Le matérialisme est un fléau aussi vieux que le péché. Et ce fléau a touché l’Église depuis ses débuts. Mais de quel matérialisme parle-t-on? Comment la vision du monde matérialiste informe et influence une attitude matérialiste?
Récemment, mon frère Jean-Samuel Huck partageait une réflexion intéressante lors de sa prédication sur 1 Tim 6.17-21. Je l’ai reprise et développée ici.
Quand on parle de matérialisme, on peut parler de deux choses:
Mais, au fond, quel rapport entre les deux? Quel rapport entre cette vision du monde et cette attitude envers les biens matériels?
Tout simplement, si tout ce qui existe n’est que matériel, on va s’attacher aux choses matérielles. Si rien n’existe en dehors de la matière, nos peurs, nos besoins, nos aspirations iront chercher une solution dans ce qui est matériel. L’attachement aux choses matérielles n’est qu’une conséquence de cette vision du monde où tout n’est que matériel.
Le matérialisme est une forme d’idolâtrie (Ep 5.5). Pourquoi? Parce que le matérialisme reflète le fait que:
Pour les chrétiens, être matérialiste est un non-sens. D’abord, la vision du monde matérialiste est profondément athée: aucune place pour Dieu dans celle-ci. Ensuite, on ne peut servir deux maitres à la fois: soit on sert Dieu, soit on sert le matérialisme (Mt 6.24).
Mais la vie chrétienne est pleine de contradictions. Est-il est possible que, malgré notre bonne vision du monde, nous soyons des matérialistes dans la pratique?
Quelques questions pour un diagnostic:
Si tu as répondu « oui » à une de ces questions, alors il y a chez toi des traces de matérialisme pratique.
Seigneur, c’est toi qui a tout créé. Tu as tout créé pour toi (Rm 11.36). Et pour cela, tu mérites la gloire (Ap 4.11). Rien de tout ce que tu as créé ne pourra me donner ce que toi seul peut donner. Aide-moi à chercher en toi et en toi seul ma liberté, ma sécurité et mon bonheur.
Aide-moi à voir le monde tel que tu le vois. Aide-moi à ne tomber ni dans l’ascétisme (1 Tim 4.1-5) ni dans l’amour de l’argent (1 Tim 6.9-10). Aide-moi à me contenter de ce que tu me donnes (1 Tim 6.7-8; Ph 4.11-13). Aide-moi Seigneur à profiter de la vie et de tout ce que tu me donnes.
Je veux replacer tout ce que j’ai de matériel dans le cadre de ta souveraineté bienveillante. Aide-moi à ne pas penser que ma vie s’arrête à ma mort, mais que la pensée de la nouvelle création informe ma manière de vivre ici et maintenant.
Amen.
webinaire
Bien ou mal? L’éthique biblique dans un monde compliqué
Ce replay du webinaire du Dr. Vincent Rébeillé-Borgella et de Florent Varak a été enregistré le 27 janvier 2017.
Orateurs
F. Varak et V. Rébeillé-Borgella