Depuis toujours, l'être humain se rebelle contre son Créateur, mais Dieu a fixé un jour où il mettra un terme à sa patience. Les bruits de guerre, les catastrophes naturelles, ou encore la méchanceté humaine sont des signes qui annoncent la fin: mais sommes-nous prêts pour le retour soudain de Christ qui viendra juger les nations? Dans son récit, Luc nous rappelle l'appel pressant de Jésus à la repentance. Sommes-nous réconciliés avec Dieu?
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
Bonjour à tous, c'est un plaisir de se retrouver ce matin et d'entendre ce que Dieu a à nous dire dans sa Parole. Si je vous demande ce que vous faisiez le 11 septembre 2001, il y a fort à parier que vous vous en souveniez, du moins en partie. Il y a fort à parier que vous vous souveniez de ce que vous faisiez quand vous avez entendu la nouvelle que les tours du World Trade Center s'effondraient. Moi, je m'en souviens bien. J'étais au lycée, on sortait avec mon pote Thomas, et c'est sa mère qui venait me chercher. Il faisait encore chaud cette année-là le 11 septembre, et j'ai l'impression que toutes les fenêtres des voitures à Bordeaux étaient ouvertes tellement il faisait chaud. Mais dans toutes les voitures, les nouvelles circulaient en boucle.
Je me rappelle être rentré, avoir vu mes parents les yeux fixés sur la télévision avec ces images en boucle des avions percutant les tours. Je me souviens avoir rejoint mes amis dans le petit espace vert derrière notre maison et m'être demandé avec eux pourquoi cela arrive, pourquoi cela leur arrive-t-il. La même question le 11 mars 2011. Cette fois, j'étais à Paris, et c'est en me réveillant que j'ai appris le tsunami qui touchait les côtes du Japon avec toutes les victimes qui ont suivi. Pourquoi eux? Pourquoi ont-ils mérité cela?
J'imagine que ceux qui habitaient à proximité du World Trade Center à New York, ceux qui habitaient au Japon, se sont posé la question: “Pourquoi eux?” Mais aussi, “pourquoi pas moi?” Moi aussi, j'aurais pu me trouver à cet endroit-là à ce moment-là. En fait, les tragédies, quelle qu'en soit leur nature, nous laissent avec beaucoup de questions. Des questions sur l'ordre des choses, des questions sur la trame de ce monde, des questions qui nous dépassent.
Alors, je lis avec vous le texte qui suit dans l'Évangile de Luc, chapitre 13, les neuf premiers versets. Si vous avez cette Bible, c'est à la page 6174. Quant à moi, je lirai dans une autre version, je vous dirai tout à l'heure pourquoi.
En ce temps-là, quelques personnes vont lui raconter ce qui était arrivé à des Galiléens que Pilate avait mêlés avec le sang de leur sacrifice. Il leur répondit: Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens parce qu'ils ont souffert de la sorte? Non, vous dis-je, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même. Ou bien ces dix-huit personnes sur qui est tombée la tour de Siloé et qu'elle a tuées, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, vous dis-je, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareil.
Il dit aussi cette parabole: Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il va y chercher du fruit et n'en trouve pas. Alors il dit aux vignerons: Voilà trois ans que je viens chercher des fruits à ce figuier, je n'en trouve pas. Coupez-le, pourquoi occupe-t-il la terre inutilement? Le vigneron lui répondit: Maître, laisse-le encore cette année. D'ici là, je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir pourra-t-il produire du fruit. Sinon, tu le couperas.
Luc 13.9
On est toujours en chemin vers Jérusalem, on est toujours à ce moment de l'Évangile de Luc où les disciples ont reconnu Jésus comme le Messie, où Jésus a annoncé sa mission d'aller à Jérusalem pour mourir, pour y être crucifié. Et on a ce chemin que nous décrit Luc, chapitre 9, chapitre 19, où il nous apprend ce qu'est être un disciple en chemin. On voit des controverses avec les chefs religieux, on les a vues les semaines précédentes. Mais aussi, on voit des moments d'enseignement où Jésus dit à ses disciples, à la foule qui le suit, ce qu'il en coûte d'être un de ses disciples. Ici, on vient raconter à Jésus que Pilate, gouverneur et responsable romain de la région, a fait tuer des Galiléens, des habitants de la Galilée, au nord du pays, qui apportaient leur sacrifice au temple. Le temple, il faut bien se souvenir que c'est l'endroit le plus sacré pour les Juifs. On ne sait pas vraiment si ces hommes ont été tués dans le temple ou à proximité du temple, ce qui est peut-être plus probable. On ne sait pas non plus la situation exacte, on ne sait pas s'ils ont été accusés de sédition, de rébellion. On ne sait pas pourquoi, mais on peut imaginer l'émoi qu'a provoqué cet assassinat. Il y a quelques semaines, un émoi du même ordre a secoué la France lorsque trois personnes ont été tuées dans une église alors qu'elles priaient.
Ici, on a des hommes de Galilée qui viennent offrir un sacrifice et qui sont tués par Pilate, le gouverneur romain. On peut imaginer que la foule qui est autour de Jésus pose deux genres de questions à ce moment-là. La première, c'est: “Jésus, qu'est-ce que tu vas faire? Comment vas-tu répondre à ça? Est-ce que c'est le moment pour nous de nous révolter? Est-ce que c'est le moment pour nous de nous rebeller contre l'État romain, contre l'oppression romaine? Dis-le nous, on est prêts.” Le deuxième genre de questions, peut-être plus probable au vu de la réponse de Jésus, est: “Est-ce que le jugement a déjà commencé?” Juste avant le passage que nous avons vu ensemble la semaine dernière, Jésus parlait du jugement qui doit venir avec ses paraboles, où le maître est parti, mais il va revenir et juger ses serviteurs. Et la foule peut se poser la question: “Est-ce que c'est ce moment-là? Est-ce que le jugement a déjà commencé? Est-ce qu'on est à la fin de l'histoire, à la fin des temps, et on doit s'attendre au jugement de Dieu?”
Mais étonnamment, Jésus ne répond pas à la question, du moins pas comme nous l'attendrions. Et la réponse de Jésus peut être résumée en une phrase que je vous propose de retenir ce matin: “Nous allons tous bientôt mourir, il faut se repentir.” Et ce matin, aujourd'hui encore, il faut entendre la force et l'urgence des paroles de Jésus pour nous.
J'ai vu que Jésus insiste sur une chose: ceux qui sont morts, ceux qui ont été tués par Pilate, ne sont pas plus grands pécheurs que les autres Galiléens. S'ils sont morts, c'est qu'ils ne sont pas pires que leurs congénères. L'idée était courante que la maladie ou la mort étaient liées à un péché en particulier. Pour ceux qui sont familiers avec les Évangiles, on peut avoir en tête cette partie de l'Évangile de Jean où Jésus et ses disciples passent à côté d'un aveugle, et les disciples demandent au maître qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle. Mais peut-être que c'est l'explication que donne cette foule à cet événement. Si ces Galiléens sont morts, c'est parce qu'ils ont péché d'une manière très grave, et que Dieu les a jugés. C'est qu'ils ont dû faire quelque chose de vraiment mal.
Mais alors, si on recherchait un coupable, on pourrait se dire que c'est Pilate le coupable, c'est lui qui les a tués, c'est lui le méchant. Mais Jésus prend un autre exemple, après l'exemple de la persécution, et prend l'exemple de l'accident. Il prend l'exemple d'une tour qui s'est écroulée et qui a tué 18 personnes. Et il pose la question: “Croyez-vous que ces gens étaient plus coupables que leurs concitoyens?” En passant, on remarque dans l'exemple que l'assassinat perpétré par Pilate s'est passé dans le nord du pays, et ici Jésus parle du sud. Les habitants de Paris ne sont pas plus coupables que les Marseillais, et vice versa.
C'est aussi peut-être une explication qui nous vient à l'esprit lorsque nous vivons des événements tragiques. C'est d'ailleurs ce qu'ont dit certains télévangélistes, des hommes qui se prétendent évangélistes et qui ont un ministère à la télé, après le 11-septembre ou après le séisme de 2010 en Haïti. Pour ces personnes, et cela a été largement diffusé sur les ondes télévisuelles, ces fléaux se sont abattus à cause de l'immoralité du pays, à cause de leurs péchés.
Mais Jésus dans le texte ce matin renverse les choses. Ces Galiléens et ces 18 habitants de Jérusalem n'étaient pas pires que les autres. Et qu'est-ce qu'il dit à la foule qui l'entoure? “Mais vous, vous n'êtes pas mieux.” Ainsi, ces incidents, cet acte de barbarie, et cet accident doivent vous remettre en question. Et ce matin, à vous qui me regardez, je vous demande, ne faisons pas la même erreur que cette foule qui vient voir Jésus ce jour-là. Ne nous voulons pas meilleurs que notre voisin. On prend souvent une échelle de valeurs qui nous arrange. Et si on demande à quelqu'un s'il pense être bon, il va nous répondre que oui. Et pour se justifier, il va se comparer au pire des hommes. Mais l'échelle de Jésus, ce ne sont pas les autres, c'est Dieu lui-même. Et s'ils projetaient tout ce qu'on a jamais pensé, tout ce qu'on a jamais dit, ou ce qu'on n'a jamais fait sur un écran géant, qui pourrait dire qu'il est encore bon? Non seulement ce que nous avons dit ou fait en public, mais aussi ce que nous avons dit ou pensé en privé, nos pensées les plus secrètes, les actes dont personne n'est au courant. S'il devenait public demain, qui pourrait dire qu'il est encore bon? Ce n'est pas parce qu'une branche est moins tordue qu'une autre qu'elle est droite. Et si on veut construire un mur, on prend un niveau, on ne prend pas une branche.
Et ce que Jésus nous rappelle aujourd'hui, c'est que nous méritons tous la mort parce que nous sommes tous coupables.
C'est une question que Paul, qui écrit un peu plus tard, aborde dans une lettre aux Romains en demandant: “Sommes-nous supérieurs aux autres?” Pas du tout, il n'y a pas de différence. Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. La vérité, mes amis, c'est que nous sommes tous coupables. La persécution, les accidents, les tragédies, les catastrophes naturelles, tout cela doit nous mettre face à la réalité: devant Dieu, nous ne sommes pas meilleurs que ces gens-là.
Une fois, j'ai lu sur les réseaux sociaux cette phrase un peu lapidaire: “Moi, je veux seulement ce que je mérite.” En réalité, c'est la pire chose que l'on puisse dire. Jésus insiste: “Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de même. Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement.” Est-ce que cela veut dire que nous allons tous mourir par l'épée ou que nous allons tous mourir par un accident? Non, pas du tout. Mais Jésus souligne de la même manière que ces gens sont morts, que si vous ne vous repentez pas, vous périrez. Jésus nous dit d'une mort aussi certaine, mais bien pire, à ceux qui ne se repentent pas. Et en disant cela, il fait un parallèle mais aussi dresse un contraste entre la mort de ces gens et la destinée éternelle de tous ceux qui l'écoutent et de nous.
Ce matin, c'est à nous que Jésus s'adresse. Ce matin, il est normal de craindre de mourir, mais il n'y a plus à craindre. C'est quelque chose que Jésus avait dit précédemment, au début du chapitre 12 du même Évangile selon Luc. Il dit:
Je vous dis à vous qui êtes mes amis: ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez craindre.
Matthieu 10.28
Jésus parle de notre destinée éternelle. Périr, c'est être éternellement séparé de Dieu. En d'autres termes, Jésus est en train de nous parler de l'enfer. Jésus, plus que quiconque, est celui qui a le plus parlé de l'enfer dans la Bible. Ce qu'il nous dit ce matin est très dur: sans repentance, c'est l'enfer. Ailleurs, Jésus parle de l'enfer comme d'un châtiment éternel, un lieu de tourments, un feu qui ne s'éteint jamais, un châtiment conscient. L'enfer, c'est un lieu de souffrance, une souffrance telle qu'on ne peut l'imaginer et à laquelle personne ne peut échapper. Il parle d'un lieu de ténèbres, de pleurs et de grincements de dents, et enfin, il en parle comme d'un état fixe dans lequel il n'y a aucun changement possible.
Sur l'entrée de l'enfer de Dante, il y a cette inscription célèbre: “Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance.” La Bible nous dit:
Il est donné à l'homme de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.
Hébreux 9.27
Après la mort, c'est trop tard. L'image est horrible, mais la réalité est bien pire que tout ce que l'on peut dire. Imaginez, il faut se repentir. Nous allons tous bientôt mourir, mais nous avons vu pourquoi se repentir.
Maintenant, on peut se demander: comment se repentir? Et c'est pour ça que j'ai choisi aussi cette version pour la lecture. C'est que dans cette version-là, le mot c'est "changer d'attitude". Or, il me semble que la repentance, c'est plus que cela. Se repentir, c'est d'abord reconnaître son péché. Se repentir, ça commence par entendre le message que Jésus a à nous dire, à nous ce matin: que notre péché mérite la mort. La repentance, c'est reconnaître cela, reconnaître notre péché, reconnaître ce que nous méritons, et nous en détourner pour nous tourner vers Dieu. C'est Dieu qui nous révèle notre péché, c'est Dieu qui nous rend capables de nous voir tels que nous sommes, ne pas nous regarder à l'image des autres qui sont peut-être pires, mais se comparer à lui qui nous a créés et qui nous a faits pour lui.
De voir Dieu comme celui qui peut nous en délivrer, le seul qui puisse nous délivrer de notre péché. Par la foi. La foi c'est quoi? C'est placer notre confiance dans le fait que Dieu a fait retomber sa colère sur Jésus pour qu'elle ne tombe pas sur nous. C'est reconnaître que nous méritons la colère, mais que dans sa grâce, Dieu a puni Jésus à notre place. La foi, c'est confessé que Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.
Jésus vient de répondre à une objection qu'on entend souvent: “Je n'ai pas besoin de Jésus, je n'ai pas besoin de Dieu, tout va bien, merci, au revoir, à la prochaine.” Cependant, avec la parabole qui suit, Jésus répond à une autre objection qu'on entend aussi fréquemment: “J'ai le temps, ça va.” La parabole raconte l'histoire d'un propriétaire qui visite sa vigne, que l'on pourrait également appeler son verger. En constatant qu'un figuier est planté là depuis plusieurs années sans donner de fruits, il demande à l'employé en charge de s'en occuper de le couper, car cet arbre ne sert à rien et occupe de la place inutilement. Cependant, l'employé demande de la patience, suggérant que peut-être à l'avenir, l'arbre portera des fruits. Il s'engage à faire tout ce qu'il peut pour le faire fructifier, mais s'il ne produit rien, il sera coupé. Cette parabole souligne deux éléments importants pour nous ce matin:
Le premier, c'est que le jugement de Dieu est certain. Le deuxième, c'est que sa patience a des limites. Et si cela n'était pas encore clair pour ses auditeurs à ce moment-là, Jésus explique qu'il parle bien de jugement. L'image de l'arbre coupé est une métaphore fréquemment utilisée dans le Nouveau Testament, voire dans toute la Bible, pour évoquer le jugement. Au début de l'Évangile selon Luc, Jean-Baptiste lui-même utilise cette image pour parler du jugement. Jean-Baptiste déclare à ceux qui se présentent en foule pour être baptisés par lui:
Race de vipère, qui vous a appris à fuir la colère à venir? Produisez donc des fruits dignes de la repentance et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes: “Nous avons Abraham pour père”, car je vous déclare que de ces pierres, Dieu peut susciter des enfants à Abraham. Déjà même la hache est mise à la racine des arbres: tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.
Matthieu 12.34
Dans l'Évangile selon Jean, Jésus reprend la même image lorsqu'il se compare aux ceps de la vigne et évoque une ville qui doit porter du fruit. Il affirme que tous ceux qui ne portent pas de fruit seront coupés, retranchés de la vigne, et tomberont pour être jetés au feu. Le jugement de Dieu est certain, et c'est ce que Jésus veut rendre clair dans ce passage pour nous ce matin. Le jugement de Dieu est certain, mais Sa patience demeure encore.
Si le jugement n'est pas encore là, c'est parce que Dieu patiente. Il souhaite voir les pécheurs se repentir et se détourner de leurs péchés pour se tourner vers Lui. Dans la vie, il y a deux catégories de personnes. Je suis sûr que vous le reconnaissez. Il y a ceux qui se réveillent à 5h30 pour être sûrs d'être au travail à 8h30, et il y a ceux qui se lèvent à 7h50 pour prendre le bus de 8 heures. Dans la vie courante, beaucoup appartiennent au premier groupe, bien que je sois sûr que parmi nous, il y en ait beaucoup qui appartiennent au second. Cependant, dans la sphère spirituelle, concernant la question de la destinée éternelle, beaucoup appartiennent au deuxième groupe, en se disant: “Ça va, j'ai encore le temps, juste encore un petit peu.”
Au chapitre précédent, Jésus racontait la parabole d'un homme qui se reposait sur ses richesses, ayant eu une année exceptionnelle avec des profits incroyables. Il ne savait pas où stocker ses récoltes et se disait: “Tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années. Repose-toi, mange, bois, réjouis-toi.” Cependant, Dieu lui dit: “Insensé, cette nuit même, ton âme te sera redemandée.” La vérité est que nous ne savons pas quand nous allons partir. Parfois, nous avons des signes quand nous sommes malades, mais dans les deux cas que Jésus a cités, que ce soit cet assassinat ou cet accident, rien ne laissait présager que ces hommes allaient mourir à ce moment-là. Notre vie peut s'arrêter n'importe quand, aujourd'hui, ce soir, demain. Et peut-être, surtout à vous qui êtes jeunes, ceux qui se disent: “J'ai le temps.” Vous n'en savez rien.
Il y a quelques semaines, j'apprenais la mort du fils d'un pasteur qui tenait un blog. Ce pasteur en particulier était celui qui m'avait donné envie d'écrire. Son fils avait 20 ans et est mort d'une crise cardiaque alors qu'il jouait avec ses amis. Aucun signe avant-coureur, aucune explication. Face à une telle tragédie, on ne sait pas pourquoi Dieu a décidé de le prendre. On pourrait être remplis de questions, mais face à cette tragédie, encore une fois, Jésus nous dit: “Si tu ne te repentais pas, toi aussi tu périras.” La patience de Dieu pousse certains à l'indifférence, mais Jésus nous dit que cette patience devrait nous pousser à la repentance.
Pierre, qui écrit cette lettre, nous dit dans sa deuxième lettre, celle que nous avons dans le Nouveau Testament:
Le Seigneur ne tarde pas l'accomplissement de sa promesse comme quelques-uns le pensent, mais il use de patience envers vous. Il ne veut pas qu'aucun périsse, mais il veut que tous parviennent à la repentance. La patience de Dieu devrait nous pousser à la repentance.
2 Pierre 3.9
Pierre ajoute:
Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. En ce jour-là, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu'elle renferme sera consumée.
2 Pierre 3.10
Mais un jour, le Maître reviendra, et nous vivons ce temps de la patience de Dieu, ce temps entre la première venue de Jésus, la première venue de Christ comme Sauveur, et cette deuxième venue que nous attendons de Christ comme Juge. En attendant, Dieu fait preuve de patience. Jésus nous dit que personne ne connaît l'heure ou le moment de sa venue. Il compare lui-même sa seconde venue à la venue d'un voleur au milieu de la nuit. On ne sait pas quand il viendra, ce sera un jour comme un autre, mais en réalité, ce sera un jour comme aucun autre. Aucun autre jour ne marquera la fin de la patience de Dieu, aucun autre jour ne marquera la perdition de tous ceux qui ne se sont pas repentis, et ce jour est certain.
Que faire avec ce message, que faire avec ces paroles de Jésus? Je vous propose cinq pistes de réflexion. Premièrement, face au jugement qui vient, je dois me positionner. Le prophète Isaïe disait, huit siècles avant que Jésus ne le dise:
Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve, invoquez-le tandis qu'il est près. Que le méchant abandonne sa voie et l'homme de rien ses pensées. Qu'il retourne à l'Éternel qui aura compassion de lui, à notre Dieu qui pardonne abondamment.
Ésaïe 55.6
Retournons-nous vers l'Éternel, confessons nos péchés, implorons son pardon. Ne durcissons pas nos cœurs, n'obstruons pas nos oreilles, revenons à Dieu, pour nous repentir. C'est aujourd'hui que nous devons implorer le pardon de Dieu.
Deuxièmement, devant le jugement qui vient, je dois m'examiner. Comme le dit Jésus, “On reconnaît l'arbre à ses fruits.” Posons-nous la question: Quels fruits portons-nous? Ces paroles de Jésus doivent nous interpeller, nous devons nous examiner. Est-ce que notre vie témoigne d'un changement, d'une transformation par la rencontre avec le Dieu vivant et vrai? La repentance n'est pas une simple décision, c'est la rencontre avec le Dieu qui nous révèle notre péché et qui se révèle comme le seul capable de nous en délivrer. La repentance crée une nouvelle relation avec Dieu par la foi en Jésus-Christ, et cette relation change tout.
Troisièmement, devant le jugement qui vient, je dois me tenir prêt. Comme le message de la semaine dernière, le jugement qui vient doit changer notre manière de vivre. Nous ne devons plus agir comme si ce monde était tout ce qui comptait. D'un côté, Dieu nous demande de nous investir dans le monde, de faire du bien à notre prochain. D'un autre côté, la Bible nous rappelle que nous sommes en transit, étrangers et voyageurs sur la terre. Lorsque Christ reviendra, nous habiterons une nouvelle création dans sa présence glorieuse. Ainsi, notre vie aujourd'hui doit refléter, dans une certaine mesure, cette nouvelle réalité à venir.
Quatrièmement, devant le jugement qui vient, je veux continuer de proclamer. Nous entendons l'urgence et la gravité dans les paroles de Jésus. Il y a cette gravité parce qu'il est question de vie ou de mort.
Ici, Jésus nous parle du jugement de Dieu, surtout envers les hommes. C'est une question sérieuse, et c'est cette urgence qui devrait animer nous, chrétiens, dans notre témoignage. C'est cette urgence qui devrait nous pousser à proclamer que le jugement arrive avec sagesse, amour, humilité, conviction, et urgence. Devant le jugement qui vient, nous voulons continuellement proclamer avec insistance le message de la grâce de Dieu. Ce jugement de Dieu qui vient est pour ceux qui ne se confient pas en lui, mais Dieu appelle tous les hommes à se réfugier dans sa grâce, à placer leur foi en lui.
Peut-être que vous voulez faire cela, peut-être que vous ne savez pas par où commencer. Si c'est la première fois que vous entendez ce message, le lien pour nous contacter se trouve dans la description de la vidéo que vous regardez. Si vous ne connaissez personne qui peut parler avec vous de ce message de l'Évangile, du message que l'on trouve dans la Bible, si vous ne connaissez aucun chrétien et que vous voulez aller plus loin dans cette discussion, écrivez-nous. Nous serons heureux de vous répondre et de voir avec vous comment avancer ensemble.
Dernière piste devant le jugement qui vient: je peux attendre en paix. Ce jugement qui vient doit interpeller ceux qui se croient à l'abri et secouer ceux qui ne portent pas de fruit. Peut-être que vous avez pris ce message de Jésus avec autant de force que moi, avec des paroles radicales et un sentiment d'urgence qui nous pousse. Cependant, ce message de jugement ne devrait pas effrayer ceux qui se sont repentis et qui portent du fruit, ceux qui sont en Jésus-Christ, ceux qui ont placé leur foi dans la grâce de Dieu.
Un vieux catéchisme, l'un des premiers catéchismes protestants, pose la question sur le retour du Christ pour juger les vivants et les morts. La réponse est éloquente:
Dans toute peine et persécution, j'attends du ciel la tête haute. Comme juge, celui-là même qui s'est auparavant présenté pour moi devant le tribunal de Dieu, éloignant ainsi de moi toute malédiction. J'attends aussi qu'il jette dans la damnation éternelle tous ses ennemis et les miens, et qu'ils me prennent, au contraire, avec tous les élus, dans la joie et la gloire céleste.
Jésus parle de ses brebis, de ceux qui le connaissent, de ceux qui lui appartiennent. Il déclare:
Je leur donne la vie éternelle, elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main.
Jean 10.28
Nous pouvons l'affirmer avec assurance et joie. Nous pouvons être dans la paix, car ceux qui appartiennent à Jésus ne périront jamais.
Prions pour conclure.
Seigneur, ta parole nous interpelle ce matin, et les paroles de Jésus sont dures mais salvatrices. Merci, Seigneur, que dans ta bonté, tu ne nous caches pas le danger qui vient, surtout pour les hommes. Non seulement tu nous parles du danger du jugement qui vient, mais tu nous annonces aussi le moyen d'y échapper. Tu nous assures que pour celui qui s'est repenti, le jugement n'est plus à craindre. Seigneur, à tous ceux qui se posent des questions ce matin, je te prie de les interpeller par ton Esprit, qu'ils puissent reconnaître leurs péchés et se confier en toi. À ceux qui ont fait ce pas, qui se sont repentis et t'ont reconnu comme leur Seigneur et Sauveur, donne-nous de nous examiner pour savoir si notre vie porte du fruit. Donne-nous aussi de proclamer avec l'urgence que nous voyons ce matin, à la fois ce message de jugement mais aussi le message de salut contenu dans ta parole. Enfin, fais-nous marcher dans ta paix, car tu es avec nous et tu es pour nous, et rien ne pourra nous séparer de l'amour que tu as manifesté pour nous en Jésus-Christ. Merci, Seigneur, pour ta parole qui nous montre la solution à notre péché et qui nous montre aussi les symptômes de notre maladie, la pire qui soit. Merci pour ce message de salut qui nous dit comment retrouver cette communion avec toi, source de tout bonheur et de la vraie vie. Soit loué, Seigneur, à qui appartient la gloire, au siècle des siècles. Amen.