Dans le chapitre 5 de son livre, Rebecca McLaughlin répond à une accusation courante portée contre le christianisme: la religion entraîne la violence.
Elle commence par citer Bertrand Russell, qui a déclaré ce qui suit:
La religion nous empêche de supprimer les causes principales de la guerre; la religion nous empêche d'enseigner l'éthique de la coopération scientifique en lieu et place des vieilles doctrines impitoyables que sont le péché et le châtiment. L'humanité se trouve peut-être sur le seuil d'un âge d'or; si c'est le cas cependant, il faudra commencer par tuer le dragon qui en garde la porte - et ce dragon, c'est la religion.
L'hypothèse qui sous-tend ce texte est que, si l'on supprimait la religion, l'humanité déposerait ses armes. Dans ce chapitre, McLaughlin poursuit en démontrant que ce faux récit, selon lequel la religion en général et le christianisme en particulier sont une source de violence, est effectivement erroné.
Elle commence par replacer les croisades dans leur contexte. Pendant des siècles, les chrétiens ont été sur la défensive et non à l'offensive face à l'occupation musulmane de terres historiquement chrétiennes. Cela étant dit, elle admet que ceux qui professent Christ ont effectivement commis des atrocités. Point final. Tout est dit. Et ils l'ont fait en interprétant mal la conquête de Jéricho dans le livre de Josué comme un modèle à suivre dans leurs propres affaires humaines.
McLaughlin souligne toutefois que cette affaire et toutes les autres taches honteuses de l'histoire de l'Église se sont produites en contradiction avec les enseignements clairs de Christ en matière de non-violence. En fait, l'appel de notre Seigneur à aimer nos ennemis allait à l'encontre de celui de n'importe quel pouvoir humain ou institution de n'importe quelle époque. Elle juxtapose ensuite cette éthique biblique à celle vécue par les bouddhistes, les communistes et les nazis. Ce faisant, elle atteste que la source de la violence n'est pas la religion (et certainement pas le christianisme), mais plutôt la condition humaine déchue. Elle a même l'honnêteté d'admettre que, face à la solution finale de Hitler, elle aimerait penser ceci:
…j'aurais résisté aux nazis jusqu'à donner ma vie, mais mon courage moral n'a jamais été testé jusqu'à ce point.
Rejoignez-nous également sur Chrétienne, où nous avons interviewé cette semaine Paul Every, un ami personnel et ancien camarade de classe de McLaughlin, pour discuter de ces questions.
webinaire
Apologétique: comment répondre aux questions difficiles?
Découvre le replay du webinaire de Raphaël et Léa (ImagoDei.fr) enregistré le 22 Mars 2021.
Orateurs
L. Rychen et R. Anzenberger