Si vous croyez être quelqu’un de bien, faites cette expérience

Doctrine de l’hommeCombat contre le péchéÉthique

Vous pensez peut-être: "Écoutez, je sais que je ne suis pas parfait, mais au fond, je suis quelqu’un de bien. Comment pouvez-vous dire que je suis pareil à un meurtrier?" Si c’est votre réaction instinctive, permettez-moi de vous proposer de mener une expérience secrète sur vous-même.

C’est un exercice que je fais parfois moi-même. Regardez l’heure qu’il est en ce moment (pour moi, il est 10h47). Entre maintenant, et demain à la même heure, imaginez que vous ayez une bulle au-dessus de votre tête dans laquelle tout le monde puisse lire vos pensées.

Si je savais que j’avais ce genre de bulle au-dessus de la tête, j’annulerais tous mes rendez-vous de la journée et je m’enfermerais dans ma chambre. Ce n’est pas que toutes mes pensées soient mauvaises. Mais, pour être honnête, si quelqu’un voyait mes pensées, même pendant un seul jour, il me fuirait. Vous me direz peut-être: « Soit, mais aucun de nous n’a commis de meurtre. » C’est vrai. Mais est-ce vraiment parce que nous sommes faits d’une pâte différente de celle de n’importe quel meurtrier, ou plutôt parce que nous n’avions pas les mêmes cartes en main? Mourir peut attendre* commence par le meurtre de la mère de Madeleine par Safin. Mais au fur et à mesure que le film avance, nous découvrons que ce meurtre était une vengeance. La famille de Safin a été tuée lorsqu’il était enfant, et c’est le père de Madeleine qui en était responsable. Dans une certaine mesure, nous pouvons comprendre son désir de vengeance. Peut-être qu’avec le même passé horrible, nous aurions fait la même chose. Nous pourrions en conclure que les meurtriers (comme Safin, personnage fictif, ou le jeune homme de 18 ans, terriblement réel, qui a abattu tous ces enfants à Uvalde) ne méritent pas vraiment le jugement de Dieu, après tout. Mais la conclusion de Jésus est tout autre: ils méritent bel et bien le jugement de Dieu, mais nous le méritons nous aussi. Et pourtant, au lieu de nous anéantir, Jésus est venu pour mourir à notre place.

En fait, en même temps que Jésus nous place dans le camp des pécheurs comme Safin, il nous place aussi du côté de Madeleine. Comme Safin, nous méritons de mourir. Et comme Madeleine, nous sommes aimés. Jésus nous aime tellement qu’il était prêt à mourir à notre place. C’est là le scandale de l’Évangile. Jésus n’est pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs, qui un jour mettront leur confiance en lui.

*Ndlr: titre d’un film d’espionnage.

– Extrait de Pâques peut-on vraiment y croire?  de Rebecca McLaughlin

Rebecca McLaughlin

Collaboratrice régulière de The Gospel Coalition, Rebecca McLaughlin est une apologète respectée, titulaire d’un doctorat de l’université de Cambridge et d’un diplôme de théologie du Oak Hill College de Londres. Elle est également l’auteure du livre primé 12 raisons de ne plus croire au christianisme. Rebecca est mariée et mère de trois enfants.

Retrouvez ici ses livres traduits en français.

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