La mort de Jésus-Christ et sa résurrection ont-elles un impact pour notre vie aujourd'hui? Jésus s’est-il sacrifié pour nous, ou pour les autres? Dans son épître aux Colossiens, l'apôtre Paul nous rappelle l'importance du sacrifice de Jésus, et toute son implication pour nous, chrétiens.
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
Je suis allé prendre du pain à la boulangerie comme beaucoup d'entre vous l'ont probablement fait ce matin, et puis quelqu'un sortait de la boulangerie en disant: "Bon agneau!" J'ai été choqué par cette expression! Je ne sais pas comment vous auriez réagi, mais j'étais choqué par cette expression parce que, finalement, la fête de Pâques aujourd'hui est un peu liée à une belle fête avec de l'agneau et on oublie bien sûr que cet agneau-là est un sacrifice.
Alors, la Pâque, comment en parler? Parce que chaque année Pâques revient et chaque année il faut regarder un angle un petit peu différent. Il se trouve que chaque année on peut parler de Pâques dans la perspective de la chronologie en se souvenant que le premier jour, il y a des femmes qui se rendent au tombeau impatientes d'offrir à Jésus un dernier geste, parce qu'elles le croient mort à jamais. Et elles vont se rendre au tombeau pour essayer de faire ce que personne n'a pu faire, ou n'a eu le temps de faire, ou toute l'affection dont certains auraient voulu lui témoigner n'a pas été possible. Alors elles se rendent au tombeau pour oindre son corps, l'embaumer. Les femmes se rendent au tombeau, la pierre est roulée, des anges apparaissent, elles reviennent, elles en partent, elles en parlent aux apôtres. Et vous savez ce que les apôtres disent de ça? "Des niaiseries de bonnes femmes!!" C'est dans le texte. Je ne permettrai pas de parler comme ça.
Et puis Jésus se montre à Marie-Madeleine, et puis Jésus apparaît aux autres femmes, et puis il y a le rapport des soldats, leur corruption, et enfin Jésus se montre à deux disciples sur la route de Maus, puis il se montre à Pierre, puis aux douze, et une semaine plus tard à 500 personnes à la fois. Ça, c'est l'histoire. Vous voulez en savoir plus? Revenez tous les dimanches ou bientôt dans l'évangile de Matthieu sur ces questions. On peut aussi parler de la Pâques sous l'angle de l'Apologétique, c'est-à-dire la défense de la foi.
Savez-vous que la résurrection de Jésus, c'est probablement l'événement de l'histoire antique le plus prouvable? Garanti! Certains sont sceptiques, c'est sûr, et c'est triste de ce scepticisme. Je discutais un jour avec un prêtre qui m'a dit: “Mais enfin, Florent, les disciples, ils n'ont plus vu Jésus alors ils ont raconté une histoire qui était plus heureuse.” Je ne savais même pas quoi répondre, pourtant il en faut, j'étais bouche bée. J'ai entendu aussi de pasteurs protestants dire ça.
Ça me fait penser au sondage qu'on a entendu tout à l'heure. Un philosophe qui s'est penché sur ces questions a fait quatre remarques. Effectivement, le corps a été placé dans un tombeau par Joseph d'Arimathie, le tombeau était donc connu. Le point numéro deux, c'est qu'il remarque que le dimanche matin, un groupe de femmes a trouvé le tombeau vide. Il écrit:
C'est extrêmement difficile de nier que le tombeau était vide sur une base historique. Ceux qui le font s'appuient sur des suppositions théologiques ou philosophiques.
Troisième point qu'il fait, c'est qu'à de multiples occasions et sous des circonstances variées, des individus et des groupes différents ont vu Jésus vivant.
Gert Ludemann, un des plus éminents critiques contemporains de la Résurrection, l'admet. Il peut être historiquement acquis que Pierre et les disciples ont connu plusieurs expériences après la mort de Jésus, par lesquelles Jésus leur est apparu comme le Christ ressuscité. Et puis, le quatrième point, les premiers disciples ont cru que Jésus était ressuscité d'entre les morts alors qu'ils n'avaient aucune raison de le croire. En fait, ce sont des arguments qui ont conduit même un théien juif, un rabbin donc, quelqu'un qui ne croit pas que Jésus est le Messie, quelqu'un qui ne croit pas que Jésus est Dieu le Fils incarné pour le salut des hommes. Il conclut un livre sur la personne de Jésus et il dit en fait, et c'est Pinchas Lapide pour ceux qui veulent en savoir plus, il écrit en fait:
Les preuves sont si puissantes que ce théologien s'est déclaré convaincu à partir des arguments que le Dieu d'Israël avait ressuscité Jésus d'entre les morts.
Alors, on peut regarder les événements, on peut regarder la résurrection de la perspective de l'apologétique, pourquoi c'est vrai historiquement. On peut aussi regarder la question sous l'angle des démons, parce que la Bible dit que lorsque Jésus est mort sur la croix, il a vaincu ceux qui avaient le pouvoir sur la mort, c'est-à-dire le diable et les démons, et il a littéralement vidé de leur puissance et de leur autorité les démons.
Un jour, il y avait un de mes collègues qui priait pour quelqu'un qui semblait manifester les marques de la possession démoniaque, et il priait au nom de Jésus-Christ dont le sang avait coulé pour la victoire sur les démons et sur le péché, et soudainement la voix a surgi de cet homme en disant: “Tais-toi, j'étais là, j'ai vu le sang couler!”
C'était terrible pour les démons. Jésus a vaincu. Il a vaincu une fois pour toutes celui qui avait le pouvoir sur la mort, c'est-à-dire le diable. De la perspective des anges, on pourrait parler de la résurrection, et vous imaginez bien que je ne vais pas parler de toutes ces perspectives mais d'une autre. Mais on pourrait parler de la perspective des anges.
Savez-vous que les anges plongent leur regard dans l'église et se disent: "Il y a des tas de trucs à apprendre sur Dieu." Pourquoi? Parce que, voyez-vous, les anges sont habitués à un Dieu de gloire qui commande, et tout le monde obéit. Ils regardent sur terre et disent: "On ne comprend pas, ça ne marche pas comme ça sur terre." Ils voient un Dieu patient, un Dieu aimant, un Dieu Sauveur, et ils apprennent, ils apprennent quelque chose de Dieu qu'ils ne peuvent pas voir directement. Ils apprennent par l'Église, c'est incroyable. Mais cet après-midi, ce que je voudrais relever, c'est plutôt de voir les conséquences. Qu'est-ce que ça fait que Jésus soit ressuscité? Qu'est-ce que ça doit faire dans une vie que Jésus est ressuscité?
Je vous invite à ouvrir vos Bibles s'il vous plaît à Colossiens chapitre 3. Je ferai quelques remarques à partir de cette épître, sachant que j'ai vraiment hâte, enfin, je ne sais pas comment vous vivez cette fin de série sur Matthieu, mais je suis vraiment bouleversé par cette situation, hein, de Jésus qui passe par ses procès, par le traitement qu'il subit, et puis bientôt par la mort et la résurrection, et ça, je suis impatient d'arriver sur cette fin encore de l'Évangile. Mais c'est bien de le regarder quelques années plus tard, comment l'apôtre Paul en parle dans les implications que cela doit avoir dans notre vie. Jésus, enfin le Saint-Esprit, pardon, nous communique à l'apôtre Paul les choses suivantes, et vous avez le texte ici si vous voulez suivre sur l'écran. Donc, si vous êtes ressuscité avec le Christ, cherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut et non à ce qui est sur la terre, car vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
Et je ferai trois remarques. Si la résurrection de Christ vous a impacté, ça doit avoir trois conséquences dans votre vie. Et si ça n'a pas ses conséquences dans notre vie à tous, il y a vraiment du souci à se faire. Parce que, voyez-vous, on peut comprendre le phénomène de la mort et de la résurrection de Christ sans que ça ait un impact dans notre vie. Et ça veut dire qu'on ne l'a pas vraiment intégré. On peut comprendre que oui, je sais, Jésus est mort pour les péchés du monde. Oui, oui, je sais, oui, il est ressuscité, le diable aussi le sait d'ailleurs. Le savez-vous? Et sans que ça ait un impact sur notre vie.
1. La transformation de vie
L'apôtre Paul veut souligner que ce qui est vraiment la marque de cette appropriation de la mort et de la résurrection de Christ, c'est qu'on est entraîné par sa mort et par sa résurrection. Maintenant, on est entraîné par sa mort et sa résurrection. Maintenant, s'il y avait juste une chose à retenir du message de cet après-midi, c'est ça: c'est que en Jésus, si je découvre en Jésus mon Sauveur, mon Seigneur, alors quelque part je m'identifie à lui et je passe par la mort et par la résurrection. Et vraiment, c'est quelque chose de profond et de radical qui a lieu lorsque on vient à Jésus. Donc, les premiers versets nous disent:
Puisque vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu.
Le texte devrait être traduit non pas par "si", mais par "puisque" dans le grec. Ça fait toujours expert, hein, de dire ça, faut que je sorte de temps en temps sinon c'est justifié un peu de, de temps en temps quelqu'un, quelqu'un qui parle avec le titre de pasteur, hein, mais dans le grec il y a le "si" de l'impossibilité. Par exemple, avec des "S" on pourrait mettre Paris en bouteille. Ça veut dire qu'on ne le fera jamais. Il y a parfois le "si" hypothétique: "Si fait beau, nous ferons un pique-nique." Et puis, il y a le "si" de l'assurance: "Si le soleil brille, c'est qu'il brûle." Et ça, il y en aurait peut-être d'autres meilleurs exemples, hein, mais voilà, ce qui est dit ici, c'est le "si" de l'assurance. La formulation, c'est "puisque vous êtes ressuscités avec le Christ". C'est une vérité, c'est un absolu, c'est une réalité. Ceux qui sont venus à Jésus, ils sont déjà ressuscités. Le temps grammatical, c'est même un aoriste. Maintenant, vous êtes éclairés, c'est-à-dire quelque chose qui est un absolu, un état. C'est un événement qui a eu lieu et qui est là, quoi. Même le verbe est "puisque vous êtes coressuscités", c'est fort. Vous êtes coressuscités. Quelque part, quand Jésus meurt sur la croix et je sais que ceux qui sont habitués de l'église l'ont souvent entendu cette image et cette illustration, mais quand Jésus meurt sur la croix, vous savez qu'il meurt à notre place.
Nous devrions être sur cette croix et Dieu le Père devrait nous condamner pour tous nos péchés, tous nos manquements, tous nos manques d'amour, toute notre égoïsme, tout ce qui est en nous est le reflet de notre humanité corrompue et éloignée de Dieu, éloignée de son amour, éloignée de l'amour du prochain. Et nous devrions être sur la croix, et Dieu le Père devrait assouvir sa justice. On mérite cela.
La bonne nouvelle de l'Évangile, bien sûr, c'est que Dieu a regardé les hommes et les femmes de cette terre et a dit: "Mais moi, je vais faire quelque chose pour les sauver, parce que je les aime." Et Dieu vient lui-même en Jésus. Et lorsque Jésus est sur la croix, il prend l'ensemble de nos fautes. Elles sont nombreuses. Il prend l'ensemble des fautes de Fred, elles sont nombreuses. Il prend l'ensemble des fautes de Florent, elles sont plus nombreuses. Il prend l'ensemble des fautes, puis voilà. Et puis à ce moment-là, sur la croix, Dieu le Père déverse sa colère pour que le péché soit payé une fois pour toutes. Comprenez l'image: si je suis déjà sur la croix en Christ, c'est donc, et c'est ce qu'il va expliquer dans le verset suivant, que je passe avec lui dans la mort et que je passe avec lui dans la résurrection.
L'apôtre Paul commence par ce qui est positif, puis est que vous êtes coressuscité avec le Christ. Quelqu'un qui vient à Jésus son orientation est différente, où il n'est jamais venu à Jésus. Quelqu'un qui vient à Jésus, il est aspiré et il continue de vouloir être aspiré par les choses d'en haut. Et les deux impératifs qui contiennent notre texte évoquent une action continue: cherchez continuellement les choses d'en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu, pensez continuellement à ce qui est en haut et non pas à ce qui est sur la terre.
Alors, ça fait bizarre de lire ces textes, et on se dit: “Alors est-ce que ça veut dire que je dois du matin jusqu'au soir vivre une vie de couvent, je pense aux choses d'en haut? Est-ce que ça veut dire que je dois me détacher des choses de la terre, un bon plat par exemple, bien cuisiné, et m'en réjouir?” Évidemment, c'est pas du tout le cas. Chercher les choses d'en haut, c'est pas méditer sur les joyaux qui orneront la Nouvelle Jérusalem, c'est pas ça. Chercher les choses d'en haut, c'est de garder les yeux dans une motivation qui ressemble à Christ, que l'on soit brancardier, infirmier, homme d'affaires, menuisier, étudiant, que l'on soit quoi que l'on soit, c'est se laisser infuser de ce que Jésus voudrait que je vive à cet instant présent, c'est de laisser mes ambitions être conduites ou être réduites plutôt au bonheur du présent, de tout faire pour la gloire de Dieu. C'est vraiment réaliser que Christ est avec moi chaque instant, chaque jour, et que c'est de lui, par lui, en lui que je rends grâce pour les bénédictions, que je persévère dans les afflictions, que je prie pour ceux qui m'entourent et que je cherche l'occasion d'être lui à ce moment-là.
C'est éviter tout le schéma du monde avec ses fausses ambitions qui se terminent de toute façon toujours mal, par une mort sans espérance. C'est pas une forme d'ascétisme que Jésus, que l'apôtre Paul propose ici, mais c'est simplement de garder les pieds sur terre mais la tête au ciel pour faire comme Jésus dans les circonstances que nous vivons: rendre grâce à Dieu pour ce qu'il m'accorde, reconnaître sa souveraineté quand j'en ai besoin, passer du temps dans sa parole, dans la prière, volant d'une voiture dans le quotidien.
2. L'identification à Christ
Je discutais avec plusieurs personnes, on parlait de Britney Spears (conversation intéressante parfois, Britney Spears) et on était triste de constater que son style de vie et la promotion du style de vie n'étaient pas particulièrement brillants. Et ça m'a interpellé: quelqu'un a souligné: “Oui, elle est comme nous, mais elle le montre plus.” Et je me suis dit, c'est fort comme remarque et c'est en partie vrai, n'est-ce pas?
D'ailleurs, qui d'entre nous pourrait dire le type de vie que nous aurions vécu si nous avions été dans ses souliers? Qui d'entre nous oserait la juger en cela? Soit sa vie est répartie très publiquement, c'est en partie vrai, et c'est en partie faux, parce que si nous ressemblons vraiment à Brit, c'est qu'on n'a pas été aspirés vers une orientation radicalement orientée vers Jésus, voyez-vous?
Et c'est le deuxième point que je voudrais souligner avec ce texte, l'explication de cette résurrection, c'est que l'on est passé, et quelque part l'ordre est inversé. Dans une logique très française, j'aurais parlé d'abord de la mort, et ensuite de la Résurrection. L'apôtre Paul fait l'inverse, il commence par la bonne nouvelle. C'est pas français, lui, on commence par la Bonne Nouvelle. On est ressuscité, pourquoi? Parce qu'on est mort. Quelque part, quand on vient à Christ, on est crucifié avec Jésus, Galates chapitre 2, verset 20:
Je suis crucifié avec Christ. Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi.
Galates 2.20
Venir à Christ en confessant notre péché, en confessant notre foi dans l'amour de Dieu et dans la résurrection, venir à lui pas simplement avec une compréhension intellectuelle, mais avec une haine de cette nature pécheresse qui est en nous et avec un amour de cette nature divine que Dieu veut placer en nous, va faire qu'on va être engendré à une vie nouvelle, engendrer une vie nouvelle pour vivre différemment. Écoutez, ouvrez vos Bibles, si vous voulez bien, sinon c'est pas grave, je le lirai. Mais en 1 Corinthiens, chapitre 6, l'apôtre Paul fait une remarque qui montre la transformation, qui, globalement exprime ce que quelqu'un expérimente lorsqu'il bénéficie de la mort et de la résurrection de Jésus, chapitre 6, verset 9, nous lisons:
Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas. Ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les accapareurs n'hériteront le royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous.
Jean 6.9
Je m'arrête là un instant. Moi, je m'identifie dans cette liste, dans une vie passée certainement, mais aussi dans l'intentionnalité parfois. Et Dieu dit: "Mais le péché est si grave. Personne n'entrera dans le royaume de Dieu avec ces éléments-là dans sa vie." Et la bonne nouvelle, c'est quoi? C'est la suite.
Vous avez été lavés, vous avez été sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l'Esprit de notre Dieu.
Et il y a deux bonheurs qui sont dans ce verset, ce dernier verset. Le premier, c'est le temps passé. Vous avez été. C'est ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Il y a une transformation. Jésus est dans le business de transformer des gens. Certes, son œuvre est encore pas tout à fait toujours complète. Je me lamente tellement de ce qui est en moi et qui me traîne en arrière souvent, mais néanmoins cette transformation doit être réelle et une orientation de notre vie, temps passé. Et puis une déclaration: "Vous avez été lavés, sanctifiés, justifiés." Ce qui fait que nous sommes ressuscités, c'est que nous sommes morts, et notre vie elle est cachée avec Christ en Dieu. Qu'elle soit cachée, ça veut dire qu'on ne connaît pas la réalité des vies spirituelles des uns et des autres.
La Bible laisse entendre qu'il y aura des inverséments assez spectaculaires: les premiers seront les derniers, un proverbe devenu célèbre parfois appliqué bien loin de son intention de départ. Mais l'idée la suivante, c'est que ma vie avec Jésus, elle est cachée avec Jésus. Et ça veut dire quoi? Ça veut dire que sa réelle nature, Dieu seul la connaît. C'est elle est aussi cachée, c'est-à-dire que je ne peux pas juger la spiritualité des uns et des autres ni sur les apparences ni sur les dons spirituels que l'on a ni sur tout un tas de choses. Elle est cachée. Je suis mort et ressuscité, toute cet aspect de ma vie spirituelle est aux yeux de Dieu.
3. L'espérance de la vie éternelle
Et puis le troisième point que je voudrais évoquer très brièvement, c'est celui de l'anticipation qui est la nôtre.
Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans sa gloire.
La vie est assez stable en ce moment, enfin je veux dire les saisons continuent depuis des milliers d'années, les choses sont les mêmes. Il y a les mêmes problèmes sur terre, il y a les mêmes comportements sur terre, tout est vanité, et puis rien de nouveau sous le soleil. C'est déjà des propos connus. Puis le jour vient, brutal, inattendu, surprenant, où la vie terrestre sera à jamais alternée. Christ va revenir. Il est ressuscité et avant de monter au ciel, il nous a dit qu'il reviendra et lorsqu'il reviendra, nous serons en sa présence et notre vie cachée sera révélée.
Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
Qu'est-ce qui se passe à Pâques? À Pâques, on a le début de cette formidable aventure d'une vie avec Dieu. À Pâques, qu'est-ce qui se passe? Ben, Jésus résout une fois pour toute le problème de la culpabilité. On est libre de toute culpabilité en Christ, libre vraiment de toute culpabilité en Christ. Mais ça, c'est l'aspect mort de Jésus. Mais non seulement nous sommes morts avec lui, mais nous vivons dans une autre dimension et vers une autre destination.
L'apôtre Jean écrit:
Maintenant, petits enfants, demeurez en lui afin qu'au moment où il sera manifesté, nous ayons de l'assurance et qu'à son avènement nous n'ayons pas honte devant lui. Voyez quel amour le Père nous a donné puisque nous sommes appelés enfants de Dieu. Nous sommes, voici pourquoi, le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté, mais nous savons que lorsqu'il sera manifesté, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui le Seigneur est pur.
En fait, pour terminer, je voudrais juste souligner combien les gens passent au travers de cette saison de Pâques sans réaliser, bien sûr, son impact et son importance. Plusieurs estiment ne pas avoir besoin de cette saison de Pâques, premièrement parce que la moralité extérieure est parfaite, comme les pharisiens, ce qui est terrible parce que ce n'est pas ça qui sauve, ou bien parce qu'ils ont une connaissance intellectuelle ou factuelle de l'Évangile, ils savent toutes les choses sur Jésus qui vient sur terre, qui meurt et qui ressuscite. Ils le savent. Ou bien par une sorte de religiosité, ils sont présents dans des rites, ou bien parce qu'ils ont certains remords sur certaines choses de leur vie, ou bien certains sentimentalismes, ou bien par une décision prise un jour dans un camp quelque part. Mais cette Pâque-là ne s'approprie pas par ces petits événements. Cette Pâque-là, elle s'approprie par une prise entière pour soi. C'est pas les remords, c'est la repentance. C'est pas la religiosité, c'est l'amour de Dieu. C'est pas les bonnes œuvres, c'est l'amour dû et enfin de la part de Dieu. C'est une vie qui fait que l'on meurt à quelque chose et on vit vers quelque chose. Tout ça, c'est le package qui vient de la Pâque et que Christ nous invite à vivre.
Je pense à ce que j'ai entendu à la boulangerie, "Bon Agneau". Je me dis, c'est aussi peut-être une bonne espérance, si c'est bien compris. Agneau, c'est-à-dire que cet agneau devient, dans une image très réelle, l'image d'un sacrifice qui meurt et qui ressuscite, et quelque part un bénéfice où l'on se dit: “Mais Seigneur, je viens à toi pour mourir à moi-même. Je veux abandonner ma vie à tes pieds. Je veux cesser de vivre pour moi. Je veux l'abandonner à tes pieds. Je veux... Je te demande pardon pour mes péchés. Je crois que tu es mort à la croix pour moi, mais maintenant, je veux vivre en toi, vivre pour toi, vivre avec toi. Je veux que mes repères changent. Je veux regarder vers le ciel. Je veux me réjouir du ciel. Je veux... Je veux garder les pieds sur terre, c'est sûr, mais je veux penser à ces choses et vivre de toi jusqu'au temps où je serai avec toi.” Ça, c'est la bonne nouvelle de l'Évangile et de la Pâque, et ça pourrait alors s'entendre, "Bon Agneau". J'espère que c'est l'expérience de chacun.
J'invite chacun à fermer les yeux un instant. Pour certains, peut-être, c'est un appel très personnel que Dieu seul peut susciter. Mais peut-être dans votre cœur, il y a ce désir, cette aspiration à dire à Dieu: “J'ai besoin de ta vie. J'ai besoin de vivre à une nouvelle vie.” Dites-le à Dieu. Peut-être c'est le moment de répondre à titre personnel: “Mais oui, Seigneur, je reconnais, j'ai besoin de changer de vie, de mourir à moi-même et vivre en toi.”
Seigneur mon Dieu, ton amour est au-delà de ma compréhension. Quand je regarde mon cœur et ma vie, je suis désolé et en même temps réjoui parce que l'espérance qui est la mienne n'est pas attachée à moi. Elle est attachée à ta personne, à ta mort et ta résurrection. Je constate, Seigneur, que tu m'appelles à une vie différente, une vie à laquelle j'ai goûté à ma conversion, une vie à laquelle je goûte quantitativement différente de jour en jour, mais véritablement, je peux confesser combien, avec tellement de frères et sœurs ici, je confesse combien, Seigneur, cette mort à notre vieille nature et cette vie nouvelle est riche de sens et d'espérance. Et je prie que tu nous imprègnes et que tu nous donnes cet élan qui passe par la mort et la vie de Christ en cette journée. Merci encore d'avoir fait le premier pas et même le deuxième et le troisième. Tu es venu sur terre. Tu as pris notre place, et tu es maintenant vivant à jamais. Seigneur, nous avons hâte que cette vie qui est en toi se révèle, que ton règne vienne. Et en attendant, Seigneur, donne-nous de regarder vers toi dans le quotidien de notre existence, au nom de Jésus. Amen.