Dans son épître, Paul rappelle à Timothée l'importance de vivre une foi tangible, en étant attaché à Dieu, et un modèle pour ceux qui l'entourent.
La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.
Transcription de la prédication
Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.
La première lettre que l'apôtre Paul a écrite à Timothée, qui était un jeune de ses collaborateurs en responsabilité d'une Église à Éphèse. Bien, nous allons continuer ce matin, et je ne voudrais pas prendre trop de temps pour introduire et aller très rapidement dans le texte, car le texte de ce matin est tellement riche en lui-même. Finalement, je pense que ce serait peut-être mieux pour nous tous que je passe une demi-heure à le lire et le relire pour que nous puissions méditer, plutôt qu'à le commenter, comme je vais le faire. Mais bon, enfin, mon cahier des charges, c'est de prêcher, donc je vais prêcher sur ce texte. Je vous invite donc à ouvrir votre Bible dans 1 Timothée 4.7-16.
Donc, Paul dit à Timothée:
Entraîne-toi plutôt à rester attaché à Dieu. L'exercice physique est utile à peu de choses, la piété, elle, est utile à tout, puisqu'elle possède la promesse de la vie pour le présent et pour l'avenir. C'est là une parole certaine et digne d'être reçue sans réserve. En effet, si nous nous donnons du mal et si nous luttons, c'est parce que nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, et au plus haut point de ceux qui croient en lui. C'est là ce qu'il te faut recommander et enseigner, que personne ne te méprise pour ton jeune âge. Mais efforce-toi d'être un modèle pour les croyants par tes paroles, ta conduite, ton amour, ta foi et ta pureté. En attendant ma venue, consacre-toi à la lecture publique des Écritures, à la prédication et à l'enseignement. Ne néglige pas le don qui t'a été fait par grâce sur la base d'une prophétie, lorsque les responsables de l'Église t'ont imposé les mains. Prends ces choses à cœur, consacre-toi à elles afin que tout le monde soit frappé de tes progrès. Veille sur toi-même et sur ton enseignement. Sois persévérant en cela. En agissant ainsi, tu assureras ton salut et celui de tes auditeurs.
Quel beau texte, n'est-ce pas? Pas de grande difficulté de compréhension dans ce texte, plutôt un grand défi qui est de vivre ce qui est enseigné à Timothée et qui nous concerne et qui nous est aussi, au travers de ce que Paul a transmis à Timothée, ce que Dieu veut nous transmettre à nous aussi.
Cette deuxième partie du chapitre 4 est comme un miroir avec la première partie du chapitre que Ricardo nous a bien prêché la semaine dernière, où l'apôtre Paul, dans le début du chapitre 4, met en garde contre les faux enseignants que Paul qualifie d'enseignants de mensonge, dont il avait déjà parlé introduit au chapitre 1. Et là, Paul va dire à Timothée: "Eux, ils enseignent le mensonge. Toi, prêche les Écritures." Et Paul enjoint Timothée à se consacrer vraiment de tout son cœur à ce ministère d'enseignement, d'en faire sa priorité. Et c'est vrai que lorsque l'on regarde l'ensemble du Nouveau Testament, on ne trouve aucun commandement qui soit autant appuyé, formulé avec force, que celui qui recommande aux responsables d'exercer le ministère de la Parole de Dieu; donc transmettre, enseigner la Parole de Dieu. Et rien dans ce texte là, regardez le nombre de fois où Paul demande à Timothée et souligne l'importance.
C'est là ce qu'il te faut recommander, enseigner, consacre-toi à la lecture publique des Écritures, à la prédication […] Prends ces choses à cœur, consacre-toi à elles afin que tout le monde soit frappé par tes progrès. Veille sur toi-même et ton enseignement ...
Vous voyez pourquoi l'apôtre Paul accorde autant d’importance à l'enseignement des Écritures et de l'Évangile. Eh bien, c'est une évidence au regard de ce que Paul dit par ailleurs dans ce texte et ce qui nous a été enseigné tout au long des Écritures. Seules les vérités des Écritures, seul l'Évangile, peut nous arracher aux ténèbres, peut nous délier, délivrer de notre péché, et nous instruire sur la façon de vivre qui plaît à Dieu et peuvent nous transformer. La place des Écritures dans la vie chrétienne est prépondérante. C'est pour ça qu'il n'y a rien de plus important dans la responsabilité des responsables que d'enseigner. Et c'est ce qui était déjà souligné par Paul précédemment et ces enseignants de mensonge qu'il y avait et que Timothée devait combattre.
Il devait les combattre non seulement par son enseignement opposé, dénoncer les mensonges par l'affirmation des vérités de l'Évangile, mais aussi Paul les qualifie d'hypocrites, ces enseignants, puisqu'ils imposaient des règles qui étaient censées témoigner d'une prétendue spiritualité supérieure aux autres. Il recommandait aux gens, par exemple, de ne pas se marier, comme si le mariage était quelque chose de mal en soi, alors que c'est une institution qui est ancrée, qui vient de la création. Ricardo nous l'a expliqué la semaine dernière. Il y avait aussi des spéculations et des fables qui étaient stériles, des enseignements soi-disant spirituels, mais qui n'avaient aucun fondement dans les Écritures. Et il y avait aussi des restrictions alimentaires. Enfin bref, tout un cortège de règles qui était ajouté à l'enseignement biblique et qui était là en fait, et ces enseignants étaient des hypocrites, puisque apparemment, eux-mêmes ne vivaient pas forcément tout ce qu'ils enseignaient. Et dans ce miroir où il y avait les fausses enseignements, Paul affirme qu'il doit bien enseigner. Et bien, il y avait des hommes qui étaient hypocrites. Et là, Paul va parler à Timothée de l'intégrité, de l'importance qu'il y a de vivre selon les Écritures. Et Paul va démontrer, va expliquer quelle est la nature d'une spiritualité sans hypocrisie, une spiritualité qui est sincère, qui cherche l'attachement à Dieu, et qui doit accompagner l'enseignement qui doit être transmis à Dieu. Et il y a dans ce texte-là trois grands commandements.
Le premier, c'est d'être attaché à Dieu. Le deuxième, c'est d'être un modèle dans sa façon de vivre. Le troisième, c'est celui d'enseigner. Et je crois qu'il y a chez Paul un lien organique, un lien vital entre ses commandements. Il faut s'attacher à Dieu. C'est ce qui va nous permettre de vivre comme des modèles. Et être attaché à Dieu et être des modèles va nous rendre crédibles, légitimes pour enseigner les vérités selon lesquelles on doit nous-même vivre. Et comme le texte est dense, moi je voudrais me concentrer sur la vérité centrale de ce texte-là, c'est-à-dire celle qui va qualifier Timothée à enseigner, puisque Ricardo a pris du temps déjà la semaine dernière pour parler de la responsabilité d'enseignement. La vérité que je voudrais souligner, c'est que s'attacher à Dieu nous transforme et fait de nous des modèles. C'est le seul moyen, finalement, d'être transformé, c'est par l'attachement que l'on a à Dieu. Et c'est le seul moyen d'être des modèles qui honorent Dieu. Dans notre texte, Paul donne donc deux grands commandements à Timothée. Le premier, c'est celui de s'attacher, et ensuite, c'est d'être un modèle. Et je voudrais donc passer brièvement du temps dans chacun de ces deux commandements. Le premier est de s'attacher à Dieu. Paul dit à Timothée:
Entraîne-toi à rester attaché à Dieu.
L'autre mot qui est utilisé, c'est celui de la piété. La piété, qui veut dire être attaché à Dieu, parle de notre attitude du cœur qui nous pousse à vivre en recherchant la présence et en désirant vivre selon la volonté de Dieu. Rechercher sa présence et sa volonté, voilà ce qu'est la piété. C'est un cœur qui cherche la présence de Dieu, qui se rend compte de la présence de Dieu, et qui veut vivre selon sa volonté. Elle s'enracine, selon l'apôtre Paul et tout son enseignement, dans la grâce. C'est parce que nous sommes au bénéfice de la grâce que nous pouvons nous approcher librement de Dieu, et rechercher sa présence. C'est lui qui va nous qualifier, qui va nous rendre capables de vivre selon sa volonté. Donc, la piété va être toutes les expressions d'une réalité intérieure, d'un attachement à Dieu. Les expressions de ces dispositions de mon cœur vont montrer, vont me pousser à cultiver ma relation avec Dieu, à l'approfondir, à l'étouffer, à m'aider à me détacher des choses du monde et à m'attacher à la personne de Dieu. Et je me demandais si on avait, alors ce n'est pas que je me demandais si on avait, mais je cherchais une des expressions que l'on a dans les Écritures d'une personne qui exprimerait ce qui est la piété. Et je crois que l'une des plus belles qu'on a dans la Bible est celle qui est donnée par l'auteur du psaume 27 au verset 4.
Il écrit, et regardez l'expression de ce cœur qui cherche à être attaché à Dieu:
Je demande à l'Éternel une chose que je désire ardemment.
Voyez l'ardeur du désir du cœur, une chose que je demande, vous savez des fois on parle, on dit: “Si tu es allé sur une île déserte, quelle est la chose que tu emporterais avec toi?” Lui demande une chose que je désire ardemment. Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel, pour contempler la beauté de l'Éternel et admirer son temple. Où, à l'époque, le peuple de Dieu rentrait en relation avec Dieu dans le lieu du temple et s'approchait de la présence de Dieu dans le temple. Il utilise le temps pour dire ce que je veux. Si je demande une chose, c'est pouvoir me délecter toute ma vie de la présence de Dieu et de pouvoir l'admirer. Voilà ce que je demande. Il me semble que c'est l'une des plus belles expressions que l'on a dans les Écritures de la piété qui est cette attitude de cœur qui cherche à être attaché à Dieu. Donc, notre attachement à Dieu va se nourrir, bien entendu, de notre vie, de ce qu'on appelle les disciplines spirituelles. Et disons que les deux plus importantes dans le quotidien de notre vie sont la méditation des Écritures et le temps que l'on passe dans la prière. C'est comme ça qu'on peut le mieux découvrir qui est ce Dieu, apprendre à le contempler, c'est au travers des Écritures et en lui parlant, c'est-à-dire au travers de la prière. Mais pas que, toute la piété est quelque chose qui doit couler, toucher tous les aspects de notre vie. Toutes nos activités doivent être l'expression de notre attachement à Dieu. La façon dont on gère et dont on vit nos relations doit être l'expression de notre piété, la façon dont on gère nos biens matériels, notre argent, notre temps, toutes ces choses sont l'expression d'une réalité intérieure d'un cœur qui cherche Dieu ou non. Les Écritures parlent de l'inverse de la piété, qui est tout simplement l'impiété. Et vous savez comment la Bible en parle, c'est à vrai dire, c'est plutôt grave, c'est plutôt quelque chose qui est dangereux. Si je devais qualifier l'impiété en contraste avec ce que je viens de dire, c'est que l'impiété, c'est justement l'attitude de cœur qui nous pousse à vivre sans rechercher la présence de Dieu ni sa volonté.
Dans quelle mesure sommes-nous plutôt pieux ou non? Est-ce que notre façon de vivre est caractérisée et motivée par une recherche, une attitude de cœur qui veut vivre dans la présence de Dieu ou non? Que la présence de Dieu dans notre travail, dans notre couple, dans notre service, dans nos repos, dans nos divertissements, etc., soit quelque chose qui est le dénominateur commun. Et il y a, je crois, pour nous, un avertissement important concernant la piété. On peut faire, en tant que chrétien, beaucoup de choses bonnes d'un point de vue moral et pour les autres, tout en étant caractérisé par l'impiété. On peut chercher à faire le bien pour les autres, mais sans rechercher à vouloir la présence de Dieu. On peut, par devoir, faire les choses bien, mais pas par piété, pas par amour pour Dieu et par attachement à Dieu. Si nous faisons du bien pour les autres simplement dans un esprit de sacrifice et sans chercher un attachement à Dieu, quelle est la valeur de cette chose-là? Et il est possible d'être engagé dans plein de choses en étant juste motivé par ce devoir et non par un attachement à Dieu. Cela va se traduire dans notre attitude, notamment dans notre service. Et quand nous sommes engagés à servir les autres et uniquement par devoir, quand les choses ne fonctionnent pas, quand il y a des accrocs, quand il y a des difficultés, eh bien, on va voir ça va révéler quelles sont nos dispositions de notre cœur dans notre service. Il n'y a pas que le service qui compte parce que nous faisons, mais les motivations et les dispositions de notre cœur.
À notre époque, beaucoup de personnes rejettent les notions d'absolu moraux, beaucoup de personnes sont convaincues par l'idée d'être une bonne personne. Et c'est vrai que d'un point de vue de la société, ce n'est pas forcément faux. Quand on a un casier judiciaire vierge, que tout se passe bien au travail, qu'on a un collègue plutôt agréable, que tout se passe bien à la maison, on pourrait se convaincre que finalement, on n'a pas besoin de Dieu. Dieu est là pour les pécheurs, pour ceux qui font du mal, mais moi, finalement, je n'ai rien à me faire pardonner. Ma conscience elle est plutôt claire. Alors certes, si on pousse la réflexion, c'est faux. Il n'y a pas de suspense, si on pousse vraiment, on sait qu'on s'examine devant Dieu et bien, on n'est jamais à la hauteur de la moralité à laquelle Dieu nous appelle, mais c'est aussi oublié que nous sommes jugés, que Dieu nous juge pour deux choses, et que le péché a une implication dans deux domaines, notamment la moralité, mais la deuxième aussi, c'est la relation que nous avons ou pas avec Dieu. Quand bien même vous seriez une personne extraordinaire, que votre vie soit vraiment marquée par que des bonnes œuvres, qu'à côté de vous, Sœur Emmanuel, Gandhi, Martin Luther King, tous les grands personnages de l'histoire réunis entre elles, vous arrivez à la cheville. Si vous n'êtes pas attaché à Dieu, vous lui êtes en horreur. C'est choquant, mais c'est ce que les Écritures nous disent.
Il écrit, et regardez l'expression de ce cœur qui cherche à être attaché à Dieu:
Je demande à l'Éternel une chose que je désire ardemment.
Voyez l'ardeur du désir du cœur, une chose que je demande, vous savez des fois on parle, on dit: si tu es allé sur une île déserte, quelle est la chose que tu emporterais avec toi? Il demande une chose que je désire ardemment. Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel, pour contempler la beauté de l'Éternel et admirer son temple. Où, à l'époque, le peuple de Dieu rentrait en relation avec Dieu dans le lieu du temple et s'approchait de la présence de Dieu dans le temple. Il utilise le temps pour dire ce que je veux: si je demande une chose, c'est pouvoir me délecter toute ma vie de la présence de Dieu et de pouvoir l'admirer. Voilà ce que je demande. Il me semble que c'est l'une des plus belles expressions que l'on a dans les Écritures de la piété, qui est cette attitude de cœur qui cherche à être attaché à Dieu.
Et donc, notre attachement à Dieu va se nourrir, bien entendu, de notre vie quotidienne, de ce qu'on appelle les disciplines spirituelles. Et disons que les deux plus importantes dans le quotidien de notre vie sont la méditation des Écritures et le temps que l'on passe dans la prière. C'est ainsi qu'on peut le mieux découvrir qui est ce Dieu, apprendre à le contempler, c'est au travers des Écritures et en lui parlant, c'est-à-dire au travers de la prière. Mais pas que, toute la piété est quelque chose qui doit couler, toucher tous les aspects de notre vie. Toutes nos activités doivent être l'expression de notre attachement, de la façon dont on gère et dont on vit nos relations. Doivent être l'expression de notre piété, la façon dont on gère nos biens matériels, notre argent, notre temps. Toutes ces choses-là sont l'expression d'une réalité intérieure, d'un cœur qui cherche Dieu ou non. Et les Écritures parlent de l'inverse de la piété, qui est tout simplement l'impiété. Et vous savez comment la Bible en parle. C'est à vrai dire quelque chose de grave, quelque chose qui est dangereux. Si je devais qualifier l'impiété en contraste avec ce que je viens de dire, c'est que l'impiété, c'est justement l'attitude de cœur qui nous pousse à vivre sans rechercher la présence de Dieu ni sa volonté.
Dans quelle mesure sommes-nous plutôt pieux ou non? Est-ce que notre façon de vivre est caractérisée et motivée par une attitude de cœur qui veut vivre dans la présence de Dieu ou non? Que la présence de Dieu dans notre travail, dans notre couple, dans notre service, dans nos repos, dans nos divertissements, et cetera, soit quelque chose qui est le dénominateur commun. Et il y a, je crois, pour nous un avertissement important concernant la piété. On peut faire, en tant que chrétien, beaucoup de choses bonnes d'un point de vue moral et pour les autres, tout en étant caractérisé par l'impiété. On peut chercher à faire le bien pour les autres, mais sans rechercher à vouloir la présence de Dieu. On peut, par devoir, faire les choses bien, mais pas par piété, pas par amour pour Dieu. Et si nous faisons du bien pour les autres simplement dans un esprit de sacrifice et sans chercher un attachement à Dieu, quelle est la valeur de cette chose-là? Et il est possible d'être engagé dans plein de choses en étant juste motivé par ce devoir et non par un attachement à Dieu. Et cela va se traduire dans notre attitude, notamment dans notre service. Et quand nous sommes engagés à servir les autres et uniquement par devoir, quand les choses ne fonctionnent pas, quand il y a des accrocs, quand il y a des difficultés, eh bien, on va voir, ça va révéler quelles sont nos dispositions de notre cœur dans notre service. Il n'y a pas que le service qui compte parce que nous faisons, mais les motivations et les dispositions de notre cœur. Et à notre époque, beaucoup de personnes rejettent les notions d'absolu moraux. Beaucoup de personnes vivent convaincues par l'idée d'être une bonne personne. Et c'est vrai que d'un point de vue de la société, ce n'est pas forcément faux. Quand on a un casier judiciaire vierge, que ça se passe bien au travail, qu'on a un collègue plutôt agréable, que ça se passe bien à la maison, on pourrait se convaincre que finalement, on n'a pas besoin de Dieu. Dieu est là pour les pécheurs, pour ceux qui font du mal. Mais moi, finalement, je n'ai rien à me faire pardonner, ma conscience, elle est plutôt claire. Alors certes, si on pousse la réflexion, c'est faux. Il n'y a pas de suspense, si on pousse vraiment, on sait qu'on s'examine devant Dieu, et bien, on n'est jamais à la hauteur de la moralité à laquelle Dieu nous appelle. Mais c'est aussi oublier que nous sommes jugés, que Dieu nous juge pour deux choses et que le péché a une implication dans deux domaines, notamment la moralité, mais la deuxième aussi, c'est la relation que nous avons ou pas avec Dieu. Et quand bien même vous seriez une personne extraordinaire, que votre vie soit vraiment marquée par que des bonnes œuvres, qu'à côté de vous, sœur Emmanuel, Gandhi, Martin Luther King, toutes les grandes personnalités de l'histoire réunies, entre elles, vous arrivez à la cheville, si vous n'êtes pas attaché à Dieu, vous lui êtes en horreur. Et c'est choquant, mais c'est ce que les Écritures nous disent.
Regardez comment Paul parle de la colère de Dieu en Romains chapitre 1, verset 18. Il dit que la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice. Si nous vivons sans bien avec les autres, nous faisons le bien, mais que nous ne cherchons pas à être attachés à Dieu, nous mettons Dieu en colère et nous avons besoin d'être réconciliés avec lui. C'est quelque chose qui est indispensable, notre relation avec Dieu est quelque chose d'indispensable. Je vous propose d'avancer dans la réflexion en voyant cette comparaison que Paul établit au verset 8. Paul fait cette comparaison entre l'exercice physique, qui est utile à peu de choses, et la piété. Elle est utile à tout, puisqu'elle possède les promesses de la vie pour le présent et pour l'avenir. Paul, contrairement à des faux enseignants qu'il y avait dans l'Église, ne méprise pas le corps et ne dit pas que le corps est utile à rien. Il dit qu'il est utile à peu de choses, et entretenir son corps, le corps que Dieu nous a fait, est une bonne chose. Prendre soin de son corps est une bonne chose. Mais ici, dans cette culture-là de l'époque, le sport n'était pas vécu comme quelque chose, vous savez, de vivre en bonne santé, de s'entretenir dans une culture où on est très sédentaire. Le sport, là, il parlait de des jeux qu'il y avait. Et le sport n'était utile qu'à une chose: remporter les lauriers, remporter la victoire, une victoire future, mais très incertaine. Et le sport n'était utile, finalement, qu'à cela. Donc, le peu s'applique à ça. Et Paul met en balance les efforts futiles du sport en vue d'une victoire hypothétique avec la certitude que la piété englobe tout et concerne absolument tout. Et nous permet de vivre la vie à laquelle nous sommes appelés par Dieu et de saisir de ses promesses. Et Paul dit en peu de mots que la piété procède des promesses de la vie présente et pour l'avenir. Finalement, c'est merveilleux pour le présent. Les promesses que nous avons, quand nous cultivons notre attachement à Dieu quotidiennement, dans l'intimité, dans le secret, nous permettent de saisir ce qui est véritablement précieux aux yeux de Dieu dans notre vie. Nous permet d'avoir notre vision sur les gens, sur tout ce que nous faisons, nos activités transformées par Dieu, et nous aide à voir notre vie comme Dieu la voit et de vivre comme Dieu le veut. Elle nous aide à éviter les pièges qui nous sont tendus, elle nous permet de nous remettre en question et de nous examiner en vivant au travers de la sagesse de Dieu. Dieu nous reprogramme au travers de notre vie avec lui et de notre intimité. Et pour l'avenir, je voudrais vous citer ce que dit le commentateur Samuel Benetro sur ce sujet, et dit:
Pour l'avenir, la vie à venir, sa richesse est hors de portée pour notre perception et notre espérance, confirmée par le Saint-Esprit en nous. Elle se nourrit des déclarations des Écritures et des images proposées en elle.
Et ce que le commentateur dit, c'est que Paul suggère que, en cultivant notre intimité avec Dieu, notre piété, Dieu renouvelle et nous aide à vivre notre présent en fonction aussi des promesses à venir, éternelles. Et Paul unit la piété, dans la piété sont unis le présent et l'éternité, où nous vivons. Nous avons une vraie solution pour vivre aujourd'hui d'une manière qui plaît à Dieu et une vraie espérance enracinée dans les certitudes du salut et de la grâce. C'est génial. Donc, la piété, l'attachement à Dieu, pour être transformé par Dieu. Et deuxième chose que Paul recommande à Timothée pour avoir un comportement qui soit radicalement différent des autres et qui soit intègre. Je relis le verset 12. Le deuxième commandement, c'est d'être un modèle.
Que personne ne te méprise pour ton jeune âge, mais efforce-toi d'être un modèle pour les croyants par tes paroles, ta conduite, ton amour, ta foi et ta pureté.
Dans la culture grecque de l'époque, les cheveux blancs étaient synonymes de sagesse et la jeunesse était un sérieux handicap. On considérait qu'on était dans le jeune âge jusqu'à 40 ans, vous imaginez, sachant l'expérience de vie de l'époque. Bon voilà, il restait peu de temps pour être quelqu'un de sage. Il n'y avait pas beaucoup d'espoir. Mais dans la pensée biblique, la sagesse et l'autorité ne sont pas dans l'âge, elles sont dans le message. Elles ne sont pas dans l'âge, mais dans le message. Et ce qui qualifie une personne pour dispenser ce message, ce n'est pas son âge, mais c'est son exemple de vie, son modèle. Et être un modèle, être sage, ne dépend pas du nombre de cheveux blancs que l'on a sur la tête ou de la calvitie, mais de ce qu'il y a à l'intérieur, de la piété qui a été cultivée, de l'enracinement dans la pensée de Dieu.
Il y a, donc, je crois, dans cette parole que Paul dit à Timothée une double lecture, à avoir à la fois une lecture pour Timothée, mais aussi une lecture pour l'Église. Paul s'adresse à Timothée et à ceux qui peut-être le méprisent à cause de son jeune âge. Et pour cette personne-là, eh bien, il y a vraiment un avertissement: vous ne devez pas le mépriser parce qu'il est jeune. Et c'est vrai que tout au long de l'histoire, Dieu s'est plu à utiliser des personnes jeunes, non pas parce que dans la jeunesse il y a une vertu particulière, non, mais pour que Dieu, lui, se glorifie en utilisant, en montrant sa sagesse au travers de la vie de jeunes personnes. Et nous voyons, notamment, au travers, par exemple, dès le début, Abel; on regarde la vie de Joseph, le fils de Jacob, d'Iou, l'homme qui conseille Job après être passé après toutes ces personnes âgées et qui pourtant avaient des mauvais discours, et Iou lui a bien parlé au sujet de Dieu à Job.
Quand on regarde la vie de David, qui, ou de Salomon, qui sont des personnes plutôt en vieillissant, qui ont commencé à faire des bêtises alors que jeunes, elles avaient un cœur bien disposé, c'est plutôt contradictoire. Quand on pense à la vie de Daniel, quand on pense à la vie du roi Josias et encore d'autres exemples comme ça. Et que dire de Jésus, qui était un jeune homme, un trentenaire, et qui était la sagesse qui s'est faite homme et qui est venu? Que dire des apôtres, qui étaient des jeunes trentenaires à qui Christ a tout confié et à leur fidélité, à leur modèle, à leur exemple, le christianisme allait grandir ou aller s'éteindre. Il ne faut jamais juger une personne à sa carte d'identité, mais selon les critères que fixe la Bible. Et mettre sa confiance dans son âge, c'est mettre sa confiance dans son vieillissement, pardon, c'est mettre sa confiance dans la nature humaine, comme si la nature humaine avait le pouvoir de nous rendre purs, de nous donner la foi ou de nous apprendre à aimer notre prochain. C'est notre relation avec Dieu qui nous apprend à vivre ces choses-là. Et donc, mépriser la jeunesse, c'est mépriser comment Dieu peut utiliser un jeune pour se glorifier.
Et la bonne question que Paul veut que l'Église se pose, ce n'est pas quel âge a-t-il, mais est-il un modèle? Est-il intègre? Est-il cohérent? Est-ce que ce qu'il dit se voit dans sa vie? Et pour les plus jeunes, dont Timothée, et pour nous aussi, pour toute la jeunesse, je dis nous, je entre enfin, ouais, je suis jeune, ça dépend des jours, des fois j'ai l'impression d'être dans un camp, des fois dans l'autre, mais Dieu ne méprise pas la jeunesse. Dieu ne dit pas aux jeunes: "Il faut attendre, votre vie vous appartient pour le moment. Je viendrai vous rencontrer plus tard." La jeunesse est appelée par Dieu dès qu'on lui appartient. Notre vie ne nous appartient plus, et il n'y a pas d'excuse pour une vie de nonchalance, de superficialité, de rejet des responsabilités. Dans une société qui repousse la maturité toujours plus loin, la jeunesse chrétienne a un rôle de témoignage de la sagesse de Dieu et n'a aucune excuse pour repousser les responsabilités auxquelles Dieu l'appelle. Et je crois vraiment qu'au travers de ce texte, Dieu veut aussi parler à toutes les jeunes générations qui se succèdent. Et pour moi, l'un des plus beaux exemples que l'on a dans l'histoire de l'Église que je connaisse, c'est celui d'un jeune homme qui s'appelait Jonathan Edwards. Qui, à ses 19 ans, dans la première année de sa conversion, a couché un bon nombre de résolutions auxquelles il s'est tenu toute sa vie. Et il y en a une qu'il a fixée, c'est la résolution numéro 52. Il écrit la chose suivante:
J'entends souvent des personnes âgées dire comment ils vivraient s'ils devaient revivre leur vie. Je suis résolu de vouloir vivre ma vie de la manière dont je souhaiterais l'avoir vécue, supposant que j'arrive un jour à un âge mûr.
Voilà la résolution de ce jeune qui était de vivre sans regret, sans regret au regard de Dieu. Combien de personnes sont dans le regret concernant leur vie passée, et pas besoin d'arriver à un vieillissement pour cela. Alors, quand on est jeune, on a un cadeau qui est merveilleux, un cadeau qui est celui d'être appelé à vivre comme des modèles, où Dieu nous dit: "Vous pouvez vivre, et vous devez vivre la vie à laquelle moi je vous appelle." Et je crois que même Dieu, dans Sa sagesse, fait quelque chose d'extraordinaire, c'est qu'il rend toute la naïveté, l'inexpérience des jeunes comme un levier pour acquérir de la sagesse, parce que si on est un minimum humble et qu'on reconnaît qu'on voit notre vie déjà passer quand on est jeune, et la vie à venir, et les voix de toutes ces personnes qui nous disent tout leur regret et comment elles referaient les choses différemment.