Prédications TPSG

Être fidèle jusqu’à la mort pour obtenir la couronne de vie (Apocalypse 2.8-11)

Jugement et récompensesVie chrétiennePrédication

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Publié le

17 janv. 2024

Jésus le promet: celui qui sera persécuté à cause de sa foi, et qui tiendra bon dans la souffrance, recevra la couronne de vie. Jésus ne promet pas que nous serons gardés de la souffrance, mais il nous encourage à persévérer et à ne pas craindre la mort.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

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Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.

Quelle saveur particulière de se réunir ce matin, librement.

Malgré la persécution, Polycarpe voulait rester en ville. Polycarpe était un disciple de Jean, l'apôtre, et il était aussi Ancien de Smyrne. Mais l'entourage de Polycarpe finit par le convaincre de se cacher dans une petite maison à l'extérieur de la ville. Dénoncé par un esclave qu'on a torturé, Polycarpe est arrêté un vendredi soir vers l'heure du dîner.

Le préfet de la ville qui s'appelle Hérode fait monter Polycarpe dans son carrosse et essaye de le faire renier Christ en disant: « Quel mal y a-t-il à dire "Seigneur César", à sacrifier, et à observer notre religion pour sauver sa vie? » Mais Polycarpe refusa.

Arrivé près du stade un grand bruit se faisait entendre, et au milieu de la clameur, le proconsul fit comparaître Polycarpe devant lui et lui demanda s'il était bien Polycarpe. « Oui » répondit-il. Alors, il essaya de le faire abjurer.

« Respecte ton âge! » disait-il. Polycarpe avait alors 86 ans. Polycarpe répondit: « Si tu t'imagines que je vais jurer par la fortune de César, comme tu dis, en feignant d'ignorer qui je suis, écoute-le donc une bonne fois: Je suis chrétien. Voilà 86 ans que je le sers, et il ne m'a fait aucun mal. Comment pourrais-je insulter mon Roi et mon Sauveur? »

Après l'avoir menacé de le jeter aux fauves, le magistrat s'irritait face à la détermination de Polycarpe:

« Je t'envoie au bûcher si tu ne crains pas les fauves! Apostasie donc! » Polycarpe réplique: « Tu me menaces d'un feu qui brûle une heure puis s'éteint rapidement. Tu ignores donc le feu du jugement à venir et du châtiment éternel gardés pour les impies. Mais pourquoi tardes-tu? Va, donne tes ordres. » Et quand le bûcher fut prêt, le martyr retira lui-même tous ses vêtements. Il détacha sa ceinture, puis commença à se déchausser."

Rapidement, on disposa autour de lui les matériaux rassemblés pour le feu, alors Polycarpe leva les yeux au ciel et dit: « Seigneur Dieu tout-puissant, Père de Jésus-Christ ton Fils béni et bien-aimé, à qui nous devons de te connaître. Dieu des anges, des puissances, de toute la création du peuple entier des justes qui vivent sous ton regard, je te bénis parce que tu m'as jugé digne de ce jour et de cette heure et que tu me permets de porter mes lèvres à la coupe de ton Christ pour ressusciter à la vie éternelle de l'âme et du corps dans l'incorruptibilité de ton Esprit Saint. Accueille-moi parmi eux devant ta face aujourd'hui que mon sacrifice te soit agréable et onctueux et en même temps conforme au dessin que tu as conçu, préparé et accompli. Toi qui ne connais pas le mensonge, ô Dieu de vérité, je te loue de toutes tes grâces, je te bénis, je te glorifie au nom du grand prêtre éternel et céleste, Jésus-Christ ton Fils bien-aimé, par lequel la gloire soit à toi comme à lui et à l'Esprit Saint aujourd'hui dans les siècles futurs. Amen. Quand Polycarpe prononça cet amen qui achevait sa prière, les vallées allumèrent le feu. »

Nous sommes en 155 de notre ère: à Smyrne, Polycarpe est brûlé vif pour sa foi en Jésus, son Seigneur.

Raoul nous a rappelé que la persécution n'est pas une chose du passé et qu'aujourd'hui encore, plus de 360 millions de chrétiens sont fortement persécutés ou discriminés dans le monde, et Portes Ouvertes nous apprend que parmi tous les croyants persécutés, 80 % sont des chrétiens. En 2023, 5600 chrétiens ont été tués, et comme l'a souligné RA, 90 % d'entre eux l'ont été au Nigéria. En 2023, plus de 4500 chrétiens ont été emprisonnés dans le monde. Le texte que nous allons lire ensemble ce matin était écrit à une Église persécutée, à l'Église même de Smyrne, dont Polycarpe était Ancien, écrit par la main de Jean qui était celui qui a formé Polycarpe. Je vous propose qu'on lise ensemble, dans le dernier livre de la Bible: l'Apocalypse, au chapitre 2, les versets 8 à 11:

Apocalypse 2.8 à 11: « Écris à l'ange de l'Église de Smyrne: Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie: 9 Je connais ta tribulation et ta pauvreté, bien que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan. 10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. 11 Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises: Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort. »

Avec ce texte ce matin, j'aimerais qu'on voit comment Jésus lui-même, celui qui écrit à l'Église de Smyrne, donne trois encouragements à cette Église qui traverse la persécution. Le premier encouragement, on le voit au verset 9: c'est que Jésus connaît notre épreuve. La première question que nous nous posons, n'est-ce pas, au milieu de l'épreuve, c'est où est Dieu? Où est-il pendant que son peuple souffre? Comme Traoré du Burkina Faso, dont on lit le témoignage sur le site de Portes Ouvertes, on pourrait se dire j'ai parfois l'impression que Dieu m'a abandonné. Mais notre texte nous rappelle que Dieu n'est pas aveugle au sort de son peuple, que Dieu est au ciel et que rien ne lui échappe. Nous lisons dans le Psaume 33: "L'Éternel regarde du haut du ciel, il voit tous les hommes du lieu où il habite, il observe tous les habitants de la terre. Lui qui a façonné leur cœur à tous, il est attentif à toutes leurs actions." Et à l'Église de Smyrne, il y a 2000 ans, et à toutes les Églises persécutées aujourd'hui, Jésus dit: "Je connais ton épreuve." Il connaît leur situation, pas de manière vague, pas comme si nous venions de la résumer rapidement, mais précisément parce qu'il connaît chacun par son nom, parce qu'il connaît chacune de ses brebis. Il connaît leur situation, et son regard est porté sur eux.

La ville de Smyrne, dans laquelle se trouvait cette Église, se considérait comme la plus belle ville de la province. Elle devait notamment sa prospérité et sa paix au fait qu'elle avait fait alliance avec Rome, et parce qu'elle voulait garder cette prospérité et ce prestige, le culte de l'empereur trouvait une place particulière dans cette ville de Smyrne. Mais pour nous chrétiens, Jésus seul est Seigneur. Les chrétiens refusaient de rendre un culte à l'empereur, si puissant soit-il. Et à cause de ce refus, à cause de ce culte à l'empereur qu'ils refusaient de rendre parce que leur culte revenait à Jésus seul, on les considérait comme des traîtres. Et en refusant ce culte, ils se retrouvaient discriminés. Beaucoup perdaient leur emploi et se retrouvaient dans la pauvreté, comme les chrétiens de Smyrne. On apprend que leur situation est due notamment aux calomnies des Juifs. En fait, à l'époque, les Juifs dans la région profitaient d'une certaine tranquillité de la part des Romains, et les chrétiens, qui étaient pour la plupart issus des Juifs et que les Romains considéraient comme étant une secte du judaïsme, eh bien, si les chrétiens étaient amalgamés aux Juifs, les Juifs risquaient de perdre leurs privilèges. Alors, ils dénonçaient les chrétiens auprès des Romains. Mais Jésus assure cette Église: "Je connais ta détresse, et je connais les calomnies des Juifs qui te dénoncent. Je vois ce qui se fait en secret, lui qui connaît jusqu'à nos pensées les plus intimes, connaît tout ce que subit son peuple, même lorsque son peuple est victime de calomnies, de manigances, de complots. Jésus rappelle à son Église, encore aujourd'hui, les apparences peuvent tromper, les méchants semblent pouvoir triompher, mais je sais ce qui se passe, et je sais que ceux qui se disent Juifs et se présentent comme le peuple de Dieu ici à Smyrne sont en fait les outils de Satan, nous dit Jésus. Littéralement, l'adversaire. En œuvrant contre l'Église, ils sont ennemis de Dieu. Et que dit Jésus ici aux chrétiens persécutés? Il dit: "Ceux qui vous font du mal sont devenus mes ennemis." Ceux qui vous font du mal sont devenus mes ennemis. Et le but de Satan à l'époque, comme encore aujourd'hui, c'est d'éloigner les chrétiens de Dieu par la persécution, par la séduction. Le diable ne vise qu'un seul but: détourner, éloigner les chrétiens de leur Seigneur. Le but de Satan, c'est de nous faire renier Dieu, soit face aux persécutions, en l'apostasiant, en renonçant à le reconnaître lui seul comme Seigneur, soit en le reniant par une vie qui s'éloigne et qui, dans les faits, ne le considère plus comme son seul Seigneur. Mais Jésus voit et connaît les manigances de ceux qui agressent son troupeau. Dans l'épreuve, Dieu ne détourne pas son regard.

Deuxième encouragement, on le voit au verset 10 et 11: Dieu gouverne notre épreuve. Non seulement Jésus connaît notre épreuve, mais il gouverne notre épreuve de son trône. Il voit tout et il contrôle tout. C'est pour cela que la situation des Églises de Smyrne non seulement n'est pas une surprise pour Jésus, mais encore il peut avertir ceux qu'ils vont traverser. Elle va souffrir, quelques-uns des chrétiens seront jetés en prison. Et là, quand on entend qu'ils sont jetés en prison, ça veut dire quelque chose d'un peu plus fort que pour nous. Il s'agit pas de la petite garde à vue. La prison, c'était l'antichambre du jugement, et la plupart du temps, de l'exécution. Aller en prison, c'était très certainement la première étape de la persécution. Et dans ce cas-là, Jésus rappelle à son Église que derrière tout cela, c'est le diable qui agit contre Dieu et son peuple.

Le livre de l'Apocalypse tout entier nous garde une vision séculariste du monde et nous montre que derrière tous ceux qui œuvrent contre le peuple de Dieu se cache le diable. Derrière la persécution se cache la lutte cosmique entre Dieu et le diable, et Satan, qui a déjà perdu, se démène dans le temps qui lui reste pour se déchaîner contre le peuple de Dieu. Mais Jésus, alors qu'il reconnaît cela, alors qu'il reconnaît que le diable se déchaîne contre l'Église, dit ces paroles extraordinaires: "Ne redoute pas ce que tu vas souffrir." Et ces paroles, il est dit encore à l'Église persécutée aujourd'hui: "Ne redoute pas ce que tu vas souffrir."

Alors, quand on lit ça, on peut se demander comment ne pas redouter la souffrance, comment ne pas redouter la prison et la mort. Comment avoir le même courage que les frères et sœurs de Corée du Nord, le pire pays pour être chrétien? Sur le site de Portes Ouvertes, on lit en Corée du Nord, où les chrétiens sont mis en prison, torturés, voire tués, cela ne les empêche pas de prendre tous les risques pour suivre Jésus. Un de nos partenaires locaux en Chine nous parle de chrétiens qui l'a formé et qui sont retournés en Corée du Nord. Il cite les mois d'été, et la nuit, ils vont se cacher dans les champs de maïs pour prier. D'autres fois, c'est au fond des bois qu'ils vont pour louer Dieu. Comment les frères et sœurs du Congo peuvent chanter, comme on l'a vu dans la vidéo: "Tu as permis que nous soyons attaqués, tu as fortifié notre foi," quelques semaines seulement après avoir subi un attentat qui a fait 17 morts? Qu'est-ce qui pousse le pasteur adjoint de la même Église à déclarer: "Nous sommes dans un monde de tribulation, mais nous ne renierons jamais notre foi, nous continuerons à servir notre Seigneur"?

Mes amis, ce qui a permis aux frères et sœurs dans toute l'histoire et par le monde, depuis le premier martyre de l'Église que nous lisons dans les Actes, jusqu'à l'Église persécutée aujourd'hui, ce qui leur a permis de tenir face aux menaces de mort, face à la torture, face à la violence, face à la prison, face à la mort, ce qui leur permet de tenir aujourd'hui, c'est qu'ils prennent au sérieux cette promesse de Jésus que nous lisons au verset 10: "Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie." Voilà ce qui se passe lorsque nous prenons au sérieux les paroles de Jésus lorsqu'il nous dit: "Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie." Et ce n'est pas pour rien que Jésus dit cela à l'Église de Smyrne. Dans les arènes de Smyrne, euh, le vainqueur des jeux recevait une couronne, et à ceux qui restent fidèles jusqu'à la mort.

Jésus ne promet pas une couronne de fleurs, une couronne de laurier, mais la vie éternelle. Et dans ces mêmes arènes où le vainqueur des jeux recevait une couronne, les chrétiens étaient jetés aux lions pour être dévorés ou brûlés vifs à la vue de tous. Mais sous cette apparente défaite, Jésus dit la réalité: ceux qui traversent la mort ont la vraie victoire et la vraie couronne, la vie éternelle. Et comme Paul, ils peuvent dire: "Christ est ma vie, et mourir représente un gain." Tout le reste de l'Apocalypse parle de la victoire des martyrs, et le livre de l'Apocalypse nous apprend à regarder derrière le rideau. "Apocalypse" signifie révélation, dévoilement, et le livre de l'Apocalypse lève le voile sur la réalité du monde et nous montre que derrière l'apparente victoire du mal et l'apparente défaite de l'Église se cache la vraie victoire de Dieu et la vraie victoire de son Église. Au chapitre 12, on lit: "Ils l'ont vaincu," parlant du diable, "grâce au sang de l'agneau et grâce à la parole de leur témoignage." Le témoignage chrétien est une arme par laquelle Satan est vaincu, et on lit: "Ils n'ont pas aimé leur vie au point de craindre la mort." Polycarpe, tous nos frères et sœurs persécutés aujourd'hui, nous montrent le visage de la vraie foi. Ils nous montrent ce que cela signifie d'aimer Jésus plus que la vie.

Troisième encouragement: Jésus a connu notre épreuve. Au verset 8, regardez la manière dont Jésus se présente lorsqu'il écrit à l'Église de Smyrne: "Voici ce que dit le premier, le dernier, celui qui était mort et qui est revenu à la vie." Depuis son trône, Jésus ne s'adresse pas à une Église qui souffre, à des chrétiens qui font face à la mort et à la persécution, comme un roi qui s'adresse à ses sujets du haut de son trône et qui ne connaît pas ce qu'il traverse. Quand Jésus parle d'être fidèle jusqu'à la mort, il sait de quoi il parle. Lui-même a été fidèle jusqu'à la mort, jusqu'à la mort sur la croix. Il n'est pas insensible à ce que l'Église de Smyrne traverse et à ce que tous nos frères et sœurs qui souffrent aujourd'hui traversent, pourquoi? Parce qu'il a traversé en premier ce qu'ils sont en train de vivre. Et quand, au chapitre 5 de l'Apocalypse, on a cette vision du trône de Dieu et du peuple qui est autour du roi, qu'est-ce que voit Jean assis sur le trône? Un agneau immolé, un agneau immolé, le roi de la création qui est paré par la mort. Et ceux qui suivent cet agneau le suivent sur le chemin qu'il a emprunté avant nous.

Jésus avait averti: "Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi." Et donc, quand Jésus parle à l'Église de Smyrne et quand Jésus parle à l'Église persécutée aujourd'hui, il parle comme celui qui a connu la mort, mais il parle également comme celui qui a vaincu la mort.

Jésus, qui a connu la mort, peut compatir. Jésus, qui a vaincu la mort, peut secourir. Suivre l'Agneau, nous le lisons et nous l'entendons aujourd'hui, c'est être prêt à mourir pour sa foi, mais c'est aussi avoir l'assurance qu'en Lui, nous avons la vie. Et je suis certain que les croyants de Smyrne s'encourageraient les uns les autres par ces paroles de Jésus, qui sont rapportées par l'apôtre Jean. Et je suis sûr que Polycarpe lui-même, qui était un disciple de Jean, avait encouragé ses frères et sœurs bien-aimés avec ces paroles de Jésus: "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais."

Qui suivons-nous lorsque nous suivons Jésus, et qu'est-ce que cela veut dire d'être chrétien? Être chrétien, cela veut dire suivre celui qui était mort et qui est revenu à la vie. Être chrétien, c'est prendre au sérieux ses paroles lorsque Jésus nous dit: "Au vainqueur, je donnerai la couronne de vie." Être chrétien, c'est savoir que la mort ne peut rien contre nous parce que nous appartenons au Maître de la vie, et que notre vie est cachée en Lui, et que rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, pas même la mort.

Pour conclure ce texte d'Apocalypse et les témoignages que nous avons entendus, et les témoignages que nous lisons, nous posent au moins deux questions avec lesquelles j'aimerais que l'on reparte ce matin.

La première question, c'est: Sommes-nous solidaires? Quand mes fils Léon et Ezra se chamaillent (ce qui n'arrive presque jamais), j'ai inventé une petite formule. Je les rassemble comme ça devant moi et je leur dis: "Entre frères, on est et reste... solidaires!" Parce que c'est vrai, et parce que j'ai envie qu'ils vivent dans notre famille ce que l'on veut vivre dans l'Église. Entre frères, on est solidaire. Et aujourd'hui, la paix que nous vivons, et nous en sommes tous conscients, peut nous faire oublier qu'un chrétien sur 7 est fortement persécuté ou discriminé dans le monde. Un chrétien sur 7. On ne peut pas fermer les yeux sur les souffrances de nos frères et sœurs. Et je suis vraiment reconnaissant pour le ministère de Portes Ouvertes, pour le culte que nous vivons ce matin, pour le ministère de Raoul qui est le relais de Portes Ouvertes, pour les sujets de prière qu'il poste dans le groupe [WhatsApp].

Prions pour nos frères et sœurs, prions pour ceux qui souffrent. Nous faisons partie du même corps, nous sommes solidaires. Le diable continue de persécuter l'Église. Prions pour ceux qui en paient le prix fort. Sommes-nous solidaires?

Pour conclure, ce texte d'Apocalypse et les témoignages que nous avons entendus et ceux que nous lisons nous posent au moins deux questions avec lesquelles j'aimerais que l'on reparte ce matin.

La première question, c'est: sommes-nous solidaires? Quand mes fils Léon et Ezra se chamaillent, ce qui n'arrive presque jamais, j'ai inventé une petite formule. Je les rassemble comme ça devant moi et je leur dis: "Entre frères, en est et écrit, solidaire." Parce que c'est vrai et parce que j'ai envie qu'ils vivent dans notre famille ce que l'on veut vivre dans l'Église. Entre frères, on est solidaire.

Aujourd'hui, la paix que nous vivons, et nous en sommes tous conscients, peut nous faire oublier qu'un chrétien sur sept est fortement persécuté ou discriminé dans le monde. Un chrétien sur sept! On ne peut pas fermer les yeux sur les souffrances de nos frères et sœurs. Et je suis vraiment reconnaissant pour le ministère de Portes Ouvertes, pour le culte que nous vivons ce matin, pour le ministère de Raoul qui est le relais de "Portes Ouvertes", pour les sujets de prière qu'il poste dans le groupe [WhatsApp].

Prions pour nos frères et sœurs. Prions pour ceux qui souffrent. Nous faisons partie du même corps, nous sommes solidaires. Le diable continue de persécuter l'Église. Prions pour ceux qui en paient le prix fort. Sommes-nous solidaires?

Deuxième question: sommes-nous prêts?

À la suite de Jésus, Paul avertit:

"Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés." Et quand on regarde sur le site de Portes Ouvertes, on a une page qui explique plusieurs visages de la persécution et la manière dont ils comprennent les différentes formes de persécution qui existent dans le monde. Et quand on lit, il y a certaines qui nous paraissent moins probables pour notre contexte que d'autres. Par exemple, le nationalisme religieux dans les pays où existe une religion d'État. Nous sommes plutôt lointains. Pareil pour ce que Portes Ouvertes appelle "la supériorité ecclésiastique". C'est quand certains croyants imposent leur dénomination comme seule expression du christianisme, des chrétiens qui persécutent d'autres chrétiens ou qui se disent chrétiens, mais persécutent des chrétiens. En revanche, dans cette liste, on devrait prêter attention à ce que Portes Ouvertes appelle "le laïcisme intolérant". Comment ils expliquent? Le laïcisme intolérant, c'est ce laïcisme qui vise à éliminer toute expression du christianisme de la vie publique, qui la plupart du temps se manifeste par la pression des autorités et de la société, sans faire appel à la violence. C'est une sorte de "soft totalitarisme" qui s'impose non pas par la violence, mais par la société, et qui s'impose non pas par une répression dure de la part des dirigeants ou de la police, mais par la pression des pairs dans la société, qui punit toute forme de pensée contraire à la pensée dominante et qui peut conduire certains, et c'est déjà le cas, à perdre leur travail et à avoir leur réputation ternie à cause de leur foi.

Sommes-nous prêts à payer le prix de notre foi? Sommes-nous prêts à perdre notre travail là où des frères et des sœurs ailleurs perdent leur vie? Sommes-nous prêts à renoncer à la corruption, à la compromission pour préserver le nom de Christ? Et sommes-nous prêts à nous encourager les uns les autres à payer le prix, en étant solidaires et en assumant en tant qu'Église? Qu'est-ce qui va se passer le jour où quelqu'un va perdre son travail parce qu'il a refusé de se compromettre? Est-ce qu'on va être de ceux qui disent: "Ce n'était pas grand-chose, tu aurais pu signer ce document, tu aurais pu mettre cette veste, tu aurais pu participer à cette manifestation, ce n'était pas grand-chose"? Et jouer le même jeu que ceux qui disaient à l'époque de Polycarp: "Franchement, tu aurais pu jeter de l'encens comme ça, ce n'était pas grand-chose!" Mais en fait, c'est ça être chrétien, c'est ça l'intégrité chrétienne: c'est refuser de participer au mensonge, refuser de participer à un culte qui honore autre chose que Christ et qui tord le sens de la réalité.

Serons-nous de ceux qui accablent les frères qui auront payé cher le prix de leur foi et de leur intégrité? Ou serons-nous de ceux qui disent: "Mon frère, je te bénis pour ta foi, je te bénis pour la manière dont tu as été fidèle, je te bénis pour ta droiture, je te bénis pour l'exemple que tu es pour nous tous. Et ne t'inquiète pas, on va prendre soin de toi. Ne t'inquiète pas, en assemblée, on va être solidaire."

Sommes-nous prêts, comme Ayuba que nous avons entendu dire: "Si je dois être tué comme mon père, qu'il en soit ainsi"? Sommes-nous prêts à dire: "Si je dois perdre ma réputation, qu'il en soit ainsi. Si je dois perdre mon travail, qu'il en soit ainsi"?

Je vais prier.

Père céleste, nous te prions pour nos frères et sœurs persécutés dans le monde. Merci parce que tu connais leurs épreuves, merci parce que ton regard est porté sur eux, merci parce que rien de ce qui leur arrive, même la chose la plus terrible, jusqu'aux choses cachées, ne t'échappe. À toi appartient la vengeance, à toi appartient la rétribution. Merci parce que tu conduis leurs épreuves, merci parce que tu règnes au milieu de la persécution, et que tu n'es ni aveugle ni absent au milieu de ce que traversent nos frères et sœurs. Et merci parce que toi, le Dieu de gloire, as envoyé ton fils goûter à la mort, a vaincu et a brisé le pouvoir du péché et de la mort.

Père céleste, nous te prions pour nos frères et sœurs, de renforcer leur foi, de les aider à porter leur regard sur la couronne de vie et sur toi, l'agneau immolé, à qui appartient la victoire aux siècles des siècles et pour l'éternité. Nous te prions de ne pas permettre qu'ils s'éloignent, mais de les garder fidèles à toi jusqu'à la mort. Et merci parce que, même si cela nous semble parfois peut-être impossible, tu pourvois par ton Esprit et tu gardes ceux qui t'appartiennent.

Père de gloire, prépare-nous à vivre la persécution, si elle venait à arriver. Garde-nous de la compromission qui semble, de manière beaucoup plus pernicieuse et beaucoup moins frontale que la persécution que connaissent beaucoup de nos frères et sœurs, se glisser dans nos vies et dans notre société. Garde-nous de la compromission face à la pression que nous pouvons déjà subir ici. Aide-nous à être intègres et à témoigner de l'Évangile de Jésus-Christ malgré les épreuves. Et aide-nous à être solidaires entre frères dans l'Église, pour que si l'un venait à payer le prix, ensemble nous puissions assumer, ensemble nous puissions faire bloc face à la compromission, pour la gloire de ton nom.

Nous te prions en Jésus-Christ, notre Seigneur. Amen.