Prédications TPSG

Humilité, simplicité, fidélité: un mode de vie conforme à l’Évangile (1 Timothée 6.2-10)

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Publié le

17 avr. 2024

Notre attachement à Dieu produit un mode vie conforme à l’Évangile. Il sera manifeste (ou non) selon notre mode de vie. Ce mode de vie sera, entre autres, caractérisé par l’humilité, la simplicité, la fidélité.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Lecture 1 Timothée 6.2b-10

Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.

En ce moment, ce n'est pas un scoop, nos politiques sont vivement critiqués. Nous leur reprochons tous plein de choses, notamment leurs décisions politiques, mais pas que. Beaucoup de gens dans notre pays sont blessés par le manque d'humilité de la part des politiques et par la façon dont ils considèrent le peuple français. D'autres sont scandalisés par leur train de vie et les dépenses de l'État. Pourquoi est-ce critique? Eh bien, parce que nous attendons de notre représentation nationale qu'elle soit digne de sa fonction et qu'elle honore les personnes qu'elle représente. Alors, je m'arrête là pour le discours politique. Mon but n'est pas d'en faire un, et chacun juge selon sa conscience ce que font nos politiques. Mais une chose est sûre, c'est que les mêmes reproches que nous pouvons entendre, qui sont adressés actuellement à nos hommes politiques, étaient des reproches qui étaient faits par l'apôtre Paul à ces faux enseignants qui étaient présents dans l'Église d'Éphèse.

Vous le savez, nous sommes en train de suivre dimanche après dimanche toute la première lettre de Paul à Timothée. Et un des thèmes qui traverse toute cette lettre est la condamnation que l'apôtre Paul a vis-à-vis de ces responsables dans l'Église qui sont des faux responsables, des responsables qui sont là remplis d'orgueil, qui enseignent des choses qui sont fausses. Et dans le texte que nous allons voir ce matin, l'apôtre Paul ne va pas tant parler de leur enseignement. Il en a déjà parlé plus tôt dans la lettre. Mais il va parler, il va dénoncer ce qui caractérise leur mode de vie. Et là où Paul est sage, c'est qu'en dressant leur portrait, il nous donne par la même occasion un moyen de nous examiner nous tous pour savoir si nous vivons d'une manière digne de l'Évangile. Et je vous invite donc à prendre, si vous avez votre Bible, à lire le texte avec moi. Sinon, il est affiché ici. Je lis ce que Paul dit. Nous sommes au chapitre 6, et je lis à partir de la fin du verset 2 du chapitre 6:

Voilà ce que tu dois enseigner et recommander: si quelqu'un enseigne autre chose et s'écarte des saines paroles de notre Seigneur Jésus-Christ et de l'enseignement conforme à la piété, c'est un homme enflé d'orgueil, un ignorant qui a une passion maladive pour les spéculations et les controverses sur les mots. Qu'est-ce qui en résulte? Jalousie, disputes, dénigrements réciproques, soupçons malveillants et discussions interminables entre les gens à l'esprit faussé. Ils ne connaissent plus la vérité et considèrent la foi en Dieu comme un moyen de s'enrichir. La véritable foi en Dieu est, en effet, une source de richesse quand on sait être content avec ce qu'on a. Nous n'avons rien apporté dans ce monde, et nous ne pouvons rien en emporter. Tout ce que nous avons, tant que nous avons nourriture et vêtements, nous nous en contenterons. Ceux qui veulent à tout prix s'enrichir s'exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans les pièges de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l'amour de l'argent est la racine de toutes sortes de maux. Pour s'y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi et se sont infligé beaucoup de tourments.

Voici notre texte en synthèse. Qu'est-ce que Paul veut enseigner? Quelle est la vérité qu'il veut transmettre à Timothée? Eh bien, je crois que ce que Paul veut révéler, c'est que notre attachement à Dieu est manifeste ou pas selon notre mode de vie. Et ce qui caractérise ces faux enseignants, comment est-ce qu'on pouvait les identifier? Non seulement ils disent des choses qui sont fausses, mais leur vie n'est absolument pas conforme à l'Évangile. Et donc, notre attachement à Dieu, notre piété, c'est le synonyme, notre attachement à Dieu produit un mode de vie qui est conforme à l'Évangile. Et ici, dans ce texte, Paul va donner trois caractéristiques de ce comportement. C'est que, non, quand on est attaché à Dieu, notre comportement est marqué par l'humilité, par la simplicité et par la fidélité. Si vous devez retenir une chose ce matin, ce sont ces trois mots: humilité, simplicité et fidélité.

Regardez, le premier péché que l'apôtre Paul va dénoncer, c'est celui de l'orgueil. Il dit que cet orgueil les pousse, au verset 4, à une passion maladive pour les spéculations et les controverses de mots. Et qu'est-ce que le fruit de ça? Des jalousies, des disputes, des dénigrements, des soupçons, etc, etc. Ces faux enseignants sont un vrai cancer pour l'Église. Non seulement, ils l'empêchent de grandir, ils la pervertissent par des fausses vérités, ils la contaminent par des choses qui sont fondamentalement fausses et qui éloignent le peuple de Dieu de la vérité. Mais en plus, ils la divisent par leur comportement.

Alors, certes, on ne se met pas tous facilement dans la peau de faux enseignants, mais je vous propose un petit exercice. Repensez à la dernière discussion houleuse que vous avez eue, peut-être avec l'un de vos proches, votre conjoint ou un collègue de travail avec qui vous avez eu un vrai désaccord. C'est bon, ça, ça vous revient? Comment vous êtes-vous senti à la fin de la discussion? Probablement que dès que celle-ci était terminée, vous vous êtes fait, comme moi, un film mental de tout ce qui a pu être échangé, et vous vous êtes dit: "C'est ça que j'aurais dû lui dire quand il m'a répondu, j'aurais dû penser à ça." Et l'étape suivante, elle est simple: on pense à la prochaine conversation. Et vous savez quoi? Quand on se projette dans cette prochaine conversation, on est toujours victorieux. "Je vais lui dire ça, ça et ça, et là, il aura le bec cloué." Je vois que vous réagissez comme moi, ça me rassure. Et ce n'est pas un hasard si, dans notre discussion interne mentale, dans cette discussion que nous avons avec nous-mêmes, nous mettons l'autre à plat de couture. Pourquoi pense-t-on ainsi?

J'aime ce que dit Martin Luther à propos de l'orgueil. Il disait que l'orgueilleux est celui qui marche enivré de ses propres pensées et qui n'écoute personne. Voilà à quoi on reconnaît un orgueilleux: quelqu'un qui est enivré par ses propres pensées et qui n'écoute personne. Quelqu'un, finalement, qui s'idolâtre lui-même, qui fait que ce que l'on pense de nous-même et ce que les autres doivent penser de nous-même est un précieux trésor. Avoir une haute opinion de soi-même est vraiment important, mais l'orgueil a ceci de terrible, c'est que ce qui rend ce péché si grave, c'est que nous pensons avoir objectivement des raisons de nous croire supérieurs aux autres. Nous le légitimons et nous nous défendons vis-à-vis de nous-même, et dans notre comportement, ça se voit. Et les fruits de l'orgueilleux finalement se voient dans les discussions qu'il y avait dans cette Église.

Si on nous critique, auto-justification. Si on nous dévoile un manquement, peut-être le mensonge. Si on remet en question nos décisions, la mauvaise foi. On va reprocher à l'autre l'interprétation de ce qui nous a été dit. On va rentrer dans une bataille de mots. "Non, mais je n'ai pas dit ça, je t'assure que tu as dit..." "Ah, mais si j'avais pu enregistrer..." Etc, etc. Vous connaissez. Si on est face à quelqu'un qui risque de nous faire de l'ombre, alors on va le critiquer au lieu de chercher à l'élever. Et on aura bientôt l'occasion de pouvoir médire sur lui quand il ne sera pas là et de pointer tout ce qu'il fait mal, et surtout pas ce qu'il fait de bien à l'échelle de notre assemblée.

Quand on regarde le groupe: "Merci Seigneur parce qu'il n'y a pas parmi nous de contradicteur public, quelqu'un qui se lèverait tous les dimanches pour aller faire des reproches à tout le monde, etc," j'espère que nous aurions le courage de reprendre cette personne. Mais dans notre orgueil en tant que communauté, dans notre orgueil collectif, nous pourrions nous dire que nous ne sommes pas concernés par ce que pointe ici l'apôtre Paul, peut-être d'un point de vue collectif. Mais qu'en est-il quand nous parlons de l'Église alors que nous sommes avec notre conjoint ou avec nos proches? Quand nous parlons, par exemple, d'une autre Église, une Église voisine qui ne partage pas tout à fait les mêmes convictions et a des divergences sur des doctrines secondaires? Quelle est l'attitude que nous avons quand nous passons en revue les frères et sœurs de l'Église et leur manière de vivre? Notre condescendance peut-être quand nous débattons sur ce qui est fait ou pas, ou ce qui devrait être fait différemment par tel ou tel responsable de l'Église, et que bien entendu, c'est une évidence, si nous étions à sa place, on le ferait beaucoup mieux, n'est-ce pas?

Alors, quel enseignement y a-t-il pour nous en creux dans ce que dit ici l'apôtre Paul? C'est que notre attachement à Dieu avant tout devrait se manifester non pas par l'orgueil, mais par l'humilité. Et l'humilité, ce n'est pas avoir une opinion négative de soi, de vouloir se rabaisser par rapport aux autres. Non, tout simplement, l'humilité, c'est de moins penser à soi-même et à sa réputation, et de plus penser au bien et au service de l'autre. Et le problème de ces enseignants qui étaient orflés d'orgueil, le plus important c'était que eux aient raison, eux soient admirés et respectés, quitte à faire du mal à tout le monde autour d'eux. Et c'est bon pour nous de repenser à l'humilité de Jésus qui, plus que quiconque, n'a pas pensé à lui-même pour pouvoir nous sauver. Et finalement, l'Église est un peuple d'orgueilleux racheté par l'humilité de son Sauveur.

Cette humilité nous pousse à ne pas nous prendre nous comme le centre de tout, mais à accepter d'être subordonné à l'enseignement de Jésus. Ce que ne faisaient pas ces faux enseignants, c'est affirmer la vérité dans l'Église s'il y a besoin, certes, mais pas dans le but de renforcer son ego, mais dans le but de servir l'Église et de servir Christ par amour. Avoir une humilité qui cherche non simplement la façade, une piété qui est simplement de façade, mais celle qui est vécue dans le secret de tous les jours, de notre intimité avec Dieu. Et c'est facile de dire "il y a qu'à" faire, n'est-ce pas? Mais comment concrètement avoir un mode de vie qui soit manifesté par l'humilité? Eh bien, poursuivons sur qui est Jésus. Bien sûr, en regardant à son modèle de vie. Christ a incarné l'humilité à la perfection. Mais ce qui va transformer nos cœurs orgueilleux, ce n'est pas la vie de Jésus.

Nous pouvons observer Christ comme un modèle, mais nous n'arriverons pas à reproduire tel que lui attend ce modèle d'humilité. Comme pour tout ce que nous sommes appelés à vivre, nous avons besoin de son sacrifice. Nous avons besoin de sa mort. Nous avons besoin de croire qu'il a porté notre orgueil à la croix afin de nous offrir en échange son humilité, et que par son Esprit qui est dans nos cœurs, nous pouvons vivre et expérimenter l'humilité qui était la sienne. Il nous transfère son humilité en échange de notre orgueil. Maintenant, regardons le deuxième péché que Paul souligne ici de ces faux enseignants, et bien, c'est celui de la cupidité, celui du gain. Ils font de la piété une source de gain.

Peut-être vous savez, il y a quelque chose aujourd'hui qui est très répandu qu'on appelle l'évangile de la prospérité, où on prêche aux gens que finalement, si on s'attache vraiment à Dieu, si on est proche de lui, alors nous prospérerons matériellement. Et peut-être que ces enseignants annonçaient cela dans l'Église, en espérant que si eux faisaient les choses bien, ils recevraient beaucoup d'argent. Ces hommes, en tout cas, ce n'est pas sûr que ce soit un évangile de la prospérité avant l'heure, mais en tout cas, ces hommes allaient jusqu'à espérer que leur piété de façade encouragerait l'Église à donner abondamment pour eux. Et là, il faut faire le lien avec ce qui a été dit dimanche dernier, où le texte nous rappelle que ceux qui se consacrent à l'enseignement doivent vivre de l'enseignement. Donc, pour pouvoir se consacrer, il fallait les soutenir dans l'Église. Et peut-être que ces personnes étaient tentées d'enseigner des choses qui étaient à leur avantage pour exciter la générosité des personnes et de faire de leur piété, donc leur consécration soi-disant à Dieu, une source de gain. Et là, Paul donne deux avertissements à ces personnes-là, à ceux qui ont soif de toujours s'enrichir.

Le premier avertissement, c'est que l'amour de l'argent n'apportera jamais les promesses escomptées. L'amour de l'argent n'apporte pas le contentement. Je suis, j'aime beaucoup le football, je suis ce qui se passe, et il y a quelque chose que je ne comprends pas: comment se fait-il qu'un joueur qui joue dans un des clubs Top 4 d'Europe, qui gagne, dont le salaire se compte en millions par mois, à la renommée, à la notoriété, à des fans qui le suivent, désire quitter son club pour aller dans un autre club simplement pour gagner 100 000 ou 200 000 € de plus, alors qu'il gagne déjà des millions? C'est quelque chose qui me dépasse, mais je suppose que si tous le font et ont toujours soif de toujours plus, ou finalement, ce qui le choque à la fin du mois et ce qui dominera dans la décision, eh bien, je crois qu'en fait, bah, je ferais pareil si j'étais à leur place.

Pourquoi? Parce que la cupidité va avec l'orgueil, la cupidité est la main de l'orgueilleux, c'est son bras armé. Si nous croyons que nous valons beaucoup et que nous sommes au centre de tout dans notre vie, eh bien, nous rechercherons toujours à satisfaire notre ego et à toujours le valoriser de plus en plus. Et quand on entend voilà, dans un vestiaire d'un club de foot, des joueurs qui ne sont pas d'accord, qui sont jaloux parce que eux gagnent simplement 1 million et l'autre est à 1 100 000 € par mois, eh bien, ça nous semble complètement fou. Moi, avec un million, je pense que je fais vivre ma famille sur 10 générations. Mais voilà. Et Paul rappelle que ceux qui veulent à tout prix s'enrichir s'exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés.

Notez bien qu'ici, Paul ne parle pas du désir de s'enrichir, il ne parle pas du fait d'être riche. Nous avons eu tout un séminaire sur le travail, je vous inviterai à l'écouter. Et dans ce texte, un des prédicateurs, Paul, va revenir un peu plus loin sur des recommandations aux riches. Mais ce qui est sûr, c'est que nous vivons dans une société où l'enrichissement personnel est l'un des plus grands buts de la vie. Et je trouve là un argument qui parle à mon cœur, et je crois qu'il parle à toutes les personnes qui s'interrogent sur l'existence de Dieu.

Si nous aspirons tous à plus, et que même ceux qui ont tout, obtenu ce que la vie peut leur donner, et qu'ils trouvent que cela n'est jamais suffisant, c'est peut-être en fait parce que rien en dehors de Dieu lui-même ne peut nous satisfaire et ne peut nous contenter. Nous avons été programmés pour trouver en lui seul la pleine satisfaction éternelle. Et donc, le deuxième avertissement, c'est que l'amour de l'argent mène à l'autodestruction. L'amour de l'argent mène à l'autodestruction.

Imaginez-vous qu'il vous soit possible, je ne sais pas, vous recevez un héritage, vous avez gagné une somme astronomique grâce à cela. Vous pouvez rembourser tous vos prêts, vous pouvez vous payer les vacances de rêve, vous pouvez, voilà, tous les possibles s'ouvrent devant vous. Et bien, si je prends ce que la Bible nous dit au mot, il se pourrait que cette manne d'argent extraordinaire soit en fait un poison, parce que l'amour de l'argent précipite les hommes dans la ruine et la perdition. Et ceux qui se sont abandonnés à cet amour de l'argent, certains se sont égarés très loin de la foi. Les avertissements de Paul dans notre société occidentale, où nous faisons partie des plus riches du monde, doivent vraiment nous interpeller.

Pourquoi l'amour de l'argent est-il un grand danger pour nous? Parce que l'argent nous pousse à toutes sortes de maux, à toutes sortes de péchés. Augmentez la somme de votre portefeuille, les possibilités de péchés augmenteront avec. C'est une réalité. Mais cette autonomie financière finalement nous poussera aussi à une autonomie spirituelle, parce que la soif de posséder plus et sans fin, notre désir de confort et d'abondance seront toujours plus grands et nous pousseront toujours de plus en plus loin de la dépendance de Dieu.

Au cœur de notre texte, Paul affirme qu'il y a un autre mode de vie qui nous est recommandé par Dieu et qui renverse ses valeurs, c'est celui de la simplicité. Vivre dans la simplicité. Je relis le verset 6 à 8: "La véritable foi en Dieu est en effet une source de richesse quand on sait être content avec ce qu'on a. Nous n'avons rien emporté dans ce monde, et nous ne pouvons rien en emporter. Tant que nous avons nourriture et vêtements, nous nous en contenterons." Dans ces versets là, dans ces trois versets, Paul donne trois raisons d'une vie simple. Pourquoi est-ce que Dieu veut que nous ayons une vie simple? La première de ces raisons, c'est parce que la piété apporte la vraie richesse. La vraie richesse, dans les Écritures, c'est celle de notre attachement à Dieu tel qu'il est, pour qui il est. Et cet attachement à Dieu va transformer notre regard sur le monde et va nous offrir un contentement, une paix, une satisfaction qui est au-delà de tout ce que le monde peut nous apporter.

Autrement dit, celui qui fait de Dieu son plus grand trésor est riche à l'infini, possède plus que quiconque sur terre.

Deuxièmement, Paul dit que nous sommes appelés à une vie simple parce que nous serons heureux si nous nous contentons du nécessaire. Et j'aime ce que dit Paul, il dit: "Tant que nous avons nourriture et vêtements, nous nous en contenterons." Ce n'est pas un espoir qu'a l'apôtre, encore moins un encouragement, "allez, essaie de te contenter de ce que tu auras", c'est une affirmation catégorique. Si nous avons le nécessaire, et bien, nous serons contents, contents d'avoir le nécessaire. Et avoir le nécessaire, bien entendu, dépend du contexte dans lequel nous vivons. Selon que vous viviez à Paris intramuros ou au fin fond du Cantal, vous n'aurez pas les mêmes besoins en termes de logement. Si vous passez votre journée dans votre véhicule pour votre travail, vous n'aurez pas besoin du même véhicule, du même confort que si vous l'utilisez simplement à l'occasion. Mais changer de smartphone à chaque fois qu'il y en a un nouveau qui sort, est-ce le contentement? Renouveler sa garde-robe à chaque saison, est-ce bien nécessaire? Est-ce que ça fait partie du nécessaire de notre vie? Offrir des tonnes et des tonnes de jouets à nos enfants, est-ce les habituer à être contents de ce qui leur est nécessaire? Au contraire, je crois que c'est ouvrir une soif intarissable pour la possession, et c'est peut-être un des pires cadeaux que nous pourrions leur faire. Bref, pas besoin de paroles, nos relevés de carte bancaire parlent pour nous et sont à notre charge. La Bible ne fait pas l'éloge de la pauvreté, pas plus qu'elle ne fait l'éloge de la richesse. Les Écritures font l'éloge de la simplicité, du contentement.

La vertu, c'est être content de ce que l'on a. La vertu, c'est cette simplicité à laquelle Dieu nous appelle. Et Paul affirme quelque chose d'extraordinaire: c'est que tous ceux qui sont vraiment attachés à Dieu, qui font de leur piété, de leur attachement à Dieu, de leur relation avec Dieu leur richesse, sont contents. Ils sont contents. Pourquoi? Parce que Dieu ne peut permettre qu'il en soit autrement, pour sa propre gloire. Dieu ne peut pas permettre que si nous sommes attachés à lui, que nous avons le nécessaire, nous ne puissions pas être heureux. Parce que ça voudrait dire que Dieu n'est pas capable, à lui seul, de nous rendre heureux, de par ce qu'il est pour nous. Moins notre attachement à Dieu est fort, plus nous aurons besoin d'aller chercher de la joie ailleurs, et notamment dans les biens matériels. Et plus nous irons chercher à combler notre vie de biens matériels, moins nous serons heureux.

Voici l'affirmation de ce texte. Et il y a encore une autre application que je souhaite souligner: la cupidité est un des 10 commandements, un des péchés dénoncés par les 10 commandements. Le dernier de ces 10 commandements affirme: "Tu ne convoiteras pas les affaires de ton prochain." Je vous fais un résumé: "Tu ne convoiteras pas ce qui appartient à ton prochain." Quand nous regardons ce que les autres ont et que nous n'avons pas, une maison plus grande, une voiture plus belle, plus de moyens, plus de réussite, etc, et que nous les jalousons, en faisant cela, nous disons à Dieu: "Tu n'es pas assez bon pour moi. Tu ne sais pas ce qui me convient. Tu te trompes. Je mérite plus." Et Dieu, en nous ordonnant de ne pas convoiter ce qu'ont les autres, de ne pas être cupide et de ne pas chercher à avoir ce que les autres ont, et de ne pas être excité donc à chercher toujours de plus en plus de richesse, Dieu veut non seulement que nous soyons contents de ce que nous avons, et que nous reconnaissions que Dieu nous donne le nécessaire, mais également que nous nous réjouissions pour ce que les autres ont et que nous n'avons pas. "Merci pour ce que tu as donné à telle ou telle personne." Et ceci est possible seulement si nous sommes attachés fermement à Dieu.

Enfin, le dernier argument que avance Paul ici, il dit: "La vie sur Terre est éphémère. On est venu sans rien, on repartira sans rien." J'aime cette citation, je ne me souviens plus de l'auteur, mais qui rappelle que le compte en banque n'a aucune validité outre-tombe. Il n'y a jamais de remorque derrière le corbillard, n'est-ce pas? Et c'est vrai. À quoi sert-il de se battre toute sa vie pour, au final, être le plus riche du cimetière?

C'est quand on regarde à l'échelle de ce qui est une vie, finalement, on travaille à perte. Et l'orgueil nous fait oublier que nous sommes simplement étrangers, voyageurs sur cette terre, que nous sommes mortels. Mais au travers de ce texte, Dieu nous rappelle que nous ne sommes pas trop importants pour ne pas mourir. Le rappel de la mort nous aide à apprécier ce que nous avons en le replaçant dans une juste perspective, celle d'une vie qui est courte et que tout ce que nous avons dans cette vie nous vient de Dieu. Nous ne sommes pas venus sur Terre avec un compte en banque déjà établi. Soit nous faisons de Dieu la source de notre joie, soit nous ferons de la source de notre joie notre Dieu. Je vous le redis: soit nous faisons de Dieu la source de notre joie, soit nous ferons de la source de notre joie notre Dieu.

Et je vous cite juste ce que dit Melou, qui a un nom assez particulier, qui a écrit un ouvrage sur la mort que j'ai lu il y a peu de temps. Il rappelle ceci: nous sommes souvent concentrés sur ce que nous voulons de cette vie, mais Jésus ne nous a pas promis de nous donner plus que ce que la mort finira par nous enlever. Il veut nous donner ce que la mort ne peut toucher. Il veut nous donner le pain de vie, nous rassasier d'une eau qui ne tarit jamais. Voici le rappel.

Alors, comment vivre dans la simplicité à une époque qui nous pousse à la quête des richesses? Je pense que la première chose est une prise de conscience, une prise de conscience de l'esclavage dans lequel nous sommes, de l'esclavage de notre société qui est prise dans un courant qui la pousse dans une quête effrénée d'accumulation de biens et d'argent, et de confort. Nous baignons dans une culture qui idolâtre la consommation et la possession, et cet environnement nous anesthésie. C'est comme l'odeur de nos propres vêtements, on ne la sent pas, et on est tellement baignés dedans qu'on n'arrive plus à discerner ce qui est vraiment nécessaire de ce qui est du superflu. Et ensuite, je pense qu'il est important de nous examiner nous-mêmes. Notre attitude à l'égard de l'argent est-elle inspirée par l'enseignement des Écritures, ou par notre culture?

Voici ce que notre texte affirme: nous devons et pouvons être contents en vivant avec le nécessaire. Quelle proclamation de liberté dans notre société! Une fois que nos besoins fondamentaux sont satisfaits, ce texte explique autre chose: l'accumulation de biens matériels diminue notre capacité à être heureux. Si ce n'est pas contreculturel ça, si ce n'est pas révolutionnaire, je ne sais pas ce que c'est! Une fois nos besoins fondamentaux satisfaits, l'accumulation de biens matériels diminue notre capacité à être heureux et notre désir de nous attacher à Dieu.

John Piper dit ceci: "Nous devrions nous satisfaire de posséder le nécessaire, parce que cela nous laisse la possibilité d'affecter le surplus à ce qui a réellement de l'importance quand on est que de passage sur cette terre." Et il poursuit en disant: "Des milliards de gens ne connaissent pas encore Jésus-Christ. Comment nous, en tant que peuple racheté, nous gérons nos biens à la gloire de Dieu et pour l'avancée de son royaume, afin que d'autres personnes entendent également que Jésus sauve et délivre de l'esclavage et de l'idolâtrie?"

Et nous allons maintenant à notre conclusion. Notre attachement à Dieu, je disais, se manifeste ou pas selon notre mode de vie. Et je voudrais conclure avec le dernier point que j'ai mis ici sur le PowerPoint, qui est celui de la fidélité. La réalité dans notre expérience, c'est que nous sommes tous plus ou moins tentés et chutons dans ces deux domaines, n'est-ce pas? La cupidité, l'orgueil, c'est un combat de tous les jours. La bataille finale n'est pas encore gagnée. Et la mauvaise nouvelle, c'est que nos forces, notre propre vertu, notre moralité, ne suffisent pas à nous mener à conduire une vie digne de l'Évangile.

Mais la bonne nouvelle de ce texte, c'est qu'il nous révèle le péché, la faute originelle de ces faux enseignants. Le texte nous dit que ces hommes se sont détournés des paroles de Jésus. Et c'est ainsi que si on s'éloigne donc des saines paroles de notre Seigneur Jésus, alors, etc., etc. Et je trouve que dans cet appel de Paul à rester attaché, à rester fidèle aux paroles de Jésus, il y a pour nous un écho extraordinaire dans les Écritures. Quand on pense à ce qu'a dit l'apôtre Pierre quand il a dit: "Seigneur, vers qui irons-nous? C'est toi qui as les paroles de la vie éternelle."

Dieu nous lance un appel au travers de ce texte: écoutez et appliquez fidèlement, restez fidèle aux paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. C'est ainsi que votre cœur sera transformé et que vous pourrez remporter les batailles pour l'humilité et la simplicité. Pour remporter la bataille pour l'humilité, pour la simplicité, nous avons besoin de rester fidèles. Alors, retenons ces trois vertus qui découlent d'une vie centrée sur l'Évangile: attachement à Dieu, humilité, simplicité et fidélité. Amen.