Pasteurs, avant de poster un article, un statut Facebook ou un tweet, quels pourraient être les indicateurs à prendre en compte avant toute chose? Je vous propose 12 brèves questions à vous poser avant de poster en ligne. Pensez à celles-ci comme des indicateurs lumineux, du genre de ceux qu’un pilote vérifie avant de décoller.
(Mc 12.29-31; 1Co 14.26)
Essayez de penser à ce qui peut édifier les autres. Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour obéir au commandement d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain. Comment notre publication augmentera-t-elle leurs connaissances, leur foi ou leur amour? Présentez-vous précisément les opinions avec lesquelles vous êtes en désaccord? À quel point suis-je sûr des faits? J’espère que les trivialités remplissent moins nos vies que ce qu’on trouve sur internet. John Piper a dit: « Une des fonctions de Twitter et de Facebook sera de prouver au dernier jour que notre manque de prières n’était pas dû à un manque de temps! » Il a raison.
(Jn 13.7; 16.12)
Le cadre d’une conversation privée limite les malentendus. Mais dans des publications en ligne, certaines choses sonneront d’une certaine manière pour ceux qui nous connaissent et d’une autre pour ceux qui ne nous connaissent pas. Il est souvent préférable d’émettre des jugements négatifs en privé ou pas du tout. Combien d’entre nous ont appris à leurs dépens que partager des commentaires négatifs par mail sur notre lieu de travail est une mauvaise idée? Concernant un type de publications encore plus public, demandez-vous: « Y a-t-il des raisons pour lesquelles je ne suis pas la bonne personne pour parler de tel ou tel sujet? »
(Mc 4.9)
Si vous corrigez quelqu’un, le public doit-il être large ou plus restreint? Est-ce que ce public est en mesure d’être corrigé? Lorsque vous utilisez les réseaux sociaux, pensez aux personnes qui regardent ce que vous publiez. Que se passerait-il si toutes les personnes présentes à l’Église ce matin tendaient l’oreille et écoutaient votre conversation après le culte? C’est ce que nous faisons tout le temps en ligne.
(Col 1.28-29)
Ce que vous êtes sur le point de communiquer va-t-il aider ou entraver la marche de ceux à qui vous annoncez l’Évangile? Cela va-t-il diminuer ou renforcer (pour eux) ce que signifie « être engagé pour l’Évangile »?
(Tite 3.9)
Pensez attentivement à la controverse. La frontière entre des échanges d’idées vigoureux et une sorte de guerre sociale est parfois plus ténue qu’on ne le pense. Quelle est cette controverse particulière pour laquelle je veux m’engager? À partir de quand cela devient-il inutile? Combien de temps cela me prendra-t-il? Est-ce un problème inévitable et primordial ou est-ce un sujet pour lequel le désaccord n’est pas si important? Cette controverse jouera-t-elle un rôle dans une autre division qui menace l’unité de notre Église locale?
(1Co 12.21-26)
Quelqu’un va-t-il être embarrassé ou offensé par ce que vous dites? Je reconnais qu’exprimer quelque chose d’offensant n’est pas forcément mauvais. Seulement, nous devons être sûrs que l’offense en vaut la peine.
(1Co 12.21-26)
Les principaux concernés apprécieront-ils vos motivations? La confidentialité dans la communication transmet de la bienveillance et honore la personne qui reçoit l’information. La publicité annonçant les soldes au supermarché ne vous dérange pas, mais vous aimez le fait que le diagnostic de votre docteur soit privé. Si quelqu’un préfère qu’on s’adresse à lui personnellement, pourquoi ne pas le faire?
(1Co 12.21-26)
Soulignez la grâce de Dieu dans la vie des autres, leurs ministères, leurs arguments, etc. Mettez en avant quelque chose qui augmentera l’estime des uns pour une personne en particulier. Glorifiez Dieu et encouragez les autres en leur montrant son œuvre en eux.
(Pr 27.2)
Ce que vous communiquez en ligne attire-t-il l’attention sur vous plus que sur votre sujet? Comment cela peut-il être nuisible pour vous ou les autres? Cela permettra-t-il aux autres d’avoir une compréhension juste de vous? Êtes-vous simplement tenté d’attirer l’attention sur vous ou sur ce que vous connaissez? Quand avez-vous encouragé les autres pour la dernière fois en partageant quelque chose d’embarrassant ou un péché vous concernant?
(2Jn 1, 12; Col 4.6; Ep 4.29; 2Ti 2.24-25)
Les gens comprendront-ils et seront-ils encouragés par la vérité que vous communiquez? À quel point le ton de votre message est-il important pour permettre une réception juste de celui-ci? Cela coule-t-il de source que votre ton est bienveillant, patient et doux? Le ton de votre voix et l’expression sur votre visage apportent énormément à ce que vous voulez dire. Dans une conversation personnelle, il est plus facile de discerner ce qui a besoin d’être clarifié et donc de le clarifier. Mais internet ne sanctifie pas la colère ou la frustration.
(Ro 1.14)
Avez-vous l’opportunité ou même la responsabilité de communiquer quelque chose? Pour certains d’entre vous, cela fait partie de votre job. Avez-vous établi une « relation » avec les lecteurs, amis et ceux qui vous suivent en ligne? Attendent-ils de vous que vous réagissiez concernant un problème ou une situation particulière? Notre liberté d’expression est un merveilleux outil à gérer. Nous devons l’utiliser de manière responsable et de la bonne manière. Je pense qu’il y a même certains emplois qui ne valent pas les sacrifices qu’ils impliquent, n’est-ce pas?
(Pr 11.14; 15.22; 24.6)
Lorsque vous êtes sur le point de communiquer une chose dont vous avez conscience qu’elle sera provocante pour les autres, avez-vous un comité pour vous aider à évaluer votre réponse? Prenez-vous le temps d’examiner la situation avant de publier? Pouvoir répondre rapidement est autant une opportunité offerte par internet que la tentation de parler trop vite (cf Ja 1.19; Pr 10.19; 14.29; 16.32; 17.27). Rappelez-vous cela: vous aurez des comptes à rendre pour tous les mots que vous aurez tapés (Mt 12.36). Est-ce que dire des choses avec une sorte de « distance de sécurité » vis-à-vis des gens ne nous tente pas de dire des choses qu’on ne leur dirait pas en face à face?
Vous pourriez écrire ces questions et demander à un ami de survoler vos réseaux sociaux avec ces questions à l’esprit. Ou même, demandez à quelqu’un qui n’est pas d’accord avec vous concernant certains sujets que vous avez partagés ou sur lesquels vous avez écrit, et voyez ce qu’il a à dire. Nombreux sont ceux d’entre nous qui pourraient améliorer leur souci des autres. Pouvez-vous imaginer quel soin les apôtres ont pris pour écrire leurs lettres?
Article traduit avec autorisation. Merci à Alexandra G. pour la traduction.
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