Un pasteur vous répond

Dieu préfère-t-il que l'on s'approche de lui par intérêt ou pas du tout? (Épisode 8)

Doctrine de DieuCroissance spirituelle

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Publié le

09 déc. 2015

Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible une question à la fois.

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Transcription:

« Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont une aide mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. Cependant, n’hésitez pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance. »

La question est posée: Dieu préfère-t-il que l’on s’approche de lui par intérêt plutôt que de risquer de ne pas s’approcher de lui du tout?

Cette question m’interroge parce que je me demande si on peut venir auprès de Dieu en lui apportant quelque chose, en d’autres termes, qu’est ce qui est derrière la question?

Est-ce que c’est le fait qu’on retire quelque chose de notre relation à Dieu, et que ce ne serait pas bien, ou bien que Dieu attende de nous quelque chose et que si on ne lui offre pas, c’est pas bien de venir à lui. Ne sachant pas trop d’où vient la question, je vais répondre, j’espère, de manière générale, et que ça correspondra à l’attente qui a pu être formulée par cette question.

Première remarque que je ferais c’est que Dieu n’a besoin de rien. C’est une notion formidable que de réaliser selon 1 Timothée 1.11 que Dieu est heureux. Un adjectif que l’on retrouve à deux reprises dans le nouveau testament, pour qualifier Dieu, bienheureux dans le sens où Dieu est bien heureux de lui-même.

Il existe de tout éternité en tant que Dieu trinitaire, il y a en lui tout l’amour nécessaire pour vivre l’éternité de façon satisfaisante et joyeuse et Dieu n’a besoin de rien. Il n’a pas créé par nécessité, il a créé par amour, et par envie de partager les attributs merveilleux qui sont les siens, extraordinaires et remarquables que sont les siens.

Donc on n’est jamais dans une situation où l’on peut apporter à Dieu quelque chose dont lui aurait besoin, il est heureux, il se suffit à lui-même. D’ailleurs, le Psaume 95 nous rappelle que sa position en tant que créateur est telle que la mer est à lui, c’est lui qui l’a faite, la terre aussi, ses mains l’ont formée, il y a rien qu’on puisse lui offrir de significatif.

Je dirais que, si nous lui offrons quelque chose par nos louanges, par nos prières, par nos œuvres, par notre consécration, c’est formidable certes, mais si la comparaison est juste, ça me fait penser à un enfant de 4/5 ans qui fait un dessin, l’offre à ses parents et les parents vont bien sûr être réjouis de ce cadeau, mais en même temps, ils ne vont pas prendre ce dessin pour le mettre dans un musée. Tout proportion gardée, c’est quand même le dessin d’un enfant et sa valeur est surtout affective.

Pire: d’un point de vue moral, même nos œuvres de justice, les meilleures, nous dit Esaïe, sont comme des vêtements souillés. Donc tout ce que nous apportons à Dieu, est taché par le péché, reflète l’imperfection que nous sommes, ça ne veut pas dire que ça n’a pas de valeur, mais ça veut dire que ce n’est pas quelque chose dont Dieu aurait besoin. Le verset le plus significatif que nous ayons sur cette question se trouve en Actes chapitre 17 où il est dit à partir du verset 24, (c’est l’apôtre Paul qui prêche aux Athéniens ou plutôt aux intellectuels, aux citoyens de la ville d’Athènes), et il dit « le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui se trouve, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre n’habite pas dans des temples faits par la main des hommes, il n’est pas servi par des mains humaines comme s’il avait besoin de quoique ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose. Il n’est pas servi par des mains humaines comme s’il avait besoin de quoique ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toute chose ».

Donc on est vraiment dans une position au bénéfice, de la bienveillance et de la générosité de Dieu, quelque part on viendra toujours à lui par intérêt. Même si il faut aussi qualifier ce second aspect de « par intérêt ». Je viens à lui parce qu’il est mon créateur, il est digne de recevoir ma louange, ma prière, ma communion aussi, je viens à lui en sachant que, par cette communion, je suis aussi renouvelé et je reçois grâce sur grâce; c’est d’ailleurs la volonté de Dieu de nous remplir de la grâce, de grâces différentes, la grâce de le servir avec les dons spirituels, la grâce de l’illumination de comprendre son plan et son amour.

L’apôtre Paul priait que les Ephésiens soient remplis jusqu’à toute la connaissance de l’amour de Dieu, la hauteur, la longueur, la largeur la hauteur, la profondeur; donc on vient à Dieu pour qu’il nous enseigne que nous recevions de lui, nous venons à lui un peu comme un homme en faillite, c’est l’idée de la première des béatitudes, « heureux les pauvres en esprit car le royaume de Dieu est à eux », c’est à dire que nous venons en déclarant, en reconnaissant notre faillite spirituelle. Et la bonne nouvelle, c’est que Dieu est heureux de nous faire entrer dans son royaume, le royaume des cieux est à eux. Nous venons à lui pour intercéder pour les autres, pour partager des fardeaux, pour être en communion aussi avec Dieu qui voudrait que nous ayons ces mêmes sentiments à lui, des sentiments de compassion que lui a pour la créature, il veut que nous le développions aussi.

Pour reprendre la question de départ, Dieu préfère que l’on s’approche de lui par intérêt? Dieu préfère que l’on s’approche de lui, point. Si tu préfères, Dieu veut que nous l’aimions de tout notre cœur, de toute notre pensée et cela implique de rechercher une communion, une relation, s’appuyer sur sa parole pour comprendre Son plan, et nous sommes toujours au bénéfice de ce qu’il nous donne lorsque nous nous approchons de lui, il n’y a rien que nous puissions lui apporter qui lui manquerait, il est déjà pleinement satisfait et heureux, de ce qu’il est de tout éternité.