Quand on regarde le monde, l’actualité et la souffrance omniprésente, peut-on avoir des raisons de se réjouir en cette période de Noël? Oui! Car Noël est une belle occasion de se rappeler qu’un jour, Dieu est venu à notre rencontre en la personne de Jésus-Christ, avec un seul objectif: vivre la vie d’un homme, afin de pouvoir payer lui-même notre dette, par sa mort, et nous réconcilier avec Dieu. Quelle grande nouvelle!
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
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Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.
Ravi d'être avec vous, les amis, pour partager ce moment ensemble et vivre ce culte de Noël à distance. Nous allons maintenant réfléchir autour du texte de Luc 2. D'emblée, je précise que la réflexion se concentrera principalement sur l'annonce des anges aux bergers dans les versets 10 à 12. C'est là que nous mettrons l'accent pour tenter d'en comprendre davantage par rapport à la naissance de Jésus. Cette année, nous avons souvent souligné l'anormalité de l'année et de Noël en particulier.
On n'aurait jamais imaginé vivre un Noël tel que nous le vivons actuellement, mais malheureusement, c'est la réalité. Nous devons composer avec cela et nous pouvons nous demander: "Reste-t-il quelque chose de Noël cette année alors que tout a été chamboulé, que tout a changé?"
Si vous vous souvenez (pour ceux qui font partie de notre Église) et que vous étiez là l'année dernière lors de notre culte de Noël, nous étions dans ce bâtiment, tous entassés les uns sur les autres. C'était avant le Covid et tout cela, mais nous avons vécu une belle fête de Noël, magnifique: une chorale a chanté, il n'y avait même pas assez de place devant, certains étaient assis par terre, des enfants étaient avec des tapis devant eux. C'était vraiment magnifique, un moment de Noël mémorable. Le dimanche soir, nous avons partagé un repas tous ensemble, marchant les uns sur les autres. C'était vraiment génial!
Mais cette année, nous ne pouvons pas vivre tout cela, nous sommes privés de ces moments. Même de manière plus large, Noël sera très différent pour la société et pour chacun de nous. Il n'y a pas de marché de Noël cette année à Sainte-Catherine. Certes, il y a un sapin sur la grande place et une crèche a été installée, mais Noël sera vraiment différent pour beaucoup d'entre nous. Nous ne pouvons pas voyager pour voir la famille, passer du temps avec ceux que nous aimons. Alors, nous pouvons nous demander: "Peut-on vraiment se réjouir de Noël? Reste-t-il quelque chose de Noël?"
Eh bien, j'aimerais que nous examinions ensemble que c'est peut-être l'occasion pour nous de revenir à la simplicité de Noël et de réaliser la joie que représente la venue de Jésus dans ce monde, et de comprendre combien cette joie est suffisante pour nous combler.
Nous allons donc focaliser nos regards sur la naissance de Jésus à partir de ce texte en nous posant trois questions: "Qui est né? Pourquoi est-il né? (pour quelle raison, dans quel but est-il né?) et pour qui est-ce qu'il est né?" C'est cela que nous allons explorer ensemble, poser ces questions pour voir ce que cela peut nous enseigner aujourd'hui dans cette période particulière que nous vivons.
Qui est né?
Donc, première question: "Qui est né?" Alors, vous pourriez me dire: "C'est facile, c'est Jésus qui est né." Oui, c'est une bonne réponse, mais on voit qu'il y a plus de détails donnés dans ce texte, notamment au verset 11: "Les anges annoncent à ces bergers..." Que disent-ils? Au verset 10: "N'ayez pas peur, car je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple: Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur."
Ce petit bébé qui est né, c'est le Christ ou le Messie, c'est le même mot. C'est pourquoi on appelle souvent Jésus "Jésus-Christ", ce n'est pas son nom de famille, mais son titre: il est le Christ, il est le Messie. Et le Messie est le Sauveur qui avait été promis par Dieu dans l'Ancien Testament, la première partie de la Bible, et qui devait venir pour délivrer le peuple de ses péchés. C'est le Sauveur tant attendu, année après année, siècle après siècle. On attendait enfin que le Messie vienne, et cette attente est un peu comme quand on attend d'ouvrir nos cadeaux à Noël quand on est petit. Je me souviens que quand j'étais petit, moi, Noël, j'aimais tout de Noël sauf ça: devoir attendre avant d'ouvrir ses cadeaux. Notre tradition familiale était de le faire le 24 au soir, et vous pouvez être sûr que chaque année, dès que la nuit tombait, toutes les 30 minutes, j'allais demander: "Est-ce que c'est maintenant qu'on ouvre les cadeaux? Est-ce qu'on peut ouvrir les cadeaux?" Non, ce n'est pas maintenant, il faut attendre. Bon, d'accord, j'attendais, j'attendais. Quand enfin, après beaucoup d'impatience, on pouvait ouvrir les cadeaux, là, c'était la joie, c'était vraiment le moment tant attendu.
L'attente du Messie par rapport au Messie, c'est un peu ça, mais en beaucoup plus grand.
Il ne s'agit pas d'une attente de quelques heures, mais d'une attente de centaines d'années. Il ne s'agit pas d'attendre un cadeau qui apportera un petit plus à notre vie, mais d'attendre la délivrance que chaque être humain désespérément besoin dès le tout début de l'histoire de l'humanité, après la chute d'Adam et Ève. Dieu avait promis que quelqu'un allait venir pour renverser les effets du péché humain, pour renverser les effets de la rébellion humaine, pour rétablir une bonne relation entre les êtres humains et leur créateur, pour apporter la paix, la délivrance et la liberté.
Tout au long de la Bible, alors que l'on lit l'Ancien Testament et que l'histoire se déroule, on se demande qui sera cette personne, quand va-t-elle venir. On voit que aucun être humain ne donne la vraie délivrance au peuple. On place nos espoirs sur quelqu'un, et puis on est déçu. Nous avons eu l'occasion de voir cela avec notre étude du livre de la Genèse, le premier livre de la Bible. Nos espoirs, les feux des projecteurs sont mis sur quelqu'un, mais ce n'est pas lui qui apporte la vraie délivrance. On voit même plus loin que la condition de l'humanité va de pire en pire, et elle a désespérément besoin d'une solution. On veut, on attend que le Messie vienne. Et là, des centaines d'années après tout cela, des anges annoncent à des bergers dans un champ: "Ça y est, il est arrivé, le Messie est né!" Enfin, on pousse un soupir de soulagement, et on doit saisir la joie, le soulagement que représentent ces mots. Enfin, ce qui était tant attendu par le peuple est arrivé. Celui que Dieu avait promis, Dieu est fidèle, et il a tenu ses promesses. Ce soulagement est ce qu'il faut ressentir, et c'est ce que le peuple devait ressentir. C'est un peu ce que nous ressentirions si demain, on lisait en gros titre à la RTBF: "Le coronavirus a disparu! Ça y est, vous pouvez voyager tranquillement pour Noël, aller où vous voulez, vous réunir avec autant de monde que vous voulez. C'est juste un lointain souvenir, vous pouvez serrer vos proches dans les bras, c'est la fin de la crise sanitaire!"
Ce serait un soulagement, n'est-ce pas? C'est quelque chose qu'on attend depuis plusieurs mois et qui nous concerne profondément. Eh bien, là, c'est la même chose en beaucoup plus grand, en beaucoup plus attendu, en beaucoup plus glorieux. Le Messie est né, et ce qui est surprenant par rapport à ce Messie, c'est qu'il naît dans la simplicité. Regardez ce qu'il est dit au verset 12: "Et ceci sera pour vous un signe: vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire." Puisque ces anges annoncent la naissance du Messie, celui que tout le peuple attendait, on aurait pu s'attendre à ce qu'ils disent quelque chose comme: "Allez au centre-ville de Bethléem, dans le palais le plus impressionnant. Là, vous verrez la garde royale, vous verrez la fanfare, et entrez dans ce palais, allez dans la salle la plus impressionnante du palais, et là, devant le trône, vous verrez le Messie, là, vous trouverez le Messie." Non, ici, le Messie est couché dans une mangeoire, utilisée pour les animaux. Au verset 7, on a lu que Marie, Jésus et Joseph sont là parce qu'il n'y avait plus de place pour eux. Il est un peu difficile de savoir exactement où ils étaient, et nous n'allons pas rentrer dans les détails ici, mais probablement ils étaient chez des amis, dans la salle principale, comme c'était courant à l'époque. Dans cette pièce, non seulement la famille dormait, mais aussi les invités, s'il n'y avait plus de place dans la salle des invités, et parfois même certains animaux. Ainsi, Jésus, le Messie, un petit bébé, est couché dans une mangeoire. Il est né dans la simplicité. Donc, si vous voulez trouver le Messie, allez dans une petite ruelle sombre d'un coin perdu de Bethléem, là où il y a une petite maison où vit une famille que personne ne connaît, et c'est là que vous trouverez le Messie. C'est là que Jésus est né.
Alors, qui est né? Le Sauveur, le Messie que le peuple attendait. Mais il est né dans la simplicité.
Pourquoi Jésus est-il né?
On pourrait se demander: pourquoi une naissance dans une telle simplicité? Pourquoi ne pas avoir déroulé le tapis rouge de manière encore plus visible? Bien, cela nous amène à notre deuxième question ce matin: pourquoi est-il né? Pour quelle raison, dans quel but Jésus, le Messie, est né? Il faut se poser cette question pour réaliser que ce qui est une bonne nouvelle, ce n'est pas tant la naissance de Jésus en tant que telle, mais plutôt la raison pour laquelle il est né, ce qu'il va accomplir par sa vie plus tard. Donc, cette naissance dans la simplicité nous montre que cela ne s'arrête pas là. Ce n'est pas fini, l'histoire n'est pas terminée. Ça ne s'arrête pas à la naissance de Jésus.
Je vais vous spoiler un petit peu la vidéo du calendrier de l'avent qui sortira le 24. Donc, dans l'Église, nous faisons, si vous ne le savez pas, un calendrier de l'avent, un calendrier de pardon, où chaque jour, une famille ou un membre de l'Église prépare une vidéo d'environ 2 minutes en rapport avec la naissance de Jésus. Nous avons préparé avec mes magnifiques collègues Moïse et Noah la vidéo du 24, et je vous la spoiler un petit peu. Nous mettons en scène dans cette vidéo Noah, qui sort de chez lui, mais réalise qu'il a oublié ses clés. Mince! Il est donc bloqué à l'extérieur de chez lui sans ses clés, mais bien sûr, il appelle un serrurier. Et là, Moïse arrive en tant que serrurier, vraiment bien habillé. Je vous encourage à regarder, c'est vraiment un beau déguisement. C'est une bonne nouvelle, Moïse est arrivé en tant que serrurier, il va pouvoir ouvrir la porte. Ce qui se passe, c'est qu'au lieu d'ouvrir la porte, Moïse se met juste à parler avec Noah, à discuter, à échanger des nouvelles, et puis Moïse repart sans avoir ouvert la porte. Noah est toujours bloqué devant la porte chez lui. Alors, on est d'accord, c'est un peu tiré par les cheveux, c'est un peu exagéré, mais cela permet de montrer que ce qui est une bonne nouvelle, ce n'est pas la venue du serrurier en tant que tel, mais c'est la raison pour laquelle il vient. Il vient normalement pour ouvrir la porte, pour une raison précise.
Et bien, ce sera la même chose qu'avec un serrurier qui vient pour ne pas ouvrir la porte. Si on s'arrêtait juste à la naissance de Jésus, une scène vraiment sympathique, Marie avec un petit bébé, les bergers, les mages, le petit Jésus au milieu, tout ça, une belle musique calme de Noël. Mais si on s'arrête là, on passe totalement à côté de la raison pour laquelle Jésus est venu, de ce qui fait que la naissance de Jésus est une bonne nouvelle. Dans le verset 11, il nous est dit ceci: "Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur qui est le Christ, le Seigneur."
Pourquoi est-ce que Jésus est venu, pourquoi est-ce que le Messie est venu? Eh bien, il nous est dit ici qu'il est venu comme Sauveur, et il est venu pour sauver des gens qui avaient profondément besoin d'être sauvés. C'est seulement si on réalise cela que Noël, que la naissance de Jésus, sera une bonne nouvelle pour nous.
Maintenant, un peu d'imagination de votre part. Imaginez que l'année prochaine, vous décidez de passer Noël dans un pays chaud, où il fait chaud, en Amérique du Sud, en Afrique, ou en Australie, où vous voulez. Vous êtes là-bas pour le jour de Noël, et vous décidez d'aller nager dans la mer, ce qui n'est pas courant. Alors que vous êtes en train de nager, tout d'un coup, un sauveteur se jette sur vous, vous attrape par les bras, vous met une bouée autour du cou et vous ramène jusqu'au rivage. Probablement, vous lui diriez: "Mais monsieur, qu'est-ce que vous faites? Je vais bien, je ne suis pas en train de me noyer. Je n'ai pas besoin d'un sauveur, je n'ai pas besoin d'être délivré."
Alors là aussi, c'est un peu exagéré, on est d'accord, mais peut-être que vous réagissez un peu pareil par rapport à Jésus. Jésus est venu comme sauveur, mais pourquoi? Je vais bien, merci. Ça va, je n'ai pas besoin d'un Sauveur, je n'ai pas besoin d'être sauvé. Mais la réalité, c'est que nous ne sommes pas tranquillement en train de nager au bord de la mer. Selon ce que la Bible dit sur la condition de l'être humain, sur la condition de notre cœur, nous sommes plutôt en train de nous noyer au fond de l'océan. Et nous avons besoin, nous avons profondément besoin, désespérément besoin d'un Sauveur, chacun de nous.
Nous avons des regrets profonds, des choses que nous avons faites et que nous savons très bien que nous n'aurions pas dû les faire, ou des choses que nous aurions dû faire et que nous n'avons pas fait. Chacun de nous a des pensées que l'on veut cacher aux autres parce que, comme le dit la Bible, nous sommes tous pécheurs. Cela veut dire, non seulement coupables d'avoir fait du mal envers les autres, mais avant tout coupables d'avoir fait du mal envers Dieu, envers notre créateur, en transgressant ce qu'il attend de nous. C'est ce qui fait que nous faisons face à un jugement, à une punition, à la colère qui vient de Dieu, du Dieu juste que nous avons personnellement offensé. Et c'est ce qui fait que nous avons besoin d'un Sauveur.
Chacun de nous a besoin désespérément d'un Sauveur, et Noël, c'est l'annonce de la Bonne Nouvelle, l'annonce de la naissance de ce Sauveur. Mais là, on peut se demander, comment est-ce que ce petit bébé dans une crèche peut être le sauveur du monde? Comment est-ce qu'il peut me sauver? Eh bien, c'est là qu'il ne faut pas s'arrêter à la naissance de Jésus. Ce petit bébé a grandi, il est devenu adulte, et il a vécu une vie parfaite dans l'obéissance totale à Dieu. Il a fait ce que aucun de nous n'a réussi à faire. Puis, il a été mis à mort sur une croix, et c'est là que nous voyons comment Jésus sauve. C'est là que nous comprenons la raison de la naissance de Jésus. En fait, pour comprendre la naissance de Jésus, il faut comprendre sa mort. Pour comprendre Noël, il faut comprendre Pâques. Pour comprendre la crèche, il faut comprendre la croix, car c'est là, sur cette croix, que Jésus prend sur lui le jugement que nous méritons, nos offenses, nos transgressions. Il apaise la colère de Dieu qui était dirigée envers nous. Non pas qu'il était obligé de le faire, mais il le fait par amour, précisément pour sauver tous ceux qui croient en cette vérité. Et c'est ce qui fait que Noël est une si bonne nouvelle.
Jésus est né, et enfin, enfin, il va nous permettre d'être en bonne relation avec Dieu, notre créateur. Il y a un moyen d'être sauvé, d'être pardonné de toutes nos fautes, un moyen de repartir à zéro. On comprend maintenant en voyant ceci pourquoi la naissance de Jésus est une si bonne nouvelle. Oui, le Messie est né, et c'est celui qui va nous sauver.
Pour qui Jésus est-il né?
Mais maintenant, il faut se demander troisièmement, notre troisième question: Pour qui est-ce qu'il est né? À qui est-ce que cette naissance s'adresse? Et on va terminer en se demandant ceci. Pour faire ça, on doit s'arrêter sur les bergers.
On voit dans cette scène qu'il y a des bergers qui sont dans un champ, qui gardent les moutons. Puis, les anges vont arriver, un ange va arriver pour leur annoncer la naissance de Jésus. Mais c'est surprenant que la naissance de Jésus soit annoncée à eux, et pas seulement annoncée à eux, mais annoncée pour eux. Si on voit ces versets, dans le verset 10, il est dit:
L'ange leur dit: N'ayez pas peur, car je vous annonce la bonne nouvelle d'une grande joie qui sera pour tout le peuple. Aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Il est en train de leur dire que la naissance du Messie, les amis, c'est pour vous, ça vous concerne. Et là encore, on voit la simplicité de la naissance de Jésus, la simplicité de Noël. Sa naissance n'est pas annoncée au roi, aux puissants de ce monde, mais à des bergers dans un champ.
Les bergers ne représentent pas la haute classe de la société, mais au contraire, ceux qui sont humbles, ceux qui sont plus faibles. C'est l'accomplissement ici de ce qu'on voit plutôt dans l'évangile de Luc, qu'on a lu tout à l'heure dans le cantique de Marie, où il est dit que par la naissance de Jésus, Dieu a renversé les puissants, il les a fait descendre de leur trône et a élevé les humbles. Et c'est ce qu'on verra dans toute la vie et le ministère de Jésus. Il va vers ceux qui sont rejetés, vers les pauvres, vers les exclus de la société, pas vers ceux qui sont orgueilleux et qui pensent qu'ils n'ont pas besoin de lui, mais vers ceux qui sont humbles, et ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, ceux qui reconnaissent qu'ils sont malades et qu'ils ont besoin d'un médecin, ceux qui reconnaissent qu'ils sont pécheurs et qu'ils ont besoin d'un Sauveur.
Pour saisir la grandeur de Noël, il faut être prêt à s'abaisser, il faut être prêt à reconnaître: "J'ai besoin, j'ai profondément besoin de ce petit bébé qui est là dans la mangeoire.” Oui, moi aussi, je suis pécheur, et j'ai besoin d'un Sauveur. Je n'ai pas juste besoin d'une aide spirituelle, d'une béquille religieuse, je n'ai pas besoin juste d'un habit chrétien à rajouter, d'un déguisement en plus. Mais j'ai besoin entièrement de me confier en Jésus pour être sauvé.
C'est mon seul espoir, et c'est dur de reconnaître cela. C'est humiliant de reconnaître qu'on a fait faux, de reconnaître qu'on s'est trompé, de reconnaître qu'on a besoin d'aide, qu'on n'arrive pas à gérer notre vie par nous-même. Mais c'est ce qu'on a profondément besoin, et c'est ainsi seulement qu'on pourra saisir la beauté de la naissance de Jésus.
Alors, est-ce qu'on est prêt ce Noël à mettre de côté notre orgueil et à tomber à genoux devant Jésus, à être comme des mendiants qui ont désespérément besoin de lui? Et ça nous permet de réaliser qu'il n'a pas besoin d'atteindre la perfection pour saisir la beauté de la naissance de Jésus. Il ne faut pas être parfait pour s'approcher de Jésus; il faut justement reconnaître qu'on ne l'est pas.
Quand on fait Noël, on s'assure que tout soit beau, que la maison soit bien décorée, bien rangée, que la table soit bien mise. On s'assure d'avoir un beau repas, magnifique et succulent. On s'assure d'être bien habillé, d'être impeccable, d'avoir le sourire sur les lèvres. Mais il faut reconnaître que nos vies normales, habituelles, quotidiennes ne sont pas comme ça. Elles ne sont pas bien rangées; nos vies sont parfois chaotiques. En fait, nos vies sont plutôt comme la cuisine après le repas de Noël, ou le lendemain, avec toute la vaisselle qui traîne, les restes et les odeurs un peu désagréables. C'est plutôt comme ça que sont nos vies, si on est honnête.
Mais la bonne nouvelle, c'est que Jésus n'est pas venu pour ceux qui pensent avoir une vie bien arrangée, une vie en ordre, qui pensent tout gérer par eux-mêmes. Non, Jésus est né pour ceux qui n'arrivent pas à vivre comme il devrait vivre et qui en sont conscients, pour ceux qui reconnaissent qu'ils sont faibles, qui sont malades spirituellement, qui sont incapables de tout maîtriser par eux-mêmes, pour ceux qui sont brisés par la réalité de ce monde, qui sont brisés par le péché et par les conséquences du péché, pour ceux qui sont conscients qu'il y a des choses qui ne vont pas avec leur vie. Et cela, les amis, c'est vous, et c'est moi, c'est chacun de nous.
J'ai été frappé par un chant il y a quelques semaines, quelques mois. J'en avais déjà parlé un jeudi soir, et je veux juste terminer avec ça. C'est une version modifiée en fait du chant qu'on a entendu avec la chorale, "Au peuple fidèle". Là, ce chant s'appelle "Au peuple infidèle", si on devait le traduire. Et le but de ce chant, c'est justement de montrer qu'il n'y a pas besoin d'être parfait pour venir à Jésus. Le chant qu'on a entendu avec la chorale commence en disant, "Oh peuple fidèle, Jésus vous appelle. Venez triomphant, joyeux, venez en ces lieux." Mais l'auteur de ce chant, Isaac Watts, demande, "Mais qu'est-ce qui se passe quand on n'est pas joyeux? Qu'est-ce qui se passe quand on n'est pas triomphant? Qu'est-ce qui se passe quand on est infidèle? Est-ce que ça veut dire qu'on ne peut pas venir à Jésus?"
Non, justement, c'est là qu'on a besoin de lui, et c'est là qu'on peut s'approcher de lui. L'auteur de ce chant raconte que la raison pour laquelle elle l'a écrit, c'est une période de sa vie où elle luttait non seulement avec des épreuves personnelles, mais aussi avec le péché, avec des attitudes de sa part qui n'étaient pas bonnes. Elle se sentait si indigne, si incapable de venir à Jésus, et elle veut parler dans ce chant de ceux qui sont infidèles, ceux qui sont instables, ceux qui sont faibles, ceux qui sont coupables, qui sont amers, qui sont brisés par la réalité de la vie, en disant: "Venez à Jésus, c'est là que vous pouvez trouver le pardon, c'est là que vous pouvez trouver la paix. Christ est né aussi pour vous."
Bien sûr, le chant de la chorale est magnifique, et je n'enlève rien aux paroles qu'on a chantées. Je pense que c'est tout à fait vrai et tout à fait biblique. Ce "peuple fidèle" dont il est question dans le chant, ce sont justement ceux qui reconnaissent qu'ils ne le sont pas, ceux qui reconnaissent qu'ils ont besoin de Jésus pour les sauver et qui s'attendent à lui. Ce sont ceux qui viennent à Jésus triomphants, joyeux, parce que lui, il est la solution. Ce sont ceux qui reconnaissent, comme le chant le dit, que Jésus est venu sur la terre fléchir la colère de Dieu, notre Créateur, qu'il est venu sauver le pécheur. C'est seulement ainsi, seulement en réalisant cela, qu'on pourra venir à Jésus triomphants, joyeux, parce que lui, il est ce dont nous avons besoin. Nous sommes pécheurs, et il est ce Sauveur. C'est parce qu'on aura réalisé à quel point on a profondément besoin de lui.
Alors, j'espère que c'est une vérité qu'on pourra saisir, peu importe où on en est par rapport à la découverte de la foi chrétienne, par rapport à l'avance dans la foi chrétienne, de réaliser que nous avons tellement besoin de ce petit bébé qui est né dans une crèche. Prions: "Notre Dieu, nous te remercions pour la bonne nouvelle de la naissance de Jésus, parce qu'il n'est pas venu pour ceux qui pensent voir, pour ceux qui pensent être en bonne santé, pour ceux qui pensent que tout va bien avec leur vie, mais qu'il est venu pour ceux qui se reconnaissent aveugles, ceux qui se reconnaissent malades, ceux qui reconnaissent que leur cœur est mauvais. Merci pour cette bonne nouvelle de la naissance de Jésus, qui nous donne une bonne relation avec toi. Nous prions que ce Noël, au-delà de tout ce qui est bizarre, anormal et triste, nous puissions saisir la source de la joie que Jésus apporte en réglant le problème de notre cœur qui est mauvais. Et on prie cela au nom de Jésus et pour sa gloire. Amen.
Quelques extraits tirés de cette prédication:
Pour comprendre la naissance de Jésus, il faut comprendre sa mort. Pour comprendre Noël, il faut comprendre Pâques. Pour comprendre la crèche, il faut comprendre la croix, parce que c’est sur cette croix que Jésus prend sur lui le jugement que nous méritons.
(14:00)
Il ne faut pas être parfait pour s’approcher de Jésus. Il faut justement reconnaître qu’on ne l’est pas.
(18:17)
La bonne nouvelle, c’est que Jésus n’est pas venu pour ceux qui pensent avoir une vie bien rangée. Jésus est né pour ceux qui n’arrivent pas à vivre comme ils devraient vivre, et qui en sont conscients.
(19:01)
Jésus n’est pas venu pour ceux qui pensent voir, qui pensent être en bonne santé, qui pensent que tout va bien dans leur vie. Mais il est venu pour ceux qui reconnaissent être aveugles, malades, brisés par la réalité de ce monde et de leur cœur qui est mauvais.
(22:22)
Prédication de Benjamin Eggen, enregistrée le 20 décembre 2020, par l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe