« Compte les bienfaits de Dieu. Mets-les tous devant tes yeux. Tu verras, en adorant, combien le nombre en est grand. »
Alors que nous terminions de chanter la dernière strophe de cet hymne, la réunion de prière quotidienne se poursuivait avec des déclarations spontanées de louange. Une en particulier est ressortie: « Je veux remercier le Seigneur d’avoir épargné ma vie pour voir ce jour. »
Pendant mes années d’université, j’ai passé deux mois à vivre et à servir dans le camp de réfugiés de Buduburam, dans la banlieue d’Accra, au Ghana. De 1989 à 2003, le Libéria a été déchiré par deux guerres civiles qui ont coûté la vie à 250 000 personnes et fait fuir des milliers d’autres. Bien que la HCR ait fourni une aide et un secours individuels, ceux qui se sont installés dans les pays voisins ont vécu une existence précaire. Les témoignages de nombreux croyants y parlent à la fois de tragédie et de triomphe, de tempêtes et de ténacité. Voici quelques leçons tirées des témoignages de ces chers frères et sœurs:
Ces hommes et ces femmes avaient tant perdu. Beaucoup ont fui avec à peine plus que les vêtements qu’ils portaient. Ils avaient passé des années à vivre dans un pays qui n’était pas le leur, alors qu’ils priaient pour la paix dans leur propre nation déchirée par la guerre. Ils m’ont appris que « nous n’avons point ici-bas de cité permanente » (Hé 13.14). Nous ne sommes que de simples étrangers en route vers la cité céleste (1P 2.11).
Jésus a donné un avertissement à ses disciples. Son but n’était pas de les effrayer, mais de leur donner de l’espoir. Le reste du verset le montre clairement: « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. » La foi durable de ces saints au milieu d’épreuves inimaginables nous enseigne que nous vivons dans un monde déchu, mais que Dieu est bon. Il ne nous épargne pas la souffrance, mais il nous porte à travers elle (És 63.9).
Ces croyants m’ont montré ce que signifie dépendre de Dieu pour leur pain quotidien dans un sens très littéral. Ce faisant, ils ont modelé une foi exemplaire et une humble dépendance de Christ.
Ou comme Christ l’a dit: « Il est plus heureux de donner que de recevoir. » (Ac 20.35). Mes frères et sœurs réfugiés ont incarné cette vertu par leur solidarité et leur générosité envers les plus démunis d’entre eux.
Les épreuves de toutes sortes peuvent mener à une vision étroite. Les saints de Buduburam m’ont appris que lorsque nous nous concentrons sur tout ce que nous avons, plutôt que sur ce que nous avons perdu, nous parvenons mieux à détourner notre regard de nous-mêmes et à le diriger vers le ciel.
Bien que plus de vingt ans se soient écoulés depuis cet été qui a changé ma vie, je continue à m’inspirer de l’exemple de ces frères et sœurs bien-aimés. Que leur exemple soit un encouragement pour vous aussi.
webinaire
SOS anxiété: Une vie sans inquiétude est-elle possible?
Découvre le replay du webinaire de Samuel Laurent, enregistré le 29 novembre 2022.
Orateurs
S. Laurent