Je veux prier plus cette année. Plus que jamais.
Dieu promet qu’il entend les prières et y répond activement lorsque nous venons à lui au nom de Jésus. Nous n’avons pas, parce que nous ne demandons pas (Jc 4.2). Je suis décidé à prier des prières bibliques, pour moi-même et les autres.
Je suis responsable de prier pour les membres de mon Église, ma famille, car je suis membre de cette famille et que Jacques nous commande: « Priez les uns pour les autres » (Jc 5.16). En tant que pasteur, je me dois d’être consacré non seulement au ministère de la Parole, mais aussi au ministère de la prière (Ac 6.4). En tant qu’ami, je veux que ceux que j’aime connaissent la joie du Seigneur.
Mais voilà le problème: ma prière au moyen d’une liste de noms et de besoins ressemble souvent bien plus à la lecture d’une liste de courses qu’à une véritable communion avec le Père céleste.
En tant que chrétien qui se soucie beaucoup de l’exactitude théologique, j’ai constaté que si je fais une demande de prière selon la Parole, j’en suis satisfait, même si je ne plaide pas vraiment de manière significative ou que ma prière n’atteint pas Dieu. Il doit y avoir un meilleur moyen que celui-ci.
Alors que je terminais le livre de Tim Keller La prière, s’émerveiller dans l’intimité de Dieu, je me suis rendu compte du problème et j’ai découvert deux antidotes. Tim Keller écrit, en résumant la pensée de J. I. Packer:
[…] Packer s’inquiète du nombre de chrétiens qui ont tendance à prier en se basant sur de longues « listes de prières ». Le cadre théologique et les réflexions personnelles qui devraient entourer les requêtes prennent du temps. Les listes de prières et méthodes semblables peuvent nous entraîner à mentionner à la hâte, des noms et des besoins ponctués de « selon ta volonté » superficiels, sans prendre la peine d’asseoir nos requêtes sur une réflexion sérieuse.
Selon Packer, « si nous prenons le temps de réfléchir aux situations et aux vies des personnes se lesquelles se concentrent nos intercessions », nous risquons de ne pas prier pour autant de sujets et de problèmes que nous le souhaiterions. “Nos plaidoyers et nos argumentations feront passer de la liste de courses ou du moulin à prières à la catégorie apostolique de ce que Paul appelait un combat » (Col 2.1-3).
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Je vois au moins trois conseils pour transformer notre prière, de sorte que cette liste de courses devienne une lutte avec Dieu.
Premièrement, lorsque vous priez pour des personnes et des besoins, ne vous contentez pas d’apporter à Dieu votre requête spécifique, mais dites-lui aussi quelle en est la raison.
Toutes nos demandes sont marquées par cette pensée: « Que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui soit faite. » Cela ne signifie pas que nous n’avons qu’à lancer « selon ta volonté » comme un mantra à la fin de chaque requête. Chaque réponse spécifique que Dieu apporte à nos prières est déjà selon le conseil de sa volonté (Ép 1.11).
Cela signifie que lorsque nous adressons nos prières et la raison à Dieu, nous devons de nouveau écouter ce que sa Parole nous enseigne sur son caractère, son objectif et ses désirs – sa volonté. Ce n’est pas grave si nous ne connaissons pas aussi bien la Bible qu’un pasteur ou un théologien. Dieu le sait. Nous soumettons notre demande et plaidons notre cause devant notre Père, sachant qu’il prend soin de nous et nous attire près de lui. Et nous lui demandons de façonner et d’aligner continuellement notre volonté à la sienne.
Par exemple, au lieu de prier: « S’il te plaît Seigneur, guéris Jean de sa maladie », vous pourriez prier: « S’il te plaît Seigneur, guéris Jean de sa maladie, afin qu’il puisse te glorifier dans son travail (1Co 10.31), travaillant par égard pour toi plutôt que pour des hommes (Col 3.23).
Guéris-le pour qu’en reprenant le travail, il accomplisse les bonnes œuvres que tu as préparées pour lui (Ép 2.10). Guéris-le dans le but qu’il puisse gagner de l’argent, ce qui lui permettra de subvenir à ses besoins (Ph 4.19), lui donnant des ressources à gérer afin qu’il puisse contribuer généreusement au Grand Mandat Missionnaire dans son Église locale et ailleurs (2Co 9.6-8). Et alors qu’il est malade, attire-le près de toi et aide-le à examiner son cœur pour y déceler le péché (Ps 139.23-24). S’il prend conscience de quelque chose, donne-lui le désir de les confesse non seulement à toi, mais aussi aux autres, comme tu nous le commandes (Jc 5.14-16). »
Deuxièmement, réfléchissez à ce que Dieu vous invite à faire par son Esprit et à la lumière de votre requête. Il pourrait vous demander de faire un suivi auprès de la personne ou de la contacter. Peut-être vous dit-il de lui écrire un mot ou de lui poser une question lorsque vous la verrez le dimanche suivant. Peut-être qu’il vous demande de vous repentir de votre négligence dans votre relation avec cette personne. Il est possible qu’il vous conduise à entamer une conversation au cours de laquelle vous aurez l’occasion de partager l’Évangile avec elle. Que pensez-vous qu’il puisse vous amener à faire ? Confiez à Dieu ces réflexions personnelles pendant que vous priez pour la personne ou le besoin spécifique.
Au lieu de prier: « S’il te plaît Seigneur, guéris Jean de sa maladie », vous pourriez prier: « S’il te plaît Seigneur, guéris Jean de sa maladie. Aide-moi à l’encourager à s’approcher de toi pendant sa maladie. Dois-je lui demander s’il a examiné l’état de son cœur? Si je dois le faire, peux-tu m’aider à le lui demander d’une manière qui ne soit pas mal comprise ou offensante? Aide-moi à le lui demander d’une manière qui soit édifiante et au travers de laquelle il puisse se sentir aimé. Lorsque je lui enverrai un message, je prie que cela conduise son cœur vers la joie qui est en toi. »
Réfléchissez-y. Puis assurez-vous de faire ce que vous croyez que Dieu vous conduit à faire en participant à la réponse souveraine de Dieu à vos prières.
Troisièmement, la lutte avec Dieu dans la prière prend du temps. Lorsque vous intercédez pour les autres, Dieu vous rapproche de lui. Vous ne pouvez pas négliger des moments significatifs avec le Père. De tels moments doivent être bien préparés. Comme le dit Keller: « Nous ne sommes peut-être pas en mesure de prier pour autant de choses et de problèmes. »
Je confesse que je prie souvent pour 11 à 13 membres de l’Église comme je lirais une liste de course avec une pensée utile et rapide entre chaque nom. Nous devrions envisager de prolonger notre temps de prière ou de choisir de prier à travers moins de noms, tout en prenant notre temps pour nous approcher de lui.
Lorsque nous rencontrons Dieu dans la prière, puissions-nous continuellement apprendre à lutter avec notre Refuge et à combattre avec notre Forteresse, afin de recevoir la force nécessaire en notre être intérieur, pour ceux que nous aimons et servons. Prenons davantage de temps pour plaider notre cause devant Dieu, en méditant pour nous-même…
…afin [que Dieu] vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur, en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.
– Ép 3.16-19
D’autres ressources pour développer votre vie de prière, en anglais, sont disponibles dans la version anglaise de l’article. Traduit avec autorisation. ©2016 Desiring God Foundation. Site web: desiringGod.org.
webinaire
La prière: retrouver le plaisir de parler à notre Père
Découvre le replay du webinaire de Romain T. sur la prière, enregistré le 09 juin 2022.
Orateurs
R. T.