Le découragement, la lassitude, la persécution, la déception… nous connaissons tous des chrétiens qui étaient autrefois zélés pour Dieu, mais qui ont abandonné progressivement leur foi... Peut-être que c’est ton cas aujourd’hui. L’auteur de la lettre aux hébreux écrit à des frères et sœurs qui sont sur le point de jeter l’éponge. Dans sa lettre, il les encourage à tenir bon et les exhorte à se confier en Jésus qui est assis à la droite du Père, en leur rappelant tout ce qu’ils ont à gagner à le suivre.
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
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Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.
Bonjour à tous, bonjour à tous ceux qui nous regardent aussi dans le Doubs, en Alsace, et au-delà. C'est un plaisir de commencer cette nouvelle série avec vous.
Vous êtes assis dans votre salon, et le téléphone sonne. Le prénom s'affiche, c'est lui qui appelle. À vrai dire, vous n'attendiez plus cet appel. Ça fait plusieurs fois que vous essayez de le joindre, mais il ne répond jamais. Il voit bien les messages que vous lui envoyez, vous le savez, mais là encore, pas de réponse. Ça fait des mois que vous priez pour lui. Il a une année difficile, très difficile même. Et c'est vrai que l'année n'a été simple pour personne, mais elle a été particulièrement éprouvante pour lui.
Ça fait des mois que vous voyez Louis s'éloigner petit à petit de la foi. Au début, Louis venait simplement moins, occulte, rien de bien inquiétant. On a tous des périodes chargées, on a tous parfois de bonnes raisons pour ne pas venir, et puis, il faut dire que les temps sont particuliers. Mais peu à peu, Louis a également arrêté de venir au groupe de maison. Au début, c'était pareil, il avait de bonnes excuses. Il passait déjà des heures en télétravail et ne voulait pas passer sa soirée encore sur un écran. Parfois, ses journées étaient trop longues et il était épuisé. Là encore, vous compreniez, ça arrive à tout le monde. Mais après un temps, il n'est plus venu du tout avec le groupe. Vous avez commencé à vous faire du souci, vous avez commencé à prier pour lui. Vous lui avez écrit une carte, mais pas de réponse. Et vous avez fini par vous rendre à l'évidence, quelque chose cloche, quelque chose ne tourne pas rond. Il y a quelque chose dans la foi de Louis qui n'est plus comme avant. Vous le connaissez depuis des années, il a toujours été fidèle, il est toujours venu à l'Église avec joie, a participé au culte, venu au groupe de maison. Et vous le savez, au fond de vous, la foi de Louis est en danger.
Le téléphone sonne, vous décrochez. Qu'est-ce que vous allez dire à Louis?
L'auteur de la lettre aux Hébreux, que l'on va parcourir ensemble ces prochaines semaines, est dans la même position que vous. Il est en train d'écrire à des frères et des sœurs qui sont tentés d'abandonner la foi, des frères et des sœurs qui veulent quitter l'Église, dont la foi est éprouvée, et qui veulent jeter l'éponge. Voilà comment l'auteur commence sa lettre, avec une exhortation à se confier en Jésus, et particulièrement deux choses que l'on va voir ce matin: en s'accrochant à sa parole et en s'approchant de lui.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais tous les films d'action, en particulier dans les James Bond, commencent toujours par une course. Ensuite, on est toujours embarqué dans une action, et c'est exactement la même chose dans la lettre. Il n'y a pas d'introduction, on est direct dans l'action.
Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Et directement d'emblée, l'auteur commence: Jésus, le Fils, est le dernier prophète de Dieu, l'ultime porte-parole, le point final de la révélation. Par le Fils, Dieu a dit son dernier mot. Le Fils n'est pas simplement le Prophète ultime, mais c'est aussi le prêtre parfait, celui qui a présenté le sacrifice parfait, l'Agneau de Dieu, comme nous l'a rappelé tout à l'heure Jean David, celui qui a purifié son peuple par son sang, celui qui permet aux hommes d'être réconciliés avec Dieu.
En plus d'être le Prophète ultime et le prêtre parfait, il est aussi le roi glorieux, celui qui a tout créé, celui qui soutient toute chose par sa parole, celui qui va hériter de tout. L'auteur commence comme une course-poursuite, et en une phrase, je vous invite alors à laisser vos Bibles ouvertes, et puis régulièrement, on va regarder dans le texte ensemble. Regardez au verset 3, en une phrase, l'auteur nous donne une clé pour comprendre le livre:
Après avoir accompli la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts.
En fait, quand on lit la lettre, quand on lit le livre, on entend plusieurs fois cette phrase. Je vous lis chapitre 8, verset 1: "Or, voici le point capital de ce que nous disons: nous avons un souverain sacrificateur qui s'est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux." Chapitre 10, verset 12: "Mais lui, après avoir présenté un seul sacrifice pour les péchés, s'est assis à perpétuité à la droite de Dieu." Chapitre 12, verset 2:
Les yeux fixés sur Jésus, qui est l'auteur de la foi et qui l'amène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s'est assis à la droite du trône de Dieu.
Encore et encore, dans le livre, l'auteur répète la même chose. Pourquoi l'auteur nous répète ça? Pourquoi ce point en particulier? Pourquoi c'est si important dans sa lettre?"
En fait, il veut que l'on comprenne que Jésus est comme le grand prêtre lors du jour de l'expiation, le jour du grand pardon, le Yom Kippour. C'était le jour le plus important du calendrier juif, la fête la plus belle. En ce jour-là, le grand prêtre offrait un sacrifice pour le péché du peuple et apportait le sang dans le sanctuaire. C'était un jour à la fois solennel et joyeux, un jour où le peuple mesurait à la fois la gravité de son péché et la grandeur de la grâce de Dieu. Est-ce que l'auteur veut que nous comprenions, en répétant cette phrase encore et encore, que Jésus est ce grand prêtre parfait, celui qui a offert un sacrifice ultime lui-même et qui est entré dans le sanctuaire céleste dans la présence de Dieu? C'est ça que l'auteur veut que nous comprenions dans sa lettre, et à chaque fois, il répète une chose: il s'est assis. Et ça fait une grande différence avec le grand prêtre lors du Jour des Expiations qu'on lit dans le Lévitique ou dans l'Ancien Testament. Le grand prêtre rentrait, apportait le sang dans le sanctuaire, mais ressortait. Mais Jésus, l'auteur nous dit, il s'est assis dans le sanctuaire céleste, à la droite de Dieu, sur le trône. Pourquoi? Parce que son œuvre est accomplie. Il n'aura plus à rentrer à nouveau dans le sanctuaire. Il n'y aura plus de sacrifice, il est le sacrifice parfait et suffisant.
Si vous voulez résumer la lettre en deux mots, Jésus est supérieur et Jésus est suffisant. Jésus est supérieur et Jésus est suffisant. Nous n'avons besoin de rien de plus, rien de mieux. C'est quelque chose qu'il va répéter encore et encore. Pourquoi? Parce qu'à l'époque, c'était déjà difficile à comprendre, et aujourd'hui, encore plus dans un monde où rien ne nous satisfait, où rien ne dure, rien n'est parfait, dans un monde d'obsolescence programmée.
Qu'est-ce que c'est l'obsolescence programmée? C'est le fait que les objets qu'on nous vend sont programmés pour cesser de fonctionner à un moment donné. C'est inscrit dans leur conception. Les choses sont programmées pour casser. Dans un monde qui est marqué par le péché, par la souffrance, par les épreuves, par les inquiétudes, l'auteur de la lettre aux Hébreux veut nous faire comprendre une chose: Jésus est supérieur, et Jésus est suffisant. Voilà le but de la lettre, encourager les lecteurs, encourager les chrétiens, nous encourager, et en particulier, ceux qui sont comme Louis, ceux qui sont découragés, à persévérer dans la foi chrétienne, en gardant les yeux fixés sur Christ.
Et comment garder les yeux fixés sur Jésus? D'abord, en nous accrochant à sa parole. On va regarder ensemble la première partie, à partir du verset 5 jusqu'au verset 4 du chapitre 2. L'auteur continue en déroulant ce que j'ai appelé le CV céleste du Fils, pour bien appuyer son point. Pour bien appuyer tout ce qu'il vient de dire juste avant, l'auteur déroule le CV céleste du Fils, et ce CV céleste se compose de sept citations de l'Ancien Testament. Peut-être dans votre Bible, vous voyez toutes ces citations qui sont à chaque fois en italique. À chaque fois qu'il y a des italiques, c'est pour signifier que l'auteur cite un texte de l'Ancien Testament. Et ces sept citations n'ont qu'un seul but: montrer que le Fils est supérieur aux anges. Et voilà ce qu'on peut lire sur le CV céleste du Fils.
D'abord, les anges ont un statut spécial, c'est vrai, mais l'auteur nous dit qu'il n'y a aucun ange que Dieu ait jamais appelé "mon Fils". C'est un privilège qui est réservé à Jésus. Et ça, on l'entend quand on lit les évangiles, et qu'on arrive au moment du baptême de Jésus, où une voix se fit entendre des cieux et dit:
Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection.
Il est le fils, mais plus particulièrement, le texte nous dit "le premier-né." Alors là, petite parenthèse, "le premier-né" ne faut pas l'entendre comme nos amis Témoins de Jéhovah qui nous disent, "Ben regardez, c'est la Bible elle-même qui dit que Jésus est le premier, donc il a été créé." Ici, "le premier-né," ça ne veut pas dire qu'il a été fait, ça veut simplement souligner son rang et son honneur. Ça veut souligner sa place de faveur, justement par rapport au Père. C'est justement dans ce texte-là précisément le moyen de dire qu'il n'est pas comme les anges. Il est bien supérieur aux anges. Pourquoi? Parce qu'il est appelé "mon Fils premier-né" par Dieu. Ce que Dieu n'a jamais dit à personne, à part à Jésus. Il a une place de choix. "Le premier-né," c'est celui qui hérite du trône. C'est celui qui va hériter de tout le royaume. C'est celui à qui tout appartient. Et regardez comment il continue. Je continue au verset 6. Tous les anges de Dieu l'adorent, et même plus que cela, tous les anges lui obéissent, comme le vent obéit à la Parole de Dieu.
L'auteur continue: le Fils domine sur tout l'univers. Il a fondé la terre et les cieux. Son règne de justice est éternel. Le monde et tout ce que le monde contient passeront, mais lui ne passera pas. "Toi, tu restes le même, et tes années ne finiront pas." Et enfin, voilà comment se conclut le CV céleste du Fils: le Fils est assis à la droite de Dieu, il partage son trône, et un jour, Dieu fera de ses ennemis son marchepied. Imaginez ça. Ici, l'auteur nous dit, en citant un texte de l'Ancien Testament, qu'un jour, Dieu allongera les ennemis de Christ au pied du trône pour que Christ s'en serve pour monter sur le trône et qu'il repose ses pieds sur eux. Quelle image, quelle image de victoire.
Alors, qu'est-ce qu'on doit retenir du CV céleste du Fils? En fait, toutes ces citations qui s'enchaînent sont un peu comme un puzzle, comme les pièces d'un puzzle qu'on assemble et qui finissent par ne former qu'une image. Cette image, c'est quoi? C'est l'image du Fils qui est le roi exalté, l'image du Fils plein de gloire, l'image du Fils qui est supérieur aux anges parce qu'il est Dieu.
À ce moment-là, on se demande: pourquoi l'auteur s'efforce-t-il de nous dépeindre Christ comme supérieur aux anges? Pourquoi se donne-t-il tant de peine à compiler toutes ces citations de l'Ancien Testament et à faire comme un collier de perles de citations qui disent un peu la même chose? Pourquoi autant insister sur un seul point? Pourquoi dire de plusieurs manières que le Fils est supérieur aux anges?
Réponse: pour nous montrer la supériorité de sa révélation. C'est ce avec quoi il a introduit la lettre. Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Les anges jouaient un rôle de messager pour le peuple juif, et dans la pensée juive, la loi était transmise par des anges. On peut lire dans Actes ou encore dans l'épître aux Galates. Mais l'auteur ici nous dit que la Parole du Fils, la Parole de Jésus, est encore plus importante que celle transmise par les anges. Pourquoi? Parce que le Fils est bien plus important et bien supérieur aux anges.
Et si l'auteur se force à nous dépeindre Christ comme supérieur aux anges et comme sa révélation supérieure aux anges, c'est parce qu'il veut que l'on écoute sa parole. Regardez le début du chapitre 2. C'est pourquoi nous devons d'autant plus nous attacher au message que nous avons entendu. L'auteur nous dit: accrochez-vous à l'Évangile, accrochez-vous à la parole du Fils, accrochez-vous à ce que vous avez entendu, accrochez-vous à ce que vous ont transmis les apôtres. Pourquoi? Pour ne pas aller à la dérive, pour ne pas être entraîné à notre perte.
En fait, ce que j'ai appelé le CV céleste du Fils, c'est ni plus ni moins qu'un cours de théologie, un cours de théologie qui porte sur la personne de Jésus. Mais ce cours de théologie n'était pas là pour préparer un examen d'école du dimanche. Il était là pour souligner une seule chose: nous devons écouter la Parole de Jésus parce que Jésus est Dieu. Nous devons écouter la Parole de Jésus parce qu'il est Dieu. Sa Parole est importante parce que Jésus est important. Sa parole est pleine d'autorité parce que Jésus est Dieu. Sa Parole est nécessaire parce que c'est Dieu qui nous parle.
Et c'est pour cela que nous mettons tant l'accent sur la parole dans notre Église. C'est pour ça que nous voulons mettre la parole au centre de nos groupes de maison. C'est pour ça que nous encourageons chacun à lire la Parole dans nos vies personnelles. Parce que quand on lit la Bible, c'est Dieu qui nous parle. C'est Dieu qui nous façonne, qui nous transforme. C'est Dieu qui nourrit notre foi, c'est lui qui fait, par sa Parole, grandir notre amour pour lui et notre amour pour les autres, pour nos frères et sœurs, pour notre famille, pour nos amis, pour nos voisins, pour nos collègues. L'amour de Christ grandit dans nos cœurs par la Parole de Christ.
Mais l'auteur souligne une autre raison ici. Il a peur que si ces lecteurs oublient ou négligent la Parole de Dieu, ils partent à la dérive. Et ce qu'il nous dit ce matin, c'est que si on se détourne de la Parole de Jésus, on risque de se détourner de Jésus tout simplement. Et c'est exactement ce qui se passe pour les lecteurs de la lettre. Au milieu des épreuves, ils étaient tentés de s'éloigner de la foi. Ils étaient en train de dériver, ils étaient tentés de quitter l'Église, tentés de lâcher la foi. Pourquoi? Sûrement pour les mêmes raisons que nous aujourd'hui. Parce que dans l'épreuve, on peut oublier qui Jésus est. On peut oublier, dans les épreuves, que Jésus est tout ce dont nous avons besoin. Que sa Parole est vraie, que sa Parole est nécessaire, que sa Parole est utile, que sa Parole est efficace.
Dans l'épreuve, on est tenté de détourner les yeux de Christ pour les tourner vers nous-mêmes, pour regarder l'épreuve, pour regarder la difficulté. Et la difficulté est grande parfois, les épreuves sont difficiles. Mais Jésus est plus grand, Jésus est plus beau. En fait, on se détourne de la Parole de Dieu quand on oublie qui nous parle. On a besoin de retrouver notre confiance en Christ. Comment? L'auteur nous dit: en retrouvant qui est Christ, en le regardant ce roi plein de gloire, assis à la droite de Dieu.
Deuxième piste: confions-nous en Jésus en nous approchant de lui, ce roi de gloire. Dieu lui a soumis toute chose, c'est ce que nous lisons dans les versets 5 à 8. Dieu a soumis le monde à venir: "Tu as mis toute chose sous ses pieds en lui soumettant toute chose. Dieu n'a rien laissé qui lui reste insoumis, toutes choses lui sont soumises." Si l'auteur veut nous dire quelque chose dans les versets 5 à 8 du chapitre 2, c'est que tout est soumis à Christ. Et il vient nous dire: Jésus est le roi de gloire. Ici, il nous dit que tout lui est soumis. Et on se demande, quand j'allume le 20h, ce n'est pas ce que je vois. En fait, quand je regarde ma vie, ce n'est pas ce que je vois. Quand je parle à mes collègues, ce n'est pas ce que je vois. Mais l'auteur nous dit: cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toute chose lui soit soumise. Jésus règne déjà. Jésus est déjà assis à la droite de Dieu, mais Dieu n'a pas encore fait de ses ennemis son marchepied. Nous venons de lire: Christ a vaincu ses ennemis à la croix, et il les détruira à son retour. Et l'auteur nous dit: celui qui a été couronné de gloire, qui est maintenant assis à la droite de Dieu, a été, pour un peu de temps, inférieur aux anges. Et regardez au chapitre 1, l'auteur nous disait: le Fils est devenu d'autant supérieur aux anges. Et ici, il nous dit: Jésus a été fait pour un peu de temps inférieur aux anges. Le Fils, qui est maintenant à la droite de Dieu, a été, pour un temps, au milieu de ses frères.
Après le CV céleste, l'auteur nous donne le CV terrestre de Jésus. Jésus a été crucifié. Il a été cloué sur une croix. Et pour les Juifs, c'était l'humiliation la plus grande. C'était, pour tout le monde, un moyen hyper cruel de faire mourir quelqu'un, ignoble. Mais pour les Juifs, c'était encore plus que cela. Pour les Juifs, c'était une malédiction de Dieu. C'était le signe certain de la désapprobation de Dieu. Mais l'auteur ici rectifie. Attention, ne croyez pas que la mort de Jésus signifie qu'il a été désapprouvé par Dieu. Regardez le verset 9, la fin du verset: ainsi, par la grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous. L'auteur nous dit: ne croyez pas que sa mort est juste un événement tragique et fort de l'histoire. Ne croyez pas que c'est juste un fait divers. Regardez le verset 10: Il convenait, en effet, il convenait que Christ meure. Sa mort non seulement est une manifestation de la grâce de Dieu, mais elle est aussi une manifestation du plan de Dieu. Au même verset (verset 10), l'auteur nous dit que Christ est le pionnier de notre salut. D'autres versions disent l'auteur de notre salut. Et par lui, l'auteur nous dit: Christ a conduit beaucoup de fils à la gloire. Il est un précurseur, un guide, celui qui nous ouvre la voie vers la gloire.
Quel réconfort, mes amis, quel réconfort de savoir que Jésus est notre guide. Il n'est pas seulement le guide qui connaît les cartes, les données topologiques du terrain. Il est celui qui a beaucoup d'affection, celui qui a fait toutes les études sur toutes les montagnes. C'est celui qui est passé lui-même par les vallées de la souffrance, celui qui a goûté les larmes et la peine, celui qui est passé lui-même par la mort et qui est entré dans la gloire et qui nous ouvre la voie. Il nous conduit vers le ciel. Le chemin que nous empruntons en tant que disciple de Christ, c'est le chemin que Christ a emprunté lui-même. La destination qu'il a atteinte sera bientôt la nôtre. Jésus a partagé notre humanité pour que nous puissions partager la gloire. Et ici, l'auteur nous dit: le Fils est devenu notre frère pour que nous devenions les fils du Père. Quelle joie, quelle grâce, quelle bonne nouvelle.
Non seulement ça, mais au verset 15, il délivre tous ceux qui, par la crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l'esclavage. Vous savez, Woody Allen a dit cette phrase célèbre:
Ce n'est pas que j'ai peur de mourir, c'est juste que je ne veux pas être là quand cela arrive.
Est-ce que nous, en tant que chrétiens, pouvons dire que nous n'avons pas peur de la mort? D'un côté, la mort est effrayante, c'est indéniable. Mais d'un autre côté, nous n'avons plus à la craindre, car Christ a vaincu la mort, et elle n'a plus de pouvoir sur nous. Nous savons que rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, ni le diable, ni les puissances, ni les hauteurs, ni les profondeurs, ni rien ni personne, ni la vie, ni la mort, ni les anges. Rien ni personne ne peut nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Christ a vaincu tous ses ennemis, ils sont déjà vaincus. Un jour, ils seront son marchepied, un jour, ils serviront à reposer ses pieds. Maintenant, nous avançons par grâce.
Jésus, enfin, c'est la fin du passage, est devenu un grand prêtre miséricordieux. Il a offert le sacrifice ultime pour nos péchés, par sa mort il a payé le prix des péchés de son peuple, il nous réconcilie avec Dieu. Voilà le CV terrestre du Fils. Voilà ce que l'auteur nous dit ce matin. Jésus n'est pas seulement le roi de gloire qui contrôle tout, il a aussi partagé notre humanité, il a aussi connu les souffrances, il a aussi connu la mort, et il peut nous comprendre. Si nous pouvons nous approcher de lui avec assurance et avec confiance, c'est parce qu'il nous comprend et il peut nous secourir. Lui aussi a été tenté comme nous sommes tentés, et il accueille ceux qui sont tentés d'abandonner, il accueille ceux qui n'en peuvent plus de souffrir. Il est ce Dieu plein d'autorité, il est aussi ce Dieu plein de compassion, un sacrificateur miséricordieux. Sa gloire est parfaite, son amour est parfait, sa compassion est totale. Il porte un regard de tendresse sur nous, sur tous ceux qui s'approchent de lui. Et ici, l'auteur nous dit: nous ne sommes pas seulement son peuple, nous sommes aussi ses frères et sœurs.
Pour conclure, je ne sais pas ce que vous diriez à Louis quand vous décrochez. Il y a certainement plein de choses que Louis aurait besoin d'entendre. Mais voilà ce que nous dit l'auteur de la lettre aux Hébreux ce matin. Voilà ce qu'il rappelle à tous ceux qui sont découragés et qui sont tentés de jeter l'éponge: Jésus est le roi de gloire, il est exalté au-dessus des anges, il soutient toute chose par sa parole, il est assis à la droite de Dieu. Accrochons-nous à sa parole, sa parole est la vérité, approchons-nous de lui. Il vient réconforter nos âmes, il vient relever ceux qui sont abattus, ceux qui sont tombés. Il est le fils plein de gloire, et il est le frère plein de grâce, celui qui nous comprend, celui qui nous ramène quand nous dérivons, celui qui nous secourt quand nous sommes dans la tourmente. Sa parole est vraie, son secours est efficace, il contrôle tout, et il veille sur nous. Jésus est tout ce dont nous avons besoin. C'est cela que l'auteur nous rappelle ce matin. Confions-nous en Jésus, en nous accrochant à sa parole, en nous approchant de lui. Je vais prier.
Père céleste, merci pour ta Parole qui nous fait du bien, qui nous forme à ton image, qui nous rend de plus en plus conformes à ton caractère, mais aussi qui nous apaise l'âme. Seigneur, il y a bien des choses que nous pourrions entendre, mais voilà ce que nous entendons ce matin: Christ est supérieur et suffisant. Aide-nous, Seigneur, à avoir une pleine conviction de ces paroles. Que ce ne soit pas juste des choses que nous savons, des choses que nous tenons pour vraies, mais des choses qui changent notre manière de voir le monde, qui changent notre manière de voir les épreuves, qui changent notre manière de te voir. Garde-nous, Seigneur, de penser que nous aurions besoin de plus ou de quelque chose de différent de Jésus. Il est tout ce dont nous avons besoin.
Seigneur, nous voulons en être convaincus. Viens combattre en nous l'incrédulité. Sa Parole est certaine, aide-nous à nous accrocher à elle, aide-nous à en faire nos délices, à la méditer comme le miel est bon au palais. Douce et ta Parole, Seigneur, aide-nous à l'expérimenter, aide-nous à courir dans les bras de Jésus alors que dans l'épreuve, nous sommes tentés de courir loin de Jésus. Merci pour cette assurance qu'il nous secourt parce qu'il nous comprend. Il est passé par les souffrances, il est passé par la mort, et elle nous conduira dans la gloire.
Seigneur, je te prie plus particulièrement ce matin pour ceux qui sont dans la tourmente, ceux qui sont peut-être comme Louis, ce personnage dont on a parlé, ceux qui luttent, ceux qui peut-être sont prêts à jeter l'éponge, ceux qui nous regardent de chez eux parce qu'ils ne veulent plus venir. Seigneur, fais-leur redécouvrir la beauté de la grâce de Jésus-Christ. Que nos yeux s'émerveillent par sa gloire, que nos cœurs se remplissent de joie pour sa grâce. C'est en son nom que nous te prions. AMEN.