu penses que j'ai une sagesse à apporter pour toutes ces questions, et en fait je prie pour cela. Ce matin encore, dans ma prière quotidienne, dans ma marche quotidienne en priant, j'ai demandé vraiment que le Seigneur accorde cette sagesse, à la fois dans les préparatifs de cet épisode et des épisodes que j'enregistre, et aussi pour la présentation. Et tu poses une question super importante. Elle me touche particulièrement parce que tu le sais probablement maintenant, je viens de sortir un livre sur le Saint-Esprit et les dons spirituels, et ce n'est pas toujours évident de savoir où poser les lignes avec amour et avec simplicité.
Et il faut que tu réalises que cette question — et j'aimerais que l'on l'élargisse — n'est pas simplement liée aux questions charismatiques. Par exemple, si un pasteur est calviniste, doit-il rester dans une église plutôt arminienne ? Calviniste, c'est-à-dire qu’on croit à l'autorité, à la souveraineté de Dieu dans l'appel au salut et dans le maintien de ce salut. Arminienne, on pense plutôt à la liberté de choisir Dieu et d'être sauvé en cela, parfois de perdre aussi ce salut. Est-ce qu'un pasteur complémentarien peut rester dans une église égalitarienne ? Complémentarien, c'est-à-dire que l'on croit qu'il y a des rôles différents attribués aux hommes et aux femmes dans l'Écriture. Et à ce titre, généralement, le pasteur sera un homme et le prédicateur aussi. Dans d'autres églises égalitariennes, les deux seront interchangeables et seulement issus de la compétence.
Et si un pasteur est amillénariste, doit-il rester dans une église qui est plutôt prémillénariste ? L'amillénarisme considère que nous sommes aujourd'hui dans les 1000 ans de règne de Christ, et le prémillénarisme estime que c'est un règne futur de Christ, qui suivra son retour, qu'il instaurera avec les sauvés. Et enfin, dernier exemple, si tu crois à l'autorité des anciens par rapport à une église, donc une autorité plurielle, et que tu es embauché dans une église où l'on croit plutôt à l'autorité d'un pasteur et de son conseil d'administration, est-ce que c'est jouable ? En réalité, il y a toujours bien des différences entre un pasteur et son église, ou entre un pasteur et son union d'églises. Alors parfois, ces différences, comme tu le sais, sont mineures, d'autres sont majeures.
Parfois, ce sont des différences qui sont portées par des grandes gueules dans l'église. Je m'explique, c'est peut-être un peu vulgaire comme expression, mais tu as toujours dans des églises des gens qui parlent très fort et très haut de choses qu'ils estiment importantes. Ils sont les plus bruyants, mais pas forcément ceux qui représentent ce que croit l'ensemble de l'église. Et puis, il faut aussi réaliser qu'en tant que pasteurs, nous-mêmes, nous mettons parfois l'accent sur des éléments secondaires, ou parfois nous mettons en avant des éléments fondamentaux un peu trop tôt sur la table.
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Donc il y aurait plein d’autres options évidemment dans la formation. Mais dans cet excellent livre, il propose trois niveaux de conviction. Le niveau A: les convictions qui sont essentielles et qui sont liées à l'Évangile, et sur lesquelles il ne peut pas y avoir de compromis, et donc pas de collaboration. Et puis, il y a le niveau B: des convictions importantes, où l’on peut avoir des différences, et peut-être qu’elles vont empêcher une collaboration au sein de l’église ou entre les églises, mais elles sont importantes, tout en n'étant pas fondamentales. On passera l’éternité ensemble. Et puis enfin, les convictions qui sont de niveau C, qui sont accessoires.
Alors, je te laisserai découvrir ce livre, mais voici les conseils que je te donnerais par rapport à la question que tu poses. Premièrement, je l’ai dit, lis le livre de James Hutchinson. Il va beaucoup t’éclairer, il est facile à lire et il est remarquable. Il me donnera aussi 10% de ses ventes. Donc c’est pour ça que je le… Je plaisante évidemment, ça n’a rien à voir. Deuxièmement, prie que le Seigneur te conduise. Évidemment, continue de parler à des gens que tu respectes, mais attention à bien choisir ceux à qui tu parles. Dans certains milieux, et je crains que certains des milieux que tu peux fréquenter, puisque je connais le nom de l’église que tu évoques, dans certains milieux, dès que tu parles différemment du discours officiel, tu es immédiatement mis de côté. Sache que ça peut être le prix à payer. Mais choisis quand même les gens avec qui tu peux parler pour voir si tes convictions sont exagérées ou, au contraire, si elles sont légitimes. Réfléchis à qui tu vas parler, sinon tu risques de payer une note assez sévère très vite. Et puis, tant que tu es en position de stagiaire ou de participant, moi je dirais: soumets-toi à l’église et à ses anciens. Ce sont eux qui auront à rendre des comptes sur leur doctrine. Et quand je dis de se soumettre, dans ma pensée, dans ce contexte, cela veut dire ne pas parler contre leurs choix doctrinaux avec lesquels tu es en désaccord, mais ne pas parler contre ta conscience. Il y a tellement d’autres choses à enseigner sur lesquelles vous êtes tous les deux d’accord. Quatrièmement, je dirais: mûris, pardon, tes convictions théologiques. Je suis né de nouveau dans une église plutôt millénariste. J'ai cheminé vers une position prémillénariste. Mais quand j'ai eu cette position, elle était un peu militante et probablement exagérée. Ça m'a pris du temps pour me calmer et réaliser qu’il y a certains sujets qui ne sont pas aussi fondamentaux. En fait, c'est une perspective assez intéressante quant à l'herméneutique globale, mais ce n'est pas ce qui va nous distinguer si fortement dans notre marche avec Jésus. Donc prends le temps de la réflexion pour savoir quelle intensité donner à tes convictions que tu es en train de forger et de mûrir. Et puis, lorsque tu seras en position de devenir pasteur ou stagiaire en vue de devenir pasteur, je crois qu'il faut être honnête avec tes futurs responsables, avec ton église et aussi avec ton union d'églises. Et peut-être qu’eux diront: "Bah non, tu ne peux pas continuer de travailler avec nous." Ils ont aussi cette prérogative et ce droit. Je vais te donner quelques exemples pour que tu mesures un peu les possibilités.
John Piper, que tu connais peut-être, un prédicateur très connu aux États-Unis, a une conviction ultra minoritaire sur le texte de Matthieu 5 et Matthieu 19 sur le mariage et le remariage. Jésus dit:
"Quiconque répudie sa femme, sauf pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère."
Sa lecture, c'est que l’infidélité dont il est question, c’est un mariage illégitime au regard du Lévitique. Par exemple, tu épouses une femme orpheline et puis tu réalises, des années plus tard, que finalement c’est la fille de ton père, que tu ne savais pas que ton père avait d’autres enfants, et donc tu es dans le cadre d’un mariage illicite, et donc ça te donnerait le droit de divorcer et de te remarier. Sinon, pas de divorce, et si divorce il y a, pas de remariage.
Mais Piper est pasteur d’une église où les anciens ont une autre position. Pour eux, et c’est la position classique des églises protestantes évangéliques, l’infidélité est une immoralité sexuelle sévère qui ouvre le droit au divorce et au remariage. Alors, l’église est d’accord que Piper soit leur pasteur. Il a le droit d’enseigner ainsi, pas de problème, mais il n’a pas le droit d’imposer cette règle-là dans l’église, dans la pratique pastorale et la pratique de la discipline de l’église. Donc, il y a un compromis qui a été trouvé dans l’église à ce sujet. Je te prends un autre exemple.
J’ai un copain de fac de théologie qui a été embauché dans une église baptiste très pastorale, et l’église lui a dit: "Tu pourras tenter de changer la structure du leadership de l’église en plaçant des anciens, hein, mais pas avant deux ans. Ne parle pas des anciens tels que tu le comprends avant cette période." Et les six premiers mois ont été formidables. Une vraie lune de miel.
L’église aimait ce pasteur, ce pasteur était éminemment apprécié, ses prédications, et cetera. Puis il a commencé une série sur Philippiens, et dès les premiers versets, il a traité – ben comme tu le connais – le texte parle des anciens, et il a été immédiatement viré pour manque d’intégrité. Alors, on peut trouver cela exagéré, mais c’est comme ça que ça a eu lieu. Et donc, tu vois que c’est important de bien s’entendre et de bien discuter. Je vais parfois enseigner dans l’église de mon ami et collègue Alex Saran, qui est pasteur d’une église formidable à Lyon. Alors, il est presbytérien, et parfois il baptise les nouveau-nés dont les parents font la demande. Alors moi, je ne suis pas pédobaptiste, je suis crédobaptiste. C’est-à-dire que je crois que l’on ne baptise que des gens qui professent leur foi.
Mais il est évident que, quand je vais prêcher dans son église, je ne parle pas du baptême. Même si parfois, en discutant avec Alex, je dis: "Tu veux pas que je prêche sur Matthieu 28 ou Romains 6 ?" Et on rigole ensemble, mais on se respecte et je vais respecter l’autorité de l’église locale. C’est Christ qui dira ce qu’il en pense de sa position. Moi, je peux le dire dans mon église, je peux le dire même dans cet épisode, dans des épisodes de podcast, mais le Christ est souverain et c’est lui qui jugera son église.
Alors, quelle est la pratique que nous avons dans notre église ? Dans notre église locale, nous demandons premièrement aux membres de ne pas s'opposer publiquement à la confession de foi. Donc, les membres peuvent avoir un avis différent, mais ils ne peuvent pas enseigner un avis différent. Ce n'est pas leur rôle, c'est le rôle de l'église, par ses anciens, de pouvoir porter un enseignement doctrinal unifié et dont ils auront à rendre compte auprès du Seigneur. Donc, on demande aux membres de ne pas s'opposer publiquement, mais ils ont totalement le droit de nous poser, aux anciens, des questions sur notre foi. Ils ont le droit de vouloir en savoir plus, d'exprimer leurs doutes. Enfin, c'est évident, parce qu'on chemine tous, en fait. Voilà. Par contre, ce que l'on demande aux anciens, c'est qu'ils doivent savoir défendre la confession de foi. Ils doivent non seulement la comprendre, mais savoir pourquoi elle est là, et ils doivent être capables de la défendre. Je crois que cette distinction a été utile. Alors, voilà, je ne sais pas comment placer les bornes. J'ai eu une interview avec Réy Gomez, qui est pasteur charismatique à Lyon, qui est un ami que j'aime beaucoup, et il a les mêmes convictions que moi sur le baptême de l'Esprit. Et ça, ça me semble être un élément assez fondamental.
Alors, il ne m'a pas invité à prêcher dans son église. Je crois... je ne suis pas sûr. Peut-être qu'il a prêché dans l'église, je ne suis pas certain, parce qu'à Lyon... Mais en tout cas, on se respecte, on s'estime, et on pourrait, je pense, faire des choses ensemble. On n'a pas la même perspective sur les dons spirituels, mais il y a suffisamment de points communs pour qu’on puisse probablement cheminer dans le respect réciproque. Dans d'autres cas, ce serait peut-être un petit peu difficile, à cause de l'accent qui serait placé sur des choses avec lesquelles nous ne serions pas forcément à l'aise. Mais je ne vais pas aller trop dans le détail. Je crois que le Saint-Esprit saura t’éclairer. Alors, dernier exemple, et puis après je terminerai avec une mise au point beaucoup plus générale par rapport à la question. Dans notre union d’églises, on a cherché à créer une fraternité internationale.
Notre église est née il y a 300 ans en Allemagne. Donc, on a eu l'occasion de faire beaucoup d'erreurs. Et au cours de ces 300 ans, notre église est devenue libérale aux États-Unis, est devenue un peu amish, puis il y a eu, il y a 100 ans, un mouvement de réveil qui a lancé un mouvement missionnaire, et on a travaillé, on a touché une trentaine de pays, et je crois que maintenant on a une vingtaine de pays dans lesquels il y a des églises. Et on a voulu créer une sorte d’alliance fraternelle entre nos églises. Mais alors, comment créer une confession de foi lorsqu'il y a tant d'histoires, tant de différences ?
Alors, on a créé une confession de foi à étages. Au centre, nous sommes chrétiens. Et oui, on est dans des pays où parfois c’est important de le dire: Jésus est Dieu incarné, la Bible est la parole de Dieu révélée. Nous sommes chrétiens. Puis ensuite, on a un deuxième niveau, qui est le niveau de l’essentiel, généralement, qui correspond aux confessions de foi propres à notre histoire, en tout cas, puisque certains points sont... c’est un petit peu plus étendu qu’une confession de foi plus classique. On a, par exemple, une position sur les questions du millénium. Et puis, troisième niveau, il y a ce qui nous caractérise en tant que famille d’églises. Dans toutes les familles d’églises, il y a des habitudes, des traditions en quelque sorte, même si on n’aime pas ce mot, il y en a. Et on ne dit pas que c’est comme ça qu’il faut faire les choses, mais c’est comme ça qu’on est heureux de le faire. Et ça, c’est une signature familiale. On a ses coutumes, et ça nous caractérise.
Et puis enfin, il y a les éléments, et c’est le quatrième niveau, géographique. Ça n’a pas tellement de sens de parler de la magie, ou de l’adoration des ancêtres, ou de la vénération des ancêtres, ou de l’excision en France ou en Amérique latine. Mais par contre, ça a de l’importance en Asie ou bien en Afrique. Et donc, ça nous permet de nous repérer sur cela. Alors, Dieu connaît tes motivations. L’amour est une motivation formidable, qui est largement préférable à la lâcheté ou au manque de courage. Et puis l’orgueil et le jugement ne sont pas des valeurs bien vues de l’Écriture. Dieu sait ce qui te motive, et il faut que tu regardes à cela. Proverbes 3:3 dit:
"Que la loyauté et la vérité ne t’abandonnent pas. Lis-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur."
Loyauté, vérité. Pas toujours facile de faire la part des choses. Psaumes 85:11 nous dit:
"La bienveillance et la vérité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent."
Parfois, il y a des gens qui sont que bienveillance et paix, et parfois il y a des gens qui sont que vérité et justice. Et les deux sont dans un excès qu’il faut apprendre à harmoniser et à vivre avec la vérité dans l’amour. Sinon, ce n’est pas du christianisme. Donc voilà, j’espère que ce sont des points de repère qui vont t’aider à répondre à cette question. Et maintenant, je termine sur un point qui me semble important: il y a des éléments sur lesquels même l’apôtre Paul, qui avait beaucoup de souplesse sur bien des points, reste intransigeant, c’est sur celui de l’Évangile.
Et il écrit aux Galates, qui voulaient ajouter à l’Évangile la circoncision et certaines règles alimentaires ou certaines fêtes du judaïsme. Et il écrit ceci en Galates 1:
"Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ pour passer à un autre évangile. Non pas qu’il y en ait un autre. Mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Évangile de Christ. Mais si nous-mêmes ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème. Nous l’avons dit précédemment, et je le répète maintenant: si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème. Et maintenant, est-ce que je désire l’approbation des hommes ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ?"
Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ. Et là, vois-tu, l'Évangile est le fondement. L'Évangile, c'est Jésus-Christ. L'Évangile, c'est le message de salut. Christ est mort pour nos péchés. Il est ressuscité, il est monté au ciel, d'où il reviendra pour nous prendre, pour établir son royaume avec nous, les sauvés, pour toute l'éternité. Si tu touches à l'Évangile, tu es sorti du christianisme. Et si ton Évangile, ou si ton union d'églises — pardon, si ton église ou si ton union d'églises, si tu es responsable — exige un compromis sur l'Évangile, l’anathème est sur eux, et je ne sais pas ce qu’il est possible de faire. Certains décident de rester pour proclamer l'Évangile au sein de leur église corrompue. C'est louable, ils doivent être particulièrement forts, mais très souvent, à un moment donné, ils vont être expulsés. Et je discutais avec un ami que j'ai rencontré au Cameroun, qui faisait partie de l'Église réformée. Et l'Église réformée a malheureusement abandonné, dans la plupart des pays, l'Évangile, la divinité de Jésus-Christ, sa mort et sa résurrection corporelle, son ascension, l'espérance de son retour réel, corporel, pour établir son règne à jamais, pour devenir une sorte de moralisme universel, ou un universalisme où tout le monde est sauvé plus ou moins par ses beaux yeux. C'est tellement triste. C'est tellement triste. Et lorsque il y a une confrontation entre l'Évangile et des institutions qui ont abandonné l'Évangile, très souvent, il en résulte une expulsion. Et cet homme faisait état, lui qui était pasteur de cette église, et sa femme était médecin au sein d'une structure médicale associée à cette église. Ils ont été virés du jour au lendemain pour leur position morale intransigeante — à juste titre — et pour leur attachement à l'Évangile. Alors, j'espère que vous qui écoutez cet épisode, peut-être que cela vous donnera l'envie de réfléchir au fondement de l'Évangile et de dire: "Mais est-ce que je suis sauvé ? Est-ce que l'Évangile est au centre de mon christianisme et de ma foi ? Et est-ce que c'est au centre aussi de la pratique de l'église dans laquelle je suis impliqué, pour que les hommes et les femmes connaissent Christ et soient sauvés par lui ?" J'espère que c'est le cas, et en tout cas, merci pour ta question.
J'espère aussi avoir répondu, au moins en donnant quelques pistes et quelques cadres à ta question.
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