La crèche, en elle-même, ne sauve pas. La crèche est une bonne nouvelle seulement parce qu’elle conduit vers la croix.
Un petit bébé dans une crèche, des regards attendris et une émotion palpable, un havre de paix dans une étable au milieu de l'agitation de Bethléhem: ça y est, le bébé Jésus est né.
Cette scène est belle, mais n'oublions pas que la naissance de Jésus n’est pas une finalité en soi. La crèche ne suffit pas.
Pour comprendre le sens de la naissance de Jésus, il ne faut pas rester dans la crèche: il faut passer de la crèche… à la croix, il faut aller de Bethléhem à Jérusalem, du bébé naissant au Messie souffrant, de la naissance joyeuse à la mort ténébreuse.
Jésus n'est pas venu sur terre juste pour faire du bien. Il n’est pas venu pour instaurer des règles de morale. Il n'est pas venu lancer un nouveau courant religieux, ou simplement pour avoir des disciples. Il n'est pas venu uniquement comme modèle d'amour et de paix. Non, sa mission principale sur terre se trouve ailleurs. Sa venue dans ce monde a une signification bien plus profonde, qui se manifeste pleinement lorsque nous regardons à la croix.
Dans 1 Jean 4.14, nous lisons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. Voilà pourquoi Jésus est venu. Il est venu pour sauver. Il est venu pour sauver un monde qui avait besoin d’être sauvé. Il est venu pour racheter des humains perdus. Il est venu pour régler le problème du péché qui nous séparait de Dieu. Il est venu pour réconcilier l'homme avec son Créateur, pour prendre sur lui la punition que méritaient nos fautes. Il est venu pour nous sauver… de la colère de Dieu.
Pourquoi parler de la colère de Dieu à Noël?! Noël nous semble si bon, si doux, si paisible. Pourtant, nous devons comprendre que si ce bébé nait dans une crèche… c’est pour porter sur lui, quelques décennies plus tard, la colère de Dieu que nous méritions.
Cette colère qui repose sur nous à cause de nos fautes. Cette colère qui est juste, parce que nous avons transgressé la loi du Dieu qui est Saint. C’est pour nous sauver de cette colère que Jésus vient à Noël.
La manière dont Jésus sauve, c’est par la croix. Sur la croix, Jésus paie pour les péchés de son peuple. Il prend sur lui cette colère, il boit la coupe jusqu’à la dernière goutte. Le pardon est donné, parce que le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui (És 53.5). Après sa mort, Jésus revient à la vie: vivant, vainqueur. La dette a été totalement payée. C’est ainsi que nous trouvons le pardon. C’est ainsi que Jésus sauve.
Si le bébé Jésus était resté dans une crèche, tout cela ne serait jamais arrivé. Nous serions encore condamnés. Nous serions toujours perdus pour l’éternité. La crèche, en elle-même, ne sauve pas. La crèche est une bonne nouvelle seulement parce qu’elle conduit vers la croix.
Il faut donc aller de Bethléem à Jérusalem. Du bébé naissant au Messie souffrant. De la naissance joyeuse à la mort ténébreuse.
Ne prenons pas la crèche sans prendre la croix. La crèche doit mener à la croix. C’est le sens le plus grand de la venue de Jésus sur terre. Alors ce Noël, n’oubliez surtout pas de passer de la crèche à la croix.