Contrairement à Jésus (et grâce à lui), nous nous écrions: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu accepté?"

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      Dans ce billet, je vous propose une courte prière d’adoration, centrée sur la croix de Jésus-Christ. Grâce à son sacrifice, Dieu nous accepte!

      Depuis environ deux mille ans, les chrétiens méditent sur le cri poussé par Jésus en croix: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt 27.46) Se chargeant de nos fautes, de notre culpabilité et de notre jugement, Jésus fait l’expérience atroce, pour une courte durée, de l’abandon du Père. Et ce, afin de permettre à chaque chrétien de s’exclamer non pas: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? », mais plutôt: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu accepté? »

      J’emprunte cette dernière formulation à Andrew Peterson, dont les chansons fourmillent d’allusions bibliques, qu’il modifie parfois de manière étonnante, délicieuse et édifiante. Cette courte prière, sous forme de question posée à Dieu avec gratitude et émerveillement, figure dans le refrain de Mystery of Mercy (tiré de l’album The Far Country), qu’il cosigne avec Randall Goodgame.

      Réfléchissons un instant à cette riche expression de reconnaissance. Si Jésus a pris notre place sur la croix, c’est pour que notre cri soit différent du sien. Il a été momentanément séparé du Père pour que nous soyons éternellement unis au Père.

      Le cri de notre cœur, « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu accepté? », traduit plusieurs réalités:

      • Nous sommes pleinement acceptés par le Père, une fois pour toutes.
      • Notre acceptation de la part du Père n’est pas un dû; si nous avions reçu ce que nous méritions vraiment, les choses se seraient passées autrement (c’est le moins qu’on puisse dire).
      • Nous ne saisirons jamais pourquoi Dieu a choisi de nous aimer ainsi et nous continuerons, à jamais, à nous émerveiller d’avoir été admis dans sa présence glorieuse.
      • Si l’accès à Dieu nous est accordé gratuitement, il a coûté très cher à notre Sauveur, comme nous le rappelle sa complainte sur la croix.

      La belle prière  « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu accepté? » a l’avantage de nous renvoyer simultanément à la glorieuse croix de Christ (par l’allusion à la prière de Jésus) et à notre merveilleux salut (par l’insertion de la notion d’acceptation).

      Méditons-la. Prions-la. Chantons-la.

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      N.B. J’avais publié ce billet le 5 avril 2016. Je l’ai mis à jour et republié le 24 août 2021.

      Dominique Angers

      Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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      R. T.