Comment comprendre l'histoire du jeune homme riche? (Épisode 378)

En Marc 10, Jésus demande à un homme riche de vendre tout ce qu'il a et de le suivre. Comment comprendre la radicalité de la demande de Jésus? Florent Varak nous explique ce passage dans son contexte.

¹⁷Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui: Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle? ¹⁸Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul. ¹⁹Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; tu ne feras tort à personne; honore ton père et ta mère. ²⁰Il lui répondit: Maître, j'ai observé toutes ces choses dès ma jeunesse. ²¹Jésus, l'ayant regardé, l'aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. ²²Mais, affligé de cette parole, cet homme s'en alla tout triste; car il avait de grands biens.

Marc 10.17-22

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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Transcription:

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La question est posée:

Comment comprendre l'histoire du jeune homme riche, Marc 10 ? Pour être plus clair, je souhaiterais savoir comment tout abandonner pour suivre Jésus ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Et si l'on n'arrive pas à le faire, est-ce trop tard ? Comment y arriver ? L'ultimatum que Jésus pose à cet homme est-il définitif ? Merci pasteur pour votre réponse et tout ce que vous faites, que Dieu vous bénisse.

Fin de la question, un immense merci pour la question. Je perçois l'anxiété et l'angoisse, et c'est vrai que lorsque l'on lit ce récit, cette rencontre de Jésus, on peut craindre qu'il y ait une forme, et c'est erroné on va le voir, mais on peut craindre qu'il y ait une forme de donnant-donnant.

Dieu me donne sa grâce et son pardon, si je lui donne tout. Et bien sûr, ça va à l'encontre avec la notion du salut par la grâce que l'on trouve dans l'ensemble de l'écriture, que ce soit dans l'ancienne alliance ou que ce soit dans la nouvelle alliance. Les œuvres attestent de la foi, elles justifient la foi, elles justifient pas le pécheur, elles justifient la foi, elles attestent que nous sommes vraiment en Christ. Alors comment comprendre cette histoire On va lire le récit Marc chapitre 10 à partir du verset 17 à 31. Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut et se jetant à genoux devant lui, lui demanda: Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?

Jésus lui dit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon si ce n'est Dieu seul. Tu connais les commandements, ne commets pas de meurtre, ne commets pas d'adultère, ne commets pas de vol, ne dis pas de faux témoignages, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. Il lui répondit maître, j'ai gardé tout cela dès ma jeunesse. Jésus l'ayant regardé l'aima, puis il lui dit il te manque une chose, va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, tu auras un trésor dans le ciel, puis viens et suis-moi.

Mais lui s'assombrit à ses paroles et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Jésus, regardant autour de lui, dit à ses disciples qu'il est difficile à ceux qui ont des biens d'entrer dans le royaume de Dieu. Waouh, on a donc cette impression très nette que si on veut suivre Jésus, il faut tout vendre, tout donner, et que si on ne le fait pas, c'est impossible d'entrer dans le royaume de Dieu. Alors si tu as suivi un peu les podcasts que je donne, notamment quel est le rôle de la grâce dans le salut, tu réalises qu'on est aux antipodes de ce que l'écriture enseigne ailleurs. Comment comprendre les paroles de Jésus Et franchement, il y a des pépites extraordinaires à tirer.

Mais avant qu'on se plonge un peu dans ce texte, il faut savoir que juste avant, il y a des petits enfants qui viennent à lui, et les disciples s'offensent de cette situation. Comment est-ce que des gamins viennent déranger le Messie fils de Dieu, même s'ils n'avaient pas encore toute la compréhension de qui était Jésus, ils trouve que c'est un peu une perte de temps que des gamins viennent. Et nous lisons versets 15 et 16, donc ils précèdent juste le texte que nous lisons. Je vous le dis en vérité, celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas. Puis il les prit dans ses bras et les bénit en posant les mains sur eux.

Ce texte est absolument magnifique et on aurait plein de choses à dire, mais j'aimerais que vous réalisiez à quel point les enfants ont de la valeur aux yeux de Dieu, que c'est un cadeau, que c'est une grâce, et qu'il ne faut surtout pas les décourager dans leur amour pour Christ, et qu'au contraire, nous avons à vivre devant eux, à les aimer, à les respecter, à leur permettre qu'ils aient accès à cette connaissance de Jésus. Je connais des gens qui se sont convertis très tôt, réellement, authentiquement, d'autres qui ont fait juste un pas superficiel avant de le confirmer plus tard quand ils avaient une réflexion plus complète. Mais finalement, ce propos-là, qui précède la rencontre des jeunes hommes riches, nous donne tout ce qu'on a besoin de savoir. On doit rentrer dans le royaume de Dieu comme un enfant. Et tu réalises qu'un enfant ne peut rien vendre, rien acheter, il n'a aucune fortune en lui-même, il est entièrement dépendant de celui qui l'accueille et le fait rentrer.

C'est un peu l'idée que l'on a dans la foi chrétienne. Je viens en déclarant ma faillite heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux. Je viens en disant Seigneur, je n'ai rien dans mes mains, je n'ai rien à t'offrir, je suis pauvre. Si j'étais riche, je n'aurais pas besoin de toi, je ne le suis pas, je suis pauvre. Et donc on a ce modèle, ce paradigme d'accès à Dieu qui nous est donné ici, et il faut venir à lui comme un enfant.

Et puis on arrive donc à ce jeune homme, et il est touchant cet homme, mais on voit à quel point on est dans un contraste. Lui, il calcule combien il faut que je donne pour obtenir. Il est dans une forme transactionnelle avec Dieu. Si je donne ça, tu me donnes quoi A partir de quand je passe la barre Alors, ce n'est vraiment pas l'arrogance, ce n'est vraiment pas l'arrogance qui caractérise les enfants, et on voit une certaine, ouais, une certaine prestance. Je vais donner, je vais faire ce qu'il faut pour pouvoir rentrer.

Et puis en même temps, il est touchant, il se met à genoux, et il appelle Jésus bon maître. Ce sont des bonnes dispositions qu'il manifeste. En même temps, il le met face à ces possibles incohérences. Si vraiment tu m'appelles bon, est-ce que tu réalises qu'il n'y a que Dieu qui est bon Et le sous-entendu c'est et toi tu ne l'es pas. Donc on va commencer à mettre les choses au point.

Si tu me qualifies de bon, Dieu seul est bon, donc est-ce que tu es prêt à aller à ce niveau de compréhension de qui je suis Et est-ce que tu es prêt aussi à réaliser que tu ne l'es pas et que tu es donc tributaire d'un pardon et d'une grâce qui te sera faite Jésus prépare la scène. Et Jésus est très doux et très pédagogique. Il cite les dix commandements. Mais je ne sais pas si tu as remarqué, il ne cite qu'une partie des dix commandements. Si tu es familier de ce texte que tu trouveras en Exode chapitre vingt ou bien répété en Deutéronome chapitre cinq, tu réalises que les dix commandements sont divisés en deux parties, les 4 premiers, et puis tu en as un qui fait à l'articulation des suivants, et on parle parfois des deux tables de la loi.

La première table règle notre relation à Dieu, la deuxième table règle notre relation avec la vie, les humains et la situation que de relationnel dans lequel on peut se retrouver il ne cite que la deuxième table pourquoi mais c'est brillant de la part de jésus parce que jésus veut lui faire toucher du doigt avec pédagogie et tendresse qu'il a tout foiré non pas sur la deuxième table mais sur la première table pourquoi parce que dans la première table il est question de notre relation avec dieu et ça commence avec tu n'auras pas d'autre dieu devant ma face mais Voilà le problème. Lui, il avait un autre Dieu dans sa vie. Sa confiance fondamentale n'était pas dans un Dieu de grâce, sa confiance fondamentale c'est je vais réussir suffisamment ma vie pour que Dieu me fasse entrer. Sa confiance, elle est centrée sur lui-même, sur sa capacité, et il n'est même pas capable de voir que s'il n'a pas violé en acte la deuxième table, et ça c'est remarquable qu'il puisse le dire, on ne le connaît pas, mais il a l'air d'être remarquable, cet homme-ci peut dire ça ainsi, sans pour autant voir qu'il a violé très clairement la première table.

Et, et ça on voit que, son premier problème donc, il ne comprend pas que Jésus l'oriente, le prend à son propre piège, parce qu'il devrait pouvoir réaliser qu'il a un problème avec la première partie dans sa relation avec Dieu. Et puis le deuxième problème, c'est qu'il est super optimiste sur ses capacités quand il répond maître, j'ai gardé tout cela. Bien sûr, Jésus fait éclater, fait voler en éclats toute prétention à l'assurance d'être juste devant Dieu lorsque, dans le sermon sur la montagne, il cite les dix commandements en disant mais vous avez entendu qu'il a été dit tu ne commettras pas d'adultère, mais moi je vous dis quiconque convoitait une femme dans son coeur a déjà commis l'adultère. Donc, lorsque l'intention est dans le coeur, qu'elle se nourrit de désir, qu'elle se nourrit de volonté de créer un lien, on est déjà dans le schéma de l'adultère. Donc cet homme est très optimiste sur sa sainteté.

Alors après l'avoir cheminé, Jésus met le doigt là où ça fait mal, très mal, ce sont ces biens matériels et là c'est le refus très net. Et je pense que pour chacun d'entre nous, la conversion ou la vie chrétienne va marquer un point de confrontation avec une idole ou avec une manière de vivre, un certain péché qui va à l'encontre de Dieu. Et j'ai remarqué avec les années, en regardant tous ceux et toutes celles qui sont venues à Christ, que ça peut être très très différent. Pour certains, c'est en lien avec la sexualité, pour d'autres c'est en lien avec le pouvoir, pour d'autres c'est l'orgueil, pour d'autres c'est il peut y avoir plein de choses pour d'autres et c'est peut-être surprenant, c'est ce sentiment de réussite surtout, j'ai réussi ma vie de famille, j'ai réussi ça, j'ai réussi ça, j'ai réussi ça, mon travail, mon argent, ma capitalisation, je suis, j'ai réussi. Et tout ce qui est centré sur soi est en fait un échec de la gloire de Dieu dans nos vies.

Tout ce qui est centré sur soi empêche de créer et de réaliser cette dépendance. Et pour notre homme, Jésus conclut, et Jésus regardant autour de lui, dit à ses disciples qu'il est difficile à ceux qui ont des biens d'entrer dans le royaume de Dieu. Voilà, le sentiment de contrôle de la vie, le sentiment de protection, de bien-être, ça peut masquer la déchéance morale qui est la nôtre et notre besoin d'un sauveur. Une bonne réputation, une capacité peut faire du sauveur quelque chose de superflu. Alors, est-ce que ça veut dire qu'il nous faut tout vendre et tout donner aux pauvres?

Je ne le pense pas. Et on voit dans le nouveau testament des hommes et des femmes qui ont été très riches, et rien ne nous dit dans l'écriture qu'ils aient tout vendu. Et peut-être que même dans l'élan initial où les gens ont tout vendu pour venir secours à l'église qui débordait de gens à gérer alors qu'elle naissait, c'est peut-être aussi en partie à cause de ça qu'il y a eu une famine qui a été particulièrement difficile pour l'église juive de Jérusalem, et qui a sollicité de la part de l'apôtre Paul, un travail ardu de rassemblement de dons pour pouvoir venir au secours de l'église dans son moment de besoin. Bref, l'histoire ne se termine pas là, et je crois que toute histoire doit être lue dans son ensemble pour en tirer les bonnes conclusions. Et verset vingt-quatre, donc les disciples sont absolument stupéfaits par ces paroles.

Et Jésus le reprit et leur dit, mes enfants, qu'il est difficile d'entrer dans le royaume de Dieu. Tu as remarqué qu'il est difficile d'entrer dans le royaume de dieu c'est difficile riche ou pauvre et il ajoute il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de dieu ah les disciples s'étonnaient encore davantage et se disaient les uns aux autres alors qui peut être sauvé jésus les regarda et dit cela est impossible aux hommes mais non à dieu car tout est possible à dieu et là la conclusion elle ne laisse aucune ambiguïté sur le sens que Jésus veut donner à cette histoire. C'est-à-dire qu'on n'entre pas dans le paradis, point. C'est impossible d'entrer dans le paradis, point. C'est une porte fermée, verrouillée.

Pourquoi Parce que derrière cette porte, il y a une sainteté, une lumière, une perfection, un amour qui quelque part, nous brûlerait vif si on y entrait tel que nous sommes. Personne ne peut entrer dans le paradis. D'ailleurs, je dois avouer que si j'y entrait tel que je suis, ce paradis deviendrait un enfer, parce que je suis égoïste, parce que je suis bla bla bla bla bla et parce que vous l'êtes aussi. Non, on n'ira pas tous au paradis, n'en déplaise à certains chanteurs. Alors, Dieu dit c'est impossible.

Pourquoi c'est impossible Parce que justement, il faut que ce soit un acte extérieur à nous-mêmes qui nous sauve. C'est-à-dire, je ne peux pas être celui qui a une clé pour rentrer. Je ne peux pas accumuler des bons points de justice pour entrer dans le paradis. C'est impossible, la porte est fermée. La bonne nouvelle, c'est que Jésus est la porte.

Celui qui met sa confiance en lui bénéficie de tout ce qu'il a obtenu à la croix pour régler ce qui m'empêche d'accéder à ce paradis. J'ai dit que si j'entrais tel que j'étais dans le paradis, je serais consumé, brûlé par cette sainteté et cet amour de Dieu qui est tellement en décalage avec ce que je suis. Et c'est pourquoi j'ai besoin d'un pardon. Mes péchés sont la raison pour laquelle je ne peux pas naturellement entrer dans le royaume de Dieu, que je sois riche ou que je sois pauvre. Tout homme est séparé de Dieu.

Le péché crée une séparation entre Dieu et les hommes. Alors la bonne nouvelle, c'est que justement Jésus est venu pour briser cette séparation. Comment il a fait ça Il est venu écraser tout ce qui était contraire à la sainteté de Dieu. Lorsqu'il meurt sur la croix, il paye comme un bouc émissaire, un agneau expiatoire. Il paye la dette de mes péchés, il paye la dette de votre péché pour peu que vous placiez votre confiance en lui.

Le mal que j'ai commis est placé sur Jésus-Christ. 2 Corinthiens 5.21, il est devenu péché pour nous. La malédiction que je mérite à cause de mes actes est placée sur un tiers. Jésus prend la malédiction qui était la mienne. Et lorsqu'il la prend à la croix, il la paye cette malédiction il la paye cette dette et il donne en sorte maintenant gratuitement le salut voilà ce que dit tit mais lorsque la bonté de dieu notre sauveur et son amour pour les hommes ont été révélées, il nous a sauvés.

Il ne l'a pas fait à cause des actes de justice que nous aurions pu accomplir, mais conformément à sa compassion, à travers le bain de la nouvelle naissance et le renouvellement du Saint-Esprit qu'il a déversés avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur. Magnifique texte, la bonté de Dieu, notre Sauveur, son amour, se sont manifestées, révélées en Jésus-Christ, il nous a sauvés, et il n'a pas sauvé à cause des actes de justice, Mais à travers le bain de la nouvelle naissance, le renouveau du Saint-Esprit, qu'est-ce qui se passe lorsque je me repens devant Dieu en disant ok, j'ai foiré. Non seulement les derniers des dix commandements, mais aussi les premiers des dix commandements et l'ensemble des dix commandements, je suis pécheur, j'ai aucune excuse. Il faut que j'arrête de me placer des raisons sur les autres, je suis pécheur. Mais je crois que par amour et par compassion, tu es mort à la croix pour moi, et je te demande pardon, et je te demande de me, ouais, de couvrir mes péchés, de me renouveler en m'envoyant ton Saint-Esprit et en me donnant cette nouvelle naissance.

Et c'est extraordinaire cette, ouais, ce qu'est le christianisme biblique, c'est que Dieu regarde qu'on est dans la boue, et il nous dit tu ne peux pas te laver toi-même, mais moi je vais le faire. Et il le fait Alors, c'est ça la grâce, c'est quelque chose qui est immérité. Alors maintenant, qu'en est-il de nos possessions Quelque part, venir à Christ quelque part, venir à Christ, c'est être racheté. Et si on est racheté, ça veut dire que l'on a été acheté pour lui. Quand Dieu nous a rachetés, il a pris tout de notre être, tout notre capital autant que tout notre passif.

Et c'est un peu comme si Dieu disait, l'illustration ne vient pas de moi, mais elle est pertinente en tant qu'illustration, ce n'est pas la Bible qui le dit. C'est comme si Jésus disait, tu veux venir à moi Ok, donne-moi ton coeur par ta repentance et ta foi. Ok, je me repens, je crois que tu es mort pour moi, je veux vivre avec toi. Rends-moi, envoie-moi ton Saint-Esprit. Ok, maintenant tu me donnes ta maison.

Ah tu veux à ma maison Ok, je te donne ma maison. Donne-moi aussi ta femme et tes enfants. Ah ah bon Je te donne ma femme et mes enfants. Ah oui, ton aussi, oui oui, bon, voilà. Donc tu les donnes.

Et puis, et puis après Dieu dit ok, ils sont à toi maintenant, je te les, je te les prête. Mais enfin, ce n'est pas qu'ils sont à toi, c'est que je te les prête. Utilise-les avec sagesse, parce qu'il faut que tu te souviennes que c'est à moi. Et l'idée, c'est donc de ne pas, c'est de lâcher prise, c'est de ne pas avoir ce sentiment de possession absolue sur les choses, et de ne pas placer notre confiance pour croire que Dieu nous bénisse à cause de finances, etc. Mais vraiment de s'abandonner à lui.

Ok, pour résumer, la grâce conduit à la repentance. On s'abandonne à Dieu avec tout ce que l'on est, tout ce que l'on a, on se repent de ses fautes et on embrasse la foi. Ce n'est pas une question de quantité, ce n'est pas une question de quantité, c'est une question de qualité, je m'abandonne avec confiance. Et notre idolâtrie se révèle souvent quand les choses que nous avons nous sont ôtées et notre réaction est révélatrice, c'est ce qui se passe dans le cas de ce jeune homme. La foi chrétienne est effectivement un renoncement, mais c'est un renoncement du nombrilisme, de faire un monument de notre nombril, de notre nom, de notre réputation, et de faire de Christ notre maison, notre royaume, notre vie, notre satisfaction, notre amour et notre joie, et je peux te dire c'est super facile.

Je veux dire c'est super compliqué. Et en même temps, c'est une aventure de vie. Plus j'aime Jésus, plus je dois remettre des choses que j'aimerais ne pas parfois lui remettre, et plus je remarque qu'il y a une aventure avec Christ qui vaut la course. Il est digne de tout sacrifice que nous pourrions faire, il est digne de tout abandonner que nous pourrions faire. Et plus je m'abandonne à lui, plus je réalise que je suis moi-même tel que Dieu voudrait que je sois, avec cette liberté et cette libération que Christ réalise dans une vie.

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