Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?

Doctrine du péchéGrâce communeSouffrance

La vie est belle! Qu'en pensez-vous? Ça dépend des jours, n'est ce pas? Mais, pourquoi? Pourquoi notre quotidien est-il fait de moments agréables et d'autres bien moins agréables, pour ne pas dire totalement décourageants? Et surtout, comment y faire face? Petite réflexion sur 2 effets de la grâce commune dans notre quotidien.

Mais dans quel monde vit-on!?

Le constat se fait naturellement. Mais dès la 3e page de la Bible, c’est encore plus simple de le comprendre. Nous vivons dans un monde abîmé, taché; une ville en ruine. Le péché originel a profondément porté atteinte à nos relations interpersonnelles, à notre relation à la création et à nos relations avec le Créateur. Le travail, la famille, plus rien n’est comme cet « avant » qu’aucun d’entre nous n’a jamais connu. Nous sommes nés et nous mourrons très certainement dans cette ruine.

La « grâce commune »

Cependant, force est de constater que, dans nos détresses, des petits « échos d’Éden » se font sentir. Un plat, un achat, un instant, une discussion, un repos, un chantier terminé, une naissance, un jardin, un diplôme, une découverte, un exploit sportif… sont autant de démonstrations de ce qu’on appelle « la grâce commune ». Cette évidence que, malgré le péché et ses conséquences désastreuses, le Dieu de la Bible qui dirige notre monde a choisi de bénir tous les hommes au lieu de les juger immédiatement.

Le contentement et la reconnaissance

Lorsque ces 2 vérités de l’Évangile que sont (1)la gravité du péché et la réalité de la justice de Dieu et (2)la bonté manifestée par Dieu envers nous, sont dans notre champ de vision, nous avons tendance à changer d’attitude.

Nous qui étions exigeants et irascibles apprenons le contentement et à la reconnaissance. Nous commençons à considérer, dans un certain sens, nos handicaps, nos maladies, nos frustrations, nos déceptions comme « normaux ». Et la grâce de Dieu comme ce qu’elle est vraiment: une irruption anormale dans notre quotidien.

Le contentement pour aujourd’hui

Un petit garçon quitte sa chambre remplie de jouets, s’assoit à table devant son assiette chaude et son verre rempli de son soda préféré accompagné de glaçons et dit à sa mère: « Quoi?! maman! on a déjà mangé ce plat l’année passée! ». Le jour où il aura intégré ces 2 vérités – la gravité de son péché et la grâce qui lui est faite de bénéficier de la patience de Dieu, en sus d’un toit, de parents aimants, de vêtements, de nourriture quotidienne etc. – ce petit garçon cessera d’être exigeant. Plus encore, il commencera à développer la reconnaissance.

La reconnaissance pour aujourd’hui

Si la grâce de Dieu est devenue une habitude pour nous, au point de remplacer la réalité de notre déchéance, c’est que Dieu fait pleuvoir d’abondantes faveurs sur notre quotidien. Nous avons des tonnes de sujets de reconnaissance. D’autant plus que ces bénédictions nous sont accordées alors que nous en sommes totalement indignes,  « ingrats et méchants » que nous sommes (Lc 6.35). Si nous avons un travail, des amis, un téléphone, un jardin (même public!), une famille, du répit dans la maladie, des souvenirs, de la sécurité, une Église locale, des livres… c’est que Dieu est « plein de bonté »; rien d’autre n’explique cela.

Une prière pour aujourd’hui

Notre Père,

Nous sommes face à une grande question encore aujourd’hui. Cette question n’est ni « Pourquoi tout va mal? », ni « Pourquoi n’ai-je pas plus de… », ni « Jusqu’à quand vais-je devoir subir… ». Mais plutôt: « Pourquoi nous aimes-tu autant, pourquoi es-tu si patient envers nous alors que nous sommes devenus des enfants gâtés, habitués à ta grande compassion comme si elle nous était due? »

Nous voulons nous souvenir de ce que nous méritions pour couper court à nos exigences déplacées et te dire du plus profond de notre être merci pour ta grâce. Ce sont les meilleurs moments de cette journée qui en vérité ne sont « pas normaux »; et les moins bons moments nous rappellent simplement la réalité de ce que nous méritions.

Merci pour ta grâce ultime, manifestée dans le sacrifice du Seigneur Jésus à notre place pour nous bénir éternellement. Nous ne sommes pas dignes de ta bienveillance, mais elle est réelle encore aujourd’hui. Merci.

Franck Godin

Disciple de Jésus, Franck le sert à l’Église Protestante Les Deux Rives, à Toulouse. Il est marié à Flavie, ils ont 5 enfants.

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webinaire

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Découvre le replay de ce webinaire de Guillaume Bignon, enregistré le 11 décembre 2018, qui traite de la souveraineté et la bienveillance de Dieu.

Orateurs

G. Bignon