La Bible nous encourage à ne pas être anxieux et à ne pas nous inquiéter du lendemain. Mais comment différencier la mauvaise inquiétude, qui est pécheresse, de la bonne inquiétude qui cherche à sagement planifier l’avenir?
La Bible nous encourage à plusieurs reprises à ne pas laisser l’inquiétude grandir dans notre cœur. En Matthieu 6, par exemple, Jésus dit:
C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus.
Matthieu 6.25
Cependant, en pointant du doigt l’inquiétude, la Bible ne condamne pas le fait de sagement planifier l’avenir. La maturité et la sagesse biblique incluent le fait de planifier et d’être responsable de ce que Dieu nous confie. Il serait faux de lire ces textes, et d’ensuite jeter à la poubelle tout souci du lendemain, en prenant à la légère nos responsabilités, et en ne planifiant rien.
Comment donc différencier la mauvaise inquiétude de la planification sage?
Dans Matthieu 6, Jésus nous montre que la mauvaise inquiétude vient d’un manque de foi, d’un manque de confiance en Dieu:
Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs qui existe aujourd'hui et qui, demain, sera jetée au four, ne vous [vêtira-t-il] pas à plus forte raison, gens de peu de foi?
Matthieu 6.30
Jésus montre à quel point Dieu prend soin des petits oiseaux en pourvoyant à leurs besoins. Il prend également soin des belles fleurs de Galilée en les revêtant magnifiquement. Si Dieu fait cela pour les oiseaux et pour les fleurs, alors à bien plus forte raison, il le fera pour nous, êtres humains! Nous valons beaucoup plus que des oiseaux (Mt 6.26). Dieu prendra soin de nos besoins, nous n’avons pas à nous en inquiéter.
Finalement, s’inquiéter de ces choses, c’est faire preuve de peu de foi. C’est douter de la puissance de Dieu (sa capacité à prendre soin de nous) ou de la bonté de Dieu (sa volonté de prendre soin de nous). La mauvaise inquiétude, c’est vouloir s’occuper de ce dont Dieu s’occupe.
Ce passage ne condamne donc pas le fait de sagement planifier pour le lendemain, mais plutôt le fait de s’inquiéter du lendemain que l’on ne peut pas contrôler.
La fin de Matthieu 6, où Jésus parle de l’anxiété, contient ce dicton bien connu:
Ne vous inquiétez donc pas du lendemain car le lendemain s'inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine.
Matthieu 6.34
Ce verset nous montre que la vie chrétienne ne sera pas un long fleuve tranquille: il y aura des peines et des difficultés. Il y aura des raisons de s’inquiéter. Mais ce qu’il faut, c’est ne pas laisser ces peines du futur nous ronger. Il faut plutôt affronter un jour, l’un après l’autre, avec la grâce que Dieu nous donne.
L’avenir n’est pas entre nos mains et nous ne savons pas ce que chaque jour réserve – en termes de joies et de peines. Cela ne sert donc à rien de spéculer sur les difficultés du futur, car ces choses sont hors de notre connaissance. Oui, nous pouvons planifier. Oui, nous pouvons réfléchir. Mais ultimement, il faut se focaliser chaque jour sur ce que l’on connaît: Dieu, sa grâce, sa bonté et sa volonté de nous soutenir.
La planification sage pense au futur en faisant des choses qui seront utiles dans l’avenir. L’inquiétude pense au futur en s’intéressant à des choses hors de notre contrôle et en ne produisant rien qui pourra changer le futur. L’inquiétude ne produit que plus d’inquiétude, et ainsi de suite.
Lorsque nous sommes anxieux ou inquiets par rapport à quelque chose, et que cette chose tourne sans arrêt dans notre tête, nous pouvons nous demander:
Il est normal de ressentir de l’inquiétude face aux problèmes de la vie ou face à l’avenir. Ce n’est pas qu’il ne faut pas penser à ces choses ou les ignorer. Ce qu’il faut, c’est faire ce qu’on peut pour planifier, puis remettre cela à Dieu dans la prière. Le meilleur remède à l’anxiété, c’est la prière. C’est ainsi qu’on se décharge sur Dieu de ce qui nous pèse, et que l’on manifeste notre confiance en lui.
Des sujets comme celui-ci peuvent soulever de nombreuses questions, parfois liées à des situations complexes. Cet article ne prétend pas tout couvrir. Comme pour tous les aspects de la vie chrétienne, la meilleure façon d'obtenir des réponses à nos questions n'est pas de lire un article de blog écrit par quelqu'un qui ne nous connaît pas, mais plutôt de s'engager dans une Église locale. Là, les frères et sœurs ainsi que les anciens, qui nous connaissent, pourront appliquer la parole de Dieu à nos vies bien mieux que n'importe quel article de blog.
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