La conception biblique de l’espérance chrétienne suggère que notre vision de l’avenir façonne profondément notre manière d’expérimenter le temps présent.
Le titre de ce billet vous laisse sceptique?
Considérez la situation suivante:
Imaginez deux femmes du même âge, de même statut socio-économique, de niveau d’études équivalent et de même tempérament. Vous les embauchez toutes deux en disant à chacune: « Vous faites partie d’une chaîne de production: je veux que vous insériez la partie A dans la partie B et que vous donniez votre assemblage à quelqu’un d’autre. Et vous allez faire cela sans vous arrêter, huit heures par jour. » Vous leur donnez les mêmes conditions de lieu, de chauffage et d’aération. Vous leur accordez le même nombre de pauses par jour. C’est une tâche terriblement monotone. Leurs conditions de travail sont identiques, à une différence près. Vous dites à la première qu’elle gagnera 25 000 euros à la fin de l’année, et à la seconde qu’elle gagnera 25 millions.
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Après deux semaines de travail, la première dira: « N’est-ce pas un travail fastidieux? Ça ne te rend pas folle? Tu ne penses jamais à démissionner? » La seconde répondra: « Non. C’est tout à fait raisonnable. En fait, je travaille en sifflotant. » Où est le problème? Voilà deux êtres humains qui répondent de manière radicalement différente à des situations rigoureusement identiques. Cette illustration ne cherche pas à démontrer qu’un bon salaire suffit à notre bonheur mais que notre vision de l’avenir contrôle complètement notre manière de vivre le présent. Nous sommes irrémédiablement des créatures qui fonctionnent à l’espoir.
— Tim Keller, Dieu, le débat essentiel. Une invitation pour les sceptiques (Clé, 2019), p. 212-213.
Article publié le 7 mai 2019, republié le 9 mai 2022 dans l’espoir d’encourager de nouveaux lecteurs.
webinaire
Est-ce que ma vie chrétienne est "normale"?
Ce replay du webinaire de Dominique Angers a été enregistré le 21 Octobre 2021.
Orateurs
D. Angers