Le leadership définit la capacité d’un individu à conduire, influencer et inspirer d’autres individus dans le but d’atteindre des objectifs. Ces quelques commandements visent à poser quelques bases pour assurer un leadership biblique. Que l’on soit débutant ou non, il est toujours bon de voir et de revoir certains principes qui sont rarement enseignés dans les cursus théologiques pour éviter de trébucher et d’entraîner d’autres personnes dans la mauvaise direction.
Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances. – Dt 17.19
Lorsque l’Eternel a confié les directives au sujet des rois qui règneraient sur son peuple, il a donné une prescription fondamentale. Le roi, le leader du peuple, devait avoir sa propre copie des paroles de la loi, et s’attacher à la lire, l’observer et la mettre en pratique.
Aucun leader n’atteindra un jour une connaissance suffisante de la Parole qui pourra lui faire croire que désormais, il n’a plus besoin de s’y attarder davantage. Notez qu’en Deutéronome, Dieu ne dit pas qu’il doit lire et méditer pour les autres, mais pour lui-même. Tout l’intérêt est là: laisser la Parole de Dieu vivre en nous. Comme de bons intendants, nous devons donc veiller à ne pas nous écarter ni à droite, ni à gauche des prescriptions divines. Considérez ce que la Bible dit au sujet des leaders qui se sont éloignés de ce que Dieu leur avait recommandé. Leur ruine a suivi sans délai.
Amis leaders, lisez et méditez la parole, seule nourriture de votre âme.
Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. – Mt 11.29
Dans ce passage, Jésus ne met pas en avant sa puissance, sa capacité d’écoute, ses miracles ou toutes les choses divinement extraordinaires qu’il a accomplies. Il souligne 2 qualités qui caractérisent son cœur: sa douceur et son humilité.
Ce contraste avec les leaders religieux de l’époque, qui étaient orgueilleux et endurcis, nous prouve à quel point Jésus casse les codes. Il est intemporellement différent. Nous sommes différents. Jésus était dans le monde, mais il n’était pas du monde. A son école, il nous instruit par sa douceur et son humilité. Jésus ne nous enseignera jamais à être le plus grand, le plus fort, à nous imposer, à mettre nos capacités en avant.
Aujourd’hui, beaucoup de leaders chrétiens ne savent ni se remettre en question, ni reconnaître leurs erreurs. Ils se soucient de leur réputation et glissent malheureusement dans une posture d’autorité abusive et destructrice. Il ne devrait pas en être ainsi pour quiconque prétend marcher à la suite de Christ.
Avec Jésus, nous apprenons à nous mettre au dernier rang, à voir nos faiblesses, à nous taire, à agir avec douceur, à pratiquer l’humilité, à demander pardon à ceux que nous avons offensés.
La douceur et l’humilité sont des dispositions de cœur, que l’Esprit Saint nous aide à cultiver. Ce n’est pas inné, c’est un choix volontaire. Un leader chrétien doit faire ce choix tous les jours. C’est difficile et douloureux c’est certain, mais c’est la seule attitude qui honore notre maître. Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles.
Rejetez l’orgueil et ne vous endurcissez pas. Je ne peux que vous encourager à tout faire pour être des modèles qui reflètent Christ.
Amis leaders, que votre douceur soit connue de tous (Ph 4.5) et que vous puissiez vous humilier sous la puissante main de Dieu (1 Pi 5.6).
Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. – Mc 12.30.
L’amour est un sentiment qui motive nos paroles et nos actions. Si Jésus nous dit qu’il n’y a pas de plus grand commandement que d’aimer Dieu et d’aimer notre prochain, alors il faut nous arrêter un moment sur ce que cela implique dans notre leadership.
Regarder les autres comme étant au-dessus de soi, considérer leurs intérêts avant les nôtres, sont des notions qui peuvent être mal comprises. Encore une fois, cela ne veut pas dire que nous élevons les autres au-dessus de nous, mais que c’est au leader de faire l’effort de s’abaisser. Rejoindre l’autre là où il en est et considérer ses besoins, signifie, en quelque sorte, mettre ses baskets, lui emprunter ses lunettes. De cette manière, nous créons des ponts avec nos frères et sœurs et nous pouvons alors changer, confesser, pardonner, pour viser les intérêts de notre chef à tous: Christ.
En tant que leaders, si nous mettons le focus sur le moi: mon ministère, ma mission, mes objectifs, mes intérêts, alors quelle place reste-t-il pour Dieu? Quelle place reste-t-il pour nos frères et sœurs?
Il y a des équipiers avec qui c’est facile de travailler n’est-ce pas? Vous voudriez en avoir 20 comme lui. Souvent, quand vous regardez les 19 autres, vous vous dites que quand même, ceux-là, ils ne vous facilitent pas la tâche.
En fait, peut-être que ce n’est pas vous qui êtes là pour produire quelque chose chez ces 19 autres. Peut-être qu’ils sont là pour vous. Ils sont là parce que Dieu les a placés dans l’équipe. Dieu ne se trompe jamais, et tout ce qu’il fait est bon et utile pour que nous progressions en sainteté.
Sans eux, prendriez-vous la peine d’aimer ceux qui ont un caractère difficile, d’apprendre la patience, de faire miséricorde, de pardonner, d’user de grâce, etc… la liste n’est pas exhaustive! Alors aimez-les tous, comme Christ vous a aimé! Premièrement, parce qu’un jour ils règneront avec vous dans le Royaume des cieux, deuxièmement parce que l’amour fraternel est un commandement, pas une option.
Amis leader, soyez de bons samaritains pour vos prochains.
Mieux vaut une main pleine avec repos, que les deux mains pleines avec travail et poursuite du vent. – Ec 4.6
Nous avons tous des limites physiques, émotionnelles, psychologiques. Aucun leader n’échappe à cette règle. Faute d’argent, d’anticipation, ou parfois d’orgueil, on loupe le coche du repos et on finit par glisser gentiment soit vers l’orgueil, soit vers le burnout.
La problématique, c’est que nous ne sommes pas tous égaux face à cela. Notre besoin en repos n’est pas équivalent d’une personne à une autre. Vous devez développer une stratégie du repos qui est adaptée à la charge de votre ministère et à vos forces physiques et psychologiques.
Votre méthode d’organisation doit être semblable au principe de la dîme. De la même manière que vous mettez de côté une part de vos revenus pour le Seigneur, mettez aussi de côté la dîme de votre énergie. Planifiez des temps en famille ou entre amis, prévoyez des voyages, projetez-vous dans des moments de détente, bref des activités qui rechargent vos batteries.
En tant que leader, vous pouvez alors compter les bienfaits de Dieu, voir tout ce qu’il a accompli malgré vos faiblesses et lui rendre la gloire qui lui est due. Cette rétrospection vous donnera d’envisager l’avenir dans la confiance et la paix, sachant que toute chose repose dans ses mains. C’est aussi un moment où on apprend à être pleinement à l’écoute de ce que Dieu veut nous dire pour la suite du chemin.
Amis leader, organisez vos futurs congés et écoutez Dieu.
L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère. – Pr 17.17
Il est important, voire essentiel, d’avoir une personne avec qui vous pouvez échanger librement. Quelqu’un qui va oser vous poser les questions qui dérangent et avec qui vous vous sentez assez à l’aise pour répondre honnêtement.
Très certainement, le Seigneur a placé sur votre route des amis qui sauront pleurer avec vous dans la joie comme dans la peine. Fixez des rendez-vous avec cette personne, soyez intentionnels dans cetterelation.
La solitude du leader est bien réelle et ce n’est pas un euphémisme. Sauf qu’en confiant vos luttes, vos questions, vos joies, et vos louanges à un ami, vous pourrez voir que vous n’êtes pas si seul que cela. Il vous encouragera à persévérer et vous l’encouragerez à le faire également.
Amis leader, engagez-vous dans une saine amitié.
Voilà les 5 piliers d’un leadership à la gloire de Dieu. Semez, semez et semez encore. Nul travail pour le Seigneur n’est vain. Je vous laisse avec cette fin encourageante du voyage du Pèlerin de John Bunyan qui nous laisse entrevoir la moisson à venir:
Là vous moissonnerez ce que vous avez semé, savoir, le fruit de vos prières, de vos larmes, et de toutes les souffrances que vous avez endurées dans votre voyage pour l’amour du Roi. Là vous porterez des couronnes d’or et vous jouirez continuellement de la présence du Saint des saints, car vous le verrez tel qu’il est. Là vous servirez sans cesse par vos louanges, par des cantiques et par des actions de grâces continuelles, Celui que vous avez servi si volontiers pendant votre vie dans le monde, quoique avec beaucoup de peine à cause de la faiblesse de votre chair. Là, vos yeux seront réjouis de voir le Tout-Puissant. Vous retrouverez dans la suite, avec une joie indicible, ceux de vos amis qui vous suivront dans le lieu saint. Vous serez revêtus de gloire et de majesté, tout prêts à suivre le Seigneur de gloire quand il viendra au son de la trompette, porté sur les ailes du vent, et à descendre avec lui; et, lorsqu’il s’assiéra sur le trône de sa justice, vous serez auprès de lui comme des assesseurs de sa personne divine.
webinaire
Comment améliorer son culte personnel?
Ce replay du webinaire de Raphaël Charrier a été enregistré le 10 janvier 2019.
Orateurs
R. Charrier