Héritage de Foi: Témoignage de John Beerley

Mission de l’ÉgliseTémoignage

Récits de vie et conseils des serviteurs de Jésus

Avez-vous déjà réfléchi à la manière dont les saints plus âgés de votre vie ont enrichi votre marche avec Jésus par leur sagesse et leur exemple de fidélité? J'ai récemment eu l'idée de rassembler les témoignages de serviteurs pieux de Christ afin de les partager avec vous. Dans le deuxième article de cette série, je vous propose de découvrir le parcours de John Beerley.

John Beerley a servi Christ avec fidélité aux côtés de sa femme Helen dans trois pays pendant près de soixante-dix ans. Né dans une famille de pasteurs à Germantown, en Pennsylvanie, le Seigneur a appelé John au ministère alors qu'il était un jeune homme.

En tant que missionnaire de Crossworld en Haïti, il a exercé un ministère auprès des pasteurs de l'École Évangélique de la Bible à Port-au-Prince. Le Seigneur a ensuite dirigé sa famille vers Mississauga, au Canada, où il a dirigé la branche canadienne de la mission en tant que président. Après avoir pris sa retraite, il est devenu pasteur de l'Église Albion Hills Bible à Palgrave, en Ontario, où il a dirigé le troupeau pendant 11 ans. En 2005, les Beerley se sont installés à Lancaster, en Pennsylvanie, où Helen est décédée en 2018. Il y réside actuellement avec sa fille et son gendre.

À titre personnel, John a été le pasteur d'enfance de mon mari Dan, celui qui l'a encouragé à poursuivre des études à la faculté de théologie, qui lui a recommandé Crossworld, et qui a célébré notre cérémonie de mariage en 2005. De plus, deux de ses trois enfants sont des missionnaires avec Crossworld qui ont également joué un rôle important dans l'appel de Dan au ministère. L'influence de John et Helen dans notre vie et celle d'innombrables autres personnes est inestimable.


1. Quand et comment êtes-vous devenu chrétien?

Je suis né dans une famille chrétienne à Germantown, en Pennsylvanie. À l'âge de deux ans, mes parents ont déménagé à Wildwood, dans le New Jersey, où mon père était pasteur de l'Église Anglesea Baptist. Lorsque j'avais 7 ans, mon père a organisé une semaine de réunions d'évangélisation à l'Église. Chaque après-midi, après l'école, ils organisaient une réunion pour les enfants. C'est au cours de l'une de ces réunions que j'ai fait confiance à Jésus comme mon Sauveur. Plus tard, j'ai été baptisé à l'âge de 11 ans.

2. Comment avez-vous su que le Seigneur vous appelait au ministère?

J'ai senti de plusieurs façons que le Seigneur m'appelait à me consacrer à son service.

Lorsque j'étais au lycée, j'ai participé au groupe de jeunes de l'Église et, à plusieurs reprises, j'ai eu le privilège d'enseigner au groupe sur divers sujets tirés de l'Écriture. Cela a été accueilli positivement: les membres du groupe ont affirmé qu'ils croyaient que j'avais le don de l'enseignement.

Pendant mes études à l'école biblique et à l'université, j'ai fait partie d'équipes d'évangélisation. À l'École biblique de Philadelphie, je faisais partie d'un trio de trompettes et j'étais également orateur occasionnel. Au King's college, j'étais membre du trio de trompettes et je prenais la parole pour le groupe dans certaines des Églises où nous jouions. Là encore, le Seigneur a béni le ministère de sa Parole.

C'est à cette époque que j'ai rencontré ma femme, Helen Rohrer. Nous nous sommes mariés en 1952 et avons rejoint l'Association évangélique Fuller, où j'étais directeur associé et chef de chant, tandis qu'Helen jouait du piano et chantait en solo. Dans ce contexte, j'ai eu l'occasion de prêcher la Parole. C'est à ce titre que, lors d'une conférence biblique à Highland Lake, NY, j'ai été invité à remplacer l'orateur de la conférence qui était soudainement tombé malade. J'ai exercé mon ministère auprès d'E.J. Pudney, qui était le directeur de Crossworld (anciennement UFM International). À la fin de la semaine, il m'a demandé si je pourrais enseigner à l'Institut biblique d'Haïti. Peu de temps après, j'ai été consacré au ministère par l'Association baptiste conservatrice.

C'est ainsi qu'après 2 ½ ans avec l'Association évangélique Fuller, Helen et moi avons déménagé en Haïti en 1955. En 1971, le conseil d'administration de la mission nous a demandé de nous installer au bureau à Toronto pour diriger la branche canadienne de la mission. Nous avons pris notre retraite en 1994 et je suis devenu pasteur de l'Église Albion Hills Bible. Après 11 ans, nous avons déménagé à Lancaster, en Pennsylvanie, où Helen est décédée en 2018 et où je vis maintenant avec ma fille et son mari.

3. Quelle pratique spirituelle vous a le plus aidé à maintenir votre marche dans la foi au milieu des épreuves? Et pourquoi?

J'ai appris très tôt que la Bible, la Parole éternelle de Dieu, est indispensable à la croissance spirituelle. Il nous est dit de désirer le lait et la viande de la Parole pour grandir. Cela signifie qu'elle est essentielle pour une croissance spirituelle constante.

Parce qu'il n'y a pas de substitut aux Écritures, je m'efforce de lire et de méditer la Bible tous les jours. David a écrit, dans Psaumes 1.1-2, que l'homme heureux est celui qui prend plaisir à la Loi de Dieu et l'Éternel et la médite jour et nuit.

Il nous est également dit que la foi vient de l'ouïe et l'ouïe de la Parole de Dieu. Dwight Moody a déclaré un jour qu'il avait prié pour que Dieu augmente sa foi; il a prié et prié, mais la foi n'est pas venue. C'est alors qu'il a été frappé par le verset de Romains 10.17 qui dit que la foi vient de l'ouïe et de l'écoute de la Parole de Christ. C'est alors qu'il a commencé à étudier la Parole de Dieu et a constaté que sa foi se renforçait au fur et à mesure qu'il faisait l'expérience de la fidélité de Dieu.

4. Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu d'un mentor? Et pourquoi?

C'est une question difficile, car à 95 ans, j'ai eu le privilège de recevoir de nombreux conseils de la part de nombreux frères et sœurs dans la foi. En fait, il y en a tellement qu'il m'est presque impossible d'en choisir un comme étant le meilleur.

De plus, en raison de mon âge, j'ai grandi dans une génération où écouter les maîtres de l'Écriture était considéré comme du "mentorat". Aujourd'hui, l'accent est mis sur la formation de disciples. Dans ma génération, l'accent était davantage mis sur l'enseignement de la "saine doctrine" et sur les applications pratiques de cet enseignement.

J'ai grandi à l'époque de la controverse entre modernistes et fondamentalistes, et l'enseignement de la Bible était donc primordial dans les Églises fondamentales. La Scofield reference Bible [aujourd'hui Scofield study Bible] a, à bien des égards, sauvé les Églises locales de l'erreur. Elle est entrée en scène au bon moment.

Pour répondre à ta question, les excellents professeurs que j'ai eus à la Philadelphia school of the Bible [aujourd'hui Cairn university] m'ont appris l'importance des Écritures et la compréhension de la saine doctrine. Leur sagesse m'a permis de rester sur la bonne voie pendant toutes ces années.

5. Quels sont les un à trois livres que vous recommandez le plus? Et pourquoi?

Il y a de nombreuses années, j'ai acheté un exemplaire du livre de René Pache, Le retour de Jésus-Christ. Je l'ai trouvé très utile pour comprendre la perspective française sur la prophétie biblique. À l'époque, j'enseignais à l'École évangélique de la Bible à Port-au-Prince, en Haïti, et j'ai donc trouvé ce livre très utile pour articuler l'enseignement prophétique en français.

Un autre livre qui m'a beaucoup influencé est More evidence that demands a verdict, de Josh et Sean McDowell. Il s'agit d'un texte classique d'apologétique qui se concentre sur les preuves de la validité des Écritures et du christianisme. C'est l'un des meilleurs ouvrages que j'aie lus sur ce sujet.

6. En dehors de votre épouse ou de votre mère, quelle femme a le plus influencé votre vie? Et pourquoi?

Le choix n'a pas été difficile pour moi, ce qui indique l'impact que la femme suivante a eu sur moi: Mme Stoudt était mon enseignante à l'école du dimanche à Wildwood, dans le New Jersey, où mon père était pasteur. Elle a eu un grand impact sur ma jeune vie, ainsi que sur la vie des autres élèves de sa classe. Elle nous enseignait fidèlement la Bible, à nous les enfants, et nous encourageait dans notre vie spirituelle.

Il y avait d'autres femmes, bien sûr, mais c'est la première qui m'est venue à l'esprit. En y repensant aujourd'hui, je me rends compte que son dévouement dans la préparation de chaque leçon, sa présentation et le fait de s'assurer que nous comprenions tous étaient un grand exemple à suivre pour moi. Cela met merveilleusement en évidence l'impact qu'une enseignante fidèle de l'école du dimanche peut avoir sur la vie des enfants dont elle a la charge.

7. Avez-vous déjà eu envie d'abandonner le ministère? Si oui, qu'est-ce qui vous a permis de tenir?

Tout au long de mon ministère, que ce soit en tant que chef de chant pour les croisades d'évangélisation avec l'Association évangélique Fuller, directeur adjoint de la Conférence biblique de Highland Lake, ou en tant qu'enseignant à l'Institut biblique en Haïti, ou président pour le Canada de Crossworld, ou pasteur de l'Église Albion Hills Bible à Palgrave, en Ontario, je n'ai jamais remis en question mon appel, ni envisagé d'abandonner le ministère vers lequel le Seigneur m'a dirigé avec ma chère épouse, Helen. La raison en est simple: j'étais fermement convaincu de ma vocation, je m'étais engagé envers le Seigneur et je m'appuyais sur une base solide dans les Écritures.

8. Comment maintenez-vous un bon équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie familiale?

En réponse à cette question, je dois préciser mon âge. J'ai 95 ans et j'ai fait partie de ce que l'on a appelé "la plus grande génération". Elle était totalement différente des générations suivantes. Je nous qualifierais de "vieille école".

Mon père était un pasteur qui pensait que sa vocation primait sur tout le reste. Le Seigneur occupait toujours la première place. Cela a déteint sur moi. J'ai honte de dire qu'en dehors de notre séjour en Haïti, où nous étions tout le temps ensemble en famille, j'ai eu tendance à suivre l'exemple de mon père.

Ce n'est que lorsque j'ai servi dans l'Église en Ontario que cela a changé. Pour nos enfants, il était trop tard. Je le dis avec beaucoup de regret.



Angie Velasquez Thornton

En équipe avec son mari Daniel, Angie a servi le Seigneur au Sénégal pendant 10 ans dans la formation des leaders. Installés à Montréal avec leurs 2 filles depuis août 2017, ils servent dans leur Église locale et dans l'AEBEQ. Angie est titulaire d'un MDiv de Moody Theological Seminary. Elle est coanimatrice du podcast Chrétienne avec Aurélie Bricaud, Responsable du ministère féminin de SOLA (TGC Québec), animatrice de sa chaîne YouTube d'enseignement textuel, blogueuse chez TGC Canada et auteure et éditrice du livre Elles ont vu la fidélité de Dieu aux Éditions Clé en partenariat avec TPSG.

Ressources similaires

webinaire

Islam: Comment témoigner auprès des musulmans

Découvre ce replay du webinaire de Rémi Gomez enregistré le 28 octobre 2020 sur les moyens de témoigner auprès des musulmans tout en défendant notre foi chrétienne.

Orateurs

R. Gomez