Le psalmiste avait prophétisé la venue du Messie, annonçant la colère imminente de Dieu contre les méchants et l'espérance offerte par Jésus. Cette prédication exhorte chacun à se repentir, à placer sa foi en Jésus pour échapper au jugement de Dieu, à vivre avec révérence envers Dieu et à se réjouir de l'espérance qu'il offre en Jésus-Christ.
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
Le 6 juin, il y a quelques jours, nous fêtions –et cela a été le sujet principal du weekend– les 80 ans du débarquement de Normandie, qui a marqué un tournant décisif dans la Deuxième Guerre mondiale. L'an prochain, nous fêterons les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, une page terrible de l'histoire du 20ème siècle. Mais on aurait tort de croire, en célébrant ces événements, que le monde est en paix. De nombreux conflits continuent d'éroder le monde en ce moment. Par exemple, entre novembre 2020 et novembre 2022, la guerre du Tigré en Éthiopie, au nord du pays, a causé la mort de près de 800 000 personnes. Depuis avril 2023, une guerre civile a fait plus de 5 000 victimes civiles au Soudan. En Ukraine, depuis l'invasion russe de février 2022, on estime que entre 10 000 et 30 000 civils ont perdu la vie depuis octobre 2023. La guerre entre Israël et le Hamas a fait plus de 35 000 morts, dont un tiers de femmes et d'enfants. Et je ne parle pas du Burkina Faso, de la Somalie, du Soudan, de la Birmanie, du Nigéria, ou du Yémen.
L'International Crisis Group, une organisation indépendante dont le rôle est de prévenir les conflits, d'alerter sur les mouvements géopolitiques, et de sensibiliser les États et les groupements d'États aux conflits à venir, entrent en dialogue avec les acteurs principaux pour promouvoir la paix. Chaque année, ils publient un article sur les 10 conflits à surveiller. Dans leur article de 2024, ce groupe explique que la diplomatie actuelle consiste souvent moins à conclure des accords qu'à gérer les conséquences une fois les combats terminés. Le calme découle moins souvent de la conclusion d'accords que d'une victoire militaire. Leur vision de l'avenir est plutôt pessimiste. Je vous lis encore: il semble peu probable que les dirigeants mondiaux, compte tenu de leurs divisions, reconnaissent à quel point la situation est devenue périlleuse et réaffirment collectivement leur conviction que les frontières ne doivent pas être modifiées par la force. Voilà la conclusion de leur article: notre meilleur espoir cette année est probablement de minimiser les dommages. En d'autres termes, espérer le meilleur alors que notre action pour la paix consiste surtout à empêcher le pire.
Ce matin, nous allons lire ensemble le Psaumes 2 et écouter avec attention l'avertissement que Dieu adresse aux nations. Nous entendrons également l'encouragement que Dieu donne à ses enfants au milieu de ce monde perturbé: un avertissement pour les nations, un encouragement pour ses enfants. Nous verrons qu'il y a bien pire à craindre que la situation actuelle, et bien mieux à espérer qu'une meilleure solution politique. Rejoignez-moi dans la lecture du Psaumes 2. S'il vous plaît, gardez vos Bibles ouvertes pendant que nous le parcourons ensemble.
La rébéllion (Ps 2.1-3)
Le Psaume se divise en quatre parties. Le premier tableau est celui de la rébellion, dans les versets 1 à 3 que je lis:
Pourquoi cette agitation parmi les nations et ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples? Les rois de la terre se soulèvent et les chefs se liguent ensemble contre l'Éternel et contre celui qu'il a désigné par onction: Arrachons leurs liens, jetons loin de nous leurs chaînes.
On pourrait traduire les premiers mots par: "Pourquoi cette rage parmi les nations?" Ce psaume, attribué à David, commence avec une vision des nations en colère. C'était le cas autrefois et c'est encore le cas aujourd'hui. J'ai évoqué les guerres et le nombre élevé de victimes, sans oublier les bouleversements liés aux famines, aux déplacements massifs et aux réfugiés. Aujourd'hui comme autrefois, nous voyons les nations agitées et en révolte. Mais il ne s'agit pas seulement de crises politiques et militaires: nous sommes également témoins de crises sociétales qui perturbent l'ordre mondial. Nous aurions tort de croire que parce que la France n'est pas en guerre ouverte, le monde va bien et que la France va bien. Notre culture est perturbée: chaque année, il y a plus de 200 000 IVG en France depuis plus de 15 ans.
Le jeudi 6 juin, l'Assemblée nationale a adopté l'article 5 du projet de loi relatif à l'accompagnement des malades en fin de vie, qui définit le cadre légal de l'aide à mourir ou, en termes plus simples, l'euthanasie. Depuis la chute, le monde est fou, et depuis la chute, les hommes ont le même refrain que nous lisons au verset 3: "Arrachons leurs liens, jetons leurs chaînes loin de nous." Depuis la chute, l'homme veut se libérer du règne de Dieu, et depuis le début, l'humanité est en guerre contre Dieu.
L'organisation dont j'ai parlé en introduction demande dans son article: alors, qu'est-ce qui ne va pas? Voici leur réponse: il ne s'agit pas vraiment d'un problème lié à la pratique de la médiation ou à la diplomatie appliquée, mais plutôt d'un dysfonctionnement de la politique mondiale. Alors, qu'est-ce qui ne va pas? Le psaume demande: "Pourquoi cette agitation parmi les nations?" Ce qui ne va pas, c'est que les hommes ont rejeté Dieu. Le monde va mal parce qu'il s'est opposé à Dieu et continue de s'opposer à lui. Si l'on écoute les scientifiques, les sociologues et les médias, on pourrait croire que le monde va mal à cause des crises que nous traversons. Mais la Bible nous rappelle que le monde va mal à cause du péché. Depuis le début jusqu'à aujourd'hui, le monde va mal à cause du péché. Juste après la chute, Caïn tue son frère Abel. Quelques générations plus tard, toute la terre est corrompue par la violence. Alors que les hommes devraient remplir la terre de la gloire de Dieu, ils l'ont remplie de violence. Dieu envoie le déluge. Après le déluge, Dieu fait grâce à une famille et lui demande de repeupler la terre et de la remplir de sa gloire. Mais les hommes s'unissent pour construire une tour et se libérer du règne de Dieu. Depuis toujours, l'homme rejette l'autorité de Dieu. Pourquoi le monde va mal? Parce que l'homme refuse de reconnaître Dieu comme roi.
Depuis la chute, le monde est plongé dans le chaos parce que les hommes refusent que Dieu soit leur roi. Ils refusent de se soumettre au Créateur des cieux et de la terre. L'homme pécheur refuse de se soumettre au Roi de l'Univers et dans son orgueil, il déclare et même chante: “Je suis le maître de mon destin, le capitaine de mon âme.”
Comment Dieu réagit-il face à ces nations qui s'enragent? Comment Dieu répond-il à ceux qui complotent contre lui?
La dérision (Ps 2.4-6)
Nous lisons la réponse de Dieu dans la deuxième partie, la dérision, versets 4 à 6:
Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: C'est moi qui ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte.
Quel contraste! Les nations s'agitent, les peuples se déchaînent, et Dieu rit. Dieu se moque d'eux. Comparé au Dieu saint, les nations ne sont rien. Elles sont comme une colonie de puces qui pense pouvoir s'allier pour faire tomber un éléphant. C'est ce que déclare Ésaïe quand Dieu par sa bouche dit:
Les nations sont pareilles à une goutte d'eau qui tombe d'un seau. Elles sont comme de la poussière sur une balance, les îles comme une fine poussière qui s'envole.
Les nations s'agitent, et Dieu règne. Voilà un encouragement pour nous ce matin, qui vivons dans un monde perturbé. Voilà un encouragement en particulier pour nos frères et sœurs qui vivent au milieu de ces nations enragées, ceux qui subissent la folie des hommes au milieu de tout ce tumulte. Dieu est assis sur son trône, il est assis, mais il n'est pas aveugle, il n'est pas sourd, il n'est pas muet. Il parle. Et que dit-il? Nous lisons: il parle avec colère, il manifeste sa fureur contre la folie des nations, comme le bruit d'un tonnerre qui déchire le ciel, l'Éternel parle.
Quelle est la réponse de l'Éternel face à la folie des hommes? Que répond-il à ceux qui déchirent le monde par leur violence? “J'ai établi mon roi, mon Messie.”
Quelle est la réponse de Dieu à un monde en folie? Quelle est la réponse de Dieu au chaos du monde? Il a envoyé son fils, son Messie. Et ils nous disent que les hommes ont le plus à craindre: ce ne sont pas les crises politiques, ce ne sont pas les crises économiques, ce n'est pas la crise écologique. C'est la colère que Dieu va manifester par son roi, par son Messie.
La domination (Ps 2.7-9)
Continuons la lecture avec la domination, versets 7 à 9, qui établissent la domination universelle et éternelle de l'Éternel. Et cette fois-ci, ce n'est plus le psalmiste ou Dieu qui parle, c'est le roi lui-même, le Messie:
Je veux proclamer le décret de l'Éternel. Il m'a dit: Tu es mon fils, je t'ai engendré aujourd'hui. Demande-le moi, et je te donnerai les nations en héritage, les extrémités de la terre en possession. Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les briseras comme le vase d'un potier.
Dans son alliance avec David, alliance dont nous lisons en 2 Samuel chapitre 7, Dieu avait promis qu'il susciterait à David une descendance, un roi issu de sa lignée, dont le règne serait éternel et le royaume jamais ébranlé. Il avait dit:
De toi sortira un roi dont le règne ne s'arrêtera jamais.
Ramsès Ier, Alexandre le Grand, César, Charlemagne, Louis XIV, Napoléon: tous sont morts. Un jour, tous ceux qui croient régner aujourd'hui, tous ceux qui se prennent pour les puissants de ce monde, tous ceux-là mourront. Mais Jésus, le roi, le Messie, le Fils de l'Éternel, Jésus vit éternellement. Il est ressuscité, il est assis sur son trône, et il règne.
L'empire égyptien a disparu, la civilisation maya a disparu, les pharaons ont disparu, les Assyriens ont disparu, l'Empire romain a disparu, les Vikings ont disparu. Mais le règne du Fils de Dieu est éternel. Son règne s'étend de l'Orient à l'Occident, il domine sur tous les habitants de la terre.
Au milieu de ce chaos, au milieu de ces nouvelles, quand on regarde ces images, certains se demandent peut-être: Si Dieu règne, comment peut-on dire que Dieu règne quand on voit l'état du monde aujourd'hui? Comment peut-on dire qu'il est assis sur son trône céleste et qu'il règne quand on voit la rage des nations, la fureur des hommes, la folie de ceux qui tuent femmes, enfants et innocents?
Est-ce que croire en cela n'est pas embrasser une illusion? Est-ce qu'on est en train de rêver? L'auteur de l'épître aux Hébreux nous parle de Jésus et nous dit que Dieu a tout mis sous ses pieds. Il dit: “En lui soumettant toute chose, Dieu n'a rien laissé échapper à son autorité.” Et il ajoute: “Mais maintenant, pourtant, nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis.”
Il est possible que certains d'entre nous, que certains de nos amis, crient avec Asaph dans le Psaume 73: “Jusqu'à quand les méchants triompheront-ils?” Pharaon se glorifie, parle avec arrogance. Tous ceux qui commettent l'injustice se vantent. Les méchants continuent de voler, de tuer, de violer, pensant que Dieu ne les voit pas, que son jugement n'existe pas.
Et comme Asaph dans le Psaume 73, nous ne comprenons pas. On voit ces méchants qui font le mal et pourtant, ils semblent prospérer, ils semblent jouir de la vie en écrasant les faibles.
Qu'est-ce qui change la perspective d'Asaph? Qu'est-ce qui fait qu'il change sa manière de voir et de penser? C'est quand il considère le sort des méchants et il dit:
Et voilà! Ils sont détruits, ils ont disparu, anéantis par l'épouvante, comme un rêve qui se dissipe au réveil. Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image.
Un jour… voilà ce que nous dit ce psaume:
Un jour, le Fils, le Roi des cieux, anéantira l'orgueil des méchants. Sa colère fondra sur eux comme la foudre tombe sur les arbres. Il les brisera comme on brise un vase d'argile. Sa colère et sa fureur se déverseront sur ceux qui font le mal.
Mes amis, ne croyez pas que Dieu est aveugle, ne pensez pas qu'il est absent. Dieu patiente, et un jour sa patience prendra fin. Voilà l'avertissement que ce psaume adresse à tous les méchants du monde, à tous les violents. Un jour, la patience de Dieu prendra fin. Les méchants se moquent, en disant:
Où est la promesse de son retour? En effet, depuis que nos ancêtres sont morts, tout reste dans le même état qu'au début de la création.
Mais Pierre nous dit:
Ils oublient que le ciel et la terre actuels sont gardés pour le feu, réservés pour le jour du Jugement et la perdition des hommes impies.
Ils oublient que ce jour-là personne n'échappera à sa colère. Jean parle de ce jour en Apocalypse 6, où les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres se cacheront dans les cavernes et les rochers des montagnes. Ils diront aux montagnes et aux rochers:
Tombez sur nous et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône et devant la colère de l'Agneau, car le grand jour de leur colère est venu, et qui peut subsister?
Et un peu plus loin, dans le livre de l'Apocalypse, au chapitre 19, Jean parle de la vision finale de Jésus, le roi qui revient comme un chef guerrier pour délivrer son peuple de ses ennemis. Voici ce qu'il dit ensuite:
Je vis le ciel ouvert, et voici qu'un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable. Il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, et il avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit que personne ne connaît, sauf lui. Il était revêtu d'un vêtement trempé de sang. Son nom est la Parole de Dieu. Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et vêtues de fin lin blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants pour frapper les nations. Il les dirigea avec un sceptre de fer. Il piétina lui-même le pressoir du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Voilà la dernière vision des nations, des grands et des méchants qui aujourd'hui s'enragent et se moquent de Dieu, agissant comme s'il n'existait pas, ne craignant pas Dieu, et agissant impunément. Ceux-là croient que Dieu ne les voit pas et qu'il n'y a pas de jugement. Leur dernière vision sera ce roi glorieux qui vient venger la justice de son Père.
Un psaume intense, mais un avertissement. C'était pour atténuer l'intensité, mais le psaume se termine par une invitation.
L’invitation (Ps 2.10-12)
Regardez comment ce psaume se termine, du verset 10 au 12. Là, c'est le psalmiste qui reprend la parole et s'adresse à ceux du début du psaume, ceux-là même qui se liguaient contre Dieu, contre son Messie, contre son roi. Ceux qui ouvertement disaient dans leur rébellion: “Arrachons leurs liens.” Il leur dit: “Abandonnez votre folie, revenez à la raison.”
Après avoir parlé de la colère du Fils qui va s'abattre contre tous ceux qui s'opposent à Dieu, il les invite: “Confiez-vous en lui et vous trouverez le bonheur.” Lisons les versets 10 à 12:
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse, juges de la terre, laissez-vous instruire! Servez l'Éternel avec crainte et réjouissez-vous tout en tremblant. Rendez hommage au Fils, De peur qu'il ne s'irrite, et que vous n'alliez à votre perte, car sa colère s'enflamme rapidement. Heureux tous ceux qui se confient en lui.
Après le jugement, après l'avertissement, vient l'espoir. Quel espoir face à la colère du Fils: se confier en lui. Ezra, mon deuxième fils, a un réflexe quand je le discipline: il court vers moi les bras tendus, sachant que c'est là, dans mes bras, qu'il peut être protégé de ma colère. C'est exactement la même chose que nous dit le Psaumes 2.
Où se trouve l'abri, où se trouve le refuge face à la colère du Dieu de l'univers? Il n'y a de refuge qu'en lui, et d'abri que dans son Fils. Que faire? Rendre hommage au Fils, verset 12. Littéralement et peut-être que certaines de vos versions ont "embrasser le Fils". Qu'est-ce que cela signifie? Quelle est cette image, quelle est cette posture? L'idée est de s'agenouiller aux pieds du Roi et, face à la colère prononcée sur tous les méchants, de courir au pied du trône, de s'asseoir, d'implorer son pardon, de s'approcher du trône et d'implorer sa grâce en embrassant ses pieds.
Ce psaume nous parle de l'histoire de notre monde, un monde qui s'est rebellé contre Dieu. Dieu a promis de débarrasser la terre du mal et de la violence en déversant sa colère par son Fils, mais dans sa grâce, il appelle tous les hommes à se confier en son Fils pour échapper à sa colère.
En introduction, on a dit que le monde est en guerre contre Dieu, et en réalité, tous les hommes sont en guerre contre Dieu. Tous les hommes ont besoin d'être réconciliés avec lui, tous les hommes ont besoin de retrouver la paix avec Dieu par sa grâce. Paul nous dit:
Il n'y a pas de juste, pas même un seul. Aucun n'est intelligent, aucun ne cherche Dieu. Tous se sont détournés, ensemble ils se sont pervertis. Il n'y en a aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Tous sont pécheurs et destinés à la colère de Dieu.
Mais Dieu, dans sa grâce, a envoyé son Fils pour sauver ceux qui se confient en lui. Jésus a enduré la rage des nations pour que ceux qui se confient en lui ne goûtent pas à sa colère. Les premiers versets que nous lisons dans le Psaume (“Pourquoi cette agitation parmi les nations, ces préoccupations dépourvues de sens parmi les peuples?”) sont cités dans Actes 4 par les Apôtres, qui reconnaissent que la mort de Jésus, le "Messie", est la réponse au chaos et au désordre du monde.
Jésus a subi la colère des hommes pour que les hommes qui se confient en lui ne subissent pas la colère de Dieu. Il a lui-même subi la colère qui nous incombait pour que nous puissions goûter à cette paix et à cette réconciliation avec Dieu, pour que nous ne fassions pas partie de ceux que Dieu écrasera dans sa colère, mais que nous fassions partie de ceux qui partageront le règne du Fils sur toute la terre.
Un jour, la colère de Dieu se déversera sur les hommes impies. En attendant, Dieu appelle, Dieu invite tous les hommes à venir embrasser le Fils, à venir trouver refuge en lui, parce que le seul qui puisse nous garder de la colère du Fils, c'est le Fils lui-même.
Ce psaume est un encouragement pour nous, particulièrement pour tous nos frères et sœurs qui souffrent dans les pays mentionnés, les pays en guerre, mais aussi les pays où les frères et sœurs sont persécutés pour leur foi. Le mal ne restera pas impuni: un jour, Dieu fera justice. Le mal ne triomphera pas, et les méchants ne sortiront pas vainqueurs. Dieu vengera les siens, et justice sera faite.
Ce psaume nous rappelle aussi la nature impérieuse du message que nous annonçons. Notre message n'est pas de dire: “Venez à Jésus pour que vous deveniez meilleurs. Venez à Jésus pour que vous ayez une meilleure vie. Venez à Jésus pour obtenir tout ce que vous avez toujours rêvé d'avoir.” Jésus n'est pas un coach de développement personnel, et nous devons continuer à le répéter parce que c'est ainsi qu'il est présenté.
Le Psaumes 2 ne présente pas Jésus comme un coach de développement personnel. Le psaume nous présente Jésus comme celui qui va déverser la colère de Dieu, et en même temps comme celui qui vient porter la colère de Dieu pour que tous ceux qui se confient en lui en soient gardés. Voilà notre message: le monde entier est sous la colère de Dieu. Voilà notre message: le Père a envoyé le Fils pour sauver le monde, et un jour le Fils reviendra pour juger le monde. Voilà notre message: un jour, tout genou fléchira devant lui, de gré ou de force. Voilà notre message: Jésus est le Roi que nous devons embrasser pour être délivrés de la colère à venir.
Regardez à nouveau le verset 8, demandez-le-moi et je vous donnerai les nations en héritage, les extrémités de la terre en possession. Le Roi va hériter de toutes les nations, et c'est exactement l'image que nous trouvons à la fin de la Bible, n'est-ce pas? Où l'on voit un royaume, le royaume qui vient adorer le Roi Jésus autour de son trône. Ce royaume est constitué de gens de tout peuple, de toute nation, de toute langue, tous ceux qui auront reconnu Jésus comme Roi et qui seront entrés dans son royaume.
Maintenant, écoutez comment Jésus envoie ses disciples dans le monde. Il s'approche d'eux et leur dit:
Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.
Qu'est-ce qu'il est en train de dire? “Je suis le Roi de toute la terre, je suis le Fils dont parle le Psaumes 2. Je suis celui qui va hériter de toutes les nations, je suis celui qui règne sur tous les hommes de la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples.” Voilà notre message, voilà notre mission: Jésus, le Roi de toute la terre, veut que toutes les nations le reconnaissent comme Roi.
Voilà ce que nous disons dimanche après dimanche: Jésus est le Roi. Jésus est le Roi qui vient nous délivrer de la colère à venir. Approchons-nous avec crainte du Roi de gloire et réjouissons-nous de sa grâce. Regardez le psaume à la fin, au verset 11:
Servez l'Éternel avec crainte et réjouissez-vous tout le temps, tremblant.
Intéressant comme expression, non? Réjouissez-vous tout en tremblant. On n'associerait pas facilement ces deux mots ensemble, et pourtant, je crois que c'est précisément cette combinaison de crainte et de révérence profonde parce qu'on reconnaît que Dieu est le Roi de l'univers et qu'il tient tout dans sa main, et en même temps cette joie et cette paix qui nous permettent de nous approcher de lui avec confiance, parce qu'il est pour nous, parce qu'il est avec nous, parce qu'il nous a montré sa grâce en envoyant son Fils pour que nous puissions être réconciliés avec lui.
Chaque dimanche, voilà ce que nous faisons: nous approchons de Dieu avec crainte et tremblement, et chaque culte est un mélange savant entre une certaine gravité et une très grande joie. La gravité de reconnaître Jésus pour qui il est, le Roi de l'univers, le Fils qui domine sur toutes les nations, et cette joie incommensurable de savoir qu'il est le Fils qui a donné sa vie pour délivrer son peuple et nous permettre de nous approcher de Dieu avec confiance. C'est ce mélange que nous retrouvons chaque dimanche.
Les Psaumes 1 et 2 doivent être lus ensemble. Le Psaume 1 nous parle d'une perspective plus personnelle, le Psaumes 2 nous parle d'une perspective plus universelle. Certains spécialistes considèrent même qu'à l'origine, il n'était qu'un seul et même psaume. Regardez comment il forme une inclusion, c'est-à-dire quand on retrouve la même idée au début et à la fin d'un passage. Regardez comment commence le Psaumes 1:
Heureux l'homme qui ne suit pas le conseil des méchants, qui ne s'arrête pas sur la voie des pécheurs, qui ne s'assied pas en compagnie des moqueurs.
Et regardez comment se termine le Psaumes 2, au verset 12: “Heureux tous ceux qui se confient en lui.” Voilà la recette de la vraie joie, voilà comment nous pouvons dire: "Heureux" dans un monde en chaos, au milieu des turpitudes, du tumulte, de la rage, nous pouvons dire: "Heureux". Et ce "heureux" ici, ce n'est pas le "heureux" de celui qui a gagné à l'Euro-million, ou celui qui a trouvé une place de parking le samedi après-midi. Le "heureux" ici, c'est celui qui dit: “Malgré les apparences, malgré les circonstances, malgré la rage, malgré le chaos, ma situation est enviable, pourquoi? Parce que j'ai Dieu comme Père et Jésus comme Sauveur.”
Il est heureux, non pas parce qu'il vit une joie éphémère. Il est heureux, non pas parce qu'il a obtenu quelque chose. Il est heureux parce qu'il a trouvé refuge dans le Fils. Il est heureux parce que sa vie est cachée en Dieu. Il est heureux parce qu'il sait que malgré tout ce qui peut arriver, il est gardé dans la main de Dieu. Il est heureux parce qu'il sait que ce qu'il entend dans les médias et ce qui pourrait arriver n'est pas la fin de l'histoire, mais que la fin de l'histoire, il la connaît: c'est Jésus qui va venir rétablir sa justice et l'ordre sur terre.
Il est heureux parce qu'il sait qu'un jour, alors qu'il subit les outrages, les moqueries, les railleries, peut-être la violence, la persécution, parce qu'il souffre à cause de l'opposition, parce qu'il souffre parce qu'il porte sa croix, parce qu'il combat contre la séduction, combat contre la tentation, parce qu'il est moqué par ses pairs, parce qu'il a perdu son boulot, parce qu'il veut faire ce qui est juste et droit, il est heureux parce qu'il sait qu'il a Dieu pour Père et que sa situation est bien plus enviable que tous les méchants de la terre qui se gavent, qui se vantent, qui sont riches, mais qui vont subir la colère de Dieu.
Je vais prier, et je prie d'après le Psaume 46:
Dieu, tu es pour nous un refuge et un appui, un secours toujours présent dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, quand les montagnes sont ébranlées au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes. Des nations s'agitent, des royaumes sont ébranlés: et tu fais entendre ta voix, et la terre tombe en défaillance. L'Éternel des armées est avec nous, le Dieu de Jacob est pour nous une forteresse. Éternel, tu es avec nous, tu es pour nous une forteresse, et nous nous confions en toi. Amen.