Fatigué de lutter? Et si une histoire enfantine pouvait être, en réalité, l’étincelle qui donnera un sens à votre lutte? L’histoire des 10 premiers versets du chapitre 2 de l’Exode est bien connue. Au moins parmi les enfants des chrétiens.
Par un concours de circonstances plus qu’étranges, un bébé est "sauvé des eaux". Ce petit sauvetage peut sembler dérisoire face aux manœuvres du pharaon au chapitre 1 (Ex 1.11,16) qui s’évertue à (tenter de) contrecarrer le plan de Dieu: multiplier les descendants d’Abraham.
Mais dans la suite de sa vie (v. 11-22), ce bébé devient un homme puissant dans le pays (Ex 2.11), un justicier apparemment courageux, puisqu’il n’hésite pas à renoncer à ses privilèges pour prendre la défense d’un peuple opprimé, le sien. Seulement, nos espoirs de lecteurs sont vite déçus, littéralement le temps d’un petit verset. L’apparent libérateur finit par se sauver lui-même. Il termine dans le désert (Ex 2.15). Il garde bien cette âme de défenseur des opprimés (Ex 2.17) mais terminera en vieillard (Ex 7.7), résigné.
La petite histoire enfantine avec laquelle le chapitre a commencé prend tout son sens dans la petite conclusion de celui-ci (Ex 2.23-25). On y rencontre le réel sauveur du peuple esclave en Égypte; celui qui va montrer sa puissance dans les chapitres 7 à 11 avant de prodigieusement libérer son peuple… puis finir par habiter parmi eux!
Remarquez qu’avant même que ceux-ci ne "gémissent" et ne "poussent des cris" (Ex 2.23) vers on ne sait qui, il les avait entendus. Il avait déjà prévu de les sauver pour montrer qui il est. Il avait déjà commencé la formation du bébé qui allait devenir son conducteur, Moïse. Dieu n’était pas surpris. Au beau milieu de la souffrance de son peuple, il était à l’origine de sa multiplication (Ex 1.7,20), désireux de le sauver et de lui donner le pays qu’il avait promis à ses ancêtres.
Aussi abattus et découragés que nous puissions être par l’esclavage de notre péché, au moment même où nous gémissons sans trouver d’interlocuteur, avant même que nous n’ayons trouvé les ressources nécessaires pour crier à Dieu, nous pouvons être certains que l’Éternel entend et nous précède pour nous délivrer.
Avant même que nous prenions conscience de notre propre souffrance, il avait envoyé son Fils pour y remédier. Et au moment où nous désirons le plus en être délivrés, il a déjà entendu et mis en route un plan qui surpasse toutes nos luttes.
Alors ne regardez plus cette journée et ses luttes de la même manière; ayez foi dans le Dieu Sauveur qui tient ses promesses.