Un pasteur vous répond

      Comment honorer les morts de façon juste? (Épisode 478)

      Mort/État intermédiaireMort et DeuilÉthique

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      La question de cet épisode est posée par un auditeur partagé entre le désir d'honorer la mémoire de ses défunts parents et celui de ne pas pratiquer de révérence inappropriée envers les morts, par exemple à travers des portraits ou des édifices qu'il est habituel de regarder ou de visiter. Florent répondra en rappelant d’abord quelques vérités fondamentales sur le deuil, puis en évoquant le vécu de Jésus et ce qu’il nous enseigne sur la vie et sur la mort.

      Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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      Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des épisodes existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.


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      La question est posée. Tout d'abord, merci pour ton podcast que j'écoute les veilles de la nuit afin de porter mes pensées sur ce que Paul préconise en Philippiens 4, 8. Merci de nous faire partager le bénéfice de tes interrogations de la parole de Dieu à propos des questions que les uns et les autres se posent au cours de leur pèlerinage terrestre.

      Il y a quelques mois, mon père et ma belle-mère sont décédés à l'issue d'une longue vie. Tous les deux étaient en phase terminale de leur maladie respective. Autant qu'il nous est donné de le savoir, ni l'un ni l'autre n'était passé par la conversion à Christ, de sorte qu'on peut raisonnablement penser ne jamais plus avoir d'échange avec eux. Nous avons fait notre deuil, mais je ne suis pas très à l'aise avec le lien qui est légitime ou qu'il est légitime de garder avec eux. Chacun d'entre eux a une tombe où les familles, catholiques, viennent faire, qu'il est prière, qu'il est cérémonie du souvenir, avec fleurs, repas de retrouvailles, etc. Et moi, j'ai le portrait de chacun sur ma commode parmi les autres photos familiales.

      On voit dans le livre de l'Exode, chapitre 28, verset 12, par exemple, un signe de mémoire aux douze fils de Jacob. Nous voyons aussi beaucoup de lieux de mémoire dans l'Ancien Testament, mais il s'agit du peuple de Dieu et des promesses que le Seigneur a faites à travers lui.

      Comment honorer la mémoire de ceux qui nous ont précédés sans toutefois pécher? Est-ce légitime de le faire? Quel est le bénéfice pour le disciple de Christ? Quelle place doit occuper la mémoire de nos disparus en pensée, en actes et en paroles? Merci de ta réponse et que Dieu te bénisse dans la poursuite de ton ministère. En Christ, notre Sauveur et seul Maître. Fin de la question.

      Écoute, merci beaucoup. C'est touchant ce que tu rapportes et c'est une des questions importantes de la vie. J'ai été ému en lisant ton mot au sujet de tes parents qui ont quitté cette terre sans exprimer de foi personnelle en Christ. Je comprends très personnellement cette tristesse et je voudrais juste dire que je m'associe à elle. Je suis reconnaissant aussi de la paix que tu exprimes et qui témoigne d'une juste compréhension de la souveraineté de Dieu dans ta vie, de la juste compréhension aussi de ce qu'est le salut, vraiment une situation binaire, on est sauvé ou on ne l'est pas, et de la manière dont tu veux regarder la vie au travers des lumières de l'Écriture, au travers des lunettes de l'Écriture.

      Alors pour cet épisode, je vais étendre un petit peu l'enveloppe du sujet. J'aimerais souligner l'importance de:

      • Communiquer avant la mort.
      • La légitimité d'exprimer sa peine lors du deuil.
      • Le respect bienveillant des pratiques des autres.
      • Le souvenir par rapport à notre croyance.

      1. L'importance de communiquer avant la mort

      Avant que ma mère ne quitte cette terre, j'ai discuté avec un frère spécialisé dans l'accompagnement et je lui ai demandé un peu de m'orienter sur ce qu'il était important de faire avant que le décès ne surgisse. Il m'a dit quelque chose d'important que je te livre ici, c'est d'exprimer son amour. Le propre de la mort, c'est que c'est irréversible, il n'y a aucun dialogue possible après et souvent, c'est ce qui empêche la gestion du départ, c'est le regret de ne pas avoir dit les choses avant. Alors bien sûr, quand la mort est accidentelle ou imprévue, c'est impossible et on doit avoir confiance en un Dieu souverain que Dieu accordera sa grâce pour ces cas-là. Mais sinon, dire l'amour qu'on porte à la personne est un cadeau apaisant des deux côtés. Avoir dit son affection, avoir dit son appréciation, sa reconnaissance des bonnes choses, ça fait partie des beaux cadeaux dans la grâce générale de Dieu que l'on donne aux défunts et qui fait partie aussi d'un adieu qui construit le deuil pour nous. Et je pense important de le souligner alors que l'on réfléchit justement à cette question de la mort et d'honorer les morts, il faut honorer les vivants avant et le dire, saisir l'occasion de le faire.

      Parfois, il peut aussi y avoir des choses dures qui sont à communiquer. Un cas certes extrême dont je me souviens, un ami, un jeune homme à l'époque, qui avait été abusé par son père et qui, alors que son père était au seuil de la mort, est venu lui dire: "Ce que tu as fait était cruel, c'était dur, très dur. Ça a eu des conséquences énormes sur moi, mes frères et sœurs, mais pour moi, je te pardonne." Ce vieil homme mourant qui ne pouvait plus parler a juste eu des larmes qui ont coulé sur son visage et des décennies plus tard, ce jeune homme en parle, il en parle comme d'un moment important qui a permis un cap et un passage.

      Alors la communication se porte aussi, quand c'est possible, sur l'Évangile. L'éducation se porte aussi quand c'est possible sur l'Évangile. On se souvient de ce que Jésus dit au bruit, au brigand crucifié à ses côtés: Aujourd'hui tu seras avec moi au paradis. Et donc c'est une grâce de pouvoir annoncer l'Évangile pendant que les gens sont encore vivants, même parfois au seuil de la mort, parce qu'on ne sait pas vraiment ce qui se passe dans les derniers instants de la vie. Qui sait si une personne ne se souviendra pas des paroles pleines de grâce venant de la parole de Dieu, venant de Jésus-Christ, venant de l'Évangile, je terminerai là-dessus à la fin de cet épisode. Donc parler avant c'est important.

      2. La légitimité d'exprimer sa peine lors d'un deuil

      Comme tu le soulignes dans ta question, la notion de deuil est différente pour chacun. D'ailleurs Paul le dit, nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, c'est un euphémisme pour parler de la mort, afin que vous ne vous attristiez pas comme les autres qui n'ont pas d'espérance. Et donc il y a une manière particulière de mener un deuil pour nous qui sommes en Christ et par rapport à ceux qui sont en Christ. Je suis conscient que ce n'est pas l'assurance que tu as vis-à-vis de ta question, mais donc il y a des différences à noter sur la manière de vivre le deuil.

      Alors à quoi ça peut ressembler? Dans un livre dédié entièrement à la gestion des obsèques, un pasteur note:

      La culture façonne notre façon de réagir à l'annonce d'un décès. À l'époque biblique, les gens déchiraient souvent leurs vêtements, portaient des sacs ou se couvraient de cendres. Ils pleuraient et se lamentaient bruyamment comme le faisaient les pleureuses dans Marc 5.35-38. Les familles engageaient parfois même des pleureuses professionnelles pour pleurer publiquement à leur place (Jr 9.17-18).

      Dans le monde séculier, Elisabeth Kubler-Ross a popularisé les cinq étapes du deuil:

      1. Le déni,
      2. La colère,
      3. Le marchandage,
      4. La dépression,
      5. L'acceptation.

      C'était dans son livre Les derniers instants de la vie. Alors c'est un livre maintenant ancien, mais c'est une base intéressante qui montre comment certaines personnes, en général, gèrent le traumatisme du départ et ce qui peut bien sûr avoir une importance ou une conséquence sur la manière de le gérer après. En même temps, je ne pense pas que ce soit automatique. Et je cite encore Dan Lloyd, c'est l'auteur du livre que je viens d'évoquer. D'autres chercheurs ont remarqué que le deuil peut être plus complexe et plus large que le schéma de Kubler-Ross. Se familiariser avec un modèle de deuil présente des avantages et des inconvénients. Du côté positif, la recherche sur le deuil aide ceux qui souffrent à anticiper la guérison.

      Le danger de s'appuyer sur un modèle systématisé de souffrance est que ceux qui sont en deuil peuvent essayer de se forcer à passer à l'étape suivante afin de faciliter un processus de guérison anormalement rapide. Précipiter le processus conduit parfois à une pseudo-guérison. Nous pourrions probablement trouver autant de modèles de travail sur le deuil qu'il y a de chercheurs dans ce domaine. C'est pourquoi je préfère, dit-il, ne pas dire à une personne en deuil ce à quoi elle doit s'attendre dans son chagrin. Au lieu de cela, j'essaye d'encourager celle qui a subi une perte importante en lui disant que chaque période douloureuse, aussi réelle qu'elle puisse être, finira par passer. Fin de la citation.

      3. Respecter avec bienveillance les pratiques des autres

      Il y aura toujours des choses surprenantes dans la manière de gérer la souffrance et le deuil. Et ce, depuis la chute. La manière de gérer la mort chez les Égyptiens est assez différente que chez les Romains. Et en même temps, ces deux cultures avaient conscience d'une vie après la mort, mais leur manière de les aborder était radicalement autre. Et c'est surprenant, mais lorsque Jacob meurt, Joseph n'hésite pas à faire intervenir les médecins égyptiens pour gérer son corps. Or, les croyances sont loin d'être catholiques, ni protestantes d'ailleurs, ni juives. Nous lisons dans Genèse chapitre 50 ceci:

      Joseph se jeta sur le visage de son père, pleura sur lui et lui donna un baiser. Puis Joseph ordonna à ceux de ses serviteurs qui étaient médecins d'embaumer son père. Et les médecins embaumèrent Israël. Il y fallut quarante jours, en effet, c'est le temps qu'il faut pour embaumer. Les Égyptiens le pleurèrent soixante-dix jours.

      On voit donc évidemment qu'il y a là un aspect très culturel. Et en réalité, comme le dit Jésus, ce qui est cher est cher. Ce qui l'advient au corps, c'est ce qu'on fait au corps, en quelque sorte est secondaire. Parce que ce qui est éternel et ce qui est important, c'est l'être immatériel, l'âme ou l'esprit. Ceci dit, on ne saurait prendreune part active effectivement à toute cérémonie qui conduirait à une forme d'invocation des morts, je te renvoie aux épisodes correspondants que j'ai déjà abordés, ou de prières pour les morts. Je ne saurais pas dire « Amen » à de telles prières. Je ne pourrais absolument pas contribuer à cela. Ce que la Bible dit explicitement, c'est pas de contact avec les morts. Ce que la Bible dit implicitement, c'est pas de rituel pour les morts. Voilà deux choses sur lesquelles on doit tomber d'accord.

      Et pour le reste, je crois qu'il y a une grande diversité de possibilités dans notre participation. Tu parles de la place du souvenir. Je crois que le souvenir va varier d'une personne à l'autre. Certaines veulent passer outre rapidement parce que c'est trop douloureux. D'autres, au contraire, veulent en parler souvent parce que ça fait partie de leur personnalité et puis de leur guérison. Tant que l'on ne va pas dans ce que la Bible interdit, je le rappelle, un contact avec les morts et des rituels pour les morts, je crois qu'on a beaucoup de latitude sur la possibilité de faire les choses en fonction de soi-même mais aussi de son environnement familial.

      Lorsque l'on est marié, on doit composer en tant que couple. Lorsque l'on fait partie d'une grande famille, on doit composer aussi avec cette notion de famille. Donc, je ne participerai pas à des pratiques de ce genre. Mais s'il y avait un repas en souvenir d'eux ou en mémoire d'eux, je n'aurais aucun problème de m'y associer. Et même s'il y avait un toast aux défunts. On n'est pas obligé d'y voir quelque chose d'occulte ou de magique. Le caractère symbolique d'un geste d'affection peut être reconnu comme tel sans monter sur ses grands chevaux.

      En même temps, en matière d'éthique, tu sais très bien qu'on ne doit agir qu'en fonction de sa conscience et en cela, c'est ta conscience qui doit dicter ce que tu permets et ce que tu ne permets pas. Alors, le souvenir, la douleur, notre croyance, c'est le dernier point que je voudrais souligner avant la conclusion. Au début, bien sûr, il y a le chagrin. Et le chagrin est légitime. On se souvient de Jésus qui pleure au chevet de son ami Lazare, même s'il sait qu'il va le ressusciter. J. Adams le note avec raison:

      Le chagrin est normal tant qu'il n'est pas prolongé ou qu'il ne devient pas débilitant, c'est-à-dire handicapant. Contrairement à d'autres qui n'ont aucune raison de le faire, les chrétiens pleurent dans l'espérance (1 Thessalonicien 4.13). Dans le cas où il y a peu d'espoir, un conseiller peut avoir à discuter des attentes de la personne qu'il conseille afin de l'aider à reprendre une vie normale. Dans la plupart des cas, le conseil aux personnes qui pleurent la perte d'un être cher sera particulièrement utile pendant la période qui suit le deuil, lorsque les survivants doivent se construire un nouveau mode de vie pour l'avenir. Cette période commence généralement quelques semaines après les funérailles.

      Dans cette période de chagrin, chacun aura des réflexes différents. Je n'ai pas, par exemple, pour moi-même souhaité me rendre sur la tombe de ma maman dans les mois qui ont suivi son décès. Je m'y suis rendu après, et puis je me suis souvenu alors des bons moments passés. J'ai prié, non pas pour elle, mais j'ai prié pour les membres de ma famille qui sont encore vivants. J'ai prié aussi pour toute la beauté d'une famille et toutes les grâces qui sont aussi accordées au travers d'une famille, y compris une famille non chrétienne.

      La Bible n'a aucune prescription, à ma connaissance, mais l'idée du souvenir, comme tu le dis, ou de la mémoire est très présente. On a notamment ce texte d'Hébreux 13.7 qui nous dit:

      Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu. Considérez l'issue de leur vie et imitez leur foi.

      Bien sûr, c'est là le témoignage de gens qui sont morts dans la foi et qui ont eu une influence spirituelle positive sur nos vies. Mais cela permet aussi une reconnaissance à Dieu pour ce que Dieu a utilisé dans nos vies.

      J'aime profondément mes parents, leur rôle a été positif dans ma vie, et je rends grâce à Dieu pour eux. Cela me touche de voir une photo de moments joyeux passés ensemble, et je me réjouis des grâces que Dieu m'a faites au travers de cela. Peut-être que tu connais la distinction entre les grâces spéciales qui nous conduisent à la foi, les grâces spéciales qui sont liées à notre vie avec Dieu, mais il y a aussi des grâces générales.

      La Bible dit que Dieu fait lever son soleil sur les justes et sur les injustes. C'est une grâce, le soleil, et il touche des gens qui le méritent et des gens qui ne le méritent pas. La grâce générale de Dieu, la bienveillance générale de Dieu, peut faire l'objet de notre reconnaissance sans que ce soit un culte démesuré. Alors je ne suis pas sûr de pouvoir mieux répondre, sinon que si tu honores tes ancêtres en reconnaissant que Christ te les a prêtés pour un temps, sans chercher un lien occulte aveceux, et je sais que dans ta question c'est clair à ce sujet, sans participer à des rites pour leur salut, il peut y avoir bien des manières légitimes de les honorer. Déjà en parlant d'eux correctement, déjà en ayant des photos qui te rappellent ces choses-là, et troisièmement en rendant grâce à Dieu pour eux, pour toutes les choses belles qui ont façonné ce que tu es au travers d'eux. Et ça me semble légitime, même si dans toutes leurs imperfections, j'imagine que tu as aussi hérité d'eux une vaine manière de vivre, pour reprendre les propos de l'apôtre Pierre.

      Alors pour conclure, puisqu'on parle de la mort et avec ce côté assez irrémédiable de la mort, j'aimerais lire 2 Corinthiens 5.1 à 4. Voilà ce que l'apôtre Paul dit:

      Nous savons en effet que si notre demeure terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite par la main des hommes. Aussi nous gémissons dans cette tente, désireux de revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Car, tandis que nous sommes dans cette tente, nous gémissons accablés parce que nous ne voulons non pas nous dévêtir, mais nous revêtir afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie.

      Ce texte est magnifique et il nous parle de notre vie terrestre comme un pèlerinage court. Nous occupons une tente, un corps, un corps important. Christ a pris cher en sorte qu'il a validé la beauté et l'importance de la vie terrestre, la vie charnelle, la vie dans le corps. Et en même temps, depuis la chute, nous sommes mortels, le corps est amené à périr. Nous sommes dans une tente et la réalité importante, c'est cette partie immatérielle de notre être, notre âme ou notre esprit, qui quitte le corps au moment de la mort et qui rejoint une demeure éternelle.

      Et là, la Bible est catégorique, notre situation éternelle est soit en compagnie de notre Sauveur, soit dans la désolation et le regret de l'absence du Sauveur, et c'est ce que la Bible décrit comme l'enfer. Voilà la condition du verset 3 de ce passage que Paul souligne: “Si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus.”

      La nudité dont il est question n'est pas la nudité du corps, mais la nudité de notre conscience. Devant Dieu, nous sommes pécheurs et finalement intolérables dans la présence de Dieu. Dieu ne peut pas tolérer notre présence d'une manière naturelle. Et ce que Dieu veut, c'est nous revêtir. Nous revêtir de quoi? Nous revêtir de Christ, nous revêtir de son pardon, nous revêtir de sa justice.

      Jésus est venu sur la terre pour mourir pour nos péchés et nous offrir en sa personne un pardon complet. En sorte que lorsque nous venons à lui dans la foi et dans la repentance, dans la confiance qu'il est mort pour nos péchés, il nous accorde cette vie nouvelle, ce pardon, cette couverture. Nous sommes trouvés vêtus et non pas nus.

      Dans le temps terrestre, nous gémissons, comme il le dit, accablés et nous attendons d'être revêtus par ce qui est éternel, par la vie que Christ nous propose. J'espère, si tu as écouté cet épisode jusqu'au bout, que cette réalité, que tu es couvert par le sang de Jésus, par son sacrifice, que tes péchés sont pardonnés, que tu te destines à une vie éternelle.

      À chaque fois que tu vas à un enterrement, j'espère que ça te rappelle que nous sommes mortels et que nous avons une invitation très vivante en la personne de Christ pour recevoir de lui un plein pardon.


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