Peut-on annuler les choses "au nom de Jésus"? (Épisode 451)

En plus d'être le créateur des cieux et de la terre, la Bible regorge de passages appuyant qu'aucune créature ne peut désobéir au pouvoir exécutif de Christ. Parmi eux, la leçon de foi apportée aux disciples dans Marc 11, où un figuier se dessèche sur son ordre. À cette réalité viennent s'ajouter d'autres déclarations de Christ, comme celle de Jean 14.13, dans laquelle il évoque la prière en son nom. De quoi est-il question dans cette formulation: « au nom de Jésus », qui inspire, pour un certain nombre, un sentiment d’autorité?

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Un pasteur vous répond: le podcast de Florent Varak qui t’aide à mieux comprendre la Bible, une question à la fois.

Pour aller plus loin:

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Si tu as une question adressée à Florent Varak, commence par consulter la liste des épisodes existants ici et si le sujet n’a pas encore été traité, tu peux poser ta question à l’adresse: contact@toutpoursagloire.com.

Transcription:

_{Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.}

La question est posée:

une personne très proche de moi est habituée à prononcer des paroles genre maltraitance verbale. L'autre jour, j'ai dit: "J'annule toute parole prononcée contre moi au nom de Jésus." Cette personne m'a traité de sorcière. Est-ce convenable que je dise cela? En tout cas, depuis, elle fait attention à ses propos.

Écoute, merci pour ta question, pour la transparence aussi que tu évoques en cela. Je vais l'élargir un petit peu cette question, parce qu'en réalité, on trouve toute une littérature qui suggère que l'on peut contrôler les gens ou les événements au nom de Jésus. On va par exemple déclarer la guérison, ou bien on va déclarer la richesse, ou bien on va chasser la malédiction. Est-ce légitime? Quel est le pouvoir de nos mots, de nos commandements, et est-ce que certaines personnes doivent réagir, ou les esprits doivent réagir aux commandements verbaux que nous pouvons formuler? Est-ce que les objets et les situations et les circonstances sont assujettis à celui qui prononce ces choses au nom de Jésus? Et donc c'est assez important qu'on réalise, qu'on réfléchisse à cette question, et j'aimerais te proposer quelques axes et pistes de réflexion à ce sujet.

La première remarque que je ferais, c'est la notion de mandat. Nos mots attestent d'une réalité en fonction du mandat que l'on reçoit, y compris dans le monde séculier. Si par exemple tu te maries, le maire d'une ville va prononcer cette phrase du style: "Je vous prononce mari et femme." Au terme d'une cérémonie de mariage, et là son propos exprime le mandat que lui confie le gouvernement dont il est le médiateur, l'intermédiaire. Il vérifie que les conditions du mariage sont correctes, notamment avec le consentement des mariés qui signent le document de mariage, le maire prononce alors cette phrase emblématique. Alors, cette phrase n'a pas de pouvoir en elle-même, elle n'a de pouvoir que si les conditions qui permettent d'établir un mariage sont avérées. Si moi je vais dans la rue, je vois un jeune couple qui se tient par la main et je leur dis: "Je vous prononce mari et femme," cela n'a aucune incidence sur leur relation, y compris si je le disais entre guillemets "au nom de Jésus." Sans consentement de leur part, sans présence de témoins, sans représentativité de l'État, c'est du moins comme ça que le mariage peut être célébré en France, je sais que dans d'autres pays, c'est des conditions différentes, bien il n'y a pas de mariage, il n'y a aucune capacité à prononcer un mariage et à prononcer un couple marié. Dans un tel cas, ma parole serait rigolote et n'aurait aucune incidence.

Maintenant, voici ce que dit l'apôtre Pierre en Actes 3 à 1 homme boiteux de naissance:

"Je ne possède ni argent ni or, mais ce que j'ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche."

Le saisissant par la main, à main droite, il le fit lever, à l'instant ses pieds et ses chevilles devinrent fermes. Actes 3, 6 à 7, Pierre donne ce qu'il a reçu, c'est-à-dire l'autorité d'agir au nom de Jésus, c'est-à-dire en lieu et place de Jésus. C'est extraordinaire le pouvoir et l'autorité qu'il exerce, mais qu'il n'exerce que parce qu'il en a reçu l'autorité. Où a-t-il reçu cette autorité? Il me semble que Marc seize ait un mandat explicite qui n'est pas adressé à l'église, qui est adressé aux apôtres. Il faut que vous remarquiez en relisant Marc seize, à partir du verset neuf, que à quatre reprises, Jésus reproche aux apôtres leur incrédulité, et c'est dans ce contexte qu'il dit: "Allez, guérissez, […]" etc. Et donc c'est vraiment un mandat qui est donné aux apôtres. D'ailleurs dans le livre des Actes, on voit à quel point c'est une réalité des apôtres ainsi que ceux à qui ils confient cette charge, notamment ceux qui les représentent à partir de Actes 6. Si tu veux plus de détails, tu fais une recherche Varak, Marc 16 sur Google et tu trouveras quelques articles et podcasts que j'ai réalisés à ce sujet.

"En vérité, je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel."

Qu'est-ce que cela signifie? Lorsque je reprends mon frère, cela seul, puis je le reprends avec deux témoins, puis-je le dis à l'église? Et que tout le monde est d'accord pour dire que c'est lui qui a péché, que notre diagnostic est juste. Alors, il faut qu'il soit pour moi comme un péager. Dieu sait ce qu'il en est, mais pour moi, il doit être comme un non chrétien, comme quelqu'un qui est en dehors de l'église. Et ce verset promet que lorsque nous faisons les choses correctement au sein de l'église, lorsque nous lisons et déterminons correctement la situation sur la terre, c'est-à-dire que cet homme qui se dit chrétien vit comme un non chrétien, alors sa situation est déjà liée au ciel. Dieu est d'accord et s'aligne avec notre jugement. En réalité, c'est plutôt nous qui nous alignons sur son jugement lorsque nous faisons ces choses.

En sorte que, non, l'église n'a pas la capacité, le pouvoir de lier ou de réaliser quoi que ce soit, sauf dans le mandat qui lui est confié. On voit l'apôtre Pierre qui a le mandat de guérir, il le réalise, d'ailleurs c'est lui qui est appelé à ressusciter d'Orchas, l'église est incapable de le faire en Actes chapitre 9, c'est manifeste qu'il y a quelque chose de très particulier avec les apôtres. Nous avons cette autorité en tant qu'église de lier les situations telles qu'un pécheur récalcitrant dans l'église, et donc la notion de mandat est essentielle. Dieu nous donne le mandat de faire certaines choses, et ce mandat est précisé. Il donne un mandat aux apôtres qui n'est pas pareil que celui de l'église. Quand nous prononçons ces paroles appropriées qui reflètent le mandat spirituel que Dieu nous confère, nos paroles ont du sens, elles sont fortes, témoignent ainsi d'une réalité spirituelle.

Deuxième axe de réflexion par rapport à ta question, c'est la notion de médiation. La médiation du maire par exemple, qui prononce une personne mariée, qu'en est-il au sein de l'église? Alors, Dieu seul a toute autorité, et il confie cette autorité à différentes personnes, je l'ai citée pour Pierre et pour les apôtres, l'expression "au nom de Jésus" conclut généralement nos prières, puisque c'est le Seigneur qui promet de faire tout ce que vous demanderez en mon nom, Jean 14.13-14, 16.24-26. Et l'expression a plusieurs significations. Elle signifie d'abord "de la part de" Jésus annonce par exemple que le père enverra l'esprit en mon nom, c'est-à-dire de sa part. Lorsque nous prions au nom de Jésus, c'est comme si nous demandions au père de la part de Jésus. Oui, c'est énorme, on ne peut pas prier à la légère ce genre de prière. On est en train de dire: "Écoute Père, c'est comme si Jésus t'adressait cette prière, accueille-la, on te l'adresse au nom de ton fils." C'est l'honneur accordé à nos prières, reçu comme si Jésus les formulait. En cela, nous profitons d'une relation filiale que nous avons maintenant avec le Père céleste. Nous sommes devenus ses enfants, et nous prions en tant qu'enfants de Dieu, comme Jésus est le Fils éternel et unique, comme il le faisait lui-même. Nous sommes évidemment loin d'une formule magique, tout se fonde sur cette notion de médiation de Christ. Pas parce que on oublie ou on ne dit pas "au nom de Jésus" que soudainement la prière n'a pas de valeur ou qu'elle ne fonctionnerait pas. Ce n'est pas une formule magique, c'est une notion de conscience que nous entrons dans une relation qui est médiée par Jésus, Jésus qui est le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes. 1 Timothée 2.5, Jean 14.6 nous le dit. C'est un privilège magnifique qui nous est accordé au prix, bien sûr, du sacrifice de Jésus.

Alors, 1 Jean chapitre 5.14-16 nous dit la chose suivante:

"Voici l'assurance que nous avons auprès de lui, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous possédons ce que nous lui avons demandé."

Prier en son nom, c'est entrer dans sa volonté, dans une communion à sa pensée et à ses desseins. C'est orienter tout notre cœur sur celui du Seigneur et chercher sa volonté et non la nôtre. Il y a clairement une notion de mandat, de périmètre, associée à l'utilisation du nom de Jésus, c'est acquiescer que nous recevons de lui un droit et l'utiliser à bon escient.

Alors, est-ce que l'on a l'autorité de dire et de faire en sorte que les choses aient lieu? Certains pourraient répliquer: "Mais pensons à l'histoire du figuier." Alors on va lire cette histoire Matthieu chapitre 20 et au verset 18:

"Le matin en retournant à la ville Jésus eut faim il vit un figuier sur le chemin et s'en approcha mais n'y trouva que des feuilles et il dit: 'Qu'aucun fruit ne naisse jamais plus de toi' et à l'instant le figuier sécha." À cette vue les disciples furent dans l'admiration et dirent: "Comment ce figuier a-t-il séché en un instant?" Jésus leur répondit: "En vérité je vous le dis, si vous avez de la foi et si vous ne doutez pas, non seulement vous ferez ce qui a été fait à ce figuier, mais quand vous diriez à cette montagne: 'Ôte-toi de là et jette-toi dans la mer,' cela se ferait. Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez."

Fin de la citation biblique, et évidemment, j'espère que tu as repéré la fin de cette histoire, c'est "tout ce que vous demanderez avec foi dans la prière." Et nous voyons de façon explicite ici la notion de médiation. Nous n'avons pas l'autorité de Christ pour sécher les figuiers, mais nous avons le privilège que Christ nous accorde de lui demander de le faire si c'était quelque chose d'utile à son œuvre et à l'avancement de son royaume. Pour la petite histoire, je ne connais dans toute l'histoire du christianisme aucune montagne qui ait été déplacée par le commandement de quiconque.

"À l'époque où j'étais complètement adepte de l'évangile de la prospérité, on m'a dit une fois que je devais réprimander mon découvert de quarante dollars. Si je prononçais les bons mots avec foi, alors la réalité se conformait à mes désirs. C'est ce que j'ai fait. Je refuse ce solde négatif et les frais de découvert qui viennent de Satan. J'étais plein de foi et de confiance, et pourtant je n'ai jamais réussi à faire apparaître le moindre centime sur mon compte bancaire."

Fin de la citation. Excellent livre sur ceux qui estiment que par leur parole ou par leur offrande financière ou par leur rite quelconque, ils peuvent changer leur situation. Kenneth Bouya confirme cette approche de la vie. Un autre message populaire de nombreux prédicateurs de la prospérité aujourd'hui, c'est la théologie de la parole de foi. Ils enseignent que nos paroles ont le pouvoir de créer la réalité. Nous pouvons, dit-on, amener à l'existence la santé et la prospérité en faisant des proclamations positives de ce que nous désirons. Une fois de plus, ce faux enseignement repose fondamentalement sur une mauvaise compréhension de plusieurs versets bibliques. Fin de la citation. Et il a raison. Pourquoi? Parce que ce genre d'approche gomme la distinction entre le créateur et la créature. Dieu seul crée la réalité par sa parole. Hébreux chapitre onze verset trois nous dit: "C'est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu'on voit ne provient pas de ce qui est visible" et on connaît cette histoire de Genèse chapitre 1: "Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Dieu dit: 'Que la lumière soit' et la lumière." L'expression est emblématique et connue dans le monde entier. Ce que Dieu prononce à l'existence n'est pas ce que le disciple prononce à l'existence en dehors du mandat et de la médiation du Christ. C'est en fait la prérogative de Dieu que de prononcer quelque chose et qu'elle arrive. Ésaïe 46, 10 à 11 nous dit:

“J'annonce dès le commencement ce qui vient par la suite, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli. Je dis: 'Mon projet tiendra bon et j'exécuterai tout ce que je désire.' J'appelle de l'orient un oiseau de proie, d'une terre lointaine l'homme qui accomplira mes projets. Ce que je dis, je le fais arriver, ce que j'ai conçu, je l'exécute."

Waouh, ça c'est une prérogative divine. Ceux qui pensent créer des réalités alternatives même s'ils utilisent le nom de Jésus en fait en réalité s'engagent dans un monde de contrefaçon spirituelle. D'où ta question qui est formidable et je ne veux pas dire que tu fais de la magie même si c'est un peu l'esprit qui prévaut aujourd'hui dans ces milieux où l'on croit pouvoir contrôler les choses.

Il y avait d'autres manières de contrer cette attaque injustifiable. Personne ne peut être l'objet d'abus verbaux comme tu dis l'avoir été victime. En fait, cette quête-là est typique de la pensée positive et de l'autoproclamation que l'on retrouve dans le nouvel âge. D'ailleurs, un des plus gros sites charismatiques francophones propose et je cite:

"Votre foi active les plans de Dieu pour votre vie. Tout ce dont vous avez besoin pour vivre en vainqueur est déjà en vous par la puissance du Saint-Esprit. Des graines de réussite ont été semées en vous qui croyez. Des bénédictions sont en réserve pour vous. Si vous êtes en accord avec Dieu dans vos pensées, vos attitudes, vos paroles et vos actes, vous serez en position de jouir de toutes ces bénédictions spirituelles. Faites le choix de commencer votre journée en proclamant ce que Dieu déclare à votre sujet et dites: 'Je suis béni, je suis prospère, je suis fort et en bonne santé, la faveur de Dieu est sur moi, toute arme forgée contre moi restera sans effet, je suis la tête et non la queue, toujours élevée, jamais abaissée.' Cher ami, lorsque vous vous exprimez ainsi, les cieux vous entendent, votre foi active les plans de Dieu pour votre vie, des anges sont dépêchés pour vous, des bénédictions libérées. Avant que vous ayez eu le temps de vous en rendre compte, vous menez la vie abondante qu'il vous a promise et vous entrez dans la destinée bénie qu'il tient en réserve pour vous."

Est-ce même chrétien ce genre de propos? Nous avons là un concentré de mensonges destructeurs: la réussite serait un dû à ramasser, une semence accessible par l'auto-proclamation de sa réalité. Mais prudence oblige, il faut que le disciple aligne sa pensée avec Dieu par un sortilège de protection: "Toute arme forgée contre moi." Le disciple est la tête et non la queue, n'a une promesse faite à Israël dans l'alliance mosaïque qui est directement appliquée aux croyants à tort bien sûr. Si votre succès professionnel, financier ou familial n'est pas à la hauteur, il faudra donc plus de foi, plus d'efforts, plus de confessions et dans ces milieux, plus d'offrandes au pasteur. C'est grotesque et antichrétien.

Alors qu'en est-il du poids de nos paroles? Je reviens sur ta question initiale, bien sûr que nos mots ont de l'influence, mais pas pour créer une réalité matérielle, mais pour sculpter une certaine vision des choses. Et en cela, les propos que nous tenons sont très importants. Jacques nous le dit:

"De même, la langue est un petit membre, mais elle a de grandes prétentions. Voyez comment un petit feu peut embraser une grande forêt. Or la langue aussi est un feu, elle est le monde de l'injustice. La langue a sa place parmi nos membres, elle souille tout le corps et embrase tout le cours de l'existence, embrasée qu'elle est par la géhenne."

Nos paroles peuvent blesser profondément et laisser des traces dans les âmes. Et c'est un peu ce que tu as vécu et j'en suis vraiment désolé. Effectivement, il n'est pas normal d'être l'objet d'attaques verbales parce qu'elles sculptent une certaine vision que l'on va avoir de soi, et c'est particulièrement vrai pour les enfants. Je crois que j'avais neuf ans, et l'un de mes parents énervés à cause d'un déménagement qui se passait mal, m'a prononcé une parole qui était assez désobligeante. "Espèce de" je laisse la suite, ça ne se dit pas dans un podcast public et chrétien. Et en fait, ce n'est absolument pas représentatif du tempérament de mes parents qui ont été remarquables par bien des égards affectueux, soucieux, etc. Mais ce qui est intéressant, c'est la manière dont ça a sculpté une compréhension que j'avais de moi-même, et que j'ai dû décortiquer lorsque j'avais l'âge de pouvoir regarder en arrière et dire: "Non, c'est une parole d'énervement et ça n'a rien à voir avec une réalité." Mais quelque part, ça m'a blessé durablement dans une certaine conception de moi-même. Ce n'est pas grave, on a tous des situations de ce genre. Et donc pour répondre à ta question, non je ne crois pas que tu fais de la sorcellerie, tu as fait ce que tu as pu pour mettre de la distance avec la personne qui abusait verbalement de toi. Peut-être qu'un meilleur vocabulaire aurait été de lui dire qu'elle ne reflète pas en cela la bonté de Dieu dans ses paroles et qu'elle devrait plutôt se repentir, parce que Jacques nous dit: "Lequel d'entre vous est sage et intelligent? Qu'il montre par sa bonne conduite ses œuvres empreintes de douceur et de sagesse. Mais si vous avez dans votre cœur une jalousie amère et de la rivalité, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Cette sagesse n'est pas celle qui vient d'en haut, mais elle est terrestre, charnelle, démoniaque. Car là où il y a de la jalousie et de la rivalité, il y a du désordre et toute espèce de pratique mauvaise. La sagesse d'en haut est d'abord pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. Le fruit de la justice est semé dans la paix par les artisans de paix." C'est une belle parole, belle parole qui est, qui nous vient de cette lettre de Jacques, et c'est là-dessus que j'aimerais terminer.

En fait, nos paroles reflètent ce qu'il y a dans notre cœur. C'est du cœur que viennent les mauvais propos. Et donc, la manière dont nous parlons reflète ce qu'il y a à l'intérieur de nous. Et c'est d'ailleurs effrayant de voir combien les situations de stress révèlent en réalité notre péché, révèlent les idoles ou les obsessions qui peuvent être les nôtres. En sorte qu'elles sont révélatrices d'un besoin parfois de repentance, d'un besoin parfois de s'approcher du Seigneur, de renouveler notre pensée. Et en tout cas, celui qui est sage et intelligent, et bien il doit être marqué par la douceur et la sagesse. Et je remarque que l'on trouve dans le monde, y compris dans le monde des leaders chrétiens, des hommes extrêmement compétents, des femmes extrêmement compétentes, mais dont les propos sont acides et amers. Et c'est là le danger des mots, c'est qu'ils sculptent une réalité, une vision du monde. C'est pourquoi il ne faut pas être nombreux à être enseignant, à vouloir être enseignant parce que cet enseignement va conduire les chrétiens d'une église à avoir une certaine vision de Dieu, une certaine vision de la vie chrétienne, si elle est erronée, c'est catastrophique, et Dieu demandera des comptes aux faux enseignants ou aux enseignants qui enseignent faussement. C'est toujours une crainte pour moi chaque fois que je réfléchis, même à l'un de ces podcasts ou aux prédications que je dois donner.

En tout cas, si tu crois que nos propos génèrent la réalité, on est plus dans le domaine du nouvel âge, parce que ce que Dieu nous demande, c'est de rester ancré sur la médiation et sur le mandat qui nous est donné, et de le découvrir dans l'écriture pour voir dans quelle mesure nous avons cette liberté d'agir de sa part dans le monde présent. Et la plus grande des actions que nous pouvons mener, c'est bien sûr de proclamer l'évangile de Jésus-Christ, d'inviter les hommes et les femmes qui nous entourent à croire, à se repentir de leurs péchés, à placer leur confiance en Jésus-Christ pour le salut, sont des propos qui engendrent la vie. Pourquoi? Parce que la vie vient de ce que l'on entend et ce que l'on entend vient de la parole du Christ, nous dit l'apôtre Paul en Romains chapitre 10.

J'espère avoir répondu à ta question.