Un chrétien peut-il utiliser du cannabis médical? (Épisode 404)

Est-il légitime de faire usage du cannabis ou autres substances pour soulager, voire guérir un mal? Dans cet épisode, Florent aborde la question sous différents aspects en rappelant la limite et le cadre de tels usages.

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

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Transcription:

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La question est posée:

Bonjour Florent je suis atteint de fibromyalgie depuis plus de vingt ans, et malgré tous les traitements que j'ai pris, rien ne soulage mes douleurs diffuses et continues. Lorsque j'étais jeune, je fumais du cannabis et cela soulageait mon corps et calmait mes pensées tumultueuses. Aujourd'hui, que je suis chrétien, que je veux obéir à Dieu, je ne peux décemment plus me droguer. Depuis que le CBD est commercialisé légalement et au grand public, j'entends parler des effets apaisants de cette molécule, et je voulais savoir si en tant que chrétien, je peux en user afin de soulager mes douleurs. Merci par avance pour l'accueil de cette question.

Ecoute, merci de ta question, et puis d'abord je voudrais exprimer toute ma tristesse pour toi, parce que ce n'est pas facile de vivre des épreuves qui durent. La maladie chronique est une chose difficile à vivre, et je voudrais souligner ton courage à persévérer dans ton amour pour Christ, et de me poser les questions aussi de comment le vivre correctement, alors que tu es atteint de souffrances qui sont répétées et qui doivent saper, j'imagine, ton moral, ta joie et ta persévérance. Juste chapeau bas, je prie que tu restes accroché à Christ, la résurrection vient dans un corps devenu parfait, et c'est bien sûr dans cet environnement que nous attendons très prochainement j'espère, que Christ essuiera nos larmes et nous permettra d'oublier très rapidement toutes les vicissitudes des temps présents. Plein de courage à toi.

Alors côté légal, que dit-on La loi numéro deux-mille-vingt-trois douze-cent-cinquante du vingt-six décembre deux-mille-vingt-trois de financement de sécurité sociale pour deux-mille-vingt-quatre prévoit que les médicaments à base de cannabis feront l'objet d'une autorisation d'utilisation pour une période temporaire délivrée par l'agence d'utilisation pour une période temporaire délivrée par l'agence nationale de sécurité du médicament, ANSM. L'expérimentation est prolongée jusqu'à ce qu'un médicament à base de cannabis soit autorisé, et disponible, et au plus tard jusqu'au trente-et-un décembre deux-mille-vingt-quatre. Donc il faut que tu saches que notre gouvernement, situé en France d'ailleurs, je ne sais pas, peut-être ce n'est pas le cas, mais situé en France, notre gouvernement régule et autorise un certain nombre de médicaments un petit peu plus fort que ce qui est vendu en vente libre comme tu le tu le dis maintenant. Et je pense c'est important de rester dans un cadre légal. Je me souviens quand j'étais pasteur d'une église, c'était il y a longtemps j'espère qu'il y a prescription, mais j'avais dans dans l'église un jeune homme qui cheminait vers Christ.

On n'a jamais vraiment su s'il s'était pleinement converti ou en tout cas il était charmant et très très sympathique à bien des égards. Il était sur fauteuil roulant suite à la sclérose en plaques et il venait quand il pouvait avec justement toutes les limites de sa mobilité avec sa maladie. Mais parfois il venait et puis un jour j'ai souhaité lui rendre visite et puis il me, je monte dans son appartement puis il y avait une odeur puis il y avait une odeur un peu particulière. À cette époque, je ne la discernais pas forcément très bien cette odeur. C'est ma femme qui a plus d'expérience dans cela dans son passé tumultueux avant de rencontrer la foi.

Elle fumait autre chose que lui tabac. Mais, et le gars me dit manifestement sous influence, me dit sa joie profonde, combien Dieu l'avait bénie richement ces derniers temps, parce que, à cause de la sclérose en plaques, il allait se fournir en cannabis dans un autre pays de l'Union européenne, et parce que c'était la seule chose qui le soulageait, mais il m'a dit tu te rends compte, tu te rends compte, il y a quelqu'un tout près d'ici qui accepte de me vendre à bas prix parce que je suis handicapé du cannabis illégal pour ma santé. Est-ce que tu ne trouves pas que Dieu est bon envers moi et je ne savais pas trop comment répliquer à cette à sa louange parce que évidemment dans ce contexte-là et à cette époque, c'était c'était très illégal. Mais bon, j'ai voulu l'encourager sur d'autres chemins que simplement ces ces questions de de santé et d'amélioration de sa souffrance. Bref, il est donc important que tu prennes en compte le côté légal des choses, et que tu te renseignes auprès des autorités compétentes sur ce que tu as le droit de prendre, et notamment au travers d'un médecin.

Alors côté moral, l'idée de prendre une substance pour modifier sa santé défaillante est, je voudrais le souligner le plus fortement possible, totalement légitime dans l'écriture, totalement. Comment je sais 1 Timothée cinq.23 cesse de boire uniquement de l'eau, mais fait usage d'un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquentes indisposition. Le mot indisposition est en réalité le mot maladie, astenia en grec, qui désigne parfois les maladies les plus douloureuses, les plus cruelles, les plus handicapantes qui soient. Donc, on voit que Timothée était affecté de façon durable et prolongée par quelque chose qui avait un impact profond sur son chemin, de son fonctionnement, au point que Paul lui recommande, lui donne un avis médical, l'acidité du vin peut-être, les molécules d'alcool, je ne sais pas, Et en tout cas, l'eau était parfois très corrompue, et lorsque l'on buvait avec du vin, l'alcool pouvait tuer un certain nombre de bactéries, et c'était une boisson plus saine à boire que seulement de l'eau. On parle ici de boissons médicinales, et je ne voudrais pas encourager par ce verset une consommation irréfléchie d'alcool, et notamment dans des pays ou des cultures où les populations sont plus à risque d'un alcoolisme pour des prédispositions génétiques.

Bref, Paul recommande une substance pour alléger une maladie. On a également en proverbe chapitre trente et un verset 6 à sept le propos suivant, donner des boissons fortes à celui qui périt et du vin à celui qui a l'amertume dans l'âme, qu'il boit et oublie sa pauvreté et qu'il ne se souvienne plus de sa peine. Alors c'est une exhortation de sagesse, ce n'est pas une exhortation morale, mais c'est quand même l'idée que, voilà, dans les situations notamment de fin de vie ou dans les situations qui sont des situations de souffrance suite à la maladie, fait de prendre certaines substances qui altèrent les sens ou altèrent la perception et donc allège la souffrance est totalement légitime. Il faut aussi réaliser que Luc était médecin, et qu'à l'époque, la pharmacopée l'ensemble des soins possibles en pharmacie étaient issus de produits naturels. Certains de ces produits se sont ensuite retrouvés comme l'acide acétyl salicylique, l'aspirine, c'est un dérivé de feuilles, de produits que l'on tire de certaines arbres.

Et donc toute une série de médicaments étaient adoptés, utilisés, véhiculés par des gens comme Luc, par des gens qui en avaient le savoir, pour altérer les problèmes de la vie. La vie sous le soleil, après la chute, est imparfaite, notre corps ne fonctionne pas, il va mourir, il ne fonctionne pas de façon optimale. J'étais au Brésil il y a quelque temps, et on me racontait que les indiens, parfois mettaient les mains dans certaines branches, il y avait des trous, et des fourmis, alors une race particulière de fourmis, venaient les piquer sur les mains, et ils voulaient ça, ils les laissaient pendant quelque temps, parce que leurs morsures avaient des propriétés guérissantes de l'arthrose, et c'était donc très bienfaisant. Et il y a des tas de substances comme ça dans le monde qui étaient connues, et qu'il suffit de lire les anciens livres de pharmacies pour réaliser que certaines plantes avec tels effets, tout le monde en prenait. J'ai eu la joie de visiter en Turquie un hôpital antique où c'était amusant parce qu'à l'entrée de l'hôpital, il était interdit de venir mourir.

Les hommes trop malades étaient exclus de l'hôpital, c'était parce que ça nuisait à la réputation, mais c'était tout près de Pergame et il y avait un tunnel dans lequel les gens entraient. On ne sait pas exactement ce qui se passait si ce n'est qu'une chose, c'est que de l'eau chaude mélangée à de l'opium était, rentrait dans ce tunnel et donc les gens entraient dans un état de, de, altéré de conscience et dans lequel alors c'est très magique, ça n'a rien à voir avec ni le christianisme ni quoi que ce soit, c'était une mode de, de, de, de fonctionnement assez fondé sur la sorcellerie, donc le l'imaginaire et puis parfois le contrôle de la de la pensée, alors que les gens cheminaient sur un dans ce tunnel, il y avait des des trous de haut du tunnel où là des médecins formulaient des voeux, formulaient des prières, des des choses comme ça. Tout ça pour dire qu'il y avait un ensemble de jeux à la fois de l'utilisation des substances et à la fois des conceptions du monde qui étaient issues de la sorcellerie et d'autres choses. En quoi est-ce que ça nous concerne C'est juste pour remarquer que de tout temps, les gens ont cherché à reconnaître dans la création de Dieu, les cadeaux que Dieu avait faits, ni avait laissés pour pouvoir nous aider à cheminer face à la maladie.

Alors donc l'idée de prendre une substance pour alléger ses souffrances est légitime. Côté équilibre, autre point, un médecin et seul un médecin doit pouvoir vous dire l'efficacité des traitements qui ne sont pas des traitements ridicules, et puis en solliciter les, enfin, évoquer les avantages et les inconvénients. Parce qu'à chaque prise de médicaments, il doit y avoir le calcul bénéfice-risque. Et il y a des risques d'utiliser le cannabis. Ce n'est pas aussi neutre que l'on le dit aujourd'hui, il y a des conséquences neurologiques potentielles graves, sans compter qu'il y a une porte ouverte à des substances de plus en plus puissantes dont certaines sont totalement dévastatrices.

Il faut être extrêmement prudent, ça doit être encadré et ça doit être encadré par un tiers. Ce n'est pas à soi de dire: ah je vais faire ça, je vais faire ça. Il faut se soit encadré par des gens qui réfléchissent avec toi et avec nous dans toutes les démarches. Les conséquences sont aussi importantes quand on prend des médicaments qui sont comme des antibiotiques. Y a des conséquences.

Si on prend trop longtemps, c'est eux qui vont nous tuer carrément. Et puis on peut créer des germes résistants, et caetera. Bénéfices risques, des gens compétents doivent accompagner dans la démarche. Et si la douleur est telle qu'elle t'empêche de fonctionner et qu'il est possible de te soulager, moi je trouve que c'est une très bonne chose, je ne vois aucun problème moral à cela dans le contexte d'un cadre juridique, je l'ai évoqué, et d'un cadre d'expertise, je l'ai évoqué avec le médecin. Alors ceci dit, et j'aimerais dépasser cet épisode, enfin cette question, on est quand même dans une possibilité aussi multiple en tant que chrétien.

Face à la maladie, qu'est-ce que la Bible nous dit? D'abord, elle ne nous promet pas la guérison, contrairement à ce que certains milieux veulent mettre en avant et qui me blessent profondément. On a dans notre église des gens qui justement à qui on a fait miroiter des guérisons les plus improbables et qui n'ont pas été guéris, et qui avant étaient non seulement malades, mais en plus accablés d'un sentiment de culpabilité et de responsabilité à l'égard de leur propre guérison ou manque de guérison. Donc s'il faut vraiment souligner, Dieu est capable de guérir et c'est là où je voudrais souligner, il ne fait pas la promesse de guérison, mais il fait la promesse d'écouter et d'entendre notre prière. Et face à la maladie, voici ce que nous dit l'épitre de Jacques.

Quelqu'un parmi vous est-il malade, qu'il appelle les anciens de l'église, et que ceux-ci prient pour lui en éloignant d'huile au nom du Seigneur. Jacques 5 ici, c'est prier. On voit que c'est ça qui est central. L'onction est un accompagnement de la prière. Et quelque part, c'est un accompagnement touchant parce que la maladie souvent engendre un sentiment d'isolation, de solitude, le fait qu'il y ait de l'huile qui soit mise sur la personne malade, le fait que ce soit des frères qui viennent, qui me posent les mains peut-être sur le corps, et un sentiment chaleureux, touchant, bienveillant, d'accompagnement.

Et donc ici, il est question de, quand on est malade, on peut demander aux anciens responsables de l'église qui viennent prier en noyant d'huile. Et ça, c'est le privilège que tu as. Si tu fais partie d'une église, n'hésite pas à demander à ce que les anciens viennent prier pour toi. Alors, en lisant l'ensemble du texte, on réalise qu'il est possible que, à la fois les anciens et toi-même, vous soyez amenés à amener à la lumière un péché qui a besoin d'être confessé. Et c'est peut-être une chose sur laquelle Dieu veut rendre attentif l'un ou l'autre d'entre vous pour la sanctification, pour le pardon.

Il est possible aussi que Dieu teste ta patience. Quelques versets auparavant, il est question de Job en chapitre 5 verset 11, et donc le fait de, le fait confronter à la maladie doit nous aussi nous faire réfléchir que il y a eu des gens qui nous ont précédés qui ont été patients parce que Dieu ne guérit pas toujours. Mais nous devons quand même nous positionner dans l'idée que Dieu peut guérir et on doit prier avec foi et confiance. Mais on laisse à Dieu le soin de dire oui, non, pas encore ou voici comment. Et j'ai vu en tant que pasteur des situations très différentes.

Je souviens d'une onction d'huile où quelqu'un a été convaincu tout de suite après que ce qui le rendait malade, c'était un, il en avait des hémorragies internes, c'était l'ail et tous les produits dérivés. Et quand il a pris conscience de ça, il a cessé cet aliment-là, et malgré tous les traitements qu'il avait pu suivre auparavant qui ne fonctionnaient pas, il a été guéri parce que Dieu l'a donné l'intuition de l'origine de son problème, une forme de rejet de cette aide. Dieu est capable de conduire, j'ai vu des gens que Dieu a guéri quasiment instantanément, et puis beaucoup plus souvent des gens que Dieu n'a pas guéri, et c'est sa prérogative. On ne sait pas toujours comment et pourquoi Dieu agit ainsi. Tout cas, nous avons cette assurance, et c'est l'apôtre Jean qui le dit en 1 Jean chapitre 5.14 à 15: Voici l'assurance que nous avons auprès de lui: si nous demandons quelque chose, selon sa volonté, il nous écoute.

Et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé. 1 Jean 5:14-15. C'est extraordinaire comme promesse. Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et je crois que c'est sa volonté que nous faisions part de nos souffrances, que nous faisions part de nos lamentations, que nous faisions part de nos demandes, il nous écoute.

Et puis, parfois, ce que nous demandons est aligné avec sa volonté. Parfois, ce que nous demandons n'est pas aligné avec sa volonté parce que lui sait mieux ce dont nous avons besoin. Et je sais que ça semble incompréhensible par rapport à la souffrance, mais la souffrance fait partie de la vie chrétienne. Nous marchons après un sauveur crucifié. Et si nous lisons les terribles aventures de l'apôtre Paul, nous voyons qu'il a été marqué par la souffrance, comme les prophètes des anciens temps, comme la vie a été difficile à l'égard de Jésus-Christ.

Ça fait partie de l'expérience chrétienne. Mais au travers d'elle, Dieu se montrera fidèle et fort pour nous montrer que sa grâce est suffisante. J'aurais terminé avec cette merveilleuse description de la gloire qui nous attend, malgré les souffrances du temps présent, que Paul nous laisse en deux Corinthiens chapitre quatre à partir du verset seize. C'est pourquoi, écrit l'apôtre Paul, nous ne perdons pas courage, et même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour, car un moment de légère affliction produit pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire. Ainsi nous regardons non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles.

Car les choses visibles sont momentanées et les invisibles sont éternels. Nous savons en effet que si notre demeure terrestre qui n'est qu'une tente est détruite, nous avons dans les cieux un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, nous avons dans les cieux un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite par la main des hommes. Aussi nous gémissons dans cette tente, désireux de revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Et ce que je prie pour toi, et ce que je prie pour nous tous, c'est que nous ne perdions pas courage, même lorsque notre homme extérieur se détruit. Je réalise avec les années que j'ai plus de peine à à sortir de mon lit, qu'il faut que je me déplie avec certaines douleurs selon les jours, et selon l'humidité des temps, qu'il y a des douleurs particulières qui commencent à naître.

Alors, des allergies nouvelles, des situations de plus en plus compliquées, et c'est bénin ce que j'évoque, ça n'a rien à voir avec la situation que tu évoques. J'ai des amis qui me sont chers, que j'aime profondément, qui luttent avec des cancers, des cancers dont on ne sait pas s'ils pourront se relever. Notre homme extérieur se détruit. Mais ma prière, c'est que notre homme intérieur se renouvelle. Se renouvelle comment Pourquoi A cause du poids éternel de gloire qui nous est promis et que nous attendons.

On ne regarde pas seulement à notre vie terrestre et à ce corps qui se détruit, mais aussi à cette vie céleste qui nous attend et cette éternité. Lorsque nous serons dans cette vie avec Dieu, les souffrances du temps présent nous paraîtront comme insignifiantes en comparaison. L'apôtre compare notre demeure terrestre à une tente, et j'ai acheté au fil des ans pas mal de tentes quand nos enfants étaient avec nous et qu'on faisait du camping parfois, et toutes, petit à petit, se dégradaient, il y avait des fuites, il fallait en acheter de nouvelles, et le corps il est comme ça, Il va se désagréger petit à petit, et puis à un moment donné, il va mourir, nous serons dans la présence de Dieu en attendant une résurrection, un édifice qui sera l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle. Nous serons en sa présence, et bien sûr nous gémissons. Alors je prie que, alors que tu gémis, et c'est tellement légitime de gémir, de te lamenter, tu puisses trouver les appuis suffisants terrestres que les médicaments te proposeront, et peut-être de passer par ces produits particuliers que tu as évoqués dans ta question, et puis que par-dessus tout, tu puisses demeurer encourager, regarder à Christ, qui nous prépare une place et qui nous entraîne dans sa résurrection.

Il y a une condition qui est évoquée, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. Le langage est ici un rappel du jardin d'Eden, où l'homme dévoilé dans sa nudité, c'est-à-dire dans sa culpabilité et sa honte et sa peur, a été revêtu par le sacrifice d'un animal. Ce sacrifice préfigurait le sacrifice de Christ. Christ vient mourir à la croix pour nous revêtir de sa peau, pour nous revêtir de sa vie, pour nous revêtir et nous couvrir, nous qui avons péché, qui avons fait honte à nous-mêmes et à la race humaine. Et à la croix, il prend cent pour cent de nos fautes et de nos fardeaux, et il les expie.

Dieu le Père place sur son propre fils l'ensemble de nos fautes, Jésus meurt à la croix, et il peut aujourd'hui revêtir notre honte, notre culpabilité, nos craintes, en les transformant en justice. Nous sommes déclarés justes à ses yeux, nous sommes honorés, nous devenons cohéritiers de Christ, héritiers de Dieu, c'est Romains 8 qui en parle en ces termes, et nous sommes du côté de la victoire face à un monde des ténèbres qui veut nous accabler. Nous sommes véritablement ressuscités par la foi avec Jésus dans les lieux célestes, déjà maintenant, en attendant la résurrection ultime qui nous touchera. Et j'espère que cela sera une espérance si vive qu'elle te permet de demeurer encourager et de prouver au monde, au diable, à Dieu, aux anges, combien l'amour de Christ est préférable à tout ce que nous pouvons vivre sur cette terre. Merci pour ta question, j'espère y avoir répondu.

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