En ce weekend de Pâques, j’ai voulu publier cette courte pensée sur la croix. Kevin DeYoung nous invite à regarder un passage souvent ignoré dans le Lévitique pour mieux saisir l’importance de la croix.
Nous savons ce que c’est que de pécher contre d’autres personnes ou quand d’autres pèchent contre nous. C’est un problème quotidien et qui affecte toutes nos relations.
Parfois, ce sont des incidents mineurs que nous laissons tout simplement passer. Un passant, dans la rue, qui nous donne un coup de coude sans le faire exprès. Un conducteur qui nous coupe la route. Cependant, même des choses sans importance peuvent perturber nos relations. Si nous irritons quelqu’un, il aura moins envie de passer du temps avec nous. Et comment réagir quand quelqu’un nous a vraiment fait du mal? Ou quand c’est nous qui avons profondément blessé quelqu’un?
Comment résoudre ce problème relationnel? En déversant notre colère sur la personne? Cela ne ferait qu’engendrer un cercle sans fin de vengeance. Essayer d’ignorer la faute? Mais plus elle est grave, plus ce sera difficile. Et puis, il serait injuste d’agir comme si de rien n’était. Que faire de la colère? Je veux parler de la colère légitime après avoir commis ou subi une offense? Comment chacune des parties peut-elle reconnaître la gravité de la faute et restaurer la relation pour réparer les dégâts?
Nous connaissons tous l’importance des problèmes quand ils touchent aux relations humaines, mais l’enjeu est bien plus sérieux quand il concerne notre relation avec Dieu. Dieu est notre Créateur et la source de toute vie, mais nous l’avons offensé en nous détournant de lui d’un nombre infini de manières. En conséquence, il est en colère contre nous et cela détruit notre relation. Pour la restaurer, il faut que quelque chose apaise sa colère. Nous avons besoin qu’il nous pardonne.
Revenons aux Israélites. Comme on pouvait s’y attendre, durant leur traversée du désert puis leur installation en terre promise, ils étaient terrifiés par la dangereuse présence de Dieu. Dieu était certes celui qui les avait sauvés par amour et ils désiraient l’adorer, mais Dieu était aussi en colère contre leur péché. Sa sainteté était comme un feu dévorant. Il les avait avertis: chaque fois que quelqu’un s’approcherait de lui, cette personne mourrait (Ex 19.10-12, 21-22). Comment donc le peuple pouvait-il vivre avec la présence de Dieu au milieu d’eux? Comment se faire accepter d’un Dieu dont ils ne pouvaient pas s’approcher?
La réponse se trouve en Lévitique 16. Dieu y donne ses instructions pour le jour des Expiations. Ce jour-là, le grand prêtre devait opérer l’expiation de tous les péchés du peuple. Il devait littéralement unir son peuple à Dieu: Dieu pardonnait à chacun ses péchés et le rendait apte à demeurer avec lui sans crainte.
C’était une des fêtes principales des Israélites. Elle consistait en un rituel à accomplir une fois par an. C’était le rendez-vous annuel qui marque le calendrier d’un peuple, un peu comme Noël chez nous. Malgré ses détails qui semblent bizarres (et ils le sont vraiment), ce jour des Expiations est tout aussi important pour nous. En l’étudiant, on comprend:
Dès le début, le jour des Expiations était destiné à annoncer la mort de Jésus sur la croix. Il servait à préparer le peuple de Dieu au jour où viendrait celui qui ôterait enfin le péché, accorderait le pardon et permettrait d’accueillir généreusement les Israélites, et nous aussi, dans la présence de Dieu.
webinaire
Comment prêcher Christ à partir de l’Ancien Testament?
Ce replay du webinaire Dominique Angers a été enregistré le 20 novembre 2019.
Orateurs
D. Angers