Florent Varak nous emmène à travers les méandres des différentes interprétations de l'Apocalypse avec clarté et simplicité, en nous conduisant vers les vérités essentielles de ce fabuleux livre.
Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.
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Transcription:
Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.
La question est posée pour ce podcast. Bonjour, tout d’abord un grand merci pour votre travail et toutes ces ressources enrichissantes et édifiantes.
Une question très simplement suite au podcast 198, il existe différentes manières de comprendre l’Apocalypse et la fin des temps, quelles sont les différentes écoles de lecture et d’interprétation de l’Apocalypse? Merci d’avance, que Dieu vous bénisse.
Voilà une question très simple! Merci de l’avoir posée, et merci pour l’encouragement du début de ta question. En même temps, c’est pertinent peut-être aujourd’hui, alors que notre monde est balayé par un nouveau virus et qu’une anxiété croissante accompagne cet événement, et que un certain nombre de prophètes auto-proclamés, peut-être, on verra, annoncent aussi que ce sont les débuts de la fin, les débuts des évènements prophétisés dans le livre de l’Apocalypse. Donc la question est pertinente, ça nous permettra de voir un peu comment on comprend ce livre, un livre qui est réputé pour sa complexité, redoutable!
Et comme le souligne Godet qui était un homme de Dieu du 19ème siècle: « les interprétations que ce livre énigmatique a reçu au cours des siècles sont innombrables. Il faudrait un volume pour en retracer l’histoire. » Alors si le sujet vous intéresse, j’ai trouvé d’ailleurs dans son « Introduction à l’Apocalypse de la Bible », une histoire très brève de l’interprétation de ce livre, et je trouve que c’est admirable parce que c’est concis et clair.
Mais disons qu’il existe 5 approches principales et que ces 5 approches ont le mérite d’exister. Je te donnerai ma perspective à la fin de ce podcast, mais vraiment, je n’ai aucune prétention que c’est la bonne.
La 1ère. c’est l’approche prétérite
C’est quoi cette approche prétérite? Et bien, elle dit en substance que l’Apocalypse a été accomplie dans le passé, soit avec la chute de Jérusalem en l’an 70 après J-C, soit éventuellement avec la chute de Rome en 476 où Babylone la Grande aurait ainsi vécu son jugement. Donc la grande idée de cette école de pensée, c’est que l’essentiel de l’Apocalypse a déjà été accompli, du temps de la chute de Jérusalem, encore une fois, fin du 1er siècle. L’essentiel des textes aurait été accompli ou peut-être avec une portée un petit peu plus lointaine au 5ème siècle, de toute façon c’est quelque chose qui nous rapporte des combats passés.
Alors c’était la position de R.C.Sproul, un réformé évangélique qui aimait passionnément le Seigneur mais qui a défendu cette idée et lui, par contre, est absolument convaincu que ça relève de la chute de Jérusalem. C’est aussi la position du professeur Amar Djaballah. Tu trouveras sur le site de TPSG une vidéo introduite par Dominique Angers et ce titre, facilement repérable, est le suivant: « l’Apocalypse parle-t-elle de l’avenir ou du passé? » Donc, ça sera facile, tu auras une vidéo qui présentera, défendra cette position. Alors personnellement, je trouve que cette interprétation a quelques problèmes et c’est difficile de lier les jugements des nations de Daniel chapitres 2, 7 et 9 à ce cadre pourtant, c’est fréquemment cité dans le livre de l’Apocalypse et puis, c’est difficile de comprendre le retour du Christ comme ayant eu lieu à l’un ou l’autre de ces évènements qui sont évoqués dans le livre de l’Apocalypse et donc… c’est quoi cet évènement en gloire? Alors c’est vrai que, pour être juste, cette position perçoit qu’il y a quand même parfois une dimension d’achèvement ultérieur mais que l’essentiel se trouve accompli. Je suis pas très à l’aise avec cette perspective mais voilà, elle existe.
La 2ème. c’est l’approche historique
C’est quoi l’approche historique? Ben, elle dit en substance que l’Apocalypse annonce toute l’Histoire allant de l’apôtre Jean jusqu’à la fin des temps. Alors, des considérations très savantes, je dois dire parfois un peu ésotériques, tentent de borner les évènements; alors il y aurait l’Empire romain, puis l’Empire romain converti, et puis l’invasion de l’Empire romain par les Goths et les musulmans et puis Charlemagne qui relance le Saint-Empire germanique en 800, et qui durera jusqu’à Napoléon, donc 1000 ans; donc ça a des relents de textes que l’on connaît dans le livre de l’Apocalypse et puis la corruption papale, la Réforme, la nouvelle Jérusalem serait, probablement, la fin bien sûr de tous ces évènements.
Alors le problème c’est qu’il y a autant d’auteurs qu’il y a de bornes différentes dans cette perspective c’est-à-dire… ça représente quoi, Apocalypse chapitres 2 et 3? Quelle période de l’Histoire? Ça représente quoi pour Apocalypse 4 et 5? Quelle période de l’Histoire? Chaque auteur y va de sa conclusion, et c’est vrai qu’il y a, enfin à mon sens, je n’ai jamais trouvé de lecture convaincante qui permettait de dire sur la base de l’herméneutique interne de l’Apocalypse, que l’on pouvait considérer que telle ou telle période était évoquée par tel ou tel chapitre du livre de l’Apocalypse. A ma connaissance, c’est pas tellement une approche populaire aujourd’hui, elle l’a été, mais à mon sens je ne connais pas d’auteur récent qui la défende.
3ème approche. l’approche récapitulationniste ou cyclique
(Franchement, si tu arrives à maîtriser ces mots, ça en jette dans les conversations!) Et cette approche herméneutique considère que c’est un grand récit en 7 tableaux qui répète chaque fois une lutte suprême entre le bien et le mal, chaque fois avec une intensité supérieure.
Et le 1er commentaire qui aborde ce livre de cette perspective date de 303 et il aurait été signé par Victorin, évêque de Pettau. Je n’ai pas pris le temps de vérifier, mais c’est une approche qui est aujourd’hui assez fréquente et qui aurait été popularisée par Augustin. Et donc, j’espère que tu vois l’idée: c’est que on part du temps de Jésus-Christ, progression du mal et puis enfin, abolition du mal, gloire de Christ qui vient vaincre ce mal. Et donc c’est une répétition en boucle: 7 fois répétée et vue sous différents angles un peu comme si ce temps de tension, de lutte que nous vivons depuis la mort et la résurrection de Christ et son ascension jusqu’à son retour était fait, était regardé de différents prismes, de différentes perspectives.
C’est par contre le problème de cette approche, c’est que les points de départ et d’arrivée sont assez surprenants quand on les met en parallèle. J’ai essayé d’entrer dans cette logique, j’ai dit: Ok, point de départ: ici, par exemple Ap 2, point d’arrivée: Ap 3, la dernière église, et puis ensuite on repart. C’est quoi le point de départ? C’est difficile de voir une cohérence dans ces choses et moi je trouve que ce point de départ comme lancement de l’Eglise fait preuve d’une perspective optimiste qui finalement est déconcertante et décevante, parce que je ne vois pas du tout la nouvelle terre dans la manière de vivre la vie de l’Eglise. Donc ces cycles… alors certains même ajoutent un cycle ultime qui débouchent sur la nouvelle terre, vous voyez, différentes manières de voir. En tout cas, c’est une des manières de voir le terme et l’avantage de cette approche, c’est que ça nous sort du désir, un petit peu maladif parfois, de faire coller les évènements du livre de l’Apocalypse à une quelconque période. C’est quand même beaucoup symbolique de tout ce que l’on va vivre, et de tout ce qui a été vécu au sein de l’Église depuis l’ascension de Jésus-Christ.
4ème approche. L’approche idéaliste
Alors cette approche voit en l’Apocalypse une fresque atemporelle: aucun événement envisagé, mais plutôt une description de la lutte cosmique contre les forces du bien et du mal. Alors ça fait très très science-fiction, mais c’est un peu la perspective qui est évoquée.
Je crois que le premier commentaire à défendre cette perspective date du 4ème siècle et aurait été signée par un donatiste: (tu regarderas sur Wikipedia le sens de cette hérésie) Tyconius. Pour lui, le règne de 1000 ans, par exemple Ap 1, est la période ou le moment où Christ, par sa première venue, a lié l’homme fort: Mc 3.27 et celui de son retour à la fin des temps. Le livre ne fait donc pas référence à des évènements, mais plutôt à des vérités. Le lion de Juda mangera un jour le lion rugissant. La nouvelle Jérusalem s’imposera un jour à la vieille Babylone.
Alors ce livre ne nous dit pas grand-chose si ce n’est qu’une collection de symboles qui représentent la victoire de Christ et qui seraient censés donc nous encourager. Les théologiens de la Réforme se sont pas mal appropriés de l’Apocalypse. Évidemment, quand les temps sont durs, on relit beaucoup l’Apocalypse parce que… c’est vrai,il y a un encouragement: Christ est vainqueur à la fin du chemin! Peut-être pas quand le chemin est difficile mais à la fin, il est vainqueur!
Je crois que c’est un peu la perspective de William Hendrickson qui signe un commentaire assez court mais intéressant, bien bien formulé, je ne partage pas ses opinions, mais c’est publié chez Grâce et Vérité. Et je lis 2 citations: « Les 7 visions de l’Apocalypse sont disposées en un ordre ascendant, l’accent eschatologique (c’est-à-dire porté sur la fin des temps) y apparaît de plus en plus nettement. Le jugement dernier est tout d’abord annoncé, puis présenté sommairement et enfin décrit. De même, les nouveaux cieux et la nouvelle terre sont dépeints d’une manière bien plus complète dans la dernière vision que dans celle qui la précède. Nous appellerons parallélisme progressif cette approche du livre de l’Apocalypse. Les sceaux, les trompettes, les coupes de la colère et autres symboles ne se réfèrent pas à des évènements particuliers, à des moments ou à des faits précis de l’Histoire, mais des principes régissant la condition humaine et les gouvernements divins qui sont à l’oeuvre tout au long de l’histoire du monde, et en particulier au cours de la nouvelle dispensation. »
Alors c’est une lecture… tu vois, elle est un peu entre les deux, entre la lecture cyclique et la lecture idéaliste où on voit le combat du bien et du mal avec le bien qui gagne; les 2 perspectives se rapprochent, les deux lectures, les 2 herméneutiques de ce livre se rapprochent beaucoup et elles ont besoin en fait les unes des autres pour fonctionner efficacement.
5ème perspective. C’est celle de l’approche futuriste
C’est une approche qui était, je crois, assez largement majoritaire chez les évangéliques il y a quelques décennies, certainement le cas encore beaucoup aux États-Unis, beaucoup moins en France. La France qui a été marquée par un retour à l’amillénarisme, tel qu’il a pu être défendu par Augustin et autres, alors que dans les périodes antérieures c’était plus le prémillénarisme qui prévalait et cette…je t’expliquerai dans un instant, enfin, je vais voir si je peux l’expliquer en quelques mots. Y’a un podcast là-dessus qui t’explique les différences. Et l’approche futuriste voit dans l’essentiel du livre de l’Apocalypse, un récit futur, en quelque sorte prophétique, des événements à venir. Elle voit donc ces prophéties d’évènements futurs à Jean. Cela semble avoir été la perspective d’Irénée (un homme que j’aime bien parce qu’il était pasteur à Lyon) et selon le commentaire d’Hippolyte, son disciple, il était prémillénariste, il voyait dans l’Apocalypse une fresque des évènements du futur.
Alors, le fondement un petit peu de cette idée se trouve en Ap 1.19 où Jésus dit à Jean: « Écris donc ce que tu as vu, ce qui est et ce qui va se produire ensuite. » Alors « ce que tu as vu », c’est quoi? c’est Jésus dans la gloire, c’est pas quoi, c’est qui? C’est Jésus dans sa gloire. « Ce qui est »: ce sont les 7 églises du temps où l’apôtre Jean écrit son livre, donc des églises qui étaient fonctionnelles et existantes à la fin du 1er siècle et puis « ce qui va se produire ensuite »: c’est le futur, mais un futur qui n’est pas postérieur à ces 7 églises. Y’a un sceau prophétique à partir de la fin du chapitre 3 et le début du chapitre 4, qui projetterait l’essentiel du chapitre 4, 5 etc, jusqu’à la fin, pour un temps futur. L’école dispensationaliste voit dans ces évènements futurs, du chapitre 4 à 19, cette période de Da 9 où il y a, me semble-t-il, une période de 7 ans futurs, en tout cas, une période future de tribulations qui mènera jusqu’à la construction d’un temple à Jérusalem, impie: c’est pas un bon temple, c’est un temple qui est fait à l’encontre de Jésus-Christ et qui se… période assez troublée de l’Histoire qui verra la manifestation de l’antichrist etc. et le retour en gloire de Christ, qui vient écraser cette opposition et établir un règne terrestre de Christ pour 1000 ans, suivi de la venue de l’éternité, la nouvelle terre, la nouvelle Jérusalem et entre les deux, ce moment absolument insaisissable dans notre imagination, moment où Dieu entoure le monde, l’univers comme un manteau. C’est comme si tout était dé-créé!
Et il y a simplement le grand trône blanc et devant lui les pécheurs qui sont jugés, sont jugés selon leurs oeuvres. Tu le sais très bien, la Bible dit qu’aucune personne ne peut être justifiée par ses oeuvres, aucune personne ne peut échapper au jugement de par ses oeuvres et tous ceux qui apparaissent devant le grand trône blanc sont plongés dans cet enfer qui, au départ, était créé pour le diable et pour ses anges et qui, pour le coup, est le lieu de résidence de ceux et celles qui ont méprisé la réconciliation que Jésus offrait en sa personne.
Autre sujet! Mais toujours est-il que l’on voit dans cette école de pensée, à partir du chapitre 4 et jusqu’à la fin, une série d’évènements qui commenceront un jour, et c’est la raison finalement pourquoi tellement de gens, dès qu’il y a une catastrophe disent: Ah! C’est le début de l’Apocalypse! Parce qu’il y a beaucoup de catastrophes dans le livre de l’Apocalypse. Et je crois que c’est une des raisons qui expliquent ce type de basculement.
Alors, il y a parfois des formulations un petit peu compliquées, un petit peu complexes, avec un enlèvement de l’Église avant le début du chapitre 4, je ne partage pas vraiment cette perspective, elle me semble un petit peu… je la vois cohérente selon certains versets, il y a incohérence selon d’autres, par contre, c’est vrai, j’avoue ma préférence. Alors je deviens un oiseau rare par rapport à ce qui se prêche, ce qui se dit à droite et à gauche aujourd’hui, avec l’accent de l’amillénarisme, mais c’est vrai, je suis assez à l’aise avec la perspective que quand Jésus dit: ’Je reviens bientôt’, il ne veut pas dire: Je reviens rapidement mais que… justement, il ne veut pas dire: Je reviens dans très peu de temps, mais je reviens rapidement, et que les événements dont il fait référence dans le « rapidement », c’est Ap 4 à 22. C’est que l’accent est placé sur les événements de l’avenir et lorsqu’ils commenceront, ils s’enchaîneront très très vite, rapidement, et ça sera la fin de l’Histoire.
Je fais partie ou j’adhère à cette école futuriste et en même temps, quand je lis l’Apocalypse, comme mon école est futuriste, je tire exactement comme ceux qui sont de l’approche récapitulationniste ou cyclique, ou de l’approche idéaliste, je tire un encouragement de voir la souveraineté de Dieu se manifester à l’encontre du mal, je tire un encouragement à voir combien Dieu est plus fort, combien Dieu imposera son règne.
Alors, quelle est la bonne école de pensée? La mienne, bien sûr! LOL. Non, je peux pas dire ça. Je crois qu’il faut lire le texte en regardant ce qui est… notamment la dimension qui plonge dans son propos, ou qui ramène à son propos toutes les pensées de l’Ancien Testament qui se tressent et qui aboutissent avec cette ultime révélation de Jésus-Christ, qui montre à la fois, la gloire de Christ, la gloire de son projet, l’horreur des hommes et de leurs péchés, et la nécessité d’un jugement, parce que, plus Dieu se révèle, que ce soit par le bien ou que ce soit par des jugements, que ce soit par la bonté, que ce soit par des…, plus les gens rejettent Dieu. Et il y a une leçon à tirer de cela, plus les gens se donnent de faux dieux, ils iront même jusqu’à embrasser un dieu qui n’en est pas un, quelque part comme ça a déjà été le cas dans toute l’histoire du monde et que ça peut être, si ma lecture est juste, le cas particulièrement avec les situations de la fin des temps.
Donc, ce qu’il faut lire, c’est lire ce que l’on peut lire comme:
- Doctrine sur Dieu
- Doctrine sur le salut
- Doctrine sur la souveraineté de Dieu
- Doctrine sur la supervision du mal de la part de Dieu
- Doctrine sur la réalité de la souffrance pour tous les enfants de Dieu
De voir aussi que la fin est juste magnifique!
Alors on pourrait regarder également la structure, ce sera un autre podcast parce que si j’embraye sur les structures différentes de l’Apocalypse, on en a pour quelque temps. La structure de l’Apocalypse qui peut-être éclairera l’une ou l’autre de ces choses.
Alors, je vais conclure, et je sais qu’il a plein de gens qui n’osent pas lire ce livre parce qu’ils ont peur, plein de personnes qui n’osent pas lire ce livre parce qu’elles ont peur de son contenu et ce qu’il contient, mais je dirais que, au contraire, il faut le lire. D’abord parce que Dieu a inspiré la rédaction de ce livre: « Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu, » 2 Ti 3.16. « c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu. » 2 Pi 1.21 donc c’est vraiment important de comprendre l’entièreté de la parole de Dieu.
Il y a des vérités qui sont absolument formidables et qu’il faut que tu prennes dans ta tête, dans ta poche. Il faut que tu t’en inspires, et notamment quand les choses deviennent difficiles, pour réaliser la majesté de Christ: au chapitre 1. Il faut que nos Églises se remettent en question à la lecture du chapitre 2 et du chapitre 3, faut que nous mesurions aussi que les jugements de Dieu s’accompagnent toujours de grâce: la proclamation du salut. C’était le cas de Noé avec le déluge, c’était le cas avec Jéricho et Rahab, c’était le cas de… tous les jugements de Dieu s’accompagnent de sa grâce. Alors donc même les jugements les plus terribles qui viendront, je crois, s’associent de la grâce, la repentance possible, la réconciliation avec Dieu, le pardon possible. Il faut aussi réaliser qu’aucune des forces méchantes de ce monde ne sont décrites de façon indépendante, leur action n’est jamais indépendante.
On trouve cette modération spécifique à propos, par exemple de la bête, du faux prophète et de la bête: « il lui fût donné, il lui fût donné »; mes amis, Dieu règne! Dieu règne sur les présidents et les dictateurs du monde, Dieu règne sur les démons et sur les anges. On ne comprend pas comment il règne. Il est le capitaine exalté au-dessus de ce combat, qui oriente les choses et oui, il permet certaines souffrances. On peut pas lui reprocher quoi que ce soit parce qu’il a goûté à la souffrance suprême, lui, Jésus-Christ. Il sait ce que c’est, il a absorbé nos souffrances à la croix pour permettre que ceux qui souffrent puissent trouver un repos et un appui en lui.
Il faut aussi se réjouir qu’un jour un seul ange ira lier Satan, le diable. Alors, si tu es prémillénariste, tu penses qu’il a déjà été lié et cette application s’applique aussi, c’est-à-dire que un seul ange a été envoyé pour lier le diable. Moi je crois qu’il sera lié, mais ‘un seul’ ange! Le jour où Dieu siffle l’arrêt du match, un seul ange ira lier le diable. Et Dieu ne siffle pas l’arrêt du match parce qu’il veut que tous ceux et toutes celles qui l’aiment puissent aller proclamer l’Evangile jusqu’à toutes les nations, jusqu’aux extrémités de la terre pour accomplir le mandat missionnaire tel qu’il a pu l’évoquer.
Il faut enfin réaliser la gloire de nos vies futures avec Ap 21 et 22, et peut-être si tu es particulièrement anxieux de ces temps de la fin, je te propose de lire juste ces 2 chapitres 21 et 22 d’Apocalypse. Ils sont magnifiques! Prends un crayon! Qu’est-ce que l’on va y vivre, qu’est-ce que l’on va y faire? À quoi ça va ressembler le paradis? Y’a plein d’informations succulentes qui justement donnent du repos à notre âme face aux turbulences que nous pouvons vivre parfois, que la terre va vivre, qu’elle vivra encore régulièrement jusqu’à ce que Jésus revienne en gloire.
Alors la grande idée d’Apocalypse se trouve justement dans cette conclusion, Jésus dit en Ap 22.13-17: « Je suis l’Alpha et l’Oméga, (première et dernière lettres de l’alphabet grec) le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs vêtements. Ils auront le droit de manger du fruit de l’arbre de vie et de franchir les portes de la ville. Mais dehors les hommes ignobles, ceux qui pratiquent la magie, les débauchés, les meurtriers, ceux qui adorent des idoles et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge. Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage à ces vérités destinées aux Églises. Je suis le rejeton de la racine de David, son descendant. C’est moi, l’étoile brillante du matin. Et l’Esprit et l’Épouse disent: – Viens! Que celui qui entend ces paroles dise: – Viens! Que celui qui a soif vienne! Que celui qui veut de l’eau de la vie la reçoive gratuitement. » Fin de citation. Extraordinaire passage! Le péché de Gn 3 et notre péché a dévasté, ont dévasté ce monde. Dieu prépare un monde, un monde peuplé d’hommes et de femmes qui étaient eux, comme ce texte les dénonce, les décrit: des débauchés, des meurtriers, des gens ignobles, des menteurs et j’en fais partie, pas toi? je sais pas comment tu es, mais moi j’en fais partie.
Et ayant réalisé cela, ils ont aussi réalisé que Jésus était mort pour pardonner leurs péchés, que Jésus était mort pour donner une espérance à ceux qui étaient des mortels, des gens ignobles, des gens morts, des gens qui ne pouvaient pas mériter le paradis, des gens qui n’avaient que leurs péchés à présenter à Christ, mais donc Christ couvrait les péchés en les couvrant d’un vêtement propre, d’un vêtement neuf! Nos coeurs peuvent être lavés, et tu as remarqué qu’en plaçant ta confiance en Jésus, en venant à lui, Dieu donne gratuitement de l’eau de la vie, c’est pas quelque chose qu’il vend, c’est quelque chose qu’il donne. Il donne parce qu’il a tout donné déjà par la souffrance qu’il a vécu à la croix. Et il peut couvrir ta honte, il peut couvrir ma honte par la justice et la justesse de son salut, de sa rédemption. Et il nous invite à boire gratuitement de ce salut qu’il nous promet.
J’espère que ça t’éclaire non seulement sur les différentes lectures du livre de l’Apocalypse mais également sur l’espérance centrale de ce livre de l’Apocalypse.