Le sujet revient tous les ans et même plusieurs fois par années. Devrait-on, nous, chrétiens authentiques, fêter Noël? Halloween? Il est beaucoup plus large: peut-on écouter du rap? Du heavy-metal? Acheter un iPhone…? Tout le monde y va de son propre avis/expérience et de ses documents aux sources aussi secrètes que les sociétés prétendument à l'origine du premier 25 Décembre. Aujourd'hui, je propose sommairement un décryptage des 3 approches historiques chrétiennes majoritaires face à la culture. En matière de rapport à celle-ci, vous êtes vous-même obligatoirement plongé dans l'une des 3. Apprenez à l'identifier et à la questionner en quelques minutes.
La première approche consiste à accepter tout élément de la culture ambiante sans aucun esprit critique. Elle mène rapidement au syncrétisme et au compromis. Les chrétiens qui acceptent tout en matière de culture finissent par avoir un cœur partagé. L’acceptation mène, dans l’Histoire de l’Église, par exemple à ce qu’on appelle le « libéralisme » et à l’irréligion. Dans l’acceptation, nos motivations peuvent être très bonnes: paraître pertinent, aimer, évangéliser… mais ce n’est pas la voix de l’Évangile, qui n’accepte pas tout sous prétexte d’aimer.
La seconde approche consiste à rejeter tout élément culturel, le plus souvent à cause de ses origines païennes et idolâtres. Les chrétiens qui cèdent à cette approche tombent dans un sacralisme anti-biblique, un sectarisme, pour ne pas dire fondamentalisme motivé par la crainte. Là aussi, les motivations sont très bonnes; mais en ne voulant pas se souiller, on en oublie rapidement l’Évangile qui dit que notre problème est interne (Mc 7).
La troisième voix est celle de l’Évangile. C’est se poser, par exemple, la question : « Qu’est-ce qui, dans cette tradition, soutient/défigure la vérité de l’Évangile? » ou « Comment peut-on proclamer l’Évangile en utilisant cet aspect culturel? ». L’approche du rachat de la culture, c’est saisir les opportunités et identifier les obstacles à la Vérité pour mieux expliquer l’Évangile.
On ne peut pas exiger de nos contemporains qu’ils rejettent leur culture et adoptent la culture parallèle de l’Église. Non seulement parce qu’elle est pauvre, mais surtout parce qu’elle n’est pas l’objectif de notre mission.
À l’opposé de l’acceptation sans retenue et du rejet religieux se trouve une 3e voix dont nous sommes tous bénéficiaires. Dieu ne pouvait pas nous accepter tels que nous étions. Mais, bonne nouvelle, il ne nous a pas rejetés non plus; il nous a rachetés: son Fils a subi le rejet (Mt 27.46), lui qui avait la pleine approbation de son Père (Mt 17.5) pour que nous soyons rachetés et pardonnés à la gloire de sa grâce!
Quelle sera votre manière de répondre à ce miracle?
webinaire
Comment avoir une vision biblique du monde et de la culture?
Découvre le replay du webinaire de Raphaël Charrier et Matthieu Giralt (Memento Mori) enregistré le 24 octobre 2018.
Orateurs
M. Giralt et R. Charrier